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Corps et prothèses : vécus, usages, contextes

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Le corps hybride : réalité ou utopie ? Deux enseignants-chercheurs de Litt&Arts participent à une réinterrogation du rapport humain/technologie à travers les expériences d'individus confrontés à différentes technologies d’assistance au corps.

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La genèse de ces cycles de séminaires part du constat que dans le champ de recherche sur le rapport entre corps et technologie, les thématiques de l’humain augmenté et du transhumanisme prennent depuis plusieurs années une place conséquente dans l’arène médiatique et dans les débats universitaires mais au travers d’une focalisation basée sur certaines représentations et perspectives souvent très éloignées de la réalité du terrain. Il devient difficile d’évoquer l’hybridation corps/technologie (Andrieu, 2008) sans que de nombreux débats se cristallisent sur les problématiques de l’augmentation humaine, des idéologies performatives ambiguës et des controverses promesses/dangers d’un homme futur amélioré. Pourtant, pour les acteurs de terrain (usagers, soignants, ingénieurs et chercheurs, etc.) confrontés à l’utilisation des technologies d’assistance au corps, le transhumanisme ou le post-humanisme constituent des sujets relativement marginaux. Un décalage conséquent est perceptible entre les expériences quotidiennes de ces individus avec les technologies à visées thérapeutiques et la polarisation de ces thématiques dans différents débats sur les évolutions technologiques contemporaines. En ce sens, c'est tout un pan de la recherche sur la complexité des expériences entre « son » propre corps et les technologies d’assistance – en sciences humaines et sociales mais également dans les domaines de la santé et de l’ingénierie robotique – qui est relégué au second plan et que nous souhaitons (re)mettre au cœur du débat.



La démarche de ces cycles de séminaires n’est pas de nier les enjeux et la dangerosité des arguments transhumanistes actuels (Robitaille, 2007 ; Besnier, 2009 ; Le Dévedec, 2015) ou de réfuter toute pensée critique sur le corps technologisé (Munier, 2013), connecté et augmenté (Biagini, 2012 ; Sadin, 2013, Benassayag, 2016). Dans la continuité des recherches et colloques sur les dispositifs prothétiques et de manière complémentaire aux réflexions et études sur l’augmentation de l’humain et le transhumanisme, la démarche revendiquée est de réinterroger le rapport organique/technologique en centrant nos réflexions sur les expériences singulières liées à l’utilisation de différentes technologies d’assistance au corps telles que les prothèses, fauteuils électriques, assistances informatiques et robotiques, implants ou avatars.



L’enjeu principal est d’ouvrir des fenêtres de discussions sur les diverses expériences avec ces différentes technologies à partir de la notion de terrain, de vécus subjectifs et dans une approche transdisciplinaire aux croisements de la sociologie, l’anthropologie, la philosophie, l’éthique, l’ingénierie médicale, la médecine et les sciences de la santé. Différents axes d’étude seront abordés tels que : la multiplicité des expériences corporelles et ressentis singuliers avec les différentes dispositifs technologiques d’assistance au corps ; les usages, pratiques et conduites motrices (Warnier, 2005) développés avec ces dispositifs ; les prolongements, limites et frontières du corps hybridé ; les représentations, interactions sociales et normes corporelles s'y rapportant ; les questionnements sociétaux qui découlent de l’évolution technologique (anthropotechnie [Goffette, 2006], enjeux anthropologiques de la nouvelle robotique [Vidal, 2015], éthique synthétique [Dumouchel & Damiano, 2016]).



Dans la revendication d’une itération théorie-terrain (Olivier De Sardan, 2013), nous serons particulièrement attentifs au cours de ce séminaire, à croiser et articuler les diverses recherches-témoignages sur l’expériences du corps hybride avec une double réflexion théorique-critique des enjeux thérapeutiques et dérives anthropotechniques générées par la place dominante des techno-sciences dans les sociétés occidentales contemporaines. Autrement dit, la finalité de ce séminaire est de mettre en lien et en confrontation les différentes facettes d'une même réalité, afin d'en améliorer la compréhension et les connaissances par la collaboration entre les disciplines, les approches, les expériences et les identités multiples.



Espace de rencontres, d’échanges, de réflexions et de co-construction de savoirs, ce cycle n° 2 qui se déroulera sur quatre journées de séminaires et un colloque au cours de l’année universitaire 2017-2018 est ouvert à tous les étudiants et chercheurs universitaires, ingénieurs, praticiens, usagers, personnes militantes et/ou associations portant un intérêt à ces questionnements vis-à-vis des expériences singulières corps/technologie.



