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Soutenance

Mame Rokhaya Ndoye - Sociologie

Soutenance Recherche Le 22 mars 2018
Complément date

15h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Salle Z014
(bât. Z, rdc)
Bâtiment Stendhal

Le cinéma ouest-africain francophone face à la mondialisation des images. Étude comparative des contraintes, des pratiques et des enjeux entre le Burkina Faso et le Sénégal

Résumé

Cette thèse est une étude des conditions sociales, économiques, culturelles de la production cinématographique en Afrique de l’ouest francophone en général, au Burkina Faso et au Sénégal en particulier, dans un contexte de mondialisation des images et de difficultés structurelles de la filière cinématographique. Notre objectif est de mettre en exergue les pratiques et les stratégies en termes de solutions optimales des réalisateurs de films à travers une analyse institutionnelle, historique et socioculturelle des systèmes de contraintes qui leur donnent naissance et les dynamisent. Les systèmes de contraintes sont une combinaison d’un ensemble de variables (paramètres et inconnues) et de contraintes, à prendre en compte par le réalisateur de films burkinabé et sénégalais car pouvant influencer, déterminer ou optimiser les solutions mises en place. [Lire la suite]



Composition du jury

• Florent Gaudez (Professeur, Université Grenoble Alpes, directeur de thèse)

• Bruno Péquignot (Professeur émérite, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, rapporteur)

• Lamine Ndiaye (Professeur, Université Cheikh Anta Diop de Dakar [Sénégal], rapporteur)

• Boubacar Camara (Professeur, Université Gaston Berger de Saint-Louis [Sénégal], examinateur)

• Fatoumata Hanne (Professeur, Université Assane Seck de Ziguinchor [Sénégal], examinateur)

• Joyce Sebag (Professeur émérite, Université d'Évry-Val-d'Essonne, examinateur)

• Olivier Thévenin (Professeur, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, examinateur)

• Fatou Diop-Sall (Professeur, Université Gaston Berger de Saint-Louis [Sénégal], co-directeur de thèse)



Thèse suivie à l'ED Sciences de l'homme, du Politique et du Territoire, en cotutelle avec l'Université Gaston Berger de Saint-Louis au Sénégal ; soutenance organisée en visio-conférence avec les universités Gaston Berger de Saint-Louis et Sorbonne Nouvelle - Paris 3.

Directeur de thèse

Florent GAUDEZ

Litt&Arts, composante ISA

Jean-Nicolas Jacques - Sociologie

Soutenance Recherche Le 30 janvier 2018
Complément date

15h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Petite salle des colloques
(bât. G, 4e ét.)
Bâtiment Stendhal

Culture : vers une autonomie du champ ? La revue culturelle Las Moradas (1947-1949) d’Emilio Adolfo Westphalen (1911-2001) : étude socio-anthropologique d’une revue culturelle et d’un groupe d’avant-garde du champ artistique péruvien du milieu du XXe siècle

Résumé
Les revues culturelles latino-américaines ont déjà fait l’objet de nombreuses études de la part des disciplines littéraires. Néanmoins, aucune des revues culturelles latino-américaines n’a encore fait l’objet d’une étude de type sociologique. Or, il semble qu’une étude sociologique des revues culturelles présente un intérêt certain dans la mesure où nous nous trouvons, avec les revues culturelles, en présence d’un média fédérant un groupe d’artistes et de penseurs, et donc en présence d’un groupe, éphémère ou s’inscrivant dans la durée, lui-même inséré ou cherchant à s’insérer dans l’un des trois champs de la « skholè » classique (voir Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes), ici le champ artistique.

