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West meets East

Papers in historical lexicography and lexicology from across the globe

Ouvrage Recherche Auteur(s) : 

Geoffrey Williams, Mathilde Le Meur et Andrés Echavarría Peláez (éds)

Éditeur : Language Science Press
ISBN : 9783985541324
Nombre de pages : 460
Format : 18 x 24,5 cm

Informations complémentaires

Date de publication :

This volume is both a selection of expanded papers from one conference on historical lexicography and lexicology, and also the first in a new book series dedicated to the field.

Lexicography, in its many forms, is a very old, practical discipline solving practical problems concerning word usage. The term “word” seems more appropriate than “language” in this context, as lexicography addresses more questions relating to what we now call lexicology. As with all areas of human endeavour, what developed gradually through trial and error has eventually been subjected to a theoretical framework. The role of historical lexicography is to look back on the development of these highly varied word lists to understand how we arrived at the tremendous variety that characterises practice throughout the world.

This volume is both a selection of expanded papers from one conference on historical lexicography and lexicology, held under the aegis of the International Society for Historical Lexicography and Lexicology (ISHLL) in Lorient, France, in May 2022, and also the first in a new book series dedicated to the field. The new series represents a collaboration between two sister associations, ISHLL and the Helsinki Society for Historical Lexicography (HSHL). The volume contains texts in both English and French that provide insights into dictionaries, their compilers and users using evidence from numerous languages across the globe. It is also diachronic, moving from topics on medieval usage to contemporary issues concerning open access and digital publishing in historical lexicography. The title reflects the global scope of its authors and content, encompassing Japan to the United States, Eastern Europe to the United Kingdom, and Portugal.

Découvrez la base de données DHAF !

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Cette base constitue l'une des nombreuses réalisations du projet de recherche collaboratif du même nom, lauréat d’une ANR – PRC au titre de l’appel à projets génériques 2020.

Le projet DHAF (Dante d’Hier à Aujourd’hui en France), débuté en 2020 à l’occasion du 700e anniversaire de la mort du « monument » du patrimoine littéraire mondial Dante Alighieri (1265-1321), se propose d’explorer la réception en France de l’œuvre de cet auteur sous toutes ses facettes, depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours. Lauréat de l’appel à projets générique 2020 de l'Agence Nationale de la Recherche, le projet est porté par un consortium d’universités formé par l’Université Sorbonne Nouvelle, l’Université Rennes 2, l’Université Côte d’Azur et l’Université Grenoble Alpes. Chaque pôle universitaire s’est spécialisé dans un volet de la réception, matérielle comme herméneutique : Rennes 2 dans la réception traductive, l’Université Côte d’Azur dans les arts et la réception en images, la Sorbonne Nouvelle dans la réception savante et l’Université Grenoble Alpes dans les imaginaires dantesques au sein de la culture populaire. C'est dans ce cadre qu'a été organisé les 12 et 13 décembre 2024 le colloque international « L’imaginaire dantesque contemporain en France et dans les pays francophones ». 

Actuellement, la base de données, élaborée par l’INIST, est en ligne à l’adresse suivante : https://dhaf.inist.fr/s/dhaf/page/home.

Son architecture se fonde sur les quatre volets du projet à un niveau macroscopique ; elle prévoit cependant que les volets puissent coexister sur un plan microscopique, ce qui est visible à partir des fiches. En effet, chaque objet catalogué est inscrit dans une ou dans plusieurs des collections (« Œuvres et traductions », « Réception de Dante : littérature, arts, musique », « Curiosités et mirabilia », « Dantologie savante et transmission ») à travers une fiche, pourvue d’un identifiant ARK, qui en décrit les caractéristiques principales. L’objectif de la base de données est d’appréhender les spécificités de chaque objet, tout en mettant en avant, à travers des renvois et des liens, les perméabilités et les rapprochements possibles. Plus particulièrement, les outils de recherche – la recherche avancée, les index, la cartographie et la recherche par facettes – permettent de visualiser les dimensions spatiales, chronologiques et typologiques des objets. 