Programme



— Séminaire n° 4

« Les prothèses : quels besoins, quelles réponses, quels accès ? »

Jeudi 14 et vendredi 15 décembre 2017 • Strasbourg • 9h00-17h00



Séminaire n° 5

« Sensori-motricité, intersensorialité et réalité virtuelle »

Vendredi 26 janvier 2018 • Grenoble • 9h00-17h00




— Colloque Stella Incognita

« Science-fiction, prothétisation, cyborgisation »

Mercredi 4 et jeudi 5 avril 2018 • Lyon • 9h00-17h00



— Séminaire n° 6

« Du proche au lointain : les horizons prothétiques contemporains »

Vendredi 6 avril 2018 • Lyon - Musée des confluences • 9h00-17h00



— Séminaire n° 7

« Prothèses implantées et invasives »

Vendredi 8 juin 2018 • Paris • 9h00-17h00



> Le programme détaillé des conférences et intervenants de chaque journée est disponible sur le site internet du séminaire.

> Entrée libre et gratuite (sans inscription)



Partenaires



Laboratoire Litt&Arts (UMR 5316 - Univ. Grenoble Alpes)

Institut des Systèmes Intelligents et de Robotique (UMR 7222 - Univ. Pierre et Marie Curie - Paris / CNRS)

Laboratoire Dynamiques Européennes (UMR 7367 - Univ. de Strasbourg / CNRS)

Laboratoire d’Anthropologie Des Enjeux Contemporains (UMR - Univ. Lumière Lyon 2 – ENS de Lyon / CNRS)

Laboratoire Sciences, Société, Historicité, Éducation et Pratiques (EA 4148 - Univ. Lyon 1)

Laboratoire Environnement, Ville, Société (EVS) (UMR 5600 - Univ. Lyon 2)

Centre d’Études des Techniques, des Connaissances et des Pratiques (EA 2483 - Univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

Contact

contactatcorps-protheses.org (Comité d'organisation)

Sur le web

L'Observatoire des littératures francophones du Sud

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Si vous souhaitez savoir ce qui se publie là-bas, c'est ici que vous le saurez !

L’Observatoire des littératures francophones du Sud se définit comme une plateforme collaborative animée par des équipes de recherche basées dans de nombreux pays francophones et francophiles du Sud.



Les chercheurs ont pour objectif commun de :

  • faire connaître et promouvoir les écrivains et les artistes francophones contemporains publiant dans leurs pays d’origine ;
  • construire une base de données de productions littéraires et artistiques en collaboration avec les maisons d’édition du Sud ;
  • stimuler la recherche autour de cette littérature en organisant des manifestations culturelles et des ateliers d’écriture avec les écrivains ;
  • contribuer au renouvellement du champ francophone en Occident en s’ouvrant sur les cultures et les langues du Sud.



Le responsable du projet est Ridha Boulaâbi, Maître de conférences en littératures francophones à l’université Grenoble Alpes et membre de l'UMR Litt&Arts.



Sont également associés au projet :

  • Sonia Zlitni-Fitouri, université de Tunis
  • Jalel El-Gharbi, université de la Manouba, Tunis
  • Khadidja Khelladi, université d’Alger
  • Atika Kara, École normale supérieure Bouzaréah d’Alger
  • Saïm Voussad, École normale supérieure Bouzaréah d’Alger
  • Mohamed Lehdehda, université de Moulay Ismaïl de Meknès
  • Touriya Fili-Tulon, université des Lumières Lyon 2
  • Claude Coste, université de Cergy-Pontoise



La base de données en un clic



Le projet comprend notamment l'élaboration d'une base de données. Son objectif est de proposer une bibliographie dans laquelle les recherches pourront se faire par pays (via un menu ou en cliquant sur une carte), ou par genre (récit, essai, poésie par ex.). L'équipe de la cellule Humanités numériques de Litt&Arts travaillent actuellement à sa mise en place, ce qui nécessite une saisie des listes de références, un développement d'un moteur de recherche à double entrée (pays et genre) et la création d'une interface de visualisation dynamique avec carte cliquable. Elle a déjà fait l'objet d'une petite présentation à l'occasion du colloque organisé à l'Université Grenoble Alpes les 6, 7 et 8 décembre, « Créer/publier en français aujourd'hui depuis le Maghreb », également intégré au projet de l'Observatoire, qui dressait un panorama général des littératures francophones actuelles produites depuis le Maghreb.



> Consultez la version de démonstration.

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La thèse CIFRE en un mot

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La thèse CIFRE, ou l'incursion des doctorants dans le monde de l'entreprise ! L'exemple d'Audrey Dominguez, doctorante à Litt&Arts, qui étudie le pouvoir des plantes avec une herboristerie.

