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Arthur Pétin, lauréat du Prix de thèse spécial sur la Ville 2025

Distinction / Prix Recherche Le 18 juin 2025

Arthur Pétin, docteur en littérature française contemporaine, a obtenu le Prix de thèse spécial sur la Ville 2025 décerné par le Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA).

Arthur Pétin a soutenu sa thèse le 2 décembre 2024 sous la direction de Laurent Demanze, sur le thème « Écrire les espaces périurbains : une géographie contemporaine dans la littérature française ».

Sélectionné parmi 150 candidat·es, il recevra son prix à Paris le 27 novembre 2025.

Organisé par le Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA) et l’Association pour la Promotion de l’Enseignement et de la Recherche en Aménagement Urbanisme (APERAU Internationale), le Prix de thèse sur la Ville a pour objet de récompenser les meilleures thèses de doctorat soutenues en France ou à l’étranger, rédigées en langue française :
– révélant des façons nouvelles ou renouvelées de saisir les enjeux contemporains de la ville, du fait urbain, et d’en appréhender les transformations, y compris selon une approche historique ;
– contribuant à éclairer voire interpeller l’action sur la ville et les espaces urbanisés, les activités de l’ensemble des opérateurs urbains, que ce soit dans le cadre de leurs politiques publiques, de leurs pratiques professionnelles, ou de la gestion urbaine.

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Résumé de sa thèse

Depuis leur développement sur le territoire français à partir de la fin des années 1960, les espaces périurbains n’ont cessé d’alimenter les critiques, depuis la laideur des paysages que ces territoires façonnent aux ravages environnementaux causés par l’étalement urbain, en passant par l’individualisme consumériste supposé du mode de vie pavillonnaire ; jusqu’à une période récente, ils ne trouvaient pas place dans les textes littéraires. Or, à partir des années 2010, plusieurs auteurs et autrices font de l’écriture des espaces périurbains, tant du point de vue de leurs caractéristiques morphologiques que des modes d’habiter qu’ils induisent, un enjeu majeur.

En s’attachant à un corpus de dix-neuf textes, parus entre 2009 et 2022, nous dressons la cartographie de ces différentes écritures qui, en explorant les espaces périurbains par des dispositifs spécifiques, s’emploient à les faire advenir dans la littérature française contemporaine et, à ce titre, travaillent à leur légitimation. Si nous nous appuyons sur certaines figures reconnues du contemporain (François Bon, Annie Ernaux, Laurent Mauvignier, Jean Rolin), notre travail a surtout une ambition exploratoire, en s’intéressant à une majorité d’auteurs et autrices encore peu étudiés : Bruce Bégout, Éric Chauvier, Cécile Coulon, Julia Deck, Sophie Divry, Marin Fouqué, Salomé Kiner, Alexandre Labruffe, David Lopez, Nicolas Mathieu et Fanny Taillandier. 

Notre travail s’organise autour de deux grandes questions. Comment la littérature française écrit-elle les espaces périurbains et quelles représentations en propose-t-elle ? Il s’agit de porter l’accent sur les opérations communes que la confrontation à cet objet spécifique, hybride et lui-même hétérogène qu’est le périurbain suscite, mais aussi de rendre justice à la pluralité d’un corpus, qui associe à une majorité de fictions romanesques une part de textes non-fictionnels, et présente une grande diversité, tant au niveau des formes d’écriture, des poétiques déployées, que du type d’espace périurbain représenté. On réinscrit d’abord ces textes dans le temps long d’une histoire culturelle et littéraire qui, depuis le début du XIXsiècle, a interrogé ces zones lisières, entre la ville et la campagne. On se propose aussi de penser ces écritures périurbaines dans le cadre d’un dialogue avec la doxa critique qui informe ces territoires, afin de voir comment, loin de congédier ces stéréotypes largement dépréciatifs, les textes les réinvestissent en tant que matériaux d’écriture, pour mieux les inquiéter, les déplacer, les subvertir. En déployant les tensions qui structurent ces territoires hybrides, entre urbanité et ruralité, autonomie et normativité, les œuvres explorent toute leur ambivalence mais s’emploient aussi à les refaçonner, contre leur image de « non-lieu » ou leur relégation périphérique.

