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Journée d'étude

Penser la traduction du théâtre grec (XIVe-XVIe s.)

Journée d'étude Recherche Le 29 novembre 2019
Complément date

10h30 - 17h00

Complément lieu

Maison Française d'Oxford
2-10, Norham Rd
Oxford OX2 6SE
Angleterre

Cette journée co-organisée par l'UMR Litt&Arts – TRANSLATIO à la Maison Française d'Oxford se propose de répondre aux questions qui se font jour autour des traductions du théâtre grec.

Plusieurs travaux récents se sont penchés sur les traductions, notamment latines, des œuvres grecques en général et du théâtre grec en particulier dans l’Europe de la Première modernité (Malika Bastin-Hammou, Traductions latines du théâtre grec, Anabases, 2015 ; Greek Drama in Latin 1506-1590. Readership, Translation, and Circulation, King’s College London 2018 ; Translating Greek Tragedy in 16th-century Europe, APGRD 2018). Par ailleurs, les recherches sur les théories et les théoriciens de la traduction au cours de la même période ont connu ces dernières années plusieurs avancées notables (Paul Botley, Latin translation in the Renaissance, 2004).



L’objet de cette journée est de faire dialoguer ces deux approches en interrogeant les réflexions sur la traduction qui se font jour autour des traductions du théâtre grec, du XIVe s., quand émergent les premières tentatives de théorisation, à la fin du XVIe s., qui marque une période intense de traduction de ce théâtre. C’est au cours de cette période en effet que l’on voit les traducteurs s’interroger sur les grandes questions qui se poseront encore longtemps et se posent parfois encore aujourd’hui à quiconque entreprend de traduire le théâtre grec.

 
  • La question du choix entre « ad verbum » et « ad sensum » se pose-t-elle de la même manière pour les textes dramatiques que pour les autres textes ? Quelle est la prise en compte du lectorat visé par les traducteurs dans leur réflexion sur les pratiques de traduction ? Dans quelle mesure l’horizon de la scène est-il pris en considération par les traducteurs dans leurs réflexions sur leur pratique ? Quel intérêt présentent la traduction des textes dramatiques grecs pour l’apprentissage de la langue ? Quelles sont le méthodes privilégiées pour les traductions à destination des apprentis hellénistes, et pourquoi ?
  • Que faire de la « grécité » des textes dramatiques : faut-il la conserver, la latiniser, voire la moderniser ? Que faire des realia et autres éléments de contexte ? Que faire de leur « dramaticité » ? Comment traduire le comique, le tragique ? Comment traduire les parties chantées ?
  • Quels poètes dramatiques traduire, et pourquoi ? À quelles œuvres donner la priorité ? Certains poètes et certains textes sont considérés comme impossibles à traduire : quelles sont les raisons alléguées ? Quels sont les passages omis dans les traductions ? Ces omissions sont-elles justifiées ou passées sous silence ?
  • Quelle est la part du travail philologique dans le processus de traduction et dans quelle mesure est-elle objectivée ? Les traducteurs utilisent-ils plusieurs manuscrits, plusieurs éditions et en font-ils état ?
  • Les traducteurs sont-ils au fait des débats plus généraux de leur temps sur la traduction ?
  • Au-delà du dénigrement justifiant le fait de retraduire, comment les traducteurs parlent-ils des traductions de leurs prédécesseurs ? Dans quelle mesure élaborent-ils un lexique spécifique pour évoquer le travail de ces derniers, et le leur ?



Telles sont, entre autres, les questions auxquelles se propose de répondre cette rencontre.

Contact

Malika.Bastinatuniv-grenoble-alpes.fr (Malika Bastin)

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Partenaires

MFO

APGRD

University of Oxford

Université Paris 13

Tanguy Viel

Journée d'étude Recherche Le 15 novembre 2019
Complément date

9h00 - 19h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle Jacques Cartier

Journée organisée par ÉCRIRE au sujet et en présence de Tanguy Viel.