Une thèse CIFRE (convention industrielle de formation par la recherche) se caractérise par la collaboration entre un laboratoire de recherche et une entreprise. Elle est validée et subventionnée par l'Association Nationale de la Recherche et de la Technologie.



LITT&ARTS peut accueillir ce type de thèse, ce qui lui permet d'établir un lien entre l'étude des lettres et l'entreprise. Cela amène un nouveau regard sur le monde actuel et une réflexion sur la place et la valeur de la littérature, ainsi que celles d'autres discours, écrits ou oraux. Cela tend à l'actualisation des textes et des méthodes analytiques qui intéressent les entreprises de plus en plus disposées à soutenir les projets de recherches et d'innovation. Ces projets constituent en effet une source d'inspiration, proposent des idées développées avec soin et rigueur. La littérature, et plus généralement les sciences de l'imaginaire, peuvent accompagner les entreprises dans leur processus de création de biens ou de services, et contribuer au développement d'une marque grâce aux connaissances sur les mythes et les constructions des récits. Il faut savoir que les entreprises utilisent les méthodes du storytelling pour la valorisation de leur marque, mais aussi dans le cadre du management.



C'est ainsi qu'Audrey Dominguez, doctorante en sciences de l'imaginaire, a débuté en janvier 2017 une thèse CIFRE, provisoirement intitulée « Le pouvoir des plantes », sous la direction de Fleur Vigneron (ISA). Dans le cadre de sa collaboration avec l'herboristerie « Au Temps des Fées » à Grenoble, des recherches sur les vertus des plantes médicinales, ainsi que sur leurs mythes, sont mises en place afin de développer de nouvelles gammes de tisanes. Ces recherches ont aussi pour but d'établir une comparaison entre les vertus anciennes des plantes et les propriétés actuellement reconnues, et ainsi de savoir si des emplois traditionnels ont été délaissés ou si l'on se situe bien dans une continuité de la transmission des savoirs. En outre, ces analyses dépassent les critères botaniques pour approfondir l’imaginaire des plantes.



La thèse CIFRE permet de penser autrement la recherche, notamment grâce à son application, plus ou moins directe, dans une entreprise. Elle favorise également la constitution d'un réseau avec des personnes de différentes professions dont les témoignages offrent de nouvelles perspectives sur les lettres, leurs usages, ainsi que sur la contribution des institutions universitaires. Elle propose d'envisager de nouvelles pratiques possibles de la littérature et de la recherche et, en quelque sorte, d'« ouvrir les fenêtres », pour reprendre une expression de Philippe Walter (ancien directeur du CRI, Centre de Recherche sur l'Imaginaire), lors du colloque de décembre 2016 organisé à l'occasion des 50 ans du CRI.

L’invisible en jeu

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Quand l'invisible devient visible : Martin Givors, doctorant à LITT&ARTS, fait la lumière sur l'atelier de recherche-expérimentation associé aux arts de la scène.

« L’invisible en jeu » est un cycle d’ateliers de recherche-expérimentation dédié à l’étude des pensées et pratiques de la notion d’énergie dans les arts de la scène. Initié par Claire Besuelle (doctorante, Lille 3) et Martin Givors (doctorant, CINESTHEA), il est aujourd’hui co-porté par un comité réunissant également Daria Lippi (actrice, Fabrique Autonome des Acteurs) et Gabriele Sofia (MCF, CINESTHEA).



Ce projet est financé par la Maison de la création, l’IDEX « Vie Etudiante » de la COMUE Université Grenoble Alpes et la Ville de Grenoble.



Inauguré en juin 2017 à l’occasion de la tenue d’un premier atelier de cinq jours en résidence dans l’ancien monastère drômois de Sainte-Croix, avec quinze participants (chercheurs et/ou artistes), trois maîtres d’atelier – la danseuse Germana Civera, le pédagogue Alexandre Del Perugia, l’acteur Yoshi Oïda – et l’anthropologue François Laplantine, « L’invisible en jeu » travaille les arts de la scène à la croisée de l’épistémologie et de l’étude des techniques d’interprétation. Trois questions majeures présidaient à cette première rencontre : qu’est-ce que l’énergie pour un artiste-interprète ? Comment se travaille-t-elle ? Et comment évoquer, partager et analyser, dans toute leur complexité et leur technicité, les pratiques énergétiques développées par les artistes-interprètes ?



Pourquoi s’intéresser à la notion d’énergie ?

 
« Pour l’acteur, l’énergie est un comment, et non un quoi.

Comment se déplacer.

Comment rester immobile.

Comment mettre-en-vision sa propre présence physique et la transformer en présence scénique et donc en expression.

Comment rendre visible l’invisible : le rythme de la pensée. »

Eugenio Barba, Le Canoë de papier, « Les voies de l’acteur », Saussan, L’Entretemps, 2004 [1993], p. 89.
 