Qu’est-ce que le périurbain fait à la littérature française contemporaine et en quoi est-il un angle pertinent pour en interroger les dynamiques structurantes ? Par ce deuxième axe, on entend mesurer comment les espaces périurbains, par leurs caractéristiques morphologiques, les pratiques spatiales qu’ils configurent et les représentations que celles-ci induisent, transforment et renouvellent les modes d’écriture ainsi que les schèmes esthétiques traditionnels d’appréhension de l’espace en littérature. Il s’agit aussi de déterminer les spécificités de ce corpus émergent tout en interrogeant sa portée emblématique vis-à-vis du champ littéraire contemporain. On met ainsi en lumière le lien structurant entre l’émergence littéraire d’un territoire et la venue à la littérature d’auteurs et d'autrices qui en proviennent, l’ont habité ou y résident. On tente enfin de proposer, par le biais de cet angle géographique, une traversée, à la fois synthétique et proche du grain des textes, d’un pan de la littérature française de l’immédiat contemporain.

Martina Bolici, lauréate du Prix de thèse en co-tutelle Université Franco-Italienne 2025

Distinction / Prix Recherche Le 13 juin 2025

Martina Bolici, docteure en littérature générale et comparée, associée à l'UMR Litt&Arts, a remporté le Prix de thèse de l’Université Franco-Italienne.

Martina Bolici a soutenu sa thèse le 17 mai 2024, sous la co-direction de Filippo Fonio (Litt&Arts) et Enzo Neppi (Luhcie), en co-tutelle avec l’université La Sapienza de Rome (Italianistica), sous la direction de Franca Sinopoli. Sa thèse portait sur « Les écrivains translingues franco-italiens entre deux siècles (XIXe-XXe) : Luigi Gualdo, Filippo Tommaso Marinetti et Alberto Savinio ».

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Résumé de sa thèse

Sans prétendre à l’exhaustivité, nous cherchons à reconstruire une histoire littéraire transnationale franco-italienne en reparcourant les trajectoires errantes de trois écrivains sur la période comprise entre la fin de siècle et les avant-gardes (fin des années 1860 - tout début des années 1950) : Luigi Gualdo (Milan 1844 – Paris 1898), Filippo Tommaso Marinetti (Alexandrie d’Égypte 1876 – Bellagio 1944) et Alberto Savinio (Athènes 1891 – Rome 1952). En raison des pratiques linguistiques et créatives partagées par ces auteurs qui convoquent l’italien et le français tant dans leur activité scripturale que dans leurs entreprises traductives et autotraductives, nous sommes amenés, au demeurant, à les associer à l’horizon plus large du « translinguisme littéraire ». En traçant le profil des trois cas prototypiques au prisme de trois axes majeurs (« mobilité transnationale », « nomadisme intellectuel » et « flânerie linguistique »), une perspective critique commune prend forme : nous parvenons à déterminer d’une part, dans quelle mesure leur errance affecte leur « image de soi » ainsi que leur pratique artistique, d’autre part, de quelle manière le partage d’une pratique translingue commune, ainsi que d’une condition d’hybridation intellectuelle, donnent aussi à voir une diversification des singularités. Dans la tentative d’associer une typologie de « multilinguisme individuel » à une deuxième taxinomie d’écrivains translingues plus large, nous nous penchons également sur l’activité autotraductive des trois auteurs lors de la troisième partie de notre recherche. En posant le cadre théorique de cet horizon disciplinaire, nous abordons une analyse linguistique, littéraire, traductologique et sociolittéraire du corpus choisi. Nous nous appuyons également sur une approche de critique génétique des documents d’archives afin de déterminer d’une part, le parcours herméneutique mis en place par l’auteur lors de la réécriture d’une œuvre dans une autre langue, et d’autre part les stratégies traductives adoptées au moment du transfert.