Dans le cadre de l’exploration des imaginaires dantesques français contemporains, ont été répertoriés d’intéressants cas de réception créative, dotés d’une singularité forte : la pièce chantée édité en 1821, Ugolin ou le mangeur d’enfants ; un exemple de réception théâtrale populaire du chant XXXIII de l’Enfer ; le cabaret de l’Enfer, qui se trouvait au 53 bd de Clichy à la Belle Époque, sorte d’ancêtre dantesque des actuels restaurant à thème ; ou encore un jeu de tarots contemporain inspiré de la Divine Comédie, où les personnages principaux du poème sont associés aux archétypes traditionnels. 

Ces exemples confirment ultérieurement la vitalité de la réception transhistorique de Dante en France, sa transmédialité et son caractère foisonnant.

Au sein de Litt&Arts, outre le soutien du laboratoire, l’équipe DHAF a pu bénéficier de la précieuse contribution de nombreux stagiaires, qui ont mené un important travail de recherche.

Afin de contribuer à l’alimentation de la base, nous invitons tous·tes les membres de la communauté scientifique, ainsi que les passionnée·s de Dante, de poésie et de littérature médiévales, à découvrir la base de données et à y contribuer, en adressant les éventuelles propositions de fiches aux adresses suivantes :
anr.dhafatsorbonne-nouvelle.fr (ANR DHAF)
s.argurioatunilink.it (Silvia Argurio)
filippo.fonioatuniv-grenoble-alpes.fr (Filippo Fonio)
chiara.zambelliatuniv-grenoble-alpes.fr (Chiara Zambelli)

Article rédigé par Chiara Zambelli

Contacts

filippo.fonioatuniv-grenoble-alpes.fr (Filippo Fonio)
chiara.zambelliatuniv-grenoble-alpes.fr (Chiara Zambelli)

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Bienvenue à Larissa Muraveva !

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Larissa Muraveva, accueillie au sein de l’UMR Litt&Arts du 1er juillet 2025 au 31 juillet 2026 grâce au programme PAUSE du Collège de France, nous raconte son parcours et son projet.

J’ai soutenu ma thèse de doctorat à Moscou en 2017, avant de devenir Maîtresse de conférences à l’Université d’État de Saint-Pétersbourg en 2018, où j’ai enseigné la théorie littéraire, la narratologie et la littérature française jusqu’en 2022. Lauréate d’une bourse du Centre d’études franco-russe (2016), j’ai également bénéficié du programme de mobilité postdoctorale ATLAS (FMSH) en 2017. En 2023, je suis devenue lauréate du programme THEMIS.

De 2023 à 2025, je réside à Berlin et enseigne dans le cadre du projet Smolny Beyond Borders: A Liberal Arts University, destiné aux étudiant·es en exil. Auteure de plus de cinquante publications en russe, en anglais et en français, mes travaux portent sur la littérature comparée, la narratologie, l’autobiographie et l’autofiction, la théorie des médias et les trauma studies. Mes articles ont été publiés notamment chez De Gruyter, dans New Literary Observer (Novoïe literaturnoïe obozrenie), DIEGESIS, et un article est à paraître dans European Journal of Life-Writing. Je suis également co-rédactrice, avec John Pier, du Transfert narratologique : narratologie française en Russie vs. narratologie russe en France (2019, EHESS). Ma monographie Autofiction: Narrating the Sensitive est en cours de publication chez De Gruyter (en anglais).

Également écrivaine, je suis l’autrice du livre Écrit à Berlin-Ouest [Napisano v Zapadnom Berline], publié en 2025 dans la maison d’édition russophone en exil shell(f), à Belgrade.

Dans le cadre du programme PAUSE, je mènerai un projet de recherche intitulé Les récits de soi à l’ère des nouveaux médias : Influence des médias sur les pratiques autobiographiques contemporaines. Ce projet s’attache à étudier les transformations de l’écriture autobiographique sous l’influence des nouveaux médias. L’hypothèse centrale est que les pratiques autobiographiques contemporaines ne peuvent plus être comprises indépendamment de leur contexte médiatique : elles interagissent avec des formats numériques et interactifs. Parallèlement, ces pratiques tendent à produire un effet d’immédiateté, en adéquation avec l’aspiration contemporaine à l’authenticité. C’est dans cette tension dialectique que naissent de nouveaux principes narratifs, fondés sur une « nouvelle éthique » et des normes esthétiques renouvelées. La recherche porte sur des œuvres issues des littératures française, anglophone et russophone (2000-2025).