Dans le champ des arts de la scène, le terme est paradoxalement incontournable : souvent spontanément utilisé par de nombreux praticiens, chercheurs et critiques pour qualifier une réalité sensible que la langue peine à saisir, il est par là même suspecté de n'être qu'un mot-valise désuet et teinté de mysticisme, que l’on gagne donc à exclure des usages. C’est précisément la persistance et la résistance du terme qui nous confronte à l’urgence de l’étudier : en proposant un protocole de recherche à même de confronter visions, vocabulaires et pratiques de l'énergie, il s’agit de rendre au terme sa richesse et son potentiel opératoire pour une pensée des pratiques et processus de création. Travailler à l'étudiabilité de l'énergie consiste donc pour nous à hisser cette notion hors des limbes, hors de la confortable (?) fange que constitue son aura aux atours mystiques, afin de lui rendre un vocabulaire pour la dire, des concepts pour l'étudier, des pratiques pour la travailler.


Organisation et déroulement de l’atelier inaugural

 
Les journées étaient dédiées aux ateliers (en deux séances de trois/quatre heures entrecoupées du déjeuner), suite à quoi avait lieu un temps de pause laissé libre à la méditation, la discussion, la promenade ou la lecture des ouvrages installés dans notre bibliothèque éphémère – quand il n’était pas occupé par le temps de conférence avec François Laplantine ou de discussion avec Yoshi Oïda.

Les soirées étaient quant à elles consacrées à des sessions collaboratives d’environ deux heures. L’objectif des sessions était d’abord de revenir sur le travail de la journée pour laisser affleurer dans l’exercice de la discussion les percepts et affects tissés par la pratique, les confronter, les assembler, dans un réel effort de recherche collective.

Cette organisation des journées était intéressante pour au moins trois raisons : elle permettait un temps d’infusion des pratiques et pensées dans les corps ; elle invitait au partage d’expériences entre participants du fait de la vie en communauté ; et enfin, parce qu’elle invitait à méditer sur la pratique à partir de corps fatigués par les efforts et à pratiquer à partir de corps nourris par les réflexions, elle nous offrait la possibilité d’entremêler pratique et théorie dans une même dynamique de germination de la connaissance.


Vous avez dit recherche-expérimentation ?

 
Ce projet s’inscrit dans une démarche nommée recherche-expérimentation plutôt que recherche-création, en ceci qu’elle n’est pas directement liée à la production d’un objet artistique. Cette recherche se donne pour corpus un ensemble de techniques d’interprétation – des explorations sensibles aux mises en situation de jeu – qu’elle envisage à la manière de modalités de fabrique du corps, des sens et des habiletés ; et l’exploration et la méditation de et à partir de ces pratiques constitue sa principale méthodologie.

« L’invisible en jeu », dans la veine de l’anthropologie écologique – c’est-à-dire incarnée et située – développée par Tim Ingold, fait donc du corps du chercheur-praticien le creuset et l’outil d’une recherche qui ne distinguerait pas « la matérialité des sens » de « l’idéalité du sens », pour reprendre les termes d’un autre anthropologue, François Laplantine.



> Pour être tenu informé des ateliers et conférences qui se dérouleront à Grenoble et sur le campus universitaire en 2017-2018, contactez le collectifequinoxeatgmail.com (Collectif Equinoxe).

> À l’horizon janvier 2018, le site du Collectif Equinoxe abritera une section dédiée au projet « L’invisible en jeu », comprenant notamment un blog et un espace réservé aux ressources poly-graphiques (textes, images, vidéos, dessins) produites ou récoltées au cours du cycle d’ateliers.

Arts in the Alps – Gestures of here and there : la fabrique sensible des lieux

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« Gestures of here and there : la fabrique sensible des lieux » est la première édition de l’école de printemps doctorale bisannuelle Arts in the Alps – projet initié et porté par la SFR Création, en partenariat notamment avec l'UMR Litt&Arts. Les activités sont réservées aux doctorants et post-doctorants, mais les conférences du soir seront ouvertes au public.

Descriptif

L’enjeu de Arts in the Alps, qui aura lieu du 12 au 16 juin 2017, est de mettre en place des dispositifs de recherche interdisciplinaire qui conjuguent démarches théorique et pratique et qui, dans le même temps, travaillent à l’interface des SHS et des arts. La spécificité de Arts in the Alps tient par ailleurs à ce que la formation des participants – trente doctorants et postdoctorants de l’international et des institutions grenobloises, sélectionnés sur dossier – repose sur une approche pédagogique double : par transmission de savoirs et savoir-faire aux participants (séminaires) et par implication des participants dans l’élaboration de nouveaux outils de pratique de recherche (ateliers d’expérimentation).

