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La science par les mots : exprimer la science dans l’Antiquité et au Moyen Âge

Appel à propositions / Axe 1, Axe 4

Du 27 novembre 2023 au 15 janvier 2024

Le colloque, organisé autour du projet du DFSM, aura lieu les 29 et 30 avril 2024 à Leuven en Belgique.

Ce colloque, qui s’articule sur deux journées, est le second d’une série de trois (Paris 2023, Leuven 2024 et Grenoble 2025), centrés sur des questions concernant la formation des termes, les domaines et les sources : qu’est-ce qu’un texte scientifique au Moyen Âge ? Quelles sont les possibilités offertes par le numérique, et ses limites ? Comment le savoir scientifique est-il disséminé par la langue ? Comment assurer une meilleure visibilité dans les dictionnaires  des liens entre les langues différentes langues,  classiques ou vernaculaires ?

En adoptant une perspective plus large, le présent colloque se focalise non seulement sur des problèmes liés aux dictionnaires, mais aussi sur a) la dynamique de la terminologie scientifique dans l’Antiquité, et b) sur des méthodes de traitement automatique du langage aidant à identifier la terminologie scientifique dans les textes. 

Lors de la première journée, le colloque veut explorer de façon plus générale le concept de « terme scientifique » dans l’Antiquité face aux langues vernaculaires du Moyen Âge, tout comme les possibilités offertes par l’informatique pour sélectionner dans les corpus numérisés les mots qui possèdent un emploi dans un domaine scientifique à côté d’un emploi trivial. En effet, la terminologie scientifique internationale actuelle est composée en grande partie de néologismes créés à partir de formants d’origine latine ou grecque, et donc facilement identifiables. Dans l’Antiquité, la terminologie spécialisée et technique n’a pris forme que graduellement, et la frontière entre vocabulaire « technique » / de spécialité et vocabulaire « colloquial » est nettement moins claire (Schironi, 2010). Ce volet du colloque veut contribuer à une meilleure compréhension de l’usage de la terminologie dans les sources au cours des siècles, et à la façon dont celle-ci était comprise. Il examinera également dans quelle mesure des méthodes de TAL peuvent être appliquées afin d’étiqueter des termes comme étant des termes de spécialité ou non. Peut-on adopter, outre des approches d’ordre sémasiologique, aussi des approches onomasiologiques afin d’étudier la dynamique de la terminologie scientifique depuis l’Antiquité jusqu’à la période médiévale ?  

Le deuxième jour, le colloque se concentre sur la comparaison de techniques lexicographiques utilisées pour le DFSM (Le Dictionnaire du Français Scientifique Médiéval) avec celles de dictionnaires de langue généraux, d’autres langues vernaculaires, comme l’anglais, ou des langues classiques, et les difficultés que pose la rédaction lexicographique dans leurs cas. En outre il veut explorer davantage les possibilités d’interconnexion entre les différents dictionnaires, qui permettrait de rendre plus visibles les liens entre les langues en jeu dans certains domaines. Par ailleurs, il veut se tourner vers  les problèmes liés à l’interaction entre certains domaines, notamment la médecine, la zoologie et la botanique, comme par exemple des termes du domaine de la botanique qui reviennent dans le domaine médical, et plus en particulier l’usage en pharmacopée. L’expérience des dictionnaires d’autres langues sera enrichissant à cet égard. Les questions qui se posent sont celles de la hiérarchie entre les domaines et les moyens que l’on peut mettre en œuvre pour mieux la mettre en évidence.

Modalités

Les chercheur·euses sont invité·es à soumettre une proposition qui explore ces thématiques ou un thème adjacent, dans le contexte de l’Antiquité et/ou du Moyen Âge, tout comme la réception de la terminologie dans les périodes ultérieures. Les langues de communication privilégiées sont le français et l’anglais, et les présentations auront une durée de 20 minutes.

Les propositions de 500 mots, accompagnées d’une bibliographie sommaire et d’un bref curriculum vitae, peuvent être envoyées jusqu’au 15 janvier 2024 à michele.goyensatkuleuven.be (Michèle Goyens).

Date

Du 27 novembre 2023 au 15 janvier 2024
Complément date

Date limite d'envoi : 15 janvier 2024

Contact

fleur.vigneronatuniv-grenoble-alpes.fr (Fleur Vigneron)

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Publié le 22 janvier 2024

Mis à jour le 22 janvier 2024