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La lettre, une forme en transit. Formes et fonctions littéraires de la lettre au XIXe siècle

Séminaire / Questions génériques - questions génétiques, Recherche

Le 30 novembre 2021

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Quatrième séance du séminaire ​CHARNIÈRES avec l'intervention de Brigitte Diaz (professeure émérite de littérature française du XIXe siècle, université de Caen-Normandie).

Marges, seuils, appendices : quels sont le statut et les fonctions des correspondances dans un parcours d’écrivain au XIXsiècle ? Comment contribuent-elles à sa formation et à la genèse de l’œuvre ? Pour de nombreux écrivains de ce siècle, les lettres – qu’ils ont abondamment et continument écrites – ne sauraient se réduire à un simple discours d’escorte de l’œuvre qui s’écrirait parallèlement à elles. Elles participent activement à la dynamique créative de l’œuvre selon des modalités diverses, que nous essaierons de définir. Forme hybride, à la frontière de l’écriture ordinaire et de l’écriture littéraire, la lettre assura pour de nombreux écrivains du XIXsiècle une médiation vers la littérature.

Quelles que soient les représentations dont la lettre est l’objet au XIXsiècle – que l’on considère l’écriture épistolaire comme une sorte de quintessence de la littérature ou au contraire comme une forme radicalement étrangère à elle –, les usages que les écrivains ont fait de leur correspondance ont néanmoins une communauté d’intention. Plus qu’un seuil ou une marge, l’épistolaire dessine un arrière-pays de la création littéraire : dans cette écriture nomade et libre qui accompagne le processus de création se dessinent des chemins de traverse qui, par quantité d’accès divers, mènent à l’espace littéraire. Ce sont ces usages que nous évoquerons dans cet exposé.

Brigitte Diaz est professeure émérite de ittérature française du XIXe siècle à l’université de Caen-Normandie. Elle a consacré une partie de ses travaux à l’étude de correspondances, des journaux personnels et carnets d’écrivains au XIXe siècle (Stendhal, George Sand, Balzac, Flaubert). Elle a publié sur ce sujet L’Épistolaire ou la pensée nomade (PUF, 2002) ; Stendhal en correspondance ou « l’histoire d’un esprit » (Champion, 2003). Spécialiste de George Sand, elle s’est intéressée aux rapports de l’écrivaine avec la politique, l’histoire, la critique et la morale. Elle a notamment participé à l’édition de romans de George Sand dans la « Bibliothèque de la Pléiade » chez Gallimard (2019) et co-dirige la revue Cahiers George Sand. Elle travaille actuellement sur les rapports entre écrivains et critiques au XIXe (L’Anti-critique des écrivains au XIXe siècle, PUC, 2012 ; Correspondances et critique littéraire, Classiques Garnier, 2020). Elle s’intéresse également aux rapports entre littérature et publicité au XIXe (L’auteur et ses stratégies publicitaires au XIXe siècle, PUC, 2018, 260 p. ; « Marketing et stratégies éditoriales aux XXe et XXIe siècles » à l’IMEC [2018] [actes parus sur le site litépub.org]).

Date

Le 30 novembre 2021
Complément date

17h30 - 19h30

Localisation

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle Jacques Cartier

Contact

catherine.marietteatuniv-grenoble-alpes.fr (Catherine Mariette)

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Publié le 26 janvier 2022

Mis à jour le 20 juillet 2023