Les activités de l’école se tiendront dans les locaux du Magasin des Horizons/Centre d’arts et de cultures et en extérieur, sur le site de Bouchayer-Viallet, ainsi que sur le campus de l’Université Grenoble Alpes. L’école sera bilingue, anglais et français.


Objectifs

• Interroger la question de la mémoire des gestes qui concourent à la fabrique de(s) histoire(s) d’un espace urbain. L’étude de cas portera sur le site Bouchayer-Viallet à Grenoble, lieu riche d’une histoire construite par strates dont les traces, hétérogènes, sont plus ou moins visibles soit qu’elles aient été occultées par reconstruction de bâtiments, soit qu’elles aient été transformées au cours de diverses phases de reconversion du lieu. En effet, principalement associé au Magasin des Horizons / Centre d’arts et de cultures, le site est aussi un ancien creuset stratégique du développement de l’hydroélectricité au début du XXe siècle et espace d’implantation de nombreuses entreprises, telles que Lustucru ou Cémoi. Plus souterraine, une période de squats artistiques d’une trentaine d’années inscrit aussi la mémoire du lieu dans des gestes plus alternatifs. Objet d’une reconversion en zone d’aménagement concerté pilotée par la ville de Grenoble, Bouchayer-Viallet est aujourd’hui destiné à devenir un éco-quartier.

• Générer des croisements interdisciplinaires par le partage et l’expérimentation d’outils et de pratiques de recherche universitaires et artistiques. Ces outils à l’interface des arts et des SHS ont pour visée de permettre l’élaboration d’une lecture sensible de l’espace urbain, et dans le même temps de rendre perceptible les différents gestes cristallisés dans la mémoire d’un lieu. Les artistes et chercheurs, réunis par binôme, travailleront aux croisements de leurs méthodes et rapports à la matérialité : dans quelle mesure la captation sonore telle que pratiquée par un artiste peut-elle enrichir la compréhension d’une ambiance urbaine à laquelle s’intéresse un historien de l’art et de l’architecture ? Comment révéler la dimension performative des pratiques de la documentation géographique (carnets) et dès lors dépasser leur stricte textualité ? Comment peut-on repenser les méthodes de l’historicité par le re-enactement de la mémoire des anciens ouvriers du site ?


Liste des intervenants aux ateliers et séminaires

Guillonne Balaguer (France) / Martial Chazallon (France) / Daria Lippi (Italie-France) / Erin Manning (Concordia University, Canada) / Brian Massumi (Université de Montréal, Canada) / Helen Paris (Curious theater company, Stanford University, États-Unis)* /Rebecca Schneider (Brown University, États-Unis) / Anne Volvey (Université d’Artois, France).

* À propos d'Helen Paris
Helen Paris est enseignante-chercheuse en Performance à l’Université Stanford aux États-Unis. Parmi ses publications on peut citer les ouvrages Proximity in Performance: Curious Intimacies, co-écrit avec Leslie Hill (Palgrave Macmillan, 2016), qui analyse le concept anthropologique de proxémie dans le contexte des études contemporaines de la performance, ainsi que Performance and Place, co-édité avec Leslie Hill (Palgrave Macmillan, 2006), qui explore les sites de performance contemporaine et la notion de lieu. Elle est également artiste en résidence à l’Université Canterbury Christ Church.
Artiste primée, elle est co-directrice artistique de la compagnie de performance Curious, produite par Artsadmin, Londres. De réputation internationale, la compagnie Curious se produit dans des salles et festivals de renom, tels que la compagnie Royal Shakespeare (2011), l’Olympiade culturelle (Jeux Olympiques, Londres, 2012), le Festival de Sydney et l’Opéra de Sydney (2013, 2005), le Festival d’Edimbourg et IFTR (2014). Depuis les années 1990,  la companie Curious se situe à l’avant-garde de l’expérimentation en performance contemporaine et en art vivant. Sa production compte plus d’une cinquantaine d'œuvres innovantes conçues in situ ou pour des salles de théâtre et des festivals. Les principales questions issues des Performance Studies que la compagnie explore se rapportent aux notions de proxémie, de lieu et de sciences biologiques. La compagnie Curious bénéficie du soutien appuyé d’organisations comme le Conseil des arts d’Angleterre, le British Council et le Welcome Trust pour la recherche biomédicale et les sciences humaines médicales.
Helen Paris a été sélectionnée lors de la campagne d'invitation annuelle d'accueil de scientifiques auprès des laboratoires et des composantes lancée par l'Université Grenoble Alpes. Accueillie par Gretchen Schiller, chorégraphe et professeur en arts de la scène à l'UMR LITT&ARTS, elle interviendra pendant un mois et demi, à partir de septembre 2017, en recherche (UMR LITT&ARTS) et en formation (UFR LLASIC).


