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Soutenance

Soutenance de thèse de Brahim Ahmed Saïd

Soutenance Recherche Le 30 juin 2017
Complément date

15h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Salle des Actes
(bât. Z, rdc)
Bâtiment Stendhal

L'ambiguïté générique dans trois romans autobiographiques algériens d'expression française. L'exemple des œuvres de Jacinthe noire de Taos Amrouche, Le Fils du pauvre de Mouloud Feraoun et L'Amour la fantasia d'Assia Djebar

Résumé
Dans ce travail, nous avons traité du genre « roman autobiographique » illustré par trois œuvres algériennes d'expression française : Jacinthe noire de Taos Amrouche, Le Fils du pauvre de Mouloud Feraoun et L'amour la fantasia de Assia Djebar. Nouvellement défini par la poétique moderne, le roman autobiographique se démarque avant tout avec sa stratégie d'ambiguïté générique. Nous avons repéré cela systématiquement dans nos œuvres, notamment du point de vue structurel, il s'agit des éléments textuels qui fonctionnent comme des opérateurs génériques, tels que le paratexte, l'intertexte, mais aussi les mécanismes d'énonciations sur les axes référentiel et fictionnel. Partant du point de vue du contexte, ce sont d'autres ambiguïtés qui viennent alimenter la nature du genre que nous avons souhaité traiter sous le concept de dualité que le contexte social et individuel fait apparaître. Ce concept nous l'avons par la suite décliné en concept du double qui affecte essentiellement la figure de l'auteur ainsi que ses personnages. Dépassées cette figure du double, ce sont les unités du Moi et de l'identité personnelle qui se trouvent remises en question. Avant de statuer sur différentes théories qui avaient tenté de mettre en œuvre des pistes de réception qui puissent valider herméneutiquement le genre dans ses divergentes acceptations. 

Composition du jury
Daniel Lançon (Professeur, Université Grenoble Alpes, directeur de thèse) ; Christiane Chaulet-Achour (Professeur émérite, Université de Cergy-Pontoise, rapporteur) ; Kadidja Khelladi (Professeur, Université d'Alger, examinateur) ; Ridha Boulaâbi (Maître de conférences, Université Grenoble Alpes, examinateur) ; Claude Coste (Professeur, Université de Cergy-Pontoise, rapporteur) ; Martine Mathieu-Job (Professeur émérite, Université Bordeaux-Montaigne, examinateur).

Directeur de thèse

Daniel LANÇON

Litt&Arts, composante ÉCRIRE

Soutenance de thèse de Ellen Delvallée

Soutenance Recherche Le 23 juin 2017
Complément date

13h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Petite salle des colloques
(bât. G, 4e ét.)
Bâtiment Stendhal

Poétiques de la filiation. Clément Marot et ses maîtres : Jean Marot, Jean Lemaire et Guillaume Cretin

