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Séminaire / Centre CHARNIÈRES, Recherche, “Je” pluriels, “je” hybrides
Le 9 décembre 2025
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
Séminaire du centre Charnières : “« Je » pluriels, « je » hybrides (XVIIIe siècle-premier XXe siècle)” – séance 2
Interventions de Nicolas Mazel (doctorant, Lyon 2 / Université de Genève) et Vianney Dubuc (doctorant, ENS Lyon)
L’intervention s’organisera en deux temps. Seront d’abord présentés deux projets de recherche menés à Lyon. Le premier est un séminaire interdisciplinaire intitulé « Dire je : du Moyen Âge à nos jours » qui s’est tenu à l’université Lyon 2 et à l’ENS de Lyon durant l’année 2023-2024. Le second consiste en la publication (en cours) de deux numéros intitulés « Égologie : ce que je veut dire » dans la revue Itinéraires. Vianney Dubuc et Nicolas Mazel développeront l’approche pluridisciplinaire qui a été la leur et l’utilité de croiser différentes méthodologies pour cerner l’expression du pronom de première personne.
Ils proposeront, ensuite, d’expliquer les causes de leur intérêt pour ces questions égologiques en exposant certaines des réflexions qu’ils mènent dans le cadre de leurs recherches doctorales. Ils exposeront deux études de l’hybridation de la subjectivité lyrique.
Nicolas Mazel interrogera, dans un premier temps, la transposition en français des marques de première personne dans l’étude des traductions des Héroïdes d'Ovide : comment le Moyen Âge, jusqu'aux portes de la modernité, restitue-t-il le je des amants et des amantes ? La présentation s'appuiera principalement sur deux œuvres : Le Roman de Troie en prose, dit Prose 5, et les XXI Epistres d'Ovide d'Octovien de Saint-Gelais. Il s'agira de voir que le je ovidien, originellement élégiaque, s'inscrit dans des dynamiques de reconfiguration qui remettent en jeu la simple expression d'une voix lyrique et que ce je français n'est plus uniquement le support de pures variations d’un cœur amoureux.
Vianney Dubuc analysera, dans un second temps, quelques-uns des bouleversements énonciatifs causés par l’insertion de la polyphonie et du plurilinguisme social (notamment de l’argot) dans la poésie des débuts de la Troisième République (1870-1885). La démultiplication des voix et des types de discours dans le poème fait disparaître le je lyrique sous d’autres énoncés et remet en cause sa souveraineté : c’est ce phénomène stylistique que nous proposons de nommer oblitération du sujet lyrique. L’étude de cette relégation du sujet lyrique réclame de combiner différentes approches méthodologiques (stylistique, linguistique de l’énonciation, métrique, histoire, archéologie du sujet et sociocritique).
Date
17h30 - 19h30
Localisation
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
Maison des Langues et des Cultures
Salle des Conseils
Contact
jean-christophe.igalens
univ-grenoble-alpes.fr (Jean-Christophe Igalens)
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