Conférences publiques

Dans le cadre de l'école doctorale de printemps Arts in the Alps, la Maison de la création organise une série de conférences dans les domaines de l'architecture, des performances studies, de la sociologie ainsi que des arts et la géographie. Ouvertes au grand public, ces conférences auront lieu de 18h30 à 20h30, les 12, 13,1 4 juin 2017 dans les locaux du CNAC/Magasin des Horizons et le 15 juin 2017 à l'ESAD - École Supérieure d'Art et de Design. La réservation via ce formulaire est obligatoire.

— Lundi 12/06
Retours sur la Permanence architecturale qui s’est tenue entre janvier & avril 2017 au MAGASIN des horizons
Conférence des architectes NA + SILO, Grenoble

— Mardi 13/06
Des gestes qui prolongent une main : Tiens la, Tiens la, Tiens la !
Conférence de Rebecca Schneider, professeur de Performance Studies de Université Brown, États-Unis

— Mercredi 14/06
Habiter, participer ?
Conférence d'Anthony Pecqueux, chargé de recherche CNRS, sociologue du laboratoire AAU, équipe CRESSON, ENSAG (École nationale supérieure d'architecture de Grenoble)

— Jeudi 15 juin
Replacer les glissements de terrain entre art et géographie dans l'esthétique du savoir
Conférence d'Anne Volvey, professeure à l'Université d'Artois et Anne-Laure Amilhat Szary, professeure à l'Université Grenoble Alpes, membre de l’Institut Universitaire de France


Partenaires

UMR LITT&ARTS, CRESSON (UMR 1563 AAU, ENSAG), LIDILEM, PACTE, LARHRA, École Supérieure d’Art et Design • Grenoble • Valence, Magasin des Horizons/Centre d’arts et de cultures, Centre de développement chorégraphique Le Pacifique, CCN2 - Centre chorégraphique national, Maison des habitants de Bouchayer-Viallet.

Contacts

maisondelacreationatuniv-grenoble-alpes.fr (Maison de la création)
Gretchen.Schilleratuniv-grenoble-alpes.fr (Gretchen Schiller)
nataliya.gruloisatuniv-grenoble-alpes.fr (Nataliya Grulois)
anne-claire.cauhapeatuniv-grenoble-alpes.fr (Anne-Claire Cauhapé)

FabLab Théâtre

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FabLab Théâtre n. m. – 2017 ; dispositif d’accompagnement des publics autour du spectacle de Jean-François Peyret, La fabrique des monstres ou démesure pour mesure, d’après Mary Shelley.

Ce projet bénéficie d'un financement IDEX « Rayonnement social et culturel » de la COMUE Université Grenoble Alpes en 2017.



Pourquoi un « fablab » théâtre ?



Partant du constat de la difficulté d’appréhension de certains publics vis-à-vis des formes les plus déstabilisantes et avant-gardistes de la création théâtrale contemporaine, nous avons conçu, avec nos partenaires culturels l’Hexagone (Scène Nationale Arts Sciences de Meylan) et le Théâtre de Vidy (Lausanne, Suisse), un dispositif d’accompagnement des publics autour de la prochaine création scénique de Jean-François Peyret, La fabrique des monstres ou démesure pour mesure, dispositif d’accompagnement se fondant sur les modèles de diffusion de la connaissance et de dynamiques créatives que sont les fablabs. Espace de rencontre, d’échanges et de travail dédié aux spectateurs, ce fablab aura pour vocation de faire découvrir le travail de Jean-François Peyret et son équipe bien en amont des représentations du spectacle, prévues les 8 et 9 février 2018, dans le cadre de la biennale Experimenta organisée par l’Hexagone. Il sera ponctué de rencontres avec les artistes, de répétitions publiques et d’ateliers d’écriture afin d’appréhender les enjeux des processus de création du spectacle vivant, dans le temps même de leur déploiement.



Qui est Jean-François Peyret ?