9h00 ♦ Accueil

9h30 ♦ Première séquence
Claude Coste (Université Cergy-Pontoise) : « Les Pigeons d'argile : Tanguy Viel librettiste »
Laetitia Gonon et Pascale Roux (Université Grenoble Alpes) : « Langue et modèle anglo-américains dans deux romans de Tanguy Viel »
Catherine Mariette (Université Grenoble Alpes) : « La matière bretonne dans Paris-Brest et Article 353 du Code pénal »

11h30 ♦ Entretien avec Tanguy Viel : « Dans l’atelier avec Tanguy Viel »

13h30 ♦ Deuxième séquence
Brigitte Ferrato-Combe (Université Grenoble Alpes) : « Dans la “boîte noire” de Tanguy Viel »
Marion Mas (Université Claude Bernard - Lyon 1) : « Le droit en fiction, le droit comme fiction : Article 353 du Code pénal, un "vrai-faux" récit de procès ? »

15h00 ♦ Troisième séquence
Maxime Decout (Université Aix-Marseille / IUF) : « Tanguy Viel, Jim Sullivan et les fantômes »
Didier Coureau (Université Grenoble Alpes) : « L'obsession d'un seul film (chez Tanguy Viel et quelques autres auteurs...) »

18h00 Rencontre à la Librairie Le Square autour de Tanguy Viel et de son livre Icebergs (Minuit, 2019)

Contact

laurent.demanzeatuniv-grenoble-alpes.fr (Laurent Demanze)

La recherche-création en cinéma : propositions

Journée d'étude Recherche Le 17 octobre 2019
Complément date

8h30 - 20h15

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI - Maison de la Création et de l'Innovation
Salle 220
339 avenue Centrale

Organisée par CINESTHEA, cette journée permettra de réfléchir aux problèmes et aux avancées de la "recherche-création" dans les études cinématographiques.

Il s'agira d'insister particulièrement sur la place de la pratique du cinéma dans la recherche universitaire. Loin d'en être une part congrue, elle permet une pensée des opérations filmiques, tout en envisageant des temps de fabrication porteurs de modifications substantielles dans le champ esthétique et technique du cinéma.

Une projection du film A Lua Platz, de Jérémy Gravayat (2019), sera proposée à l'issue de la journée.

Contacts

Aude Fourel

robert.bonamyatuniv-grenoble-alpes.fr (Robert Bonamy)

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Prothèse(s) ou pas

Journée d'étude Recherche Le 27 septembre 2019
Complément date

9h00 - 19h15

Complément lieu

Centre Panthéon
Salle 216
Paris 1 Panthéon-Sorbonne
12 place du Panthéon - Paris

Cette journée, co-organisée par ISA, se propose d'étudier la question du désir et, en miroir, celle du refus de la prothèse, qu'elle soit esthétique, fonctionnelle, naturelle ou artificielle.

L'objectif sera donc d'explorer les raisons et motivations multiples et complexes de ce(s) choix en se focalisant sur plusieurs cas concrets d'aides techniques (fauteuils roulants, prothèses) et des prothèses médicales (prothèse du sein, par exemple).



La perspective est donc celle de la personne et de l’image du corps et de l’identité que la prothèse contribue à construire, soit par sa présence que par son absence choisies ou subies. La problématique de la journée croise celle d’autres pratiques de modification du corps telles la chirurgie esthétique et de réparation ou les pratiques artistiques qui participent au processus individuels et aussi socialement déterminés de « donner sens » à son propre corps. Le choix d'une prothèse ou aide technique sera également replacé dans le contexte de l'accessibilité, en effet les facteurs environnementaux sont des contraintes puissantes qui peuvent imposer aux personnes de s'adapter en s'équipant de prothèse. Ces facteurs seront discutés en s'appuyant sur le modèle social du handicap.



Les questions du manque d'accès aux aides techniques, du refus lié à la difficulté technique ou au manque d'efficacité du matériel, du refus (ou du choix) lié à la pression normative ou à la stigmatisation associée, de l'image de soi et de la construction de l'identité, les questions de l'intermittence de l'utilisation, des alternatives à l'appareillage, des contraintes de l'environnement, ou de la gestion institutionnelle et médicale du refus seront ainsi évoquées tout au long de cette journée qui fera intervenir technologues, médecins, associations et usagers.

 

> Cette journée est ouverte à toutes et à tous les étudiant·e·s et chercheur·e·s universitaires, ingénieur·e·s, praticien·ne·s, usager·e·s, personne·s militante·s et/ou association·s portant un intérêt à ces questionnements vis-à-vis des expériences singulières corps/technologie.

> Entrée libre et gratuite (sans inscription).

