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Soutenance / Recherche
Le 10 décembre 2018
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
Avec le texte, avec le corps, avec l’écran. De l’observation méthodique à l’innovation réaliste dans les pratiques d’enseignement de la littérature
Résumé
Marielle Macé le soulignait, « l’activité de lecture ne nous advient que dans une certaine manière et par une certaine manière […] la manière des lectures est aussi leur matière : le style d’une lecture, son comment, est le contenu de l’expérience qu’elle constitue, son contenu enfin individué » (2011, p. 20). La manière dont le lecteur entre en relation avec une œuvre littéraire influence son rapport à elle, ses représentations, ce qu’il en retire. « Avec le texte, avec le corps, avec l’écran » souligne comment la « manière », support, média, chambre d’écho oriente de différentes façons l’enseignement, les voies de recherche mais aussi comment, par toutes ces manières de lire, ce qui est en jeu, c’est une fabrique particulière de relation au texte, à soi, au monde et à autrui, une manière d’être au monde, dirait Marielle Macé.
Les recherches de Magali Brunel menées sur ces différentes manières de s’approprier le texte sont orientées sur un terrain spécifique, celui des pratiques d’enseignement effectives, analysées dans une finalité descriptive, dans une démarche quasi-ethnographique, ou conçues pour être expérimentées dans la classe, dans une démarque quasi-expérimentale.
Elles se développent selon des méthodologies de recherche qui se complètent les unes les autres, « de l’observation méthodique à l’innovation réaliste » : l’observation outillée, qu’elle s’appuie sur des recueils de données croisés ou qu’elle se porte sur des démarches comparatistes d'enseignement d’un même texte littéraire « peut en effet déboucher sur une étude prospective, visant à améliorer des pratiques et à favoriser la formation d’un sujet lecteur et scripteur ». L’état des lieux constitue alors le point d’appui permettant d’envisager, avec François Quet (Brunel et Quet, 2016), un espace de possibles accessibles. Magali Brunel suit, dans cette perspective, Élisabeth Nonnon et Roland Goigoux (2007) qui estiment que la prise en considération du travail ordinaire de l’enseignant dans sa classe éviterait de mettre en avant de manière intempestive soit des pratiques jugées insuffisamment innovantes, soit des pratiques exemplaires, intransportables dans une majorité de classes. Cet espace est celui des compatibilités ou des équilibres entre technologie, formation, compétences, aspirations nouvelles et expertise professionnelle acquise et repli identitaire sur un « métier » difficile. C’est à partir de l’analyse des tendances que dessinent les pratiques ordinaires que l’on peut orienter des transformations didactiques.
La synthèse des recherches de Magali Brunel définit ainsi des orientations de recherches spécifiques, en fonction de la médiatisation par laquelle se réalise la relation d’un sujet lecteur à l’œuvre littéraire, un terrain, celui des pratiques des enseignants, ainsi qu’une méthode.
Composition du jury
Marielle Macé le soulignait, « l’activité de lecture ne nous advient que dans une certaine manière et par une certaine manière […] la manière des lectures est aussi leur matière : le style d’une lecture, son comment, est le contenu de l’expérience qu’elle constitue, son contenu enfin individué » (2011, p. 20). La manière dont le lecteur entre en relation avec une œuvre littéraire influence son rapport à elle, ses représentations, ce qu’il en retire. « Avec le texte, avec le corps, avec l’écran » souligne comment la « manière », support, média, chambre d’écho oriente de différentes façons l’enseignement, les voies de recherche mais aussi comment, par toutes ces manières de lire, ce qui est en jeu, c’est une fabrique particulière de relation au texte, à soi, au monde et à autrui, une manière d’être au monde, dirait Marielle Macé.
Les recherches de Magali Brunel menées sur ces différentes manières de s’approprier le texte sont orientées sur un terrain spécifique, celui des pratiques d’enseignement effectives, analysées dans une finalité descriptive, dans une démarche quasi-ethnographique, ou conçues pour être expérimentées dans la classe, dans une démarque quasi-expérimentale.
Elles se développent selon des méthodologies de recherche qui se complètent les unes les autres, « de l’observation méthodique à l’innovation réaliste » : l’observation outillée, qu’elle s’appuie sur des recueils de données croisés ou qu’elle se porte sur des démarches comparatistes d'enseignement d’un même texte littéraire « peut en effet déboucher sur une étude prospective, visant à améliorer des pratiques et à favoriser la formation d’un sujet lecteur et scripteur ». L’état des lieux constitue alors le point d’appui permettant d’envisager, avec François Quet (Brunel et Quet, 2016), un espace de possibles accessibles. Magali Brunel suit, dans cette perspective, Élisabeth Nonnon et Roland Goigoux (2007) qui estiment que la prise en considération du travail ordinaire de l’enseignant dans sa classe éviterait de mettre en avant de manière intempestive soit des pratiques jugées insuffisamment innovantes, soit des pratiques exemplaires, intransportables dans une majorité de classes. Cet espace est celui des compatibilités ou des équilibres entre technologie, formation, compétences, aspirations nouvelles et expertise professionnelle acquise et repli identitaire sur un « métier » difficile. C’est à partir de l’analyse des tendances que dessinent les pratiques ordinaires que l’on peut orienter des transformations didactiques.
La synthèse des recherches de Magali Brunel définit ainsi des orientations de recherches spécifiques, en fonction de la médiatisation par laquelle se réalise la relation d’un sujet lecteur à l’œuvre littéraire, un terrain, celui des pratiques des enseignants, ainsi qu’une méthode.
Composition du jury
Sylviane AHR (Professeure Émérite, Université Toulouse - Jean Jaurès) ; Serge BOUCHARDON (Professeur, Université Paris-Sorbonne, Institut de technologie de Compiègne) ; Nathalie LACELLE (Professeure, Université du Québec à Montréal) ; François LE GOFF (Maître de conférences HDR, Université Toulouse - Jean Jaurès) ; Brigitte LOUICHON (Professeure, Faculté d’éducation, Université de Montpellier) ; Jean-François MASSOL (Professeur Émérite, Université Grenoble Alpes).
Date
Le 10 décembre 2018
Complément date
14h00
Localisation
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
Complément lieu
Petite salle des colloques
Bâtiment Stendhal
Bâtiment Stendhal
Directeur de thèse
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