Résumé
Ce travail porte sur l’évolution de la poésie française au début de la Renaissance, à travers la dette de Clément Marot envers ses maîtres de la génération précédente, les « Grands Rhétoriqueurs » Jean Lemaire, Guillaume Cretin et Jean Marot (le père de Clément). La récente réhabilitation des Rhétoriqueurs a laissé en grande partie intact le présupposé d’une « révolution marotique » : le fils Marot aurait développé un style poétique plus simple, moins grandiloquent que ses prédécesseurs, et renoncé à ses devoirs épidictiques et historiographiques au profit de formes plus courtes et de sujets plus légers. Notre thèse remet en question ce présupposé, de même que la frontière arbitraire entre le Moyen Âge et la Renaissance traditionnellement établie vers 1500 par l’histoire littéraire française. Notre postulat est que l’esthétique de Marot doit aussi être étudiée de façon « généalogique », et notre objectif a été de réévaluer les influences qui ont joué un rôle direct pour la former. Tout d’abord, grâce à des analyses comparées précises de la poésie épidictique de circonstance que les poètes de notre corpus ont adressée à leurs protecteurs (en particulier les déplorations funèbres et travaux historiographiques et de propagande), nous montrons comment les œuvres des trois rhétoriqueurs de la génération précédente évoluaient déjà en réponse à des changements affectant la culture et les devoirs attachés aux milieux de cour ; et comment ces changements, à leur tour, ont annoncé et nourri les innovations de leur successeur. Ensuite, nous analysons le témoignage que Clément donne lui-même de cette évolution, notamment à travers ses hommages réguliers aux trois maîtres qui l’ont éduqué ou conseillé, manifestant ainsi sa dette ou au contraire s’en écartant, mais jamais de façon polémique. Que ce soit en évitant ostensiblement leurs pratiques poétiques ou bien en les copiant tacitement, que ce soit en se présentant comme un élève reconnaissant ou bien comme un poète mûri et autonome, Marot fils n’a eu de cesse d’élaborer une histoire de la poésie récente tout en fondant en même temps une biographie idéalisée. En étudiant à la fois d’indéniables mutations des genres poétiques et le récit personnel qui les met en évidence et leur prête parfois un sens rétrospectif, nous montrons comment les poèmes de Marot construisent un scénario de succession caractérisé par la variété et la subtilité plutôt que par le genre de rupture mise en scène par des mouvements littéraires postérieurs.

Composition du jury
Francis Goyet (Professeur, Université Grenoble Alpes, directeur de thèse) ; François Cornilliat (Professeur émérite, Rutgers University, États-Unis, co-directeur de thèse) ; Ana Pairet (Professeur associé, Rutgers University, États-Unis, examinateur) ; Estelle Doudet (Professeur, Université Grenoble Alpes, examinateur) ; Nathalie Dauvois (Professeur, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, rapporteur) ; Michel Magnien (Professeur, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, rapporteur).

Directeur de thèse

Francis GOYET

Litt&Arts, composante RARE

Soutenance de thèse de Andréa Rando-Martin

Soutenance Recherche Le 19 juin 2017
Complément date

9h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Salle des Actes
(bât. Z, rdc)
Bâtiment Stendhal

Des jeux de miroirs au miroir du prince. Le traitement des savoirs dans le Roman de Perceforest

Immense œuvre médiévale, le Roman de Perceforest réinvente la généalogie arthurienne en montrant la mise en place progressive d’une monarchie chrétienne. Celle-ci émerge sur une île peuplée d’enchanteurs et de fées, célèbre pour ses merveilles et ses monstres et sur laquelle règnent deux nouveaux rois, Betis et Gadiffer. Pourtant, les passages merveilleux recèlent de multiples références aux savoirs antiques et médiévaux qui permettent au lecteur averti de voir l’habile illusionniste derrière le magicien, la femme médecin derrière la fée et le phénomène naturel derrière le pouvoir fabuleux d’un animal inconnu, ce qui fait de ces savoirs l’un des principaux moteurs du mouvement de christianisation du roman. En rationalisant les épisodes merveilleux, en démasquant les impostures, les savoirs mettent au premier plan la notion de Nature et préparent non seulement l’arrivée du culte chrétien mais aussi la consolidation du pouvoir royal. À travers le roi et la noblesse, c’est en effet l’exercice d’un pouvoir naturel et chrétien qui se met en place.

Composition du jury
Philippe Walter (Professeur émérite, Université Grenoble Alpes, directeur de thèse), Jean-Claude Mühlethaler (Professeur émérite, Université de Lausanne, rapporteur), Christine Ferlampin-Acher (Professeur, Université Rennes 2, rapporteur), Anne Berthelot (Professeur, University of Connecticut, examinateur) et Danielle Jacquart (Directeur de recherche émérite, École Pratique des Hautes Études [Paris], examinateur).

