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Entre recherche et création : trouver sa place

Séminaire / Centre CINESTHEA, Séminaire Pourparlers

Le 14 février 2024

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Séance 1 du séminaire “Pourparlers” proposé par CINESTHEA : dialogue entre Ariane Papillon (ATER et doctorante en cinéma et audiovisuel, univ. Paris 8) et Vincent Sorrel (UMR Litt&Arts).

Née en 1994 à Angers, Ariane Papillon est diplômée de l'ENS de Lyon, l'IEP de Lyon et l'ENSAV de Toulouse. Elle est ATER et doctorante en cinéma et audiovisuel à l'université Paris 8. Ses recherches s'intéressent à l'influence des médias autoreprésentatifs et des cultures Internet sur le cinéma contemporain. Également réalisatrice, elle travaille sur plusieurs projets de documentaires et de fictions de différents formats, notamment avec les sociétés de production Vents Contraires, Qui Vive! et Backstory.Media.

Actuellement en résidence RESCAM à la MaCI, elle mène une thèse en recherche-création (dirigée par Dork Zabunyan, ESTCA, Univ. Paris 8) intitulée « Partages de la mise en scène entre documentaristes et personnages », dans laquelle elle analyse les modifications de la situation documentaire à l’œuvre lorsque l’essentiel des images du film ne sont pas tournées par le/la cinéaste (et/ou une équipe de professionnels) mais par le « personnage » documentaire, qu’il soit crédité comme co-auteur ou non.

Le thèse s'articule autour de l'analyse d'un corpus de neuf films d’après 2010, parcouru à travers une typologie des dispositifs : Ariane Papillon étudie d'abord des films de montage d’images trouvées sur Internet (un genre appelé parfois net found footage) comme The Uprising de Peter Snowdon (2014), Coming Out de Denis Parrot (2019) et Present.perfectde Shengze Zhu (2019) ; puis des films utilisant le dispositif qu'elle nomme « délégation de la caméra et travail à distance » (Les Sauteurs d’Estephan Wagner, Moritz Siebert et Aboubakar Sidibé [2016] et My Afghanistan: life in the forbidden zone de Nagieb Khaja [2014]) ; des films qu'elle appelle de « délégation de la caméra en co-présence » comme Selfied’Agostino Ferrente (2019) ; des films de « transmission et filmage en co-présence » comme Still Recording de Saeed Al Batal et Ghiadh Ayoub (2019) ; des films de « délégation de la caméra à une tierce personne » comme Doméstica de Gabriel Mascaro (2016).

Elle interroge les modalités du partage de la mise en scène entre cinéastes et personnages à partir de la méthodologie de l’analyse filmique mais aussi à travers une analyse génétique qui s’appuie notamment sur des entretiens.

La thèse s'appuie également sur un travail filmique, la réalisation du long-métrage documentaire À nos amies, produit par Vents Contraires. Le film est tourné entièrement au téléphone portable, au format vertical, par Caroline, Louanne, Nour et Rita, quatre adolescentes françaises et tunisiennes entre 15 et 17 ans. Elles ne se connaissaient pas, et Ariane Papillon leur a proposé de créer une correspondance numérique et filmée pendant deux ans. Le film est le résultat de ces échanges mêlés à des séquences autoreprésentatives.

Date

Le 14 février 2024
Complément date

15h30 - 17h30

Localisation

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI
Salle de cinéma 220 - Sonimage

Contact

fabienne.costaatuniv-grenoble-alpes.fr (Fabienne Costa)

Publié le 23 février 2024

Mis à jour le 28 mars 2024