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Soutenance / Centre ISA
Le 18 avril 2025
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
De la philologie romane aux littératures étrangères : étude disciplinaire et méthodologique sur les études italiennes en France et la francesistica en Italie (XIXe-XXe siècles)
Résumé
Le corpus, constitué par les écrits publiés et les archives des italianistes français Charles Déjob (1847-1916) et Henri Hauvette (1865-1935) et par les francesisti italiens Pietro Toldo (1859-1926) et Cesare De Lollis (1863-1928), est appréhendé d’un point de vue théorico-littéraire et historico-culturel. Leur approche alterne des moments d’universalisme avec d’autres marqués par le besoin d’affirmer, voire défendre, les spécificités nationales. À partir des études d’histoire culturelle de Michel Espagne à propos des transferts culturels (Espagne, 1999), je développe les outils critiques de panthéon étranger et de canon disciplinaire, afin de caractériser la transition de l’exploration culturelle aux études institutionnelles de langues étrangères. Les italianistes et les francesisti forment l’idée de littératures française et italienne à travers une conception de l’altérité liée aux représentations de l’identité sur un plan diachronique. Nombre d’éléments fictionnels rendent possible la définition du canon littéraire à travers la comparaison et la recherche de la légitimité (Bourdieu, 1994) binationale se fonde sur la notion de capital Culture ou Civilisation (Casanova, 2008). Dès lors, l’interdépendance littéraire franco-italienne est transférée sur le plan savant au sein de la communauté (Anderson, 1996). Dans ce cadre, la notion de polysystème symbiotique, à la fois bilingue et biculturel (Even-Zohar, 1978), sert à problématiser l’idée d’autonomie absolue du champ français et de tropisme français du champ italien.
L’analyse du corpus, sous la forme d’entrées thématiques ordonnées chronologiquement du Moyen Âge au XIXe siècle, suit trois modalités de mise en contact littéraire franco-italienne : l’étude de la place de la littérature nationale au sein de la littérature étrangère, l’étude du rôle de la littérature étrangère par rapport à la littérature nationale et le cas de l’autonomisation du canon disciplinaire. Les deux premiers cas demeurent au sein d’un comparatisme évoluant dans la polarisation (Sinopoli, 1998), tandis que le dernier montre le dépassement de cette logique oppositionnelle, d’une part à travers un ralliement aux études de philologie romane, d’autre part, en se focalisant sur des objets littéraires traditionnellement considérés comme mineurs.
Composition du jury
- Leonardo CASALINO, Professeur, Université Grenoble Alpes, Directeur de thèse
- Filippo FONIO, Maître des conférences, Université Grenoble Alpes, Co-encadrant
- Carlo PULSONI, Professeur, Università di Perugia
- Alain CORBELLARI, Professeur, Université de Neuchâtel
- Roberta CAPELLI, Professeure, Università degli Studi di Trento
- Patrizia DE CAPITANI, Professeure, Université Grenoble Alpes
- Patrizia GASPARINI, Maîtresse de conférences, Université Sorbonne Nouvelle
Date
14h00
Localisation
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
Bâtiment Stendhal
Salle des Actes (aile Z, RdC)
Co-encadrant de thèse
Filippo Fonio
Litt&Arts, centre ISA
Thèse en co-direction avec l'EA LUHCIE
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