Directeur de thèse

Philippe WALTER

Litt&Arts, composante ISA

Soutenance de thèse en sociologie de Pablo Venegas De Luca

Soutenance Recherche Le 6 février 2017
Complément date

14h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Salle des Actes
(bât. Z, rdc)
Bâtiment Stendhal

Pour une sociologie constructiviste et phénoméno-compréhensive de l'expérience fictionnelle. Sens et signification de l’expérience vécue de la fiction : une réalité signifiante mise entre parenthèses

Les recherches qui analysent le phénomène de la fiction sont innombrables, mais rares sont celles qui l'abordent à partir du large spectre de ce que les sujets-acteurs ordinaires désignent et qualifient eux-mêmes, dans le contexte de leurs vies quotidiennes, comme étant fictionnel ou en tant que fiction. Le point de départ de cette thèse se situe précisément dans cette perspective, mais plus spécifiquement dans le cadre des connaissances de sens commun – univers des représentations subjectives et intersubjectives stabilisées dans le langage – que les sujets-acteurs ordinaires possèdent sur ce qu'ils appellent fiction, pour à partir de celles-ci articuler une compréhension sociologique (constructiviste et phénoméno-compréhensive) du sens, et de la signification, que ces sujets-acteurs confèrent à ce type d'expériences vécues dans le contexte de leurs vies de tous les jours.

Dans le cadre de leurs connaissances ordinaires, ou connaissances de sens commun, ce que les sujets-acteurs désignent et signifient comme étant fictionnel – ou en tant que fiction –, dépasse largement le domaine des arts – tels que le cinéma, la littérature, ou le théâtre –, et avant de relever exclusivement de celui-ci, mais bien sûr en l'incluant, il se réfère davantage à un large spectre de situations ludiques que les sujets-acteurs connotent comme fictionnelles, un type d'expériences vécues ayant des caractéristiques fort particulières. Dans le cadre de ce type d’expériences les sujets-acteurs élaborent des représentations qu'ils savent être « fausses », ils communiquent à d'autres des informations qui se présentent comme si elles portaient sur des choses réelles alors qu'elles sont tout bonnement inventées, ou encore ils s’intéressent à des récits, à des représentations visuelles ou à des actions dont ils savent qu'il s'agit de « semblants ». Dans ce sens, l'étendue de ce type de situations inclut ce que traditionnellement – et institutionnellement – on désigne comme fiction, c'est-à-dire les expériences vécues des sujets-acteurs avec des fictions artistiques – où une œuvre d'art met en scène un univers imaginaire –, tels que lire un roman ou regarder un film de fiction. Néanmoins, ce type de situations comprend aussi un genre d'expériences que les sujets-acteurs ordinaires articulent et signifient à partir d'une opposition ludique face à ce qu'ils désignent comme étant la réalité pour de vrai, ce que les traditions savantes de la fiction auraient un peu plus de mal à cataloguer directement en tant que fictionnelles, mais que dans le contexte d'une démarche sociologique phénoméno-compréhensive nous pourrions apparenter à ce qu'Alfred Schütz désignait comme les mondes de l'imagination et les phantasmes, telles par exemple les expériences de rêveries éveillées, mais surtout celles de jeux-de-faire-semblant (appelés aussi jeux de faire-comme-si), et que nous pourrions apparenter également aux modalisations ou cadres transformés de la microsociologie d'Erving Goffman. Dans ce panorama, où au premier abord on pourrait penser que cette synonymie utilisée par les sujets-acteurs ordinaires, pour se référer à ces deux types de phénomènes en tant que fictions (les fictions artistiques institutionnalisées d'un côté, les expériences fictionnelles ludiques de l'autre), pourrait être totalement aléatoire et même équivoque, est – bien au contraire – la piste fondamentale et le point de départ à partir duquel s'articule cette recherche doctorale, par laquelle nous cherchons à comprendre le cœur significatif et constitutif de la fiction en tant qu'expérience vécue par des sujets-acteurs ordinaires.