Notre problématique sociologique (de l’art) a été la suivante : comment, au Pérou, « l’avant-garde » ou « la contemporanéité » a-t-elle fait pour s’implanter et finalement supplanter les tenants de l’art classique, devenu indigéniste, dans le champ « scolastique » artistique ? Quels moyens a-t-elle utilisés ? Quelle a été la place et le rôle de Las Moradas dans ce processus ? La revue de Westphalen y a-t-elle été vraiment aussi déterminante que l’affirment certains de ses commentateurs postérieurs et, si oui, pour quelles raisons exactement ? Enfin, pourquoi ce remplacement a-t-il eu lieu si tard au Pérou par rapport aux autres pays occidentaux et pourquoi d’une manière aussi brutale ? Ce qui nous a amené à nous interroger sur ce qui différencie l’avant-garde portée par Las Moradas de celle(s) qui l’avai(en)t précédée(s) au Pérou et sur ce qui fait donc la spécificité, s’il y en a une, de cette « avant-garde » là.

Afin de tenter de répondre à ces questions, le plan de notre étude comporte trois parties.

Dans un premier temps, nous avons mené l’étude précise de quelques institutions stratégiquement fondamentales du champ artistique au moment de la création de la revue de Westphalen afin de déterminer quelle était la nature du champ culturel péruvien au moment de la parution de celle-ci. Cette étude, résolument bourdieusienne sur le plan méthodologique, nous a permis de constater que le champ scolastique artistique péruvien était dominé par l’indigénisme dans les années 1940, mais un indigénisme alors fortement contesté par le développement du « contemporain » dans plusieurs domaines de ce champ. Le rôle de la revue Las Moradas a alors consisté à fédérer les énergies « contemporaines » dispersées selon leur domaine d’appartenance au champ artistique afin de constituer un front culturel modernisateur.

Dans un deuxième temps, nous avons procédé à l’étude interne de Las Moradas. Les textes et illustrations de cette revue peuvent être présentés de plusieurs manières. Nous avons choisi d’aborder trois angles d’études internes possibles de Las Moradas. Cette étude a notamment été menée à l’aide des concepts créés par Pierre V. Zima dans ses études.

Dans une troisième partie de notre thèse, nous nous sommes interrogé pour savoir s’il exista un lieu de rencontre qui permit la fédération du groupe de la revue de Westphalen, c’est-à-dire une sorte de salon ou de café dans lequel Westphalen aurait pu constituer, puis donner vie, à son réseau culturel d’avant-garde. Nous pensons que ce lieu a été, dans une certaine mesure, la « Peña Pancho Fierro ». Ce qui fut l’occasion, pour nous, de revenir à une étude sociologique d’un type méthodologiquement plus bourdieusien.

Composition du jury
Florent Gaudez (Professeur, Université Grenoble Alpes, directeur de thèse) ; Jeffrey A. Halley (Full Professeur à UTSA [USA], rapporteur) ; Bruno Péquignot (Professeur émérite, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, rapporteur) ; Isabelle Krzywkowski (Professeur, Université Grenoble Alpes, examinatrice) ; Fabienne Soldini (CR-CNRS, LAMES, MMSH, Aix-Marseille Université, examinatrice).

Directeur de thèse

Florent GAUDEZ

Litt&Arts, composante ISA

Lionel Piettre - Lettres et arts spécialité Littératures française et francophone

Soutenance Recherche Le 11 décembre 2017
Complément date

13h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Salle des Conseils
Maison des Langues et des Cultures

Se mêler d'histoire : conseils et jugements de l’action politique dans l’histoire-jugement, chez Guillaume du Bellay, Martin du Bellay, Monluc et Montaigne