 

Fort d’une œuvre scénique d’une trentaine de spectacles, Jean-François Peyret confronte dans son théâtre imaginaire scientifique et littéraire : La fabrique des monstres ou démesure pour mesure articulera ainsi la mythologie littéraire du monstre, autour du Frankenstein de Mary Shelley notamment, à la soif de connaissances et à l’ambition scientifique qui caractérisent notre temps, à l’image de ce Human brain project qui ne voudrait rien moins que simuler le cerveau humain. Ce faisant, Jean-François Peyret et son équipe – J. Bonnaffé et J. Balibar notamment, ainsi que le jeune musicien italien Daniele Ghisi, avec le soutien de l’IRCAM – façonne un théâtre singulier, espace de questionnement ludique autour des grands enjeux de la science contemporaine, et qui interroge la forme théâtrale, en faisant fi des « personnages », en déconstruisant toute forme de narration ; par là, il propose aux spectateurs une expérience singulière et parfois déroutante. Le spectateur de théâtre ne peut ainsi plus se contenter d’être cet individu docile qui, confortablement installé dans son fauteuil, attend le dénouement en se demandant s’il comprend bien « tout » ce qui se déroule sous ses yeux. Nous aimons au contraire à penser qu’il est un acteur curieux, indiscipliné et désireux d’« entrer » dans la matière d’un spectacle comme on entre dans un fablab pour mettre la main à la pâte ; cette appropriation d’un spectacle et de ses enjeux, si elle est plus mentale et sensible que physique et manuelle, n’en reste pas moins essentielle.



Comment ça marche ?



Le « fablab » pourra être suivi par un groupe de spectateurs volontaires, s’engageant à participer à plusieurs rendez-vous, en amont des représentations des 8 et 9 février 2018 (5 rendez-vous environ seront proposés entre septembre et février). Le fablab sera essentiellement animé par Julie Valero, enseignante-chercheuse en arts de la scène, collaboratrice dramaturgique de Jean-François Peyret depuis 2008. À l’issue des premières rencontres avec plusieurs membres de l’équipe artistique, au mois de septembre, les spectateurs du fablab s’attèleront à la réalisation d’un livret du spectateur, fruit de leur réflexion et de leurs échanges autour du travail en train de se faire ; ce livret accompagnera le spectacle lors de sa tournée en France. En marge de ce travail, les spectateurs pourront continuer à suivre le travail de l’équipe, en répétitions à Vidy, à travers une web-série diffusée à intervalles réguliers.

 

> Présentation du fablab le lundi 18 septembre 2017 à 19h00 à l'Hexagone Scène Nationale Arts Sciences, Meylan

> Présentation du spectacle sur le site du Théâtre de Vidy

> action-culturelleatuniv-grenoble-alpes.fr (Inscription) à la Direction culture et culture scientifique de l'Université Grenoble Alpes

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Le Club Socio en quelques mots

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Étudiant ou non, la sociologie vous passionne, vous recherchez des passionnés de sociologie ? Ce club est pour vous !

Depuis octobre 2016, Rokhaya Ndoye, Sophie Gallino et David Sierra, doctorant(e)s en sociologie de l’UMR Litt&Arts, ont mis en place un « Club Socio » afin de favoriser les rencontres et les débats entre masters et doctorant(e)s de la discipline, et plus généralement toute personne intéressée par ces questions. Ce club offre un espace pour échanger, d’un point de vue sociologique, autour de travaux personnels, d’ouvrages, d’articles et de films. Les « apprentis chercheurs » peuvent aussi créer des liens et partager des pratiques et des astuces sur des problèmes liés aux mémoires, thèses, articles, communications, etc. Deux séances sont organisées par mois sur le campus, dans une ambiance conviviale et informelle, sans obligation ni surplus de travail.



Ce club propose différents types de séances :



Club socio-cinéma / documentaires

La séance s’articule autour d’une projection de films ou documentaires sociologiques, ethnologiques ou en lien avec les travaux de recherche (l’idéal étant qu’il y ait plusieurs propositions afin que les participants puissent voter). La projection est précédée d’une présentation par le doctorant / l’étudiant qui propose le film et suivie d’une discussion.



Club socio-articles

La séance peut être la présentation collective d’articles. À cette occasion, chaque participant est invité à présenter un article scientifique de son choix, publié récemment ou non, sans contrainte thématique. Chaque présentation dure 5 min et donne lieu à une discussion de 5 min.



Club socio-thématique

La séance s’appuie sur un thème proposé par un participant (l’idéal étant qu’il y ait plusieurs propositions afin que les participants puissent voter). Cette séance peut être aussi l’occasion pour les participants de soumettre un problème rencontré lors de leur travail de recherche (aussi bien master que doctorant).



Les rencontres déjà organisées se sont avérées fort utiles, permettant de découvrir des sociologues, de se tenir au courant des derniers articles, d’appréhender différemment des classiques de la sociologie et de visionner des films et documentaires difficilement accessibles, tels que La sociologie est un sport de combat de Pierre Carles (2001) ; Chroniques d'un été de Jean Rouch et Edgar Morin (1961) ; La sociologie en congrès de Jean-Pierre Durand et Joyce Sebag (2005) ; La sociologue et l'ourson d'Étienne Chaillou et Mathias Théry (2016) ; Titicut Follies (1967) ou Primate (1974) de Frederick Wiseman.



