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La philosophie des non-philosophes dans l’Empire romain (Ier-IIIe siècles)

Colloque / Recherche

Du 18 mai 2015 au 19 mai 2015

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

La philosophie irrigue l’ensemble des textes antiques, de tous genres et à toute époque, constitue un point de référence intellectuel et culturel, et c’est la centralité de sa position que ce colloque souhaite aborder, dont l’arc chronologique recouvre la période impériale, tant dans le monde romain que dans le monde grec.

La fascination et l’emprise qu’exerce dès l’époque classique la philosophie sur des auteurs qui tantôt se l’approprient en la redéfinissant contre des « autorités » établies, tantôt se défendent de la pratiquer tout en y recourant de façon détournée, attestent que loin d’être l’apanage d’un cercle fermé de professionnels, cette discipline irrigue l’ensemble des textes antiques, de tous genres (rhétoriques, historiques, poétiques, dramaturgiques...) et à toute époque, sous forme de réminiscences, d’allusions, de citations, de déformations et de réécritures. Elle constitue un point de référence intellectuel et culturel par rapport auquel il est impossible de ne pas se définir, et c’est la centralité de sa position que nous souhaiterions examiner dans ce colloque, dont l’arc chronologique recouvre la période impériale, tant dans le monde romain que dans le monde grec.

Quels sont les auteurs qui, sans pour autant se définir comme des disciples d’une école, des professeurs de philosophie, des sophistes ou même des mages, pratiquent la philosophie ? À quelle époque, selon quelles modalités, pour quelles raisons, dans quel but, face à quel public, dans quels genres littéraires ? Font-ils montre d’une philosophie approximative voire d’un recyclage de simples topoi ou bien d’une réflexion approfondie, originale, témoignant d’une lecture précise des textes philosophiques et attestant de la diffusion de telles connaissances dans le public ?

On confrontera ces réflexions, pour finir au questionnement chrétien sur la philosophie, qui se constitue à la même période et qui commence, dès le IIe siècle, à ériger la philosophie en science auxiliaire ou en réservoir d’images et de concepts. On aura ainsi l’occasion de se demander si ce questionnement, dont les sources juives sont déjà bien connues, s’inscrit aussi dans le contexte grec et latin d’une pratique non-philosophique de la philosophie.


Ce colloque est organisé par l'université Stendhal-Grenoble 3 (TRANSLATIO – LITT&ARTS), en collaboration avec les universités Paris-Sorbonne et Paris Est-Créteil, et avec le soutien de l’Institut universitaire de France.

Date

Du 18 mai 2015 au 19 mai 2015

Localisation

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu
Maison des langues et des cultures
Salle Jacques Cartier

Contact

sophie.aubertatu-grenoble3.fr (Sophie Aubert-Baillot)

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Publié le 12 novembre 2020

Mis à jour le 12 novembre 2020