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Philosophe ? essaysiste ? romancier ? 1905-1908, les tâtonnements génériques du futur auteur d'À la recherche du temps perdu

Séminaire / Recherche

Le 18 octobre 2022

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Première séance du séminaire ​CHARNIÈRES avec l'intervention de Françoise Leriche (UMR Litt&Arts).

Le discours génétique de ces dernières décennies (1980-2020) situait l'origine d'À la recherche du temps perdu dans un essai critique, Contre Sainte-Beuve, auquel Proust aurait travaillé de 1908 à 1909. Dans le Carnet 1, on voit en effet l'écrivain s'interroger sur la forme à donner à son projet : « la paresse ou le doute ou l'impuissance se réfugiant dans l'incertitude sur la forme d'art. Faut-il en faire un roman, une étude philosophique, suis-je un romancier » (f° 11r°). « En » désigne les réminiscences. Mais avant même cette note (du début octobre 1908) qui semble marquer le début d'une inspiration nouvelle, celle qui produit le début d'essai « contre » Sainte-Beuve, la redécouverte récente (2018) d'une liasse de soixante-seize feuillets à caractère autofictionnel – qui seront tous repris dans La Recherche (voir Les Soixante-Quinze Feuillets et autres manuscrits, éd. N. Mauriac Dyer, Gallimard, 2021) – témoigne d'une genèse plus complexe encore, le projet d'une écriture mémorielle précédant, de longue date, celui de l'essai théorique anti-beuvien. En plongeant dans les brouillons et la correspondance des années 1905-1908, on tentera de retracer les différentes formes génériques par lesquelles Proust tente de tisser écriture mémorielle et essais de théorie littéraire.

Date

Le 18 octobre 2022
Complément date
17h30 - 19h30

Localisation

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu
Maison des Langues et des Cultures
Salle Jacques Cartier

Contact

catherine.marietteatuniv-grenoble-alpes.fr (Catherine Mariette)

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Publié le 10 octobre 2022

Mis à jour le 10 novembre 2022