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Recherche

Pour un cinéma de proximité (Grenoble 1968-1988)

Axe 3, Recherche

Ce projet vise à montrer comment l’ambition de faire un “cinéma de proximité” a conduit à l’émergence d’un autre cinéma, de type institutionnel, par son ancrage économique et politique.

Ce projet s’inscrit dans l’axe 3 de l’UMR Litt&Arts et, plus spécifiquement, dans la continuité du programme « Aaton. De l’usine à films au paysage de l’invention[1] » lequel faisait l’hypothèse de l’émergence d’une scène cinématographique grenobloise à partir du début des années 1970[2]. À cette période, Grenoble était considérée comme un laboratoire culturel par une municipalité qui envisageait la décentralisation comme « une territorialisation vivante[3] ». L’ouverture de la Maison de la Culture en 1968, puis l’arrivée du festival national et international du court-métrage en 1972 ont participé au développement d’une politique locale visant à rapprocher cinéma et société, spectateurs et fabrication des films. Entre 1976 et 1988, plus de 30 films ont été financés par des bourses d’aide à la création de la ville de Grenoble mises en place sur le modèle, et avec l’appui, du Groupe de Recherche et d’Essais cinématographiques (GREC). Les films sont produits par l’Union pour l’Animation et la Création Cinématographique (UNPACC), l’Atelier Cinéma du Dauphiné, puis par la Maison du cinéma et de l’Audiovisuel de Grenoble et dans l’Isère (MCAV). 

Cette recherche vise à montrer comment l’ambition de faire un « cinéma de proximité » a conduit à l’émergence d’un autre cinéma, de type institutionnel, par son ancrage économique et politique. Les traces de cette histoire, aujourd’hui disséminées dans les collections de trois institutions patrimoniales grenobloises, sont au cœur du présent projet de résidence au Musée dauphinois (délégation CNRS sur l'année 2026, dans le cadre du dispositif « Résidence en musée »). Il comporte une collecte sélective et la mise en place d’un plan de numérisation avec la Cinémathèque de Grenoble, mais aussi d’actions de valorisation visant à rendre accessible un corpus filmique inédit témoignant de cette production associative locale. 

[1] Ce précédent projet a étudié l’histoire de la société Aaton (1971-2013), puis d’Aaton Digital (2013-2024), fabricant de matériel cinématographique implanté autour d’une rue du centre ancien de Grenoble, qui a vendu des appareils dans le monde entier.
[2] V. Nicolazic, V. Sorrel et N. Tixier, « Aaton à Grenoble. La fabrique d’une scène médiatique », dans C. Ambrosino et D. Sagot-Duvauroux (dir.), Scènes culturelles – Ambiances et transformations urbaines, Grenoble, PUG, 2025.
[3] G. Saez, dans J.-C. Duclos, A. Fauret et G. Saez (dir.), Nous sommes encore libres de nos rêves. Les parcours de Bernard Gilman, militant culturel (1931-2022), Grenoble, PUG, 2025.

 

Photogrammes du film L’aspect rose de la chose de Chi Yan Wong (1980) ;
direction de la photographie : Claude Michaud.

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Coordination

La conception et les règles de l'amour profane auprès des Arabes dans les traités d'amour

Séminaire Doctorants et doctorantes, MAiGRE, Recherche Le 11 décembre 2025
Complément date

17h30 - 19h30

À distance, Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Salle C307

Séminaire MAiGRE (Moyen Âge interdisciplinaire à Grenoble) – séance 1
Intervention de Monica Balda-Tillier (LUHCIE, UGA)

Pour la conférence inaugurale du séminaire axé cette année sur l'apprentissage au Moyen Âge, l'équipe de recherche MAiGRE accueillera Monica Balda-Tillier, MCF HDR en Langue arabe à l’Université Grenoble Alpes (LUHCIE), Ses intérêts de recherches se concentrent sur la prose et la poésie amoureuse arabe prémoderne et, plus récemment, sur l’écriture de soi. 

L’arrivée de l’islam dans la péninsule arabique a causé un changement progressif des valeurs dans la conception de l’amour profane, qui se reflète sur la poésie amoureuse et l’élaboration des récits en prose contenant les histoires des amants chastes. La passion absolue que ces amants vouent à une créature de ce bas monde enfreint les la doctrine islamique en se présentant comme concurrent de l’amour divine et en remettant en question les règles de la vie en société par sa connotation d’excès. L’exigence d’endiguer cette émotion et son expression littéraire ont donné naissance au genre littéraire des traités d’amour, qui théorisent les préceptes de l’amour « courtois » et l’encadrent par des codes de comportement à suivre. Une quinzaine nous sont parvenus, sur une période allant du IXe au XVIIe siècle. L'intervention retracera la naissance de ce genre littéraire et son insertion dans la pensée islamique.

