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Créer dans les camps de concentration : l'exemple du spectacle vivant

Séminaire / Centre CINESTHEA, Séminaire Pourparlers

Le 10 avril 2024

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Séance 2 du séminaire “Pourparlers” proposé par CINESTHEA : rencontre interactive avec Élise Petit, Maîtresse de conférences en musicologie et directrice du Département de musicologie à l'UGA.

Le Centre de recherches CINESTHEA regroupe les enseignant·es-chercheur·euses, chercheur·euses et doctorant·es en arts de la scène et en études cinématographiques. Le séminaire « Pourparlers » propose une rencontre avec un(e) spécialiste d'un autre domaine, afin de faire dialoguer des pratiques et partager des réflexions, sur des problématiques communes.

Élise Petit nous proposera le programme suivant :

La présence de musique dans les camps de concentration et les centres de mise à mort nazis fait l’objet, depuis quelques années, d’un intérêt grandissant. Dans ces lieux d’anéantissement, la musique était interprétée quotidiennement par les détenu·es, et son usage sur ordre des SS servait avant tout des processus coercitifs et destructeurs. Lorsque jouée spontanément par les détenu·es, elle a néanmoins pu favoriser la création temporaire d’espaces de résistance à l’entreprise d’annihilation du régime nazi.

En lien avec mes recherches sur la musique dans les camps, et avec l’exposition La musique dans les camps nazis qui s’est tenue sous mon commissariat au Mémorial de la Shoah d’avril 2023 à février 2024, je m’intéresserai à plusieurs œuvres scéniques composées en détention :

  • une revue polonaise composée dans le camp des femmes de Birkenau ;
  • le final d’un spectacle de cirque autorisé dans le camp de Börgermoor ;
  • l’opérette Le Verfügbar aux Enfers écrite à Ravensbrück par Germaine Tillion ;
  • l’opéra pour enfants Brundibar de Hans Krása, composé en 1938 et recréé dans le camp-ghetto de Theresienstadt ;
  • l’opéra Der Kaiser von Atlantis de Viktor Ullmann, composé à Theresienstadt.

J’aborderai diverses questions qui se posent quant à ces pièces : quelles furent les conditions de leur création ? Quel destin ont-elles connu après la guerre ? Quels sont les processus créatifs permettant la mise à distance de l’horreur ? Comment mettre en scène de telles pièces aujourd’hui ?

Je m’intéresserai également à la représentation de la musique des camps dans des films de fiction liés à la déportation et à la Shoah.

Date

Le 10 avril 2024
Complément date

14h00 - 16h00

Localisation

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI
Salle de cinéma 220 - Sonimage

Contact

fabienne.costaatuniv-grenoble-alpes.fr (Fabienne Costa)

Publié le 28 mars 2024

Mis à jour le 29 mars 2024