Un second axe de la recherche porte sur l’autofiction russophone après 2022. Genre devenu central ces dernières années, l’autofiction russophone s’affirme comme une pratique de témoignage et de représentation des traumatismes culturels. Se déplaçant progressivement vers le tamizdat (terme utilisé à l'origine pour désigner la littérature soviétique publiée à l'étranger) et les maisons d’édition en exil, elle constitue une variante singulière du genre, à la croisée du geste politique, du témoignage personnel et de la documentation des traumatismes collectifs. L’étude de sa réception, de ses spécificités narratives ainsi qu’une comparaison avec d’autres variantes du genre constituent les enjeux clés de ma recherche.

Article rédigé par Larissa Muraveva 

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Les musées imaginaires de la littérature contemporaine

Ouvrage Recherche Auteur(s) : 

Laurent Demanze (dir.)

Éditeur : Quodlibet Studio
ISBN : 9788822922908
Nombre de pages : 208
Format : 14 x 21,5 cm

Informations complémentaires

Date de publication :

Sommaire

Laurent Demanze, Les musées contemporains : entre imaginaire et expérience
Hélène Gaudy, La Sentinelle endormie
Alice Scheer, « Les sentiers de la création » à la lumière du Musée imaginaire et de l’Atlas Mnémosyne
Isabelle Roussel-Gillet, L’écrivain cannibale au musée ?
David Martens, Où l’érudition ne cède en rien aux puissances de l’imagination. Quand les écrivains contemporains deviennent commissaires au Louvre
Christophe Meurée, « ...et le regard de Jean-Philippe Toussaint »
Jean-Christophe Cavallin, Premier dans l’eau. Tombeau pour Eakins
Marinella Termite, L’opacité d’une exposition : Cézanne de Charles Juliet
Chiara Zampieri, « Le temps d’une lecture, les mots et la chose s’entrelacent ». La collection « Récits d’objets » (invenit) du Musée des Confluences de Lyon
Brigitte Ferrato-Combe, « Ma nuit au musée » : une incertaine traversée des collections
Eva Chaussinand, Madeleine Martineu, Écrire depuis un lieu de mémoire : Quand tu écouteras cette chanson de Lola Lafon

Résumés des contributions et notices sur les auteurs
Index des noms

Ce volume achève de faire la preuve que bibliothèques et musées ne sont plus deux espaces étanches mais au contraire des lieux où circulent à l’oblique parfois les mêmes écrivains ou artistes.

La littérature habite le musée. C’est là un compagnonnage au long cours, qui s’intensifie aujourd’hui : l’un et l’autre sont à la recherche de publics nouveaux et d’espaces insolites. Le musée cesse d’être le lieu d’une mémoire artistique, où s’entreposent les œuvres d’autrefois, pour renouer un lien vif avec la création actuelle, tandis que se développent les soupçons contre le livre, amenant à investir de nouveaux espaces, voire à considérer l’existence d’arts littéraires émancipés du support livresque.

Bibliothèques et musées ne sont plus deux espaces étanches mais au contraire des lieux où circulent à l’oblique parfois les mêmes écrivains ou artistes, en organisant des expositions comme Jean-Philippe Toussaint, Toni Morrison, Michel Houellebecq, Umberto Eco ou Jean-Marie Gustave Le Clézio. Au-delà de ces compagnonnages intensifiés, il s’agit d’interroger ici les persistances dans la littérature de l’extrême contemporain du musée imaginaire, élaboré par André Malraux.

Car ce « musée sans mur », qui est une manière de musée idéal, est désormais investi physiquement par les écrivains, qui redonnent au musée imaginaire sa puissance de concrétude et sa force d’expérience. 