En pratique

La séance est organisée en présentiel et en distanciel : lien Zoom (code : 724290).

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Contacts

jeanne.mousnier-lompreatuniv-grenoble-alpes.fr (Jeanne Mousnier-Lompré)
gt-maigreatuniv-grenoble-alpes.fr (Comité d'organisation)

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Analyses d’analyses – Séminaire 14

Séminaire Analyses d'analyses, Axe 3, Recherche Le 1 décembre 2025
Complément date

16h00 - 17h00

Complément lieu

La Cinémathèque française
Salle Musidora
51 rue de Bercy
75012 Paris

Organisé dans le cadre du programme “Collimateur” (cinquante ans d’analyses esthétiques de films) porté par l'Axe 3, ce séminaire a pour objectif la divulgation de textes d'analyses de films inconnus, méconnus ou oubliés, et s’interroge sur les gestes singuliers qu'ils mettent en œuvre.

« Cinémathèque de poche » : la collection « Long métrage » (éditions Yellow Now) dans les années 1980
Conférence de Pierre Jailloux (Litt&Arts)

Chaque ouvrage de la collection se consacre à l’analyse d’un film, dans un canevas immuable : « un essai original, un cahier de photogrammes, des documents rares ou inédits », lit-on en exergue. Des Vacances de M. Hulot à Voyage en Italie, en passant par Gertrud ou À nos amours, plus de dix films sont mis à l’honneur durant la décennie 1980, qui sera au cœur de cette conférence. Il s’agira de comprendre ce que l’architecture du livre permet de dire des films, mais aussi de s’arrêter sur quelques textes précis, en dialogue avec les séquences correspondantes. Et de voir ainsi comment émerge, de cet ensemble d’analyses, ce qui s’autoproclame « cinémathèque de poche ».

––
Pierre Jailloux est maître de conférences en études cinématographiques à l’Université Grenoble Alpes. Ses travaux portent notamment sur le cinéma fantastique. Il est l’auteur de deux ouvrages, sur Virgin Suicides de Sofia Coppola (Vendémiaire, 2018) et Passe montagne de Jean-François Stévenin (Yellow Now, 2023). Il participe au programme de recherche Collimateur, consacré à l’analyse esthétique des films.

Entrée libre dans la limite des places disponibles.

Affiche en N&B : femme agenouillée près d'un piano
“Lettre d'une inconnue” de Max Ophuls, par Philippe Roger

Contact

fabienne.costaatuniv-grenoble-alpes.fr (Fabienne Costa)

Le faussaire dans ses œuvres. Sous le charme du traducteur

Séminaire Centre CINESTHEA, Pourparlers, Recherche Le 3 décembre 2025
Complément date

13h30 - 15h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison de la Création et de l'Innovation (MaCI)
339 av. Centrale
Salle de cinéma - Sonimage (2e étage)

Séminaire du centre CINESTHEA : “Pourparlers” – séance 3
Dialogue entre Guillaume Bourgois (Litt&Arts, UGA) et Pascale Roux (Passages XX-XXI, Lyon 2)

Série « Le faussaire dans ses œuvres » proposée par Guillaume Bourgois

Si Deleuze explique dans Cinéma 2. L’Image temps (1985) que le faussaire est le « personnage-même du cinéma » vue la complexification des rapports entre le vrai et le faux et leur hybridation à l'ère des images-temps, ne faudrait-il pas dire qu'il est devenu le personnage de notre époque ? À l'heure où circulent les fake-news et où des mémoires de Master sont rédigés à l'aide de ChatGPT, le faux et le faussaire se sont confortablement et durablement installés dans nos vies. Faisant le pari que le non-vrai sous toutes ses formes (l'artifice, le mensonge, la fiction, la simulation…) ne doit pas être uniquement réduit à l'utilisation oppressive qu'en font les figures de pouvoir contemporaines, et qu'il faut l'interroger par-delà les barrières territoriales, les rencontres « Pourparlers » réuniront des spécialistes de diverses disciplines (Littérature, Arts du spectacle, Histoire de l'art, Philosophie). Ils et elles uniront leurs forces dans une volonté commune de questionner leurs objets d'étude et leurs pratiques à l'aune du faux et des faussaires, et ce afin de comprendre et de donner à comprendre en quoi les « puissances du faux » évoquées par Deleuze en s'inspirant de Nietzsche ouvrent des trajectoires de recherche nouvelles à même de faire apparaître de joyeuses modalités de penser et d'existence.