Composition du jury
Florent Gaudez (Professeur de sociologie, Université Grenoble Alpes, directeur de thèse), Fiorenza Gamba (Professeur de sociologie, Université de Sassari [Italie] et Université de Genève [Suisse], rapporteure), Jacques Leenhardt (Directeur d'études en sociologie à l’EHESS-Paris, examinateur), Mary Leontsini (Professeure de sociologie, Université Nationale et Kapodistrienne d'Athènes [Grèce], rapporteure) et Danilo Martuccelli (Professeur de sociologie, Université Paris-Descartes, examinateur).

Directeur de thèse

Florent GAUDEZ

Litt&Arts, composante ISA

Soutenance de thèse de Isabelle Calleja-Roque

Soutenance Recherche Le 9 décembre 2016
Complément date

14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Salle des Actes
(bât. Z, rdc)
Bâtiment Stendhal

L'image de Molière dans les manuels scolaires depuis le XIXe siècle jusqu'à aujourd'hui

À travers l’exemple de Molière, nous nous intéressons à la construction et à l’évolution de la représentation de l’auteur classique dans les manuels du secondaire depuis le XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui. C’est donc le processus de la construction du mythe scolaire de Molière que nous questionnons.
Notre réflexion porte d’abord sur l’analyse de la place de Molière dans les programmes successifs et dans les manuels, afin de déterminer le rapport qu’entretiennent ces deux pôles représentatifs de l’institution scolaire ainsi que l’évolution de leurs contenus au regard de l’œuvre de Molière.
Nous interrogeons ensuite le Molière des manuels à la lumière de la critique exégétique : dans quelle mesure a-t-elle influencé la construction puis l’évolution du mythe scolaire de l’auteur-acteur ? Ces deux premières étapes nous conduisent à nous pencher sur l’évolution du corpus scolaire des œuvres moliéresques : qu’en est-il de la fortune des pièces canoniques ainsi que de tout le pan des comédies du dramaturge occulté par les programmes ?
Enfin, nous nous intéressons à ce nouveau « langage », introduit dans les manuels à partir du second quart du XXe siècle, qu’est le corpus iconographique : a-t-il entraîné une nouvelle lecture de Molière et de son œuvre ? Ce cheminement nous conduit au cœur de la représentation de Molière, auteur scolaire patrimonial par excellence.

Composition du jury
Jean-François Massol (directeur de thèse, Université Grenoble Alpes), Georges Forestier (examinateur, Université Paris-Sorbonne), Martine Jey (rapporteur, ESPE Paris) et Christine Noille-Clauzade (examinateur, Université Grenoble Alpes).

Directeur de thèse

Jean-François MASSOL

Litt&Arts, composante LITEXTRA

Soutenance de thèse de Aurélie Coulon

Soutenance Recherche Le 5 décembre 2016
Complément date

14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Petite Salle des Colloques
(bât. G - 4e ét.)
Bâtiment Stendhal

Mises en jeu du hors-scène dans le théâtre de Marguerite Duras, Bernard-Marie Koltès et Jean-Luc Lagarce : approche dramaturgique et scénographique

