Soutenance de thèse de David Gamet – Sociologie

Résumé

Quelle est la place du récepteur vis-à-vis de l’actualité ? C’est dans cette question que pourrait se résumer l’ensemble de ce travail, en tout cas le questionnement qui le fait naître et l’a fait progresser. Cette question correspondait également à des questionnements plus larges : Qu’est-ce que s’informer ? Pourquoi nous informons-nous ? Qu’est-ce que suivre l’actualité ? Qu’est-ce que l’actualité ? Pourquoi une société comme la nôtre fait exister cet appareillage, cet univers symbolique ? Quelle en est la fonction sociale ? L’intuition du début de ma thèse était de penser que ces questions pouvaient se fondre dans une question centrale, celle de la place du récepteur vis-à-vis de l’actualité. Qui s’informe ? Sur quoi ? Comment ou pourquoi ? Pour moi, c’était comme si la « culture savante », la sociologie des médias et de l’actualité ne pouvaient pas voir au-delà d’elle-même et de ses propres conceptions et pratiques de l’actualité. À la fois dans l’étude, encore une fois quasi inexistante, des pratiques informatives, car le regard était centré sur la fabrication du texte de l’actualité. Comme si ce qui est le plus important, c’est le texte, l’écrit, l’œuvre. C’est ce qui serait le plus performatif dans le phénomène social, avec donc un questionnement central dans le champ d’étude, les médias d’actualité produisent-ils une vision juste de la réalité sociale ? Ce que nous en faisons, nous qui nous informons, est-ce bien important ? Plus encore certains publics seraient-ils à même de produire autre chose qu’une simple réception passive du texte et de son message ? Mais surtout, il y avait pour moi un sous-entendu de base sur la définition même de l’actualité et de l’information. N’y a-t-il pas un présupposé sous-jacent à bon nombres de travaux, sur ce qu’est l’actualité et son rôle, sa fonction sociale ? C’est ce qui nous occupera dans le deuxième temps de ce premier chapitre d’introduction. Est-ce si évident ? Alors qu’elle est souvent présentée dans la définition même du discours des journalistes et du monde des médias. Un rôle d’information du citoyen. Avec en arrière-plan une forme de dimension politique associée à cette notion de citoyen. Je pense que c’est ce terme précis, citoyen, et tout le système de valeurs et de représentations qui va avec, qui m’a profondément posé question. Encore une fois, est-ce vraiment une évidence ? Le récepteur de l’information est-il juste un citoyen ? L’actualité, l’information sont-elles résumables à cette fonction sociale ? Est-ce une évidence de base qui n’est pas à questionner ?

Composition du jury

• Alain CHENEVEZ, Maître de conférences, Université de Bourgogne, Examinateur
• Véronique COSTA, Maîtresse de conférences, Université Grenoble Alpes, Examinatrice
• Jean-Louis FABIANI, Directeur d'études, EHESS-Paris, Examinateur
• Fiorenza GAMBA, Professeure, Università degli Studi di Sassari, Rapporteure
• Florent GAUDEZ, Professeur, Université Grenoble Alpes, Directeur de thèse
• Douglas HARPER, Professeur, Duquesne University – USA, Examinateur
• Joyce SEBAG, Professeure émérite, Université Évry Val-d’Essone, Rapporteure
• Éric  VILLAGORDO, Professeur, Université Paul-Valéry Montpellier 3, Examinateur

En pratique

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