Dans cette nouvelle séance, Guillaume Bourgois, maître de conférences en Études cinématographiques, dialoguera avec Pascale Roux, professeure en Langue française et Stylistique.

Sous le charme du traducteur

La traduction est un acte de communication régi par des cadres discursifs, régulé par des dispositifs de diffusion qui attribuent un rôle au traducteur, même s’il demeure souvent dans l’ombre, qui lui présupposent des compétences et assignent à son activité une finalité. Mais il arrive que le traducteur tire avantage de ces règles du jeu pour duper le lecteur. En nous appuyant sur quelques cas de traducteurs faussaires, nous développerons une réflexion plus large sur le statut du texte traduit et aborderons quelques textes fictionnels qui le questionnent.

La Charmeuse de serpents : tableau de Henri Rousseau
© Henri Rousseau, La Charmeuse de serpents, 1907, Musée d'Orsay

Contact

fabienne.costaatuniv-grenoble-alpes.fr (Fabienne Costa)

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Le soin médiéval par les plantes : l’homme médiéval dans son environnement

Conférence Recherche, Valorisation Le 21 novembre 2025
Complément date

10h30 - 12h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Faculté ARSH
1281 rue des Universités
Amphithéâtre 1

À travers cette conférence, Fleur Vigneron propose une exploration du monde végétal médiéval.

Spécialiste de littérature et de culture du Moyen Âge, elle invitera le public à découvrir comment les plantes médicinales étaient connues, cultivées et utilisées dans les sociétés de l’époque. Entre traditions savantes et pratiques populaires, cette conférence offrira un voyage dans le temps à la rencontre des savoirs botaniques et des usages thérapeutiques qui ont façonné l’histoire de la médecine européenne.

Cette conférence est organisée en partenariat avec l'UFR ARSH, l'UFR de pharmacie et l'association « Les Amis du Jardin Dominique Villars ».

> Entrée gratuite, mais inscription obligatoire

Gravure médiévale d'un homme qui cueille des plantes
© Anonyme, De ponderibus medicinalibus, 800-900

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fleur.vigneronatuniv-grenoble-alpes.fr (Fleur Vigneron)

Dire je et introduction à l’égologie : le cas de l’hybridation du sujet lyrique

Séminaire Centre CHARNIÈRES, Recherche, “Je” pluriels, “je” hybrides Le 9 décembre 2025
Complément date

17h30 - 19h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle des Conseils

Séminaire du centre Charnières : “« Je » pluriels, « je » hybrides (XVIIIe siècle-premier XXe siècle)” – séance 2
Interventions de Nicolas Mazel (doctorant, Lyon 2 / Université de Genève) et Vianney Dubuc (doctorant, ENS Lyon)

L’intervention s’organisera en deux temps. Seront d’abord présentés deux projets de recherche menés à Lyon. Le premier est un séminaire interdisciplinaire intitulé « Dire je : du Moyen Âge à nos jours » qui s’est tenu à l’université Lyon 2 et à l’ENS de Lyon durant l’année 2023-2024. Le second consiste en la publication (en cours) de deux numéros intitulés « Égologie : ce que je veut dire » dans la revue Itinéraires. Vianney Dubuc et Nicolas Mazel développeront l’approche pluridisciplinaire qui a été la leur et l’utilité de croiser différentes méthodologies pour cerner l’expression du pronom de première personne.

Ils proposeront, ensuite, d’expliquer les causes de leur intérêt pour ces questions égologiques en exposant certaines des réflexions qu’ils mènent dans le cadre de leurs recherches doctorales. Ils exposeront deux études de l’hybridation de la subjectivité lyrique.

Nicolas Mazel interrogera, dans un premier temps, la transposition en français des marques de première personne dans l’étude des traductions des Héroïdes d'Ovide : comment le Moyen Âge, jusqu'aux portes de la modernité, restitue-t-il le je des amants et des amantes ? La présentation s'appuiera principalement sur deux œuvres : Le Roman de Troie en prose, dit Prose 5, et les XXI Epistres d'Ovide d'Octovien de Saint-Gelais. Il s'agira de voir que le je ovidien, originellement élégiaque, s'inscrit dans des dynamiques de reconfiguration qui remettent en jeu la simple expression d'une voix lyrique et que ce je français n'est plus uniquement le support de pures variations d’un cœur amoureux.