Si le mot « hors-scène » est utilisé de manière empirique pour désigner des espaces, des personnages ou des épisodes invisibles, il n’appartient pas au vocabulaire technique du théâtre et il est parfois remplacé, dans l’usage, par des mots empruntés à d’autres champs artistiques comme « hors-champ », « off » ou « hors-cadre ». Ce flou terminologique en fait une notion-miroir reflétant des positionnements esthétiques et idéologiques, qui peuvent se rattacher à un discours de valorisation de l’invisible par opposition à une société de l’image. On l’abordera à travers l’œuvre de trois auteurs majeurs de la seconde moitié du XXe siècle, Marguerite Duras, Bernard-Marie Koltès et Jean-Luc Lagarce. Ils brouillent en effet, selon des modalités différentes, l’articulation de la scène et du hors-scène, donnant lieu, de ce fait, à des mises en scène et à des scénographies qui doivent se confronter à la redéfinition des limites de l’espace de la représentation. La frontière entre le visible et l’invisible ne coïncide plus chez eux avec l’articulation entre la scène et un espace périphérique contigu : elle est mobile et ne se laisse pas aisément localiser, et le hors-scène ne peut plus être envisagé comme un extérieur. Il peut être situé au cœur du visible ; il peut être issu d’un geste de cadrage qui organise les relations de la scène, de la salle et du monde, mais aussi d’un geste de montage qui en fait un hors-temps. Il se manifeste donc de manière discontinue, à travers des brèches ouvertes par divers moyens à l’intérieur d’un espace dramatique et/ou scénique aux limites fluctuantes. C’est pourquoi cette recherche se propose de dégager les enjeux dramaturgiques et scénographiques des usages du hors-scène dans les textes de ces auteurs, mais aussi dans une sélection de mises en scène de la seconde moitié du XXe siècle et du début du XXIe siècle ainsi que de scénographies, et de certaines créations sonores qui y sont associées. Il s’agit ainsi d’identifier différentes catégories de hors-scène et de définir plus précisément une notion qui pourrait bien manifester une modification des modalités de la perception et de la représentation.

Composition du jury
Luc Boucris (directeur de thèse, Université Grenoble Alpes), Joseph Danan (examinateur, Université Paris 3), Jean-François Dusigne (examinateur, Université Paris 8), Amos Fergombé (rapporteur, Université d’Artois) et Mireille Losco-Lena (rapporteur, ENSATT).

Contact

Luc BOUCRIS

Litt&Arts, composante CINESTHEA

Soutenance de thèse de Maéva Bovio

Soutenance Recherche Le 14 novembre 2016
Complément date

14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Salle des Actes
(bât. Z, rdc)
Bâtiment Stendhal

Les Voyages en Orient des écrivains français (1919-1952) : l'Orient romantique à l'épreuve du XXe siècle

Le Voyage en Orient, sous-genre de la littérature de voyage, évoque avant tout les noms de Chateaubriand, Lamartine et Nerval. Ce sont eux qui ont lancé la vogue de ce voyage et lui ont donné ses lettres de noblesse. D'illustres écrivains (Flaubert, Loti) prennent leur suite, avant que la disparition de l'Empire ottoman au lendemain de la Première Guerre mondiale ne semble sonner le glas d'un « Orient » désormais renvoyé à un passé légendaire.

Le Moyen-Orient connaît alors de profonds bouleversements : la carte géopolitique est entièrement modifiée et de nouvelles problématiques se font jour (sionisme, montée des nationalismes arabes). La France s'implante politiquement dans la région en tant que puissance coloniale, par le biais des « mandats » qui lui sont confiés par la Société des Nations en Syrie et au Liban. En 1952, l’État d'Israël et de nombreux pays indépendants, réunis au sein de la Ligue arabe, présente encore un tout autre visage.

Ces renversements politiques, joints aux progrès de la modernité technique et matérielle et au développement du tourisme de masse, affectent directement la tradition littéraire française du Voyage en Orient. Force est de constater cependant que les écrivains-voyageurs ne désertent pas les lieux. De Maurice Barrès à Roger Vailland en passant par Paul Morand, Louis Bertrand, Myriam Harry, Roland Dorgelès, Joseph Kessel ou encore Albert Londres, nombreux sont les écrivains et reporters qui se rendent dans la région et lui consacrent un ou plusieurs ouvrages.