Résumé
« [M]oi, qui ne sçay rien, m’en suis voulu mesler » : Blaise de Monluc dit se « mêler » d’écrire l’histoire pour se distinguer des historiographes « lettrés », comme le font également, à la même époque, les frères du Bellay. Tous font cependant valoir leurs jugements sur l’action politique dans l’histoire : ils écrivent sur l’histoire plutôt qu’ils n’écrivent l’histoire. Ainsi Montaigne insiste, dans les Essais, sur la nécessité de savoir juger l’histoire et ses acteurs. La distinction générique qui oppose l’histoire aux Mémoires, aux « Commentaires » et aux « essais » s’avère peu opérante pour comprendre ces auteurs. Je propose d’aborder leur rapport à l’histoire sous l’angle de « l’histoire-jugement », une histoire écrite par ses acteurs, qui porte sur l’action politique (les « faits » et les « dits » dans la langue du XVIe siècle) et sur les « conseils », c’est-à-dire les intentions et délibérations des acteurs. La première partie explique l’importance qu’a prise l’histoire-jugement au temps de François Ier, en raison, d’abord, des idéologies et des pratiques de la monarchie contemporaine, puis par la « renaissance » de traditions philosophiques, rhétoriques et historiographiques qui associent le conseil au discernement (ou « discrétion »), aux discours (« concions » ou conciones) et à la franchise (ou parrêsia). Le règne de François Ier voit se nouer ces pratiques et ces traditions : les humanistes, la noblesse d’épée et l’État royal appellent de leurs vœux une histoire-jugement destinée à la formation des élites politiques. La deuxième partie montre qu’un auteur, Guillaume du Bellay de Langey, et une œuvre, ses Ogdoades, ont incarné cette aspiration, réunissant les lettres et les armes. Après avoir étudié la naissance de cette œuvre restée inachevée, j’analyse le Prologue des Ogdoades (ici édité), manifeste et méthode qui définit les rapports de la rhétorique, du jugement et de l’expérience politique dans l’historiographie ; puis j’étudie la mise en œuvre de cette méthode dans les fragments des Ogdoades. La troisième partie porte sur l’œuvre des deux plus importants héritiers de Langey : les Mémoires de son frère Martin du Bellay (qui comprennent une partie des Ogdoades) et les Commentaires de Monluc. Le discours sur l’historiographie, dans la seconde moitié du XVIe siècle, insiste sur la parrêsia de l’historien ; un tel discours n’est pas anti-rhétorique mais rejette une écriture de « clerc d’armes » parce qu’elle révèle l’inexpérience politique de l’historien. L’ars bene dicendi ne laisse pas de fasciner Martin du Bellay et Monluc, dont l’écriture se veut paradoxalement éloquente, parce que dépouillée des fastes de l’épidictique ; la parrêsia des conseils permet de dépasser l’opposition du bien dire et du bien faire à laquelle on résume souvent la poétique des Mémoires d’épée. Monluc et Martin du Bellay cherchent ainsi à comprendre la portée et les limites de leur capacité d’agir. La quatrième partie examine la place de l’histoire-jugement et l’héritage de Langey dans les Essais : on sait depuis longtemps les affinités de Montaigne avec Amyot et Bodin, mais on ignorait qu’il en eût avec les Du Bellay. La notion d’histoire-jugement permet de comprendre les jugements, synthétiques et pourtant circonstanciés, que porte Montaigne sur les acteurs de l’histoire. Cherchant dans l’histoire les voies d’une prudence lucide, l’essayiste s’interroge sur la possibilité d’agir et de parler librement, ce qui autorise à penser son rapport à la politique et à la rhétorique en termes de conseil et de « discrétion ». La conclusion esquisse un moment Guillaume du Bellay, où l’histoire fut comprise non comme une étude du passé mais comme le prolongement réflexif des délibérations des acteurs de l’histoire, comme le moyen de « dire sur ce qui peut advenir ».

Composition du jury
Francis Goyet (Professeur, Université Grenoble Alpes, directeur de thèse) ; Jean Balsamo (Professeur, Université de Reims Champagne-Ardenne, rapporteur) ; Bruno Méniel (Professeur, Université de Nantes, rapporteur) ; Giuliano Ferretti (Professeur, Université Grenoble Alpes, examinateur) ; Jean-Louis Fournel (Professeur, Université Paris 8, examinateur).