Vianney Dubuc analysera, dans un second temps, quelques-uns des bouleversements énonciatifs causés par l’insertion de la polyphonie et du plurilinguisme social (notamment de l’argot) dans la poésie des débuts de la Troisième République (1870-1885). La démultiplication des voix et des types de discours dans le poème fait disparaître le je lyrique sous d’autres énoncés et remet en cause sa souveraineté : c’est ce phénomène stylistique que nous proposons de nommer oblitération du sujet lyrique. L’étude de cette relégation du sujet lyrique réclame de combiner différentes approches méthodologiques (stylistique, linguistique de l’énonciation, métrique, histoire, archéologie du sujet et sociocritique).

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Contact

jean-christophe.igalensatuniv-grenoble-alpes.fr (Jean-Christophe Igalens)

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“Je” pluriels, “je” hybrides (XVIIIe siècle-premier XXe siècle)

Séminaire du centre Charnières

Centre CHARNIÈRES, Recherche, “Je” pluriels, “je” hybrides

Le séminaire du centre Charnières portera cette année sur les formes et les pratiques d’écriture où, du XVIIIe au premier XXe siècle, s’élabore un usage pluriel ou hybride de la première personne.

C’est-à-dire où l’autoréférence (évocation de soi-même, expression de l’existence singulière, récit de l’histoire individuelle…) se trouve doublée, enrichie, voire problématisée par d’autres fonctions et d’autres effets de la première personne ; où, en sens inverse, ses usages philosophiques, méthodologiques, poétiques, rhétoriques sont susceptibles d’être travaillés par l’autoréférence ; où l’emploi de la première personne s’accompagne d’une certaine complexité voire d’une ambiguïté du système énonciatif, au rebours de la certitude ou de la fixation identitaire.

Les enjeux des formes et des pratiques que le séminaire se propose d’étudier sont ainsi sociaux et politiques (par exemple lorsque le « je » associe l’autoréférence à une prise de parole aux implications plus larges), philosophiques (à partir d’une réflexion sur les liens entre écritures à la première personne et conceptualisations de l’identité, mais aussi entre ces écritures et la théorie de la connaissance, la philosophie morale…), rhétoriques, génériques et poétiques dans les divers sens du terme (complexité et/ou ambiguïtés de l’énonciation à la première personne dans les récits en « Je », dans les écritures diaristes… ; ressources de la première personne poétique ; rapports entre emplois exploratoires de la première personne et brouillage ou hybridation génériques), médiatiques (le séminaire porte ainsi de manière privilégiée sur la période ouverte par la « révolution médiatique » des Lumières, évoquée notamment par Antoine Lilti, sans que des ouvertures vers d’autres moments significatifs soient exclues)… Ils pourront aussi être interrogés à partir des problèmes de l’intermédialité : comment l’énonciation et la symbolisation de soi peuvent-elles s’envisager dans une continuité entre lisible et visible, entre écriture et expérimentation graphique ? comment les circulations entre supports produisent-elles d’autres formes d’hybridation ou de pluralisation du « je » ?

Sensible à l’historicité des formes, des idées et des pratiques, la réflexion collective se fondera sur l’étude d’exemples précis.

En pratique

Le séminaire a lieu de 17h30 à 19h30. 
La participation en présence est privilégiée, mais un lien pour suivre les séances en visioconférence peut être demandé à jean-christophe.igalensatuniv-grenoble-alpes.fr (Jean-Christophe Igalens).

Séances 2025-2026

Les titres des séances du premier semestre 2026 sont donnés à titre indicatif et seront précisés ultérieurement.