Léa Andréoléty, lauréate du Prix de thèse interdisciplinaire 2025 de l'ED LLSH

Distinction / Prix Recherche Le 23 mai 2025

Léa Andréoléty, docteure de l'UMR Litt&Arts, s'est vue récompensée pour l'excellence de sa recherche.

Ce prix académique interdisciplinaire lui a été décerné par l'École Doctorale LLSH qui a sélectionné sa thèse parmi celles proposées par tous les laboratoires qui lui sont rattachés (une thèse par laboratoire). Il se concrétisera par une aide financière qu'elle pourra utiliser pour de la recherche et de la mobilité.

Léa Andréoléty a soutenu sa thèse le 24 juin 2024 sous la direction de Gretchen Schiller, sur le thème « Le corps infirmier au prisme des études en performance : pour un training trans-pratiques en danse, théâtre et méthodes somatiques. Recherche-action auprès des étudiant·es infirmier·es à l'IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers) du CHU (Centre Hospitalier Universitaire) Grenoble Alpes (2020-2023) ».

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Résumé de sa thèse

Cette recherche, adossée aux études de la performance, porte sur les façons dont le corps de l'infirmière se construit et peut être étudié et expérimenté dans une démarche réflexive et critique. J’argumente alors en faveur de la pertinence de la rencontre de pratiques et d’outils issus du théâtre, de la danse et des études somatiques, dans l’objectif d’améliorer la compréhension par les étudiant·es infirmier·es de la complexité et de l’agentivité de leur propre corps de soignant·es.

Fondé sur une approche de recherche-action, ce travail a été réalisé entre 2020 et 2023 à la Maison de la Création et de l'Innovation à l’Université Grenoble Alpes, avec le soutien de formateurs et formatrices de l’IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers) du CHU Grenoble Alpes. Dix-sept étudiant·es volontaires ont participé à la co-construction d'une série d'ateliers visant à développer un prototype pédagogique de formation corporelle infirmière.

La thèse aborde un ensemble de questions auxquelles le corps infirmier est confronté telles que les techniques et gestes de soins, l'interaction physique, la posture et l'identité professionnelle. L'ensemble de ces questions explore la notion de corporéité infirmière, que je développe dans cette thèse. S'appuyant sur un cadre de pensée issu des études sur la performance, ce travail envisage d'analyser les soins infirmiers comme une performance, permettant aux pratiques artistiques et somatiques de s'articuler avec les soins infirmiers. Cette démarche possède deux objectifs : d'une part, mettre en dialogue les pratiques corporelles infirmières à travers un travail expérientiel ; d'autre part, considérer ce processus comme un training, afin de développer une forme pédagogique transversale pour les soins infirmiers, soutenue par une modalité d'expérience trans-pratique.

La perte des images : récits de recherches et création

Journée d'étude Axe 3, Recherche Le 23 septembre 2025
Complément date

9h00 - 18h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison de la Création et de l'Innovation (MaCI)
Salle de cinéma - Sonimage (2e étage)

Cette journée d’étude, organisée par Aude Fourel et David Yon, questionne la disparition des images à travers trois parcours de vie et de cinéma.

Cette journée d’étude questionne la disparition des images et les luttes quotidiennes contre l’effacement de la mémoire et de l’Histoire, à travers trois parcours de vie et de cinéma : l’obsession d’archives palestiniennes de la cinéaste Monica Maurer ; l'exil forcé et la quête cinématographique du réalisateur soudanais Suhaib Gasmelbari, la vie sans images de Pierre Audouard.

Cette journée d’étude traverse des territoires en guerre et des territoires intimes. Elle se construit en récits, dialogues et intermèdes autour de tentatives de conservation, d’archivages, d'écritures et de fabrication de films, de réflexions et de perspectives esthétiques.

Interventions de Pierre Audouard, Pascale Cassagnau, Didier Coureau, Aude Fourel, Suhaib Gasmelbari, Monica Maurer et David Yon.