Contact

contactatcorps-protheses.org (Comité d'organisation)

Humanités numériques et texte littéraire traduit : éditer et analyser des corpus de versions parallèles

Journée d'étude Recherche Le 24 septembre 2019
Complément date

9h30 - 18h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Salle de conférence
Médiat Rhône-Alpes

L’objectif global de cette journée, co-organisée par ÉCRIRE, est de se demander de quelle manière et dans quelle mesure les approches numériques peuvent nourrir l’analyse du texte littéraire traduit, ou même ouvrir à celle-ci de nouvelles voies.

On s’intéressera en particulier à l’édition numérique de corpus de versions parallèles, à l’exploitation de l’alignement automatique des traductions, aux perspectives qu’ouvre le traitement automatique de la langue (notamment par l’intermédiaire de la linguistique de corpus). On interrogera, plus globalement, l’édition numérique comme support spécifique de l’analyse (stylistique, historique, littéraire, linguistique) des traductions et de celle comparative (traductologique) entre le texte original et les différentes versions.



Sur le plan disciplinaire, cette journée se situe à l’articulation de trois champs : les études littéraires, la traductologie et la linguistique (TAL).



La journée s’ouvrira par une présentation de quelques projets de l’UMR Litt&Arts étudiant des corpus traduits et mobilisant les humanités numériques : « HomERe », Christiane Louette et Agathe Salha ; « Épreuves de l’étranger (projet Macé) », Filippo Fonio, Emanuela Nanni, Pascale Roux ; « Traduire Aristophane en France », Malika Bastin-Hammou.



> Cette journée d'étude est organisée dans le cadre du programme « Poétique et stylistique du texte traduit » (UMR Litt&Arts, Université Grenoble Alpes). Une autre est prévue le 24 octobre 2019, « Traduction et performance ». Ces journées font suite à une expérimentation de traduction et rétrotraduction avec Gérard Macé : l'intégralité du corpus est en ligne sur les sites de L'Ouvroir et de ELAN.

Contact

Pascale.Rouxatuniv-grenoble-alpes.fr (Pascale Roux)

Partenaire

Traduire d'une langue proche, traduire d'une langue distante

Journée d'étude Recherche Le 25 juin 2019
Complément date

9h30 - 16h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Veil
Salle 101

Lorsque le traducteur entre en relation avec l'autre langue, de nombreuses interrogations surgissent, que cette journée d'étude co-organisée par ÉCRIRE se propose d'aborder.

« La proximité des langues rend encore plus aléatoire la théorisation de l'acte » : partant de ce constat du traducteur et poète Bernard Simeone, la réflexion s'organisera autour de deux axes :

 

  • La similarité, ou au contraire la dissemblance, à plusieurs degrés et niveaux, entre la langue traduisante et la langue du texte à traduire a-t-elle des implications sur la manière de traduire ? Peut-on en déceler des traces dans le texte (rétro)traduit qui en résulte ?
  • Dans quelle mesure la posture du traducteur, sa relation avec les langues en jeu et ses représentations imaginaires peuvent-elles être mises en relation avec la proximité ou la distance des langues ?



Lorsque le traducteur entre en relation avec l'autre langue, de nombreuses interrogations surgissent : « que puis-je me permettre en traduisant, quelle proximité, quelle translation, quelle radicalité ? que peut supporter la langue qui est la mienne lorsque la langue étrangère et pourtant proche la scrute, la dilate, la met à mal, exige d'elle des raisons ? Ce qui survient alors, le choix qui sera le mien, ce que je m'autorise et ce que je m'interdis, est le reflet très exact, j'oserai dire implacable, du rapport que j'entretiens avec ma langue. »



Il s'agira d'observer la posture et l'attitude des traducteurs lorsqu'ils sont face aux limites des langues, en posant des questions telles que celles de la mimesis / glose, de l' « invisibilité du traducteur », de la tentation du calque ou celle de la néologie ; on observera le degré d'étrangeté que le traducteur s'autorise dans la langue traduisante, sa résistance à l'uniformisation à tout prix ou, à l'inverse, sa tentative de minimiser l'altérité dans la langue traduisante en procédant à une standardisation de celle-ci.



> Cette journée d'étude est la première d'une série, organisée dans le cadre du programme « Poétique et stylistique du texte traduit » (Litt&Arts). Deux autres sont prévues : « Humanités numériques et texte littéraire traduit : éditer et analyser des corpus de versions parallèles », le 24 septembre 2019, et « Traduction et performance », le 24 octobre 2019. Ces journées font suite à une expérimentation menée sur une prose et des poèmes inédits de Gérard Macé, traduits vers huit langues étrangères (latin et grec ancien, italien et allemand, arabe et persan, japonais et coréen) puis retraduits en français. L'intégralité du corpus est en ligne sur les sites de L'Ouvroir et de ELAN.