Directeur de thèse

Francis GOYET

Litt&Arts, composante RARE

Clément Pelissier - Lettres et arts spécialité Recherches sur l'imaginaire

Soutenance Recherche Le 8 décembre 2017
Complément date

13h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Salle Jacques Cartier
Maison des Langues et des Cultures

Quand la multimodalité narrative rencontre l’imaginaire multisensoriel des super-héros

Résumé
Les comic books, qui font partie du 9e art avec la bande dessinée et le manga, constituent un pan important de la culture populaire et de l’imaginaire contemporain. Ils permettent d’attester de la persistance des super-héros, dont les aventures cycliques sont très appropriées à ce moyen d’expression. La variété des modes narratifs qui transmettent aujourd’hui les super-héros, depuis le cinéma jusqu’à nos univers virtuels contemporains, permet de questionner les enjeux de la fiction et sa vitalité. Ainsi les récits audio-visuels sont étudiés au même titre que ceux de papier.
Cette multimodalité narrative de nos super-héros doit tenir compte de la vaste fresque que représentent leurs récits ; et ce sont des éléments représentatifs de mouvances éditoriales, historiques, ou encore sociales qui guident le choix de notre corpus d’étude, au travers des « Âges » de nos super-héros. L’imaginaire dynamique des personnages nous amène à retenir trois d’entre eux pour lesquels la multisensorialité et la moto-sensorialité sont l’essence même de leurs narrations. Cela permet de souligner l’apport des sciences cognitives dans l’analyse des ontologies de la fiction, de sorte que ces personnages intègrent parfaitement, en dépit des objections de Sperber & Hirschfeld (2004), les « fondations cognitives » de nos cultures. Nous défendons que les super-héros font partie des êtres fantastiques et nous utilisons pour leur analyse le cadre heuristique proposé dans Armand (2015), qui permet l’étude des êtres fantastiques repérés dans la Folkloristique en s’appuyant sur les acquis de l’Anthropologie Neuro-Cognitive. Ce cadre nous a permis d’analyser les pouvoirs multisensoriels de nos super-héros en termes d’intuitions, contre-intuitions et sur-intuitions, pour mieux approcher les mécanismes cognitifs qui fondent l’imaginaire des auteurs qui nous proposent ces héros tout autant que l’imaginaire de ceux qui y adhèrent.
Batman, justicier costumé en chauve-souris, intègre dans sa lutte contre le crime les représentations de cet animal dans ce qu’il a de plus ambivalent dans nos imaginaires. Il reste toutefois incapable d’employer dans sa fiction une perception biologique naturelle du chiroptère : l’écholocation animale. Bien que connue du grand public, cette capacité demeure dans son fonctionnement trop contre-intuitive pour être représentée avec justesse dans les récits.
Daredevil nous permet de poursuivre notre approche de la multisensorialité, avec le cas d’un justicier aveugle aux capacités perceptives et attentionnelles décuplées. Mais ce « super-aveugle » est incapable d’avoir recours à la compétence sur-intuitive de l’écholocation humaine, une compétence qui semble au final dépendre très contre-intuitivement des aires corticales visuelles plutôt que des aires auditives (depuis Thaler et al., 2011).
Superman enfin possède a priori tous les pouvoirs, mais est particulièrement reconnu par sa capacité à voler sans contraintes. Cette capacité nous a conduit à rechercher dans quel incubateur neural d’ontologies fantastiques le récit puisait la composante génératrice de ce si célèbre pouvoir de vol aptère. Nous avons pour cela dû faire appel aux expériences hors-du-corps (Out-of-Body Experiences ou OBE), rapportées de longue date et universellement dans les narrations d’expérience, et dont l’émergence n’a été vraiment comprise sur le plan neural que récemment (cf. les expériences de stimulation corticale de Blanke et al., 2002). Nous proposons une approche qui permet d’unifier la Formation de l’esprit scientifique de Bachelard (1938), qui donne les bases d’une épistémologie de la contre-intuition, avec sa poétique. Car nous avons pu requalifier la poétique de L’Air et les songes (1943), dans ses apports fondamentaux ? ici le vol onirique aptère ?, de sur-intuitive. Ce vol sans ailes trouve par ailleurs un réel terrain d’expression par le mouvement imaginé dans les mondes virtuels et l’expérience de corps dissocié dans la Réalité Virtuelle.  