Deux visages d'enfants

Contacts

aude.fourelatuniv-grenoble-alpes.fr (Aude Fourel)
david.yonatuniv-grenoble-alpes.fr (David Yon)

Partenaire

Initiation à la TEI pour l’édition critique

Atelier Humanités numériques, Recherche Le 9 juillet 2025
Complément date

10h30 - 12h30

À distance

Complément lieu

En distanciel uniquement : Lien Zoom
(Passcode : 836440)

Webinaire organisé par DAHU - Digital Arts HUmanities Lab.

La plateforme DAHU, située à la MaCI, a pour objectif principal de constituer un espace de recherche et de formation à la recherche en Humanités Numériques ouvert à toutes les équipes et unités du site Grenoblois.

La formation s'organisera autour de quatre axes principaux : 

  1. Introduction théorique à la TEI (Text Encoding Initiative)
  2. Introduction au format, éléments et attributs
  3. Introduction pratique : prise en main du logiciel VSCodium
  4. Présentation des dépôts de facsimilés dans l’entrepôt de données Nakala (en cas de sources absentes de tout entrepôt ou bibliothèque numérique)

Modalités

Avant la formation, il est recommandé d'installer sur votre ordinateur VSCodium utilisé pour les exemples de TEI : 

  • pour installer VSCodium, suivre les informations présentées dans le billet « Visual Studio Codium » ;
  • pour installer l’extension XML dans VSCodium, suivre les informations présentées dans le billet « XML avec VSCodium ».

Cette formation, donnée par Fanny Corsi et Anne Garcia-Fernandez, est destinée à toutes celles et ceux qui souhaitent s'initier à l'usage de la Text Encoding Initiative (TEI) pour l'édition critique numérique.

Contact

maci-dahuatuniv-grenoble-alpes.fr (DAHU)

Consulter

West meets East

Papers in historical lexicography and lexicology from across the globe

Ouvrage Recherche Auteur(s) : 

Geoffrey Williams, Mathilde Le Meur et Andrés Echavarría Peláez (éds)

Éditeur : Language Science Press
ISBN : 9783985541324
Nombre de pages : 460
Format : 18 x 24,5 cm

Informations complémentaires

Date de publication :

This volume is both a selection of expanded papers from one conference on historical lexicography and lexicology, and also the first in a new book series dedicated to the field.

Lexicography, in its many forms, is a very old, practical discipline solving practical problems concerning word usage. The term “word” seems more appropriate than “language” in this context, as lexicography addresses more questions relating to what we now call lexicology. As with all areas of human endeavour, what developed gradually through trial and error has eventually been subjected to a theoretical framework. The role of historical lexicography is to look back on the development of these highly varied word lists to understand how we arrived at the tremendous variety that characterises practice throughout the world.

This volume is both a selection of expanded papers from one conference on historical lexicography and lexicology, held under the aegis of the International Society for Historical Lexicography and Lexicology (ISHLL) in Lorient, France, in May 2022, and also the first in a new book series dedicated to the field. The new series represents a collaboration between two sister associations, ISHLL and the Helsinki Society for Historical Lexicography (HSHL). The volume contains texts in both English and French that provide insights into dictionaries, their compilers and users using evidence from numerous languages across the globe. It is also diachronic, moving from topics on medieval usage to contemporary issues concerning open access and digital publishing in historical lexicography. The title reflects the global scope of its authors and content, encompassing Japan to the United States, Eastern Europe to the United Kingdom, and Portugal.

Découvrez la base de données DHAF !

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Cette base constitue l'une des nombreuses réalisations du projet de recherche collaboratif du même nom, lauréat d’une ANR – PRC au titre de l’appel à projets génériques 2020.