Repenser la modernité d'Apollinaire : enjeux critiques

Séminaire Centre CHARNIÈRES, Questions génériques - questions génétiques, Recherche Le 18 juin 2025
Complément date

16h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison de la Création et de l'Innovation (MaCI)
Live Arts Lab

Séminaire du centre Charnières : “Questions génériques, questions génétiques : vie des formes” – séance 7
Intervention de Susan Harrow (GATES Distinguished Fellow, University of Bristol)

La canonicité – et la notoriété – de Guillaume Apollinaire (1880-1918), auteur d’Alcools (1913) et de Calligrammes (1918), acteur culturel interdisciplinaire, voire in-disciplinaire, ne font aucun doute : poète moderniste européen, conteur fantastique, dramaturge expérimental, artiste visuel, essayiste et défenseur des peintres cubistes, journaliste engagé, voyageur transeuropéen, prisonnier, démocrate, pornographe, médiéviste, proto-surréaliste, futuriste à ses heures… 

Comment valoriser la pensée et l’écriture d’Apollinaire aujourd’hui ? Comment repenser la modernité d’Apollinaire pour notre contemporanéité, à une époque préoccupée par la corporéité, la technologie, le décentrement culturel et politique, sans pour autant tomber dans le présentisme ? 

Nous nous proposons d’interroger des textes protéiformes de l’écrivain au prisme des sens et sensations, du post-humain, et du postcolonial, trois grands axes de la pensée critique contemporaine reliant nos domaines disciplinaires et interdisciplinaires, en lettres et en sciences humaines, et bien au-delà.

Susan Harrow, specialist in modern literature (19th and 20th centuries), has published monographic studies on modern and contemporary poetry (The Fractured Self, Toronto University Press, 2004; Colourworks, Bloomsbury Academic, 2020, R. Gapper Book Prize, 2021); on Zola (Zola, the Body Modern, Legenda/MHRA, 2010; Zola: La Curée, University of Glasgow, 1998); on epistolarity and the everyday (Letterworlds in Nineteenth-Century France, Cambridge University Press, in press). She holds the Ashley Watkins Chair of French Literature (Bristol). 

Conférence proposée par Delphine Gleizes et co-organisée avec le programme GATES (MaCI).

Contact

bernard.roukhomovskyatuniv-grenoble-alpes.fr (Bernard Roukhomovsky)

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La recherche-création : pratiques, méthodes et valorisation

Séminaire de l'axe 3

Axe 3, La recherche-création : pratiques, méthodes et valorisation, Recherche

Ce séminaire vise à partager les multiples expériences de l'équipe de l'axe 3, tant en théâtre qu'en danse et cirque.

La recherche-création en arts du spectacle pose des problèmes disciplinaires singuliers : travail collectif, logiques de co-création, temporalités contraintes, etc. Ces spécificités sont encore trop peu documentées dans le champ académique alors même qu'elles engagent des questionnements méthodologiques liés tout à la fois à la mise en pratique de la recherche-création, mais aussi à sa valorisation institutionnelle. 

Or, l'équipe de l'axe « Expériences de la création » de l'UMR Litt&Arts possède une expertise reconnue en la matière tant en théâtre qu'en danse et cirque, qu'il s'agisse de travaux sur les corpus anciens, les écritures contemporaines ou les écritures scéniques ou gestuelles. 

Ce séminaire vise à partager ces multiples expériences, tout en confrontant les points de vue et les méthodologies mises en œuvre afin de dégager les principaux enjeux d'une recherche-création en arts du spectacle.

Séances 2024-2025

Contact

julie.valeroatuniv-grenoble-alpes.fr (Julie Valero)

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La recherche-création au sein de Litt&Arts : panorama des pratiques

Séminaire Axe 3, La recherche-création : pratiques, méthodes et valorisation, Recherche Le 26 juin 2025
Complément date

9h00 - 16h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison de la Création et de l'Innovation
339 avenue Centrale
Live Arts Lab

Séminaire de l'axe 3 : “La recherche-création : pratiques, méthodes et valorisation” – séance 1

Cette première séance vise à dresser un panorama des pratiques existantes au sein de l'axe 3 « Expériences de la création » du côté des arts de la scène et du cinéma.

Elle réunira Martin Givors, Pauline Bouchet, Vanessa Nicolazic, Vincent Sorrel, Charlotte Servel et Séverine Ruset.

Main qui manipule des objets
© Photo de Maëlla Mickaëlle

Contact

julie.valeroatuniv-grenoble-alpes.fr (Julie Valero)

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Rencontres autour du programme EcrIA

Conférence, Rencontre / Débat Axe 3, Recherche Le 16 juin 2025
Complément date

9h30 - 12h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison de la Création et de l’Innovation (MaCI)
Salle 204

Ces rencontres sont proposées dans le cadre du programme “EcrIA : écriture et IA en contexte artistique” – lauréat de l’appel à projet « Alliance Campus rhodanien », 2025-2026 –, coordonné par Julie Valero en partenariat avec l'université Lyon 2 et l'UNIL.