* 25 novembre (salle des conseils, MLC) : Introduction générale et trois études de cas (Rousseau, Diderot, Casanova), par Jean-Christophe Igalens (UGA)
* 9 décembre (salle des conseils, MLC) : Vianney Dubuc (doctorant, ENS Lyon) et Nicolas Mazel (doctorant, Lyon 2), Dire je et introduction à l’égologie : le cas de l’hybridation du sujet lyrique
* 10 février (salle Jacques Cartier, MLC) : Lucien Derainne (université de Saint-Étienne), Dire « je » à la lumière d'une histoire littéraire de l'objectivité (XIXe siècle)
* 24 mars (salle Jacques Cartier, MLC) : Florence Lotterie (université Paris-Cité), Parler de soi en des temps patriotes : difficultés du « je » autobiographique dans les brochures politiques d’Olympe de Gouges
* 14 avril (salle Jacques Cartier, MLC) : Larissa Muraveva (UMR Litt&Arts, programme PAUSE du Collège de France), Le sujet vulnérable et l’identité flottante dans l’autofiction contemporaine
* 5 mai (salle Jacques Cartier, MLC) : Johanna Lenne-Cornuez (Lyon 3), Identifications et solidarité féminines chez Staël et Charrière

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Contact

jean-christophe.igalensatuniv-grenoble-alpes.fr (Jean-Christophe Igalens)

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Entretien avec Joy Harjo, figure incontournable de la littérature autochtone états-unienne et de la littérature mondiale

Rencontre / Débat Recherche, Valorisation Le 22 novembre 2025
Complément date

14h00

Complément lieu

Les Célestins, Théâtre de Lyon
4 rue Charles Dullin
69002 Lyon

Delphine Rumeau animera cet entretien avec Joy Harjo autour de la poésie autochtone.

Poétesse, musicienne, militante et autrice, Joy Harjo fait entendre une voix singulière dans la littérature américaine contemporaine. Dans Crazy Brave (Globe, 2020, trad. Nelcya Delanoë et Joëlle Rostkowski), L’Aube américaine (Globe, 2021, trad. Héloïse Esquié) et Poet Warrior (Globe, 2022, trad. Héloïse Esquié), elle retrace les luttes des peuples autochtones, la violence d’un pays fondé sur l’effacement, mais aussi la puissance de la mémoire, du chant et de la poésie comme gestes de réparation.

Litt&Arts est partenaire de cette rencontre proposée par la Villa Gillet.

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Photo de Joy Harjo
© Photo by Shawn Miller

Contact

delphine.rumeauatuniv-grenoble-alpes.fr (Delphine Rumeau)

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La représentation du Moyen Âge à travers la littérature des siècles postérieurs

Séminaire Doctorants et doctorantes, MAiGRE, Recherche Le 13 février 2025
Complément date

17h30 - 19h30

À distance, Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI
Salle 137

Séminaire MAiGRE (Moyen Âge interdisciplinaire à Grenoble) – séance 5
Interventions d'Elena Crocicchia (Université de Sienne) et de Chiara Zambelli (Université Grenoble Alpes)

Elena Crocicchia, doctorante en troisième année à l’université de Sienne en cotutelle avec l’université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, travaille dans le cadre de sa thèse sur les traductions et réécritures des fables de Straparole en France de la deuxième moitié du XVIe siècle au début du XVIIIe siècle. Son intervention portera sur « La princesse Alatiel à la cour du Roi Soleil : voyage d’une nouvelle de l’Italie de Boccace à la France de La Fontaine ». Il s'agira d'étudier la réception du Décaméron de Boccace de la part de La Fontaine, en particulier la nouvelle II, 7 et notamment la façon dont l’image du monde médiéval et de ses classes sociales change dans les deux nouvelles selon le différent contexte. Le genre de la nouvelle se prête comme un terrain d’hybridation capable de collecter des éléments saillants de la société dans laquelle elle est produite. L’étude de la réécriture de la nouvelle d’Alatiel permet d’observer des différences entre le Moyen Âge de Boccace et une sorte de « médiévalisme » que l’on peut voir dans la réélaboration de La Fontaine.

Chiara Zambelli est doctorante en Littérature comparée et Études italiennes à l’Université Grenoble Alpes, en cotutelle avec Sapienza Università de Rome et ingénieure d’étude pour le projet ANR PRC « Dante d’Hier à Aujourd’hui en France ». Sa thèse s'intitule « De la philologie romane aux littératures étrangères, étude disciplinaire et méthodologique sur les études italiennes en France et la francesistica en Italie » et porte sur les premières chaires d’italien en France et de français en Italie entre le XIXe et le XXe siècle, qui sont abordées sous un angle théorique et thématique ainsi qu’avec les outils de l’histoire culturelle et de la sociologie de la littérature. Son intervention portera sur les « Médiévalismes et identités nationales au XIXe siècle ». À partir de la notion d’altérité attribuée par Jauss à la littérature médiévale (Jauss, 1989), il s'agira d'analyser l’emploi définitoire de cette dernière dans les études médiévales aussi bien que dans la littérature et les arts en France au XIXe siècle. Il apparaît que l’attribution savante d’un caractère « clos et à jamais révolu » (Bähler, 2004) à la littérature médiévale présente des ambiguïtés qui recèlent des mécanismes d’identification et de projection. Dans ce cadre, l’altérité médiévale est définie, déjà – et, peut-être surtout – au XIXe siècle, en fonction de l’identité contemporaine à privilégier. Dès lors, le Moyen Âge devient une catégorie vaste et souple, que l’on tend sans cesse à manier culturellement, y compris là où elle devrait faire l’objet d’une approche scientifique. 