Le projet DHAF (Dante d’Hier à Aujourd’hui en France), débuté en 2020 à l’occasion du 700e anniversaire de la mort du « monument » du patrimoine littéraire mondial Dante Alighieri (1265-1321), se propose d’explorer la réception en France de l’œuvre de cet auteur sous toutes ses facettes, depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours. Lauréat de l’appel à projets générique 2020 de l'Agence Nationale de la Recherche, le projet est porté par un consortium d’universités formé par l’Université Sorbonne Nouvelle, l’Université Rennes 2, l’Université Côte d’Azur et l’Université Grenoble Alpes. Chaque pôle universitaire s’est spécialisé dans un volet de la réception, matérielle comme herméneutique : Rennes 2 dans la réception traductive, l’Université Côte d’Azur dans les arts et la réception en images, la Sorbonne Nouvelle dans la réception savante et l’Université Grenoble Alpes dans les imaginaires dantesques au sein de la culture populaire. C'est dans ce cadre qu'a été organisé les 12 et 13 décembre 2024 le colloque international « L’imaginaire dantesque contemporain en France et dans les pays francophones ». 

Actuellement, la base de données, élaborée par l’INIST, est en ligne à l’adresse suivante : https://dhaf.inist.fr/s/dhaf/page/home.

Son architecture se fonde sur les quatre volets du projet à un niveau macroscopique ; elle prévoit cependant que les volets puissent coexister sur un plan microscopique, ce qui est visible à partir des fiches. En effet, chaque objet catalogué est inscrit dans une ou dans plusieurs des collections (« Œuvres et traductions », « Réception de Dante : littérature, arts, musique », « Curiosités et mirabilia », « Dantologie savante et transmission ») à travers une fiche, pourvue d’un identifiant ARK, qui en décrit les caractéristiques principales. L’objectif de la base de données est d’appréhender les spécificités de chaque objet, tout en mettant en avant, à travers des renvois et des liens, les perméabilités et les rapprochements possibles. Plus particulièrement, les outils de recherche – la recherche avancée, les index, la cartographie et la recherche par facettes – permettent de visualiser les dimensions spatiales, chronologiques et typologiques des objets. 

Dans le cadre de l’exploration des imaginaires dantesques français contemporains, ont été répertoriés d’intéressants cas de réception créative, dotés d’une singularité forte : la pièce chantée édité en 1821, Ugolin ou le mangeur d’enfants ; un exemple de réception théâtrale populaire du chant XXXIII de l’Enfer ; le cabaret de l’Enfer, qui se trouvait au 53 bd de Clichy à la Belle Époque, sorte d’ancêtre dantesque des actuels restaurant à thème ; ou encore un jeu de tarots contemporain inspiré de la Divine Comédie, où les personnages principaux du poème sont associés aux archétypes traditionnels. 

Ces exemples confirment ultérieurement la vitalité de la réception transhistorique de Dante en France, sa transmédialité et son caractère foisonnant.

Au sein de Litt&Arts, outre le soutien du laboratoire, l’équipe DHAF a pu bénéficier de la précieuse contribution de nombreux stagiaires, qui ont mené un important travail de recherche.

Afin de contribuer à l’alimentation de la base, nous invitons tous·tes les membres de la communauté scientifique, ainsi que les passionnée·s de Dante, de poésie et de littérature médiévales, à découvrir la base de données et à y contribuer, en adressant les éventuelles propositions de fiches aux adresses suivantes :
anr.dhafatsorbonne-nouvelle.fr (ANR DHAF)
s.argurioatunilink.it (Silvia Argurio)
filippo.fonioatuniv-grenoble-alpes.fr (Filippo Fonio)
chiara.zambelliatuniv-grenoble-alpes.fr (Chiara Zambelli)

Article rédigé par Chiara Zambelli

Contacts

filippo.fonioatuniv-grenoble-alpes.fr (Filippo Fonio)
chiara.zambelliatuniv-grenoble-alpes.fr (Chiara Zambelli)

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Bienvenue à Larissa Muraveva !

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Larissa Muraveva, accueillie au sein de l’UMR Litt&Arts du 1er juillet 2025 au 31 juillet 2026 grâce au programme PAUSE du Collège de France, nous raconte son parcours et son projet.

J’ai soutenu ma thèse de doctorat à Moscou en 2017, avant de devenir Maîtresse de conférences à l’Université d’État de Saint-Pétersbourg en 2018, où j’ai enseigné la théorie littéraire, la narratologie et la littérature française jusqu’en 2022. Lauréate d’une bourse du Centre d’études franco-russe (2016), j’ai également bénéficié du programme de mobilité postdoctorale ATLAS (FMSH) en 2017. En 2023, je suis devenue lauréate du programme THEMIS.