Programme

— 9h30
Accueil (bureau 136)

— 9h45 - 10h30
Sylvain Bouveret, « IA et enjeux environnementaux. L'insoutenable matérialité de l'IA »

L'IA connaît une croissance sans précédent depuis l'avènement des techniques d'apprentissage profond dans les années 2010, et en particulier depuis 5 ans et le développement de l'IA générative. Ce développement n'a pu voir le jour que grâce à la conjonction de deux facteurs : d'une part le développement de ressources de calcul considérables, mais également la disponibilité de gigantesques jeux de données sans lesquels il serait impossible d'entraîner les modèles d'IA actuels. En conséquence, le fonctionnement de ces systèmes d'IA s'appuie sur une infrastructure numérique matérielle importante, en général rendue peu visible des utilisateur⋅ices, et dont la fabrication et l'utilisation entre autres ont un impact environnemental considérables. Dans cet exposé, nous donnerons quelques éléments permettant de comprendre cet impact. Nous montrerons comment cet impact se traduit à la fois au niveau mondial (pour le cas des émissions de gaz à effet de serre par exemple), mais également de manière très locale en termes de conflits d'usage sur les ressources en eau par exemple. Enfin, nous donnerons quelques tendances et discuterons de la question de savoir s'il peut exister une IA compatible avec les frontières planétaires.

Sylvain Bouveret est maître de conférences en informatique au Laboratoire d'Informatique de Grenoble, et à Grenoble INP - Université Grenoble Alpes. Ses travaux portent historiquement sur le choix social computationnel. Il s'intéresse depuis quelques années, dans le cadre de ses recherches et de son enseignement, aux enjeux environnementaux et sociétaux de l'informatique. Il fait partie du GDRS Ecoinfo depuis 2021.

— 10h30 - 11h00
Discussion

— 11h00 - 11h15
Pause

— 11h15 - 12h00 
Caroline Rossi, « De la traduction automatique aux grands modèles de langue (LLM) : réflexions sur les impacts des technologies de traduction »

La traduction automatique est l'une des premières applications de l'apprentissage machine, et nous voyons actuellement se généraliser avec les grands modèles de langue des tendances déjà décrites dans le secteur de la traduction. Ce constat suggère que la situation actuelle des traducteurs spécialisés et des entreprises du secteur, leurs usages et perceptions des technologies de traduction, constituent un point d'entrée intéressant dans la réflexion sur l'impact sociétal de l'IA. Dans cette présentation, je décrirai les tendances actuelles du secteur pour discuter des impacts sociétaux déjà observables des LLM, et de ceux qui pourraient accompagner une généralisation (prévisible) des usages.  

Les travaux de Caroline Rossi, professeure à l’Université Grenoble Alpes (UFR SoCLE / EA ILCEA4), se situent au croisement de la psycholinguistique et de la traductologie. Passionnée par la cognition, elle a été présidente de l'Association française de linguistique cognitive (AFLiCo) et elle s'intéresse désormais à l'écolinguistique, qui était à l'honneur lors du dernier congrès international de l'AFLiCo. Elle participe à l'organisation du prochain congrès d'écolinguistique qui aura lieu à Rennes en 2026.
Sa thèse et ses premiers travaux en psycholinguistique concernent l'acquisition du langage qu'elle aborde à partir de suivis longitudinaux de jeunes enfants francophones et anglophones, et elle s'est ensuite intéressée aux corpus d'apprenants, aux corpus spécialisés. Ses travaux récents portent sur les applications de la linguistique de corpus à l’enseignement de la traduction, et sur les usages et perception de la traduction automatique.
Ses thématiques de recherche concernent d'abord la catégorisation : cette piste l'a conduite à étudier l’expression de l’espace et du mouvement en français et en anglais, mais aussi le rôle des catégories nominales et verbales dans l'acquisition du langage, et enfin l'impact des catégories situationnelles sur notre compréhension des interactions avec le jeune enfant. Elle a ensuite travaillé sur l’acquisition des composés en français langue maternelle, ainsi que sur l'alternance du génitif et son acquisition en anglais langue seconde. Elle s'intéresse maintenant au poste de travail du traducteur, et elle interroge l'impact des nouveaux systèmes de traduction automatique (TA) d'un point de vue épistémologique (quel est le pouvoir explicatif d'une analyse probabiliste de corpus traduits ?) et sociétal (évaluation de l'acceptation des technologies de TA, mais aussi de la charge cognitive et des contraintes propres à la post-édition).
L'étude du discours environnemental occupe une part croissante de ses travaux récents, elle nourrit le cours d'écolinguistique qu'elle partage avec Camille Biros et lui a permis de participer à une première démarche arts-sciences autour des matériaux critiques.