Notre travail a donc d’abord consisté à constituer un corpus, c'est-à-dire à identifier et classer ces textes souvent méconnus, avant de les analyser dans une double démarche d'histoire littéraire et d’histoire du genre viatique, et selon un point de vue en partie inspiré des approches postcoloniales. Il s'est agi de rendre compte d'une vaste production, tiraillée entre rétrospection mélancolique et prospection enthousiaste : l'Orient romantique fait alors l'objet de vifs débats et le Voyage en Orient se teinte d'une coloration polémique de plus en plus marquée. Loin de l'abandonner, les écrivains tentent de redonner vie à cette tradition littéraire en réinventant sa forme et en adoptant une posture moins européocentrée, non sans lien avec la naissance de cultures francophones et la prise de parole par les lettrés de ce nouvel Orient.

L'étude de ces textes qui n'avaient pas encore fait l'objet d'une approche synthétique nous a ainsi permis d'écrire un chapitre méconnu de l'histoire de l'orientalisme littéraire et d’étudier un genre dans ses métamorphoses.





Composition du jury

Guillaume Bridet (Université de Bourgogne), Daniel Lançon (Université Grenoble Alpes), Sarga Moussa (CNRS), Marie-Ève Thérenty (Université Montpellier 3) et Sylvain Venayre (Université Grenoble Alpes).

Directeur de thèse

Daniel LANÇON

Litt&Arts, composante ÉCRIRE

Soutenance de thèse de Jean-Baptiste Bernard

Soutenance Recherche Le 30 septembre 2016
Complément date

14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Salle des Actes
(bât. Z, rdc)
Bâtiment Stendhal

thique et pratique de la relation : l'œuvre poétique de Lorand Gaspar

L'œuvre de Lorand Gaspar manifeste constamment le souci de proposer une approche poétique du fait de vivre fondée sur la non-discrimination, du corps aux idées, des cultures à la nature. L'objet de cette thèse est d'analyser les modalités de cette approche comme correspondant à un ensemble de relations, afin de dégager certains principes, poétiques mais aussi éthiques, en tant que cherchant à promouvoir une conception exigeante et heureuse de l'individu en prise avec le réel.

Pour cela, une lecture des œuvres poétiques qui ont paru les plus représentatives a dans un premier temps été privilégiée, afin de dégager, par l'étude des textes, en particulier philologique, un cheminement de l'ensemble de l'œuvre comme mettant en place des représentations évolutives de l'existence.

Ces représentations reposant sur des relations, entre le sujet locuteur, son environnement et des figures d'altérité, il a semblé dans un deuxième temps utile de revenir sur certaines relations particulières dans la pratique poétique elle-même, aux arts visuels, à des disciplines telles que les sciences naturelles, l'histoire de la médecine, l'histoire et l'ethnologie, enfin à d'autres poètes, notamment Georges Séféris et Rainer Maria Rilke. En s'attachant toujours à lire les textes dans leur détail, avec une attention particulière portée aux polysémies possibles et aux intertextes, ces lectures, s'appuyant sur certaines œuvres poétiques et récits, ont cherché à mettre en évidence les enjeux éthiques de la représentation des figures d'altérité.

Enfin, un troisième volet de la réflexion, articulant la lecture philologique à une approche thématique, en examinant le traitement dans des œuvres de poésie et des essais de questions telles que la violence et le sens de l'histoire, l'Orient et ses habitants, et la poésie comme engagement humaniste, vise à étudier dans l'œuvre l'élaboration d'une éthique à la fois poétique et existentielle, et à souligner son importance dans des débats d'idée contemporains.

Composition du jury
Daniel Lançon (directeur de thèse, Professeur des Universités, Université Grenoble Alpes), Catherine Mayaux (rapporteur, Professeur des Universités, Université de Cergy-Pontoise), Aude Préta-de Beaufort (rapporteur, Professeur des Universités, Université de Lorraine), Dominique Combe (examinateur, Professeur des Universités, ENS Paris) et Maxime Del Fiol (examinateur, Maître de conférences, Université Montpellier 3).