De 2023 à 2025, je réside à Berlin et enseigne dans le cadre du projet Smolny Beyond Borders: A Liberal Arts University, destiné aux étudiant·es en exil. Auteure de plus de cinquante publications en russe, en anglais et en français, mes travaux portent sur la littérature comparée, la narratologie, l’autobiographie et l’autofiction, la théorie des médias et les trauma studies. Mes articles ont été publiés notamment chez De Gruyter, dans New Literary Observer (Novoïe literaturnoïe obozrenie), DIEGESIS, et un article est à paraître dans European Journal of Life-Writing. Je suis également co-rédactrice, avec John Pier, du Transfert narratologique : narratologie française en Russie vs. narratologie russe en France (2019, EHESS). Ma monographie Autofiction: Narrating the Sensitive est en cours de publication chez De Gruyter (en anglais).

Également écrivaine, je suis l’autrice du livre Écrit à Berlin-Ouest [Napisano v Zapadnom Berline], publié en 2025 dans la maison d’édition russophone en exil shell(f), à Belgrade.

Dans le cadre du programme PAUSE, je mènerai un projet de recherche intitulé Les récits de soi à l’ère des nouveaux médias : Influence des médias sur les pratiques autobiographiques contemporaines. Ce projet s’attache à étudier les transformations de l’écriture autobiographique sous l’influence des nouveaux médias. L’hypothèse centrale est que les pratiques autobiographiques contemporaines ne peuvent plus être comprises indépendamment de leur contexte médiatique : elles interagissent avec des formats numériques et interactifs. Parallèlement, ces pratiques tendent à produire un effet d’immédiateté, en adéquation avec l’aspiration contemporaine à l’authenticité. C’est dans cette tension dialectique que naissent de nouveaux principes narratifs, fondés sur une « nouvelle éthique » et des normes esthétiques renouvelées. La recherche porte sur des œuvres issues des littératures française, anglophone et russophone (2000-2025).

Un second axe de la recherche porte sur l’autofiction russophone après 2022. Genre devenu central ces dernières années, l’autofiction russophone s’affirme comme une pratique de témoignage et de représentation des traumatismes culturels. Se déplaçant progressivement vers le tamizdat (terme utilisé à l'origine pour désigner la littérature soviétique publiée à l'étranger) et les maisons d’édition en exil, elle constitue une variante singulière du genre, à la croisée du geste politique, du témoignage personnel et de la documentation des traumatismes collectifs. L’étude de sa réception, de ses spécificités narratives ainsi qu’une comparaison avec d’autres variantes du genre constituent les enjeux clés de ma recherche.

Article rédigé par Larissa Muraveva 

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Les musées imaginaires de la littérature contemporaine

Ouvrage Recherche Auteur(s) : 

Laurent Demanze (dir.)

Éditeur : Quodlibet Studio
ISBN : 9788822922908
Nombre de pages : 208
Format : 14 x 21,5 cm

Informations complémentaires

Date de publication :

Sommaire

Laurent Demanze, Les musées contemporains : entre imaginaire et expérience
Hélène Gaudy, La Sentinelle endormie
Alice Scheer, « Les sentiers de la création » à la lumière du Musée imaginaire et de l’Atlas Mnémosyne
Isabelle Roussel-Gillet, L’écrivain cannibale au musée ?
David Martens, Où l’érudition ne cède en rien aux puissances de l’imagination. Quand les écrivains contemporains deviennent commissaires au Louvre
Christophe Meurée, « ...et le regard de Jean-Philippe Toussaint »
Jean-Christophe Cavallin, Premier dans l’eau. Tombeau pour Eakins
Marinella Termite, L’opacité d’une exposition : Cézanne de Charles Juliet
Chiara Zampieri, « Le temps d’une lecture, les mots et la chose s’entrelacent ». La collection « Récits d’objets » (invenit) du Musée des Confluences de Lyon
Brigitte Ferrato-Combe, « Ma nuit au musée » : une incertaine traversée des collections
Eva Chaussinand, Madeleine Martineu, Écrire depuis un lieu de mémoire : Quand tu écouteras cette chanson de Lola Lafon

Résumés des contributions et notices sur les auteurs
Index des noms

Ce volume achève de faire la preuve que bibliothèques et musées ne sont plus deux espaces étanches mais au contraire des lieux où circulent à l’oblique parfois les mêmes écrivains ou artistes.

