- Imprimer
- Partager
- Partager sur Facebook
- Share on X
- Partager sur LinkedIn
Séminaire / Recherche
Le 18 janvier 2019
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
À l'occasion d'un séminaire sur « l’espace littéraire de Berlin à Vladivostok », Anne-Marie Monluçon et Anna Saignes (composante ÉCRIRE) présenteront le projet REPLIPOL (Reportage, littérature et politique) porté par plusieurs membres du laboratoire.
— Anna Saignes
Une archéologie politique du reportage
Le reportage – appellation désignant une large palette de pratiques d’écriture à la jonction de la littérature, du journalisme et des sciences sociales – représente un courant essentiel dans les littératures hyper-contemporaines. En France, plusieurs auteurs revendiquent aujourd’hui leur statut d’écrivain-reporter. Comment interpréter cette présence de plus en plus insistante du reportage dans le paysage des littératures contemporaines. Son succès est sans doute lié à l’idéal, clairement incarné par le reportage, d’une littérature transitive et performative, articulant la saisie du – et l’intervention dans le – réel. Sommes-nous aujourd’hui parvenus à ce moment où le roman doit laisser la place au reportage, moment prédit, dans l’entre-deux-guerres, par Egon Erwin Kisch et Bertold Brecht ? La tradition polonaise du reportage, forte et pérenne depuis le début du siècle, fournit un angle pour aborder le nouvel âge d’or du reportage, au travers d’une archéologie mettant en évidence les fertilisations croisées, les circulations modélisantes et les appropriations inventives qui ont permis la constitution de la pratique.
— Anne-Marie Monluçon
Le reportage comme littérature : le rapport au temps
En s’appuyant sur un corpus essentiellement franco-polonais, on esquissera une réflexion sur le rapport au temps et sur son traitement dans le reportage. Qu’est-ce qui assure à ces textes un intérêt de lecture durable ? Certains reporters évitent d’emblée de traiter l’événement à chaud (par exemple, le Polonais W. Tochmann, spécialiste de l’après-génocide). Mais, lorsque le reportage s’empare d’un événement qui lui est contemporain, quelles raisons nous reste-t-il de le lire dans l’après-coup ? Pourquoi lire aujourd’hui le récit de la révolution iranienne de 1979 par Ryszard Kapu?ci?ski, Marc Kravetz ou Michel Foucault ? À l’inverse, dans d’autres cas, qu'est-ce qui s'oppose à la réception différée d’un reportage en le rendant moins lisible ?
> Cette séance fait partie d'un séminaire inter-laboratoires sur « l’espace littéraire de Berlin à Vladivostok » réunissant les chercheurs des universités lyonnaises et grenobloises qui consacrent leurs travaux aux littératures d’Europe centrale et orientale, et de Russie. En cette nouvelle année 2018-2019 il proposera deux rencontres organisées à la Bibliothèque Diderot de Lyon en octobre et novembre 2018, et deux rencontres à l'Université Grenoble Alpes en janvier et avril 2019.
Une archéologie politique du reportage
Le reportage – appellation désignant une large palette de pratiques d’écriture à la jonction de la littérature, du journalisme et des sciences sociales – représente un courant essentiel dans les littératures hyper-contemporaines. En France, plusieurs auteurs revendiquent aujourd’hui leur statut d’écrivain-reporter. Comment interpréter cette présence de plus en plus insistante du reportage dans le paysage des littératures contemporaines. Son succès est sans doute lié à l’idéal, clairement incarné par le reportage, d’une littérature transitive et performative, articulant la saisie du – et l’intervention dans le – réel. Sommes-nous aujourd’hui parvenus à ce moment où le roman doit laisser la place au reportage, moment prédit, dans l’entre-deux-guerres, par Egon Erwin Kisch et Bertold Brecht ? La tradition polonaise du reportage, forte et pérenne depuis le début du siècle, fournit un angle pour aborder le nouvel âge d’or du reportage, au travers d’une archéologie mettant en évidence les fertilisations croisées, les circulations modélisantes et les appropriations inventives qui ont permis la constitution de la pratique.
— Anne-Marie Monluçon
Le reportage comme littérature : le rapport au temps
En s’appuyant sur un corpus essentiellement franco-polonais, on esquissera une réflexion sur le rapport au temps et sur son traitement dans le reportage. Qu’est-ce qui assure à ces textes un intérêt de lecture durable ? Certains reporters évitent d’emblée de traiter l’événement à chaud (par exemple, le Polonais W. Tochmann, spécialiste de l’après-génocide). Mais, lorsque le reportage s’empare d’un événement qui lui est contemporain, quelles raisons nous reste-t-il de le lire dans l’après-coup ? Pourquoi lire aujourd’hui le récit de la révolution iranienne de 1979 par Ryszard Kapu?ci?ski, Marc Kravetz ou Michel Foucault ? À l’inverse, dans d’autres cas, qu'est-ce qui s'oppose à la réception différée d’un reportage en le rendant moins lisible ?
> Cette séance fait partie d'un séminaire inter-laboratoires sur « l’espace littéraire de Berlin à Vladivostok » réunissant les chercheurs des universités lyonnaises et grenobloises qui consacrent leurs travaux aux littératures d’Europe centrale et orientale, et de Russie. En cette nouvelle année 2018-2019 il proposera deux rencontres organisées à la Bibliothèque Diderot de Lyon en octobre et novembre 2018, et deux rencontres à l'Université Grenoble Alpes en janvier et avril 2019.
Date
Le 18 janvier 2019
Complément date
14h00 - 17h00
Localisation
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
Complément lieu
Salle G209
Bâtiment Stendhal
Bâtiment Stendhal
Contact
anna.saignesuniv-grenoble-alpes.fr (Anna Saignes)
Télécharger
- Imprimer
- Partager
- Partager sur Facebook
- Share on X
- Partager sur LinkedIn