Composition du jury
Marie-Agnès Cathiard (Maître de conférences HDR, Université Grenoble Alpes, directeur de thèse) ; Estelle Doudet (Professeur, Université Grenoble Alpes, examinateur) ; Sylvie Freyermuth (Professeur, Université du Luxembourg, rapporteur) ; Roland Lehoucq (Cadre scientifique des EPIC CEA-IRFU Saclay, examinateur) ; Philippe Walter (Professeur émérite, Université Grenoble Alpes, examinateur).

Directrice de thèse

Marie-Agnès CATHIARD

Litt&Arts, composante ISA

Élodie Dufour - Lettres et arts spécialité Littératures française et francophone

Soutenance Recherche Le 24 novembre 2017
Complément date

13h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Salle des Actes
(bât. Z, rdc)
Bâtiment Stendhal

Comment peut-on être classique au tournant des XIXe et XXe siècles ?

Résumé
Ces travaux portent sur la représentation du classicisme à l'articulation des XIXe et XXe siècles. Ils prennent appui sur un corpus de récits d'Ancien Régime signés Henri de Régnier, Anatole France et René Boylesve, auteurs souvent jugés passéistes par la postérité. Au croisement des études littéraires et linguistiques, cette thèse interroge la paradoxale démarche d'auteurs qui, en pleine modernité, ont délibérément continué d'entretenir des liens avec le classicisme – avec toute la plasticité que recèle la notion –, un classicisme revenu au goût du jour certes, mais dont ils adaptent la formule et qui n'est ni celui de Paul Valéry, ni celui de la NRF, ni celui des maurrassiens. Un questionnement sur le classicisme, la modernité, la contemporanéité, l'héritage, la transmission et la postérité sous-tend donc ces travaux. Car au XXe siècle qui s’ouvrait sur les avant-gardes, miser sur le classicisme pour lutter contre « l’obsolescence programmée » de la littérature était sans doute une erreur d’appréciation à moyen terme. Mais avec un siècle de recul, il semble que notre relation aux avant-gardes soit en train de changer, qu’une certaine valeur patrimoniale du classicisme résiste aux sirènes tapageuses de la nouveauté absolue, et qu’il existe un espace original de création pour des écrivains qui se veulent aussi des passeurs.  

Composition du jury
Bertrand Vibert (Professeur, Université Grenoble Alpes, directeur de thèse) ; Gilles Philippe (Professeur, Université de Lausanne, examinateur) ; Isabelle Serça (Professeur, Université Toulouse - Jean Jaurès, rapporteur) ; Sophie Basch (Professeur, Université Paris-Sorbonne, rapporteur) ; Claude Coste (Professeur, Université de Cergy-Pontoise, examinateur) ; Bernard Roukhomovsky (Maître de conférences, Université Grenoble Alpes, examinateur).

Directeur de thèse

Bertrand VIBERT

Litt&Arts, composante ÉCRIRE

François-Ronan Dubois - Lettres et arts spécialité Littératures française et francophone

Soutenance Recherche Le 13 octobre 2017
Complément date

13h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Petite salle des colloques
(bât. G, 4e ét.)
Bâtiment Stendhal

L'appropriation de l'œuvre : instances et visées de l'attribution des œuvres à leur auteur dans la France de l'Ancien Régime (1645-1777)

Résumé
Le système de la propriété littéraire dans la France de l’Ancien Régime est souvent examiné de manière rétrospective à l’aune du droit d’auteur contemporain : tout se passe comme si la librairie d’Ancien Régime devait être nécessairement le laboratoire d’un dispositif juridique et idéologique en pleine formation, encore mal adapté aux réalités littéraires. Cette thèse propose d’examiner la question de cette propriété à nouveaux frais, en considérant le système de librairie comme un ensemble d’acteurs, de logiques et d’outils opératoire, sur le temps long, des années 1650 jusqu’aux années 1780. À travers l’étude des logiques institutionnelles de la propriété économique et de la responsabilité juridique, des dispositifs bibliographiques des dictionnaires, des journaux et des recueils d’ana et des opérations éditoriales imaginées par les auteurs eux-mêmes, elle met en évidence les rapports de force qui agitent la librairie et le monde littéraire de l’époque. En empruntant à l’histoire littéraire, à l’histoire du droit et à l’histoire du livre, ce travail entreprend de montrer de quelle manière la propriété littéraire se construit à l’encontre des intérêts des auteurs et en faveur de la constitution d’un monde de la librairie où l’État joue de moins en moins son rôle de régulateur des pratiques. À travers le prisme de l’attribution littéraire, la démonstration est menée avec un intérêt particulier pour l’analyse précise des paratextes littéraires.  