Contact

Pascale.Rouxatuniv-grenoble-alpes.fr (Pascale Roux)

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Partenaire

Tacitus On Line

Journée d'étude Recherche Le 12 juin 2019
Complément date

9h00 - 17h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MSH-Alpes
Salle du 2e étage

Cette deuxième journée, organisée par TRANSLATIO dans le cadre du projet Tacitus On Line, est consacrée à l'historien Tacite et à l’humaniste Juste Lipse.

Dans le cadre du projet Tacitus On Line, destiné à mettre à disposition des chercheurs les commentaires des humanistes aux œuvres de Tacite, cette deuxième journée d’étude comportera une matinée consacrée à des communications sur les éditions de Tacite et les commentaires écrits par Juste Lipse et Muret. Un point sur la bibliographie des études tacitéennes et une réflexion sur la typologie des commentaires déboucheront sur une après-midi consacrée à un atelier sur le site internet pour en connaître et affiner les usages.

PROGRAMME

Matinée ♦ 9h00
— Jeannine De Landtsheer (Univ. Leuven, Belgique) : « Les éditions successives de Tacite par Juste Lipse »
— Lucie Claire (Univ. Amiens) : « Marc-Antoine Muret et les Annales de Tacite : ‘‘une méthode de critique textuelle’’ ? »
— Frédéric Saby (Univ. Grenoble Alpes) : « Tacite conseiller du prince au XVIIe siècle : l’apport des éditions, traductions et paratextes »
— Olivier Devillers (Univ. Bordeaux) : « Un point sur la bibliographie tacitéenne »
— Isabelle Cogitore (Univ. Grenoble Alpes, UMR Litt&Arts) : « Questionnements sur la typologie des commentaires de Juste Lipse »

Après-midi ♦ 14h00 : atelier sur le site internet Tacitus On Line
— Anne Garcia Fernandez (Univ. Grenoble Alpes, UMR Litt&Arts-ELAN) : autour des outils pour visualiser et manipuler le corpus

Contact

isabelle.cogitoreatuniv-grenoble-alpes.fr (Isabelle Cogitore)

L’imaginaire des genres

Journée d'étude Centre CHARNIÈRES, Recherche Le 5 juin 2019
Complément date

9h00 - 18h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Salle Jacques Cartier
Maison des Langues et des Cultures

Cette journée d'étude, co-organisée par CHARNIÈRES, se propose d'examiner le rôle de l’imaginaire dans les processus de création et de réception des genres littéraires et artistiques.

La pratique générique, si l’on envisage l’expérience littéraire ou artistique selon une approche communicationnelle, et que l’on définit la généricité comme une médiation (un horizon partagé entre des acteurs, un « lire » ou un « voir comme »), fait intervenir, chez l’auteur d’une œuvre comme chez son lecteur ou son spectateur, des compétences et des savoirs (ceux dont ils disposent sur les genres, et ceux que les œuvres elles-mêmes modélisent). Parmi les modes de connaissance en jeu dans la généricité, l’imaginaire semble jouer un rôle notable, quoique peu observé jusqu’à présent ‒ malgré des travaux récents. Cette journée voudrait examiner quelques-unes des manières dont il intervient dans les processus de création et de réception des genres, dans leur constitution et leurs usages : en assignant, par exemple, un « genre » (gender) aux genres, en intervenant dans leur modélisation ou dans la formation d’axiologies, en trouvant un vecteur dans leurs supports médiatiques ou dans les phénomènes d’intermédialité…

Ces réflexions doivent trouver un prolongement dans un colloque, en 2020.

Contacts

Delphine.Gleizesatuniv-grenoble-alpes.fr (Delphine Gleizes)
Chantal.Massolatuniv-grenoble-alpes.fr (Chantal Massol)

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L’actualité de la recherche en médiévistique à Grenoble

Journée d'étude Doctorants et doctorantes, Recherche Le 13 mai 2019
Complément date

9h00 - 18h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Salles Jacques Cartier et 101
Maison des Langues et des Cultures

Initiée par des doctorantes de Litt&Arts et du LUHCIE, cette première journée des médiévistes de Grenoble sera l'occasion d'échanges entre chercheurs autour de ce champ d'étude.