— 12h00 - 12h30
Discussion

Contact

julie.valeroatuniv-grenoble-alpes.fr (Julie Valero)

IRGA PhraséoAnticipation – Atelier n° 3

Atelier Axe 1, Recherche Le 12 juin 2025
Complément date

14h00 - 18h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison de la Création et de l'Innovation (MaCI)
Salle 002 (RdC)

Il s'agit du troisième atelier organisé dans le cadre du projet IRGA PhraséoAnticipation (Approche générique et linguistique de la littérature d’anticipation française, 1860-1940).

Programme

Mot d’introduction (Delphine Gleizes)

1 - Présentation des résultats de quelques études pilotes et questionnements méthodologiques corrélés (Romain Fernandez) (45 min)

Discussion collective

2 - Articulation entre analyses phraséologiques et analyses stylistico-littéraires : premières pistes (Romain Fernandez) (1 h 15)
Discutantes : Pascale Roux, Laetitia Gonon

Pause

3 - Enjeux diachroniques (1 h)
a. Rappel sur les principes d’établissement des corpus ANT et SF en diachronie
b. Exemple de méthodologie pour l’analyse phraséologique en diachronie (Timothée Celeyron)

Discussion collective

Modalités

Cet atelier est organisé en présentiel et en distanciel : pour obtenir le lien Zoom, contacter delphine.gleizesatuniv-grenoble-alpes.fr (Delphine Gleizes).

Contact

delphine.gleizesatuniv-grenoble-alpes.fr (Delphine Gleizes)

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AfterLife, et si nos SMS pouvaient nous rendre immortel·les ?

Spectacle Axe 3, Culture, Recherche Le 4 juin 2025
Complément date

18h00 - 18h45

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison de la Création et de l’Innovation (MaCI)
339 avenue Centrale
Live Arts Lab (RdC)

Création scénique de Sylvie Jobert (comédienne et metteuse en scène) et Julie Valero (MCF en Arts du spectacle), sur les intelligences artificielles et notre rapport à la mort, à partir d'un texte du philosophe Pierre Cassou-Noguès.

Dans le cadre du colloque “L'IA en scène – Représentations et imaginaires de l’IA dans les arts littéraires et scéniques : la tentation de la science-fiction”, Sylvie Jobert et Julie Valero présentent une forme courte sur les IA d'immortalité.

Cette création scénique s'est faite d'après un texte non dramatique du philosophe Pierre Cassou-Nogues et interroge les conséquences de l'algorithmisation de la mort : qu'arriverait-il si les morts pouvaient continuer à envoyer des messages, des conseils, des remontrances à leurs proches vivants ? Comment la société, les États pourraient-ils s'accommoder de cette présence des morts parmi les vivants ? Le texte interroge, avec beaucoup d'humour, cette rupture un peu folle entre monde des morts et monde des vivants. Rupture d'ores et déjà engagée puisque ces algorithmes existent bel et bien et que certaines personnes y ont déjà recours pour retrouver un enfant disparu tragiquement ou dialoguer avec une grand-mère à laquelle on était très attaché...

Cette présentation sera suivie à 18h45 par des échanges avec l’équipe, en présence de Pierre Cassou-Noguès.

→ Entrée libre et gratuite, mais réservation conseillée auprès de julie.valeroatuniv-grenoble-alpes.fr (Julie Valero).

Contact

julie.valeroatuniv-grenoble-alpes.fr (Julie Valero)


© Photo de Michel Morin.

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