Composition du jury
Yves Citton (Professeur, Université Grenoble Alpes, directeur de thèse) ; Christine Noille-Clauzade (Professeur, Université Grenoble Alpes, co-directeur de thèse) ; Antoine Lilti (Professeur, EHESS, rapporteur) ; Dinah Ribard (Professeur, EHESS, rapporteur) ; Florence Magnot (Professeur, Université Rennes 2, examinateur) ; Marc Escola (Professeur, Université de Lausanne, examinateur).

Directeur et directrice de thèse

Yves Citton

Litt&Arts, composante CHARNIÈRES

Christine Noille-Clauzade

Litt&Arts, composante RARE

Soutenance de thèse de Hanène Othmani

Soutenance Recherche Le 29 septembre 2017
Complément date

13h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Salle des Conseils
Maison des Langues et des Cultures

Scénographie, mise en scène et choix esthétiques : la mise en question de la théâtralité au Théâtre National de Strasbourg sous la direction de Jean-Pierre Vincent

Résumé
Cette thèse s’intéresse au Théâtre National de Strasbourg durant la direction de Jean-Pierre Vincent (1975-1983). Dans une approche théorique, ce travail revient sur la remise en question de la décentralisation théâtrale et met en avant le contexte artistique, historique, social et politique qui a poussé Jean-Pierre Vincent et son collectif d’artistes à chercher une nouvelle façon d’aborder le théâtre. Tandis que certains mouvements investissent la rue, tels que le Happening ou le Bread and Puppet Theatre…, certains artistes comme Ariane Mnouchkine et Peter Brook se distinguent par une nouvelle approche expérimentale du théâtre qui met le spectateur au cœur de la recherche. Cette approche théorique nous permet de mieux cerner le contexte dans lequel évolue le TNS. En deuxième partie et en revenant sur cette période récente de l’histoire du TNS, ce travail s’interroge sur les notions de « théâtralité » et de « spectateur » à travers les créations « dans les murs » de Jean-Pierre Vincent et « hors les murs » d’André Engel. En nous concentrant sur les questions scénographiques et esthétiques, nous avons essayé de mettre en avant deux manières différentes et pourtant complémentaires d’interroger les codes théâtraux et, ce faisant, de pratiquer un théâtre profondément subversif et critique conduisant à reconsidérer le statut du spectateur, ainsi que ceux du scénographe et du metteur en scène. 

Composition du jury
Luc Boucris (Professeur émérite, Université Grenoble Alpes, directeur de thèse) ; Amos Fergombé (Professeur, Université d’Artois, rapporteur) ; Guy Freixe (Professeur, Université de Bourgogne Franche-Comté, examinateur) ; Philippe Goudard (Professeur, Université Paul-Valéry-Montpellier, rapporteur) ; Gérard Lieber (Professeur émérite, Université Paul-Valéry-Montpellier, examinateur) ; Mireille Losco-Lena (Professeur, École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre de Lyon, examinateur).