Issue d’une collaboration entre des doctorantes de Litt&Arts et du LUHCIE, cet événement réunit doctorant·es, masterant·es, jeunes docteur·es et enseignant·es chercheur·ses autour de leurs intérêts de recherche. Cette journée se veut un temps d’échanges conviviaux qui permette de mieux connaître le travail de chacun·e et de faire vivre l’interdisciplinarité si essentielle à notre champ d’étude.

Pour favoriser le dialogue interdisciplinaire, des présentations courtes (10 min) se succèderont, réparties en panels, durant lesquelles chacun·e exposera l’une de ses découvertes récentes, une thématique de travail particulière ou l’état actuel de ses recherches.

Térence de Monredon, chercheur indépendant en histoire de l’art et spécialiste des décors peints des habitats médiévaux, présentera une conférence inaugurale sur la fresque du Châtel de Theys, une source d’études riche pour la médiévistique.

Contact

camille.brouzesatuniv-grenoble-alpes.fr (Camille Brouzes)

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Sur le web

En/quête.s de créations – Journées Doctorales de Litt&Arts

Journée d'étude Doctorants et doctorantes, Recherche Du 9 avril 2019 au 10 avril 2019
Complément date

9h00 - 17h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle Jacques Cartier

À travers ces deux journées, les doctorant.e.s de Litt&Arts vous invitent à explorer plusieurs pistes de réflexion autour d'un nouvel axe de recherche : En/quête.s de créations.

La quête, recherche obstinée produisant une transformation intérieure, ou l’enquête, assemblage méthodique d’informations, sont au cœur des objets de la recherche en littérature et arts. Elles peuvent y être thématisées, constituer le point nodal d’une production artistique : s’incarner par exemple sous la forme d’un personnage (le célèbre Sherlock Holmes, les chevaliers du Moyen Âge) ou des règles d’un genre artistique (le polar, le documentaire). Plus encore, les deux termes véhiculent un imaginaire de l'élaboration artistique, nous permettent de décrire un processus de création. Comme enquête fondée sur la collecte d'indices, de traces, d'éléments concrets ou comme quête intérieure, la création s’élabore par étapes et tâtonnements, sans connaître de cheminement obligé ni forcément toucher un but.

En ces termes, la démarche artistique semble assimilable à celle des chercheur.e.s en arts et littérature. Il est vrai qu'une certaine conception de nos recherches nous apparenterait plutôt à des scientifiques analysant des œuvres, des objets : nous ne serions pas auteur.rice.s ou créateur.rice.s, mais commentateur.rice.s, révélant et expliquant les actes de création. Quête et enquêtes sont pourtant au cœur de la création de nouvelles formes de recherches et d’investigations, qui mettent en tension les cadres académiques de nos travaux et de nos disciplines. Enquêteur.rice.s, nous le sommes parfois : il est de plus en plus fréquent que nos disciplines littéraires et artistiques s'emparent de techniques et de méthodes d'enquête issues des disciplines de sciences humaines et sociales (telles que la sociologie et l'anthropologie) pour appréhender et comprendre les objets de création. Dans le même mouvement d’hybridation, nous investissons nos objets de recherche à l'aide de processus créatifs : la « recherche-création » associe ainsi à la recherche universitaire de multiples approches plus sensibles, convoquant  d'autres médiums que l'écriture académique (par exemple Léviathan de Lucien Castaing-Taylor et Verena Paravel, film documentaire expérimental réalisé dans le cadre d'une recherche anthropologique sur l'industrie de la pêche).

Plus largement, les analyses et les interprétations des chercheur.e.s ne pourraient-elles pas être considérées comme une production de réflexions et de sens participant à la création d'un savoir, recréant et modifiant les objets mêmes de sa recherche ? Marquées par une quête de connaissance, elles impliquent une forme de contribution intellectuelle au bien commun ainsi que le désir personnel de comprendre le monde en constante création.

Nous tenterons d'explorer plusieurs pistes de réflexion au cours de ces deux journées, au fil d'un parcours nous menant d'une discipline à l'autre, au croisement de la littérature, du cinéma ou encore du jeu vidéo. Des temps d'échanges et de rencontres permettront également de développer notre questionnement et d'expérimenter de nouvelles pratiques tout au long de l'événement.

Contact

charlotte.guiotatuniv-grenoble-alpes.fr (Charlotte Guiot)

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