La littérature habite le musée. C’est là un compagnonnage au long cours, qui s’intensifie aujourd’hui : l’un et l’autre sont à la recherche de publics nouveaux et d’espaces insolites. Le musée cesse d’être le lieu d’une mémoire artistique, où s’entreposent les œuvres d’autrefois, pour renouer un lien vif avec la création actuelle, tandis que se développent les soupçons contre le livre, amenant à investir de nouveaux espaces, voire à considérer l’existence d’arts littéraires émancipés du support livresque.

Bibliothèques et musées ne sont plus deux espaces étanches mais au contraire des lieux où circulent à l’oblique parfois les mêmes écrivains ou artistes, en organisant des expositions comme Jean-Philippe Toussaint, Toni Morrison, Michel Houellebecq, Umberto Eco ou Jean-Marie Gustave Le Clézio. Au-delà de ces compagnonnages intensifiés, il s’agit d’interroger ici les persistances dans la littérature de l’extrême contemporain du musée imaginaire, élaboré par André Malraux.

Car ce « musée sans mur », qui est une manière de musée idéal, est désormais investi physiquement par les écrivains, qui redonnent au musée imaginaire sa puissance de concrétude et sa force d’expérience. 

Repenser la modernité d'Apollinaire : enjeux critiques

Séminaire Centre CHARNIÈRES, Questions génériques - questions génétiques, Recherche Le 18 juin 2025
Complément date

16h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison de la Création et de l'Innovation (MaCI)
Live Arts Lab

Séminaire du centre Charnières : “Questions génériques, questions génétiques : vie des formes” – séance 7
Intervention de Susan Harrow (GATES Distinguished Fellow, University of Bristol)

La canonicité – et la notoriété – de Guillaume Apollinaire (1880-1918), auteur d’Alcools (1913) et de Calligrammes (1918), acteur culturel interdisciplinaire, voire in-disciplinaire, ne font aucun doute : poète moderniste européen, conteur fantastique, dramaturge expérimental, artiste visuel, essayiste et défenseur des peintres cubistes, journaliste engagé, voyageur transeuropéen, prisonnier, démocrate, pornographe, médiéviste, proto-surréaliste, futuriste à ses heures… 

Comment valoriser la pensée et l’écriture d’Apollinaire aujourd’hui ? Comment repenser la modernité d’Apollinaire pour notre contemporanéité, à une époque préoccupée par la corporéité, la technologie, le décentrement culturel et politique, sans pour autant tomber dans le présentisme ? 

Nous nous proposons d’interroger des textes protéiformes de l’écrivain au prisme des sens et sensations, du post-humain, et du postcolonial, trois grands axes de la pensée critique contemporaine reliant nos domaines disciplinaires et interdisciplinaires, en lettres et en sciences humaines, et bien au-delà.

Susan Harrow, specialist in modern literature (19th and 20th centuries), has published monographic studies on modern and contemporary poetry (The Fractured Self, Toronto University Press, 2004; Colourworks, Bloomsbury Academic, 2020, R. Gapper Book Prize, 2021); on Zola (Zola, the Body Modern, Legenda/MHRA, 2010; Zola: La Curée, University of Glasgow, 1998); on epistolarity and the everyday (Letterworlds in Nineteenth-Century France, Cambridge University Press, in press). She holds the Ashley Watkins Chair of French Literature (Bristol). 

Conférence proposée par Delphine Gleizes et co-organisée avec le programme GATES (MaCI).

Contact

bernard.roukhomovskyatuniv-grenoble-alpes.fr (Bernard Roukhomovsky)

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