Directeur de thèse

Luc BOUCRIS

Litt&Arts, composante CINESTHEA

Soutenance de thèse de Patricia Bouanga

Soutenance Recherche Le 27 septembre 2017
Complément date

14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Petite salle des colloques
(bât. G, 4e ét.)
Bâtiment Stendhal

L'encyclopédie d’Éric Chevillard

Résumé
Nous nous fixons pour but, dans cette thèse, de contribuer à la lecture des récits d'Éric Chevillard sous l’angle des savoirs à l’œuvre. Pour ce faire, nous nous intéressons aux questions d’insertion et d’appropriation de discours étrangers dans sa prose narrative et autres écrits. De manière générale, si les questions d’interdisciplinarité ont été abordées via l’étude de quelques-uns de ses romans, cette thèse se consacre à l’œuvre entière en analysant l’importance et la pertinence de ce qu’il conviendrait ici de nommer l’esprit encyclopédique chevillardien. En se servant de l’épistémocritique comme approche générale des liens entre savoirs et discours littéraire, ce travail s’emploie à lire cette relation dialogique qui induit de fait le rapport de l’écrivain à la science, au savoir et à la connaissance. Le but de ce travail est donc de questionner cette inquiétude proprement poétique du savoir. L’examen porte ainsi sur la manière dont le langage poétique et romanesque articule le savoir, le met en œuvre. L’approche encyclopédique permet finalement de constater, chez l’auteur, une continuation de la tendance qui, depuis Flaubert du moins, montre une appropriation « palimpsestique » de discours de savoir. D’autant que, dans les récits étudiés ici, ce rapport au savoir oscille fréquemment entre logique dissertative et réflexivité.   

Composition du jury
Pierre Jourde (Professeur, Université Grenoble Alpes, directeur de thèse) ; Olivier Bessard-Banquy (Professeur, Université Bordeaux-Montaigne, rapporteur) ; Bruno Blanckeman (Professeur, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, rapporteur) ; Agathe Novak-Lechevalier (Maître de conférences, Université Paris Nanterre, examinateur) ; Nathalie Piegay-Gros (Professeur, Université Paris Diderot, examinateur).

Directeur de thèse

Philippe WALTER

Litt&Arts, composante ISA

Soutenance de thèse de Laurence Doucet

Soutenance Recherche Le 26 septembre 2017
Complément date

9h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Salle des Actes
(bât. Z, rdc)
Bâtiment Stendhal

Écritures secrètes, écritures magiques. Imaginaire de la cryptographie dans la matière de Bretagne des XIIe et XIIIe siècles

Résumé
Au Moyen Âge, en marge des pratiques reconnues dans les livres de magie, les recueils de pratiques médicales, la fiction traite des écritures secrètes ; les récits de la matière de Bretagne, en vers et en prose, des XIIe et XIIIe siècles accordent une place particulière à des formes d’écritures secrètes et magiques. Une première partie est consacrée à la délimitation du concept de cryptographie et de la magie dans le corpus ; le relevé des occurrences des termes décrivant l’acte d’écrire permet d’appréhender la matérialité de l’écriture secrète. Les utilisateurs et rédacteurs de ces codes secrets et leur mode de fonctionnement sont présentés pour proposer une approche de la cryptographie à la cour du roi Arthur. On pourra alors aborder dans un premier temps les écritures secrètes à usage prédictif et apotropaïque en intégrant la magie du liage, et dans un second temps les écritures « verticales » du divin vers l'humain et inversement.

Les œuvres de notre corpus ont été écrites dans une période qui connaît l’immense développement, en langue vernaculaire, de la littérature médiévale ; elle a un lien très fort avec l’oralité et le folklore. Cette étude a voulu se mener en réfléchissant sur la dimension anthropologique de l’acte d’écrire et en mettant en série différentes catégories de recherche : une prise en compte des témoignages de différents folklores, des traditions populaires, des croyances en la magie et au surnaturel, des pratiques médicinales et de la mythologie celtique afin de comprendre la part de l’imaginaire dans les écritures secrètes.  

Composition du jury
Philippe Walter (Professeur émérite, Université Grenoble Alpes, directeur de thèse) ; Christine Ferlampin-Acher (Professeur, Université Rennes 2, IUF, rapporteur) ; Corin Braga (Professeur - Doyen de la Faculté des Lettres de l'Université de Babes-Bolyai [Cluj-Napoca, Roumanie], rapporteur) ; Claude Lecouteux (Professeur émérite, Université Paris 4-Sorbonne, examinateur).