En pratique

La séance est organisée en présentiel et en distanciel : lien Zoom (code : 724290).

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Contacts

jeanne.mousnier-lompreatuniv-grenoble-alpes.fr (Jeanne Mousnier-Lompré)
gt-maigreatuniv-grenoble-alpes.fr (Comité d'organisation)

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La création comme praxis de recherche et de transformation en SHS

Appel à propositions Recherche Du 3 novembre 2025 au 31 janvier 2026

Les jeunes chercheur·euses du réseau JCSAA vous invitent à réfléchir sur l'objet de leur prochaine journée annuelle organisée le 25 mars 2026 à l'Université Grenoble Alpes : comment la création artistique peut-elle devenir une méthode de recherche, une critique sociale et un levier de transformation collective ?

Date limite d’envoi : 31 janvier 2026

Dans un monde contemporain façonné par une remise en question des formes traditionnelles de savoirs, il semble que les frontières qui séparent les productions artistiques, les engagements critiques, ainsi que les démarches scientifiques deviennent de plus en plus poreuses. Dans un tel cas, il est possible de constater que la création artistique, perçue comme étant un instrument de production de savoir, tout à la fois sensible, critique et transformatif, relèverait d’un enjeu majeur pour les sciences humaines et sociales. Vu sous cet angle, la création serait alors un vecteur de connaissance, voire une forme d’engagement. Mais aussi un levier d’émancipation individuelle et collective. Elle ne se limiterait pas à un support illustratif de la recherche, mais constituerait un mode de production de savoirs contextuel, sensible et souvent expérientiel. […]

Dès lors, il s’agit de se demander comment la création artistique peut-elle devenir une méthode de recherche, une critique sociale et un levier de transformation collective ?

Les formes de créations artistiques suivantes seront privilégiées :

  • Explorer des formes de création artistique en tant que pratique de recherche à part entière, l’occasion d’offrir un espace d’échange autour des méthodologies créatives, et de leur capacité à produire des connaissances ancrées.
  • Réfléchir aux tensions entre engagement et scientificité, entre esthétique et critique sociale, entre production du savoir et transformation du réel.
  • Mettre en lumière les pratiques de recherche-création portées par les intervenant·es (performances, films, installations, ateliers participatifs, etc.) et interroger les rapports aux normes académiques.
  • Analyser les reconfigurations identitaires et professionnelles induites par l’implication artistique et politique dans la recherche et les formes d’auto-positionnement qu’elles impliquent.

Les interventions des participant·es devront tourner autour des thématiques suivantes, non exhaustives :

  • Création artistique telle que mode d’enquête et de restitution sensible
  • Recherche-création, méthodologies artistiques et épistémologies alternatives
  • Artivisme, recherche-action et engagement politique du/de la chercheur·euse
  • Création artistique et critique des systèmes d’oppression
  • Mémoire, archive sensible et narration alternative
  • Postures hybrides, expériences doctorales et transgression des cadres établis

Modalités

Cet appel s’adresse à tous les publics engagés dans une démarche réflexive et critique. Les propositions issues de diverses disciplines sont vivement encouragées. Les contributions pourront prendre des formes variées : communications classiques, performances commentées, récits de terrain, analyses de dispositifs expérimentaux, présentations de créations artistiques intégrées à des recherches, etc.

Votre proposition (titre et résumé, de 1500 à 2000 signes espaces compris, en français ou en anglais) est à envoyer au format PDF, au plus tard le 31 janvier 2026, à guy-raoul.konanatuniv-grenoble-alpes.fr (Guy Raoul Konan) et anthony.youssefatetu.univ-grenoble-alpes.fr (Anthony Youssef).

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Contacts

guy-raoul.konanatuniv-grenoble-alpes.fr (Guy Raoul Konan)
anthony.youssefatetu.univ-grenoble-alpes.fr (Anthony Youssef)

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