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Iris, n° 43, 2023 : Le corps augmenté : entre imaginaires et réalités

Appel à propositions / Recherche

Du 3 octobre 2022 au 30 décembre 2022

Visuel revue Iris

Cet appel à contributions réservé aux docteur·es concerne le numéro 43 de la revue Iris consacré à la thématique du corps augmenté.

Les articles attendus porteront sur les différentes figures du corps augmenté, considérées et analysées, entre autres, au prisme de l’imaginaire.

Le corps est notre principale maison. Parmi les premières habitations, à l’aube de l’humanité, on recense les tentes. Ces dernières ne sont jamais que des extensions du vêtement, comme le rappelait en 2011 l’architecte Paul Andreu (1938-2018). La maison puis la ville sont des prolongements du corps. C’est ce qu’expriment la fameuse ville anthropomorphe de Vitruve puis les jardins et les édifices à forme corporelle humaine de la Renaissance. Dans « Le corps utopique », Michel Foucault fait du corps le point de départ de toute utopie. À l’horizon de cette utopie corporelle, il y a le germe de toute unité et de toute société, le couple saisi dans l’étreinte décrit par Foucault à la fin de son étude sur le corps utopique. Cultiver son jardin, c’est d’abord cultiver son corps, veiller à son bien-être et faire preuve d’un « souci de soi », comme l’écrivait cet historien de la culture et philosophe. Bonifier le corps peut en tout premier lieu être perçu comme une source de bonheur qui est au fondement des utopies. Et sans liberté des corps, pas de libéralisme comme le suppose l’acte Habeas corpus voté une dizaine d’années avant la révolution d’Angleterre au XVIIe siècle. L’augmentation du corps fait signe : le corps est langage et le langage prolonge le corps du sujet parlant. Elle peut être vécue dans l’imaginaire, depuis le sentiment de plénitude poétique jusqu’à l’extase mystique. En lien direct avec la question de l’identité, notamment en lien avec la thématique du corps caméléon, elle peut aussi être vécue concrètement, à travers cette projection sensorielle, intellectuelle et physique qu’est le langage, à travers les métamorphoses physiques et les transformations du rapport corporel à l’espace-temps.

Le sujet du corps augmenté peut être abordé au prisme de différentes disciplines et méthodologies, entre autres :
 

  • la littérature (notamment la littérature de science-fiction, la BD, la littérature romanesque d’anticipation, les utopies) ;
  • la médecine et l’histoire de la médecine ;
  • le droit et l’histoire du droit ;
  • la sociologie ;
  • l’histoire (histoire du corps, notamment) ;
  • la philosophie ;
  • l’anthropologie ;
  • l’art et l’histoire et l’analyse des pratiques artistiques ;
  • l’analyse de l’image, fixe ou mobile (photo, films, séries et même jeux vidéo).

On veillera toutefois à articuler les réflexions et analyses proposées à la thématique de l’imaginaire, qui constitue la ligne éditoriale de la revue.

Modalités

Les articles (45 000 caractères espaces comprises, résumés et mots clés compris) seront à remettre pour le 30 décembre 2022, dernier délai, aux responsables du numéro, christine.orobitgatuniv-amu.fr (Christine Orobitg) et monica.cardenas-morenoatuniv-reunion.fr (Monica Cardenas-Moreno).
Ils seront ensuite soumis à une évaluation en double aveugle, avant une éventuelle publication en ligne, en accès libre, dans le numéro 43 d’Iris.
Normes éditoriales disponibles sur la plateforme Prairial qui héberge la revue.

Date

Du 3 octobre 2022 au 30 décembre 2022
Complément date

Date limite d’envoi : 30 décembre 2022

Contacts

christine.orobitgatuniv-amu.fr (Christine Orobitg)
monica.cardenas-morenoatuniv-reunion.fr (Monica Cardenas-Moreno)

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Publié le 3 octobre 2022

Mis à jour le 20 juillet 2023