Directeur de thèse

Philippe WALTER

Litt&Arts, composante ISA

Soutenance de thèse de Élisabeth Faure

Soutenance Recherche Le 11 juillet 2017
Complément date

15h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Salle des Actes
(bât. Z, rdc)
Bâtiment Stendhal

À la recherche de l’île oubliée : la Sardaigne des voyageurs

Résumé
Peut-on encore aujourd’hui s’engager dans un travail de recherche qui se donne pour objet la littérature du voyage en Italie ? Scruté par des exégètes passionnés qui en revisitent inlassablement les dynamiques touffues, mis en lumière dans ses élans et ses césures, le Grand Tour semble désormais s’offrir au chercheur comme un terrain d’investigation singulièrement orphelin de zones d’ombres. Or l’attention fervente dédiée à la péninsule est loin d’être uniforme, pas plus que ne l’a été son arpentage. Elle tend à se focaliser sur les pulsations significatives de certains épicentres sensibles, rejetant du même coup dans une périphérie quelquefois imprécise certains excursus mineurs affranchis des itinéraires codifiés appelés à drainer le flux des élites européennes. La présente étude se donne pour objet l’une de ces « marges » du voyage : l’île de Sardaigne, terre de confins ancrée au cœur de l’espace méditerranéen, encore inconnue alors que s’achève ailleurs le recensement du monde. À la fois jalon cardinal sur les principales routes méditerranéennes et Ultima Thulé condamnée à une longue relégation, le territoire insulaire affiche durablement la virginité d’antipodes indécis avant de devenir l’ultime étape d’un « Petit Tour » retardataire sous l’impulsion d’un bataillon clairsemé de découvreurs alternatifs. Afin de retracer l’aventure du voyage en Sardaigne, il convient d’explorer dans un premier temps le jeu de représentations complexe dont se nourrit l’image de l’île, marquée par une énigmatique ambivalence. Il s’agit ensuite de comprendre les mécanismes qui président à un lent dévoilement : longtemps cantonnée au statut d’étape fortuite, la Sardaigne va également devenir promesse d’explorations pionnières. Après avoir dressé le profil des acteurs du voyage, enquêté sur les motivations qui les animent, on les suivra dans leur itinérance, de la découverte de l’espace à la bouleversante confrontation avec une altérité aussi dérangeante que fascinante. On s’attache ainsi à mettre en lumière la richesse des visions inspirées par le microcosme insulaire, creuset de mythologies contrastées et berceau d’imaginaires, ainsi que la vigueur des stratégies déployées par les voyageurs pour légitimer leur entreprise au regard de la référence écrasante constituée par la tradition du Grand Tour. Délaissé par ces écrivains qui vont ailleurs s’accaparer le récit de voyage, le périple sarde se confirme sans doute comme un excursus mineur. Toutefois le corpus qui en retrace les expériences singulières ne pouvait se soustraire aux dynamiques appelées à déterminer les enjeux et les ambitions de la littérature viatique au cours du XIXe siècle. Le cheminement de l’écriture fait donc l’objet d’une réflexion spécifique visant à capturer au fil des pages l’aspiration timide à une littérarité possible. Le corpus exploré, encore largement inédit, couvre un « grand siècle » (1792-1909) et se focalise sur les voyageurs de l’aire francophone, sans s’interdire les apports précieux que constituent les témoignages d’autres visiteurs européens et certains textes choisis (édités ou issus de fonds d’archives) empruntés à une chronologie élargie. 

Composition du jury
Daniel Lançon (Professeur, Université Grenoble Alpes, directeur de thèse) ; Gilles Bertrand (Professeur, Université Grenoble Alpes, examinateur) ; Alain Guyot (Professeur, Université de Lorraine, examinateur) ; Corinne Saminadayar Perrin (Professeur, Université Paul-Valéry-Montpellier, rapporteur) ; Véronique Magri-Mourgues (Professeur, Université de Nice, rapporteur).

Directeur de thèse

Daniel LANÇON

Litt&Arts, composante ÉCRIRE

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