Directeur de thèse

Daniel Lançon

Litt&Arts, composante ÉCRIRE

Soutenance de thèse de Chiara Rubessi

Soutenance Recherche Le 29 septembre 2016
Complément date

14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Salle des Actes
(bât. Z, rdc)
Bâtiment Stendhal

Scénographie et esthétique : étude sur la conception de l'espace cinématographique

La présente thèse est consacrée à l’étude de la scénographie par rapport à l’espace. En particulier, l’étude questionne l’espace cinématographique relativement aux éléments qui sont considérés, dans les théories existantes, comme caractérisant et composant l’esthétique du cinéma. L’espace du cinéma trouve sa raison d’être dans la possibilité de placer des situations sociales et intimes extrêmement précises à l’intérieur d’espaces définis. Les formes qui habitent l’espace cinématographique, en portant le regard des spectateurs vers des temps et des lieux, proches ou lointains, « énoncent » pour décrire les personnages, leurs actions, mais également le déplacement, les paysages (naturels ou artificiels). La scénographie participe donc à l’espace de la mise en scène en même temps qu’elle l’alimente.

Par conséquent, le but de cette étude est de réfléchir sur l’espace de la scénographie, en se familiarisant d’abord avec la notion même de scénographie, en retrouvant l’origine étymologique du terme afin de dessiner la généalogie de l’utilisation du mot à travers le temps dans ses différentes variations. En fait, se familiariser avec les définitions du terme « scénographie » signifie aussi réfléchir à l’usage du terme dans d’autres domaines, c’est-à-dire au théâtre, dans la muséographie et l’exposition.

Ensuite à travers un corpus de films sélectionnés, nous analyserons les différents effets que la scénographie autorise à l’intérieur de l’organisation de l’espace cinématographique.

Composition du jury
Didier Coureau (directeur de thèse, Université Grenoble Alpes), Patrick Louguet (rapporteur, Université Paris 8), Philippe Ragel (rapporteur, Université Toulouse Jean Jaurès) et Luc Boucris (examinateur, Université Grenoble Alpes).

Directeur de thèse

Didier Coureau

Litt&Arts, composante CINESTHEA

Soutenance de thèse de Éric Bentolila

Soutenance Recherche Le 16 septembre 2016
Complément date

14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Salle des Actes
(bât. Z, rdc)
Bâtiment Stendhal

­Le roman policier français entre 1970 et 2000 : une analyse littéraire

La thèse suivante procède à l’analyse littéraire de romans policiers français de la fin du XXe siècle. L’intention est alors de montrer que si ces romans policiers peuvent être analysés avec les outils de l’analyse littéraire, ces romans peuvent alors être considérés comme des œuvres littéraires et leurs auteurs comme des écrivains à part entière. Le corpus contient les principaux romans de quatre auteurs répartis sur les quatre dernières décennies du XXe siècle : Jean-Patrick Manchette, Frédéric H. Fajardie, Didier Daeninckx et Tonino Benacquista. Les outils d’analyse choisis sont ceux liés aux personnages de romans, aux lieux dans lesquels se déroulent ces romans et aux différents types d’intrigues proposées par les auteurs. Il s’agit des travaux d’Yves Reuter, d’Isabelle Krzywkowski ou Paul Larivaille. Ces auteurs ont permis l’analyse des textes choisis et ont aussi permis à l’auteur de confronter ces mêmes textes aux outils d’analyse littéraires en usage académique. C’est ainsi que l’analyse littéraire produite par l’auteur permet d’avancer l’idée que les textes des romans policiers, en étant analysés avec ces outils, peuvent faire partie du corpus ordinaire de la littérature.

Composition du jury :
Lise Dumasy (directrice de thèse, Université Grenoble Alpes), Yves Reuter (rapporteur, Université Lille 3), Jacques Migozzi (rapporteur, Université de Limoges) et Dominique Meyer-Bolzinger (examinatrice, Université de Haute-Alsace).

Directrice de thèse

Lise DUMASY

Litt&Arts, composante CHARNIÈRES

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