À NOTER les prochains rendez-vous :



— Vendredi 28 avril 2017

Grande salle des colloques

11h00 – 14h00

Autour de la sociologie visuelle

Film projeté non encore décidé (les propositions sont à faire via la page Facebook du groupe)



— Vendredi 12 mai 2017

Salles des Conseils, Maison des Langues et des Cultures

11h00 – 14h00

Autour du cinéma africain

Film projeté non encore décidé (les propositions sont à faire via la page Facebook du groupe)



Venez nombreux afin que perdure l’aventure !

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clubsocioatgooglegroups.com (Club Socio)

Sur le web

Le carnet de recherche Orateurs et rhétoriciens

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Ce carnet a pour vocation de rendre accessibles les résultats des travaux d'une équipe sur la fabrique des opinions publiques au début de l’époque moderne dans la zone multiculturelle et plurilingue des anciens Pays-Bas.

En 2016, le programme Hubert-Curien Van Gogh, soutien à l’internationalisation des jeunes chercheurs entre France et Pays-Bas, a retenu le projet « Orateurs et rhétoriciens » porté par Estelle Doudet (UMR LITT&ARTS, Univ. Grenoble Alpes) et Katell Lavéant (CMSU, UUtrecht), et quatre doctorantes venues des deux universités. Seule équipe en lettres et sciences humaines lauréate du programme en 2016, elle a reçu un nouveau financement pour l’année 2017.



« Orateurs et rhétoriciens, agir et former par la parole publique au seuil de la modernité (Pays-Bas / France, XVe-XVIe siècle) » vise à étudier la fabrique des opinions publiques au début de l’époque moderne dans la zone multiculturelle et plurilingue des anciens Pays-Bas (Nord de la France, Belgique et Pays-Bas actuels). Les membres de l’équipe, spécialistes de néerlandais et de français, d’histoire culturelle, de littérature et d’arts du spectacle et d’histoire du livre, travaillent ensemble à l’analyse des hommes qui se sont posés comme forgeurs d’opinions en se nommant « orateurs » et « rhétoriciens » : leurs choix linguistiques ; leurs stratégies rhétoriques, stylistiques et éditoriales ; les enjeux sociaux de leurs interventions sur des questions d’actualité ; la circulation de leurs livres en Europe.



L’équipe se réunit régulièrement en France et aux Pays-Bas. Elle invite à ses ateliers des chercheurs internationaux qui viennent y présenter des projets en cours et discuter des résultats proposés par les membres du Van Gogh. 

Ces derniers sont accessibles sur un carnet de recherche qui publie travaux inédits en anglais et français, bibliographie, notes, programmes des ateliers, etc.



Le projet, qui accompagne la rédaction de quatre thèses, aboutira à la publication d’un collectif d’articles (2018) et à la réalisation d’un documentaire scientifique, tourné avec l’appui de la Bibliothèque municipale de Grenoble et de la Bibliothèque universitaire d’Utrecht.



> Consultez le carnet de recherche.

Contact

estelle.doudetatuniv-grenoble-alpes.fr (Estelle Doudet)

Les portraits-collages à la manière d'Alice Lenay

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Découvrez l'expérience d'Alice : rencontre de notre imaginaire collectif et de notre imaginaire intérieur et quotidien…

À l'occasion du colloque « Théories et imaginaires de l'imaginaire », organisé à Grenoble début décembre pour le cinquantenaire du CRI, Alice Lenay, nouvelle doctorante de LITT&ARTS, a expérimenté auprès des participants un protocole inspiré de Jean-Philippe Lachaux, directeur de recherche en neurosciences cognitives.



Celui-ci explique en effet dans son livre, Le cerveau funambule, que nos pensées peuvent être associées à la position de notre regard dans l'espace, au moment où elles nous viennent (si on décide d'y prêter attention). On peut ainsi jouer à combiner nos perceptions internes (nos pensées) avec nos perceptions externes (ce qu'on voit, ce qu'on sent) : « Cette petite phrase dans votre tête était ‘‘dans’’ une gorgée de bière, cette autre ‘‘sur’’ un mouvement de la main. » (Odile Jacob, 2015, p. 204.)



Sur cette idée on soumet deux exercices :



Le premier en guise d'échauffement – proposé par Jean-Philippe Lachaux – est appelé « Le cercle des pensées » : on parcourt du regard ou du doigt la ligne d'un cercle dessiné devant soi. Une fois le tour terminé, on essaye de « replacer » les pensées qu'on a eu aux différents endroits du cercle (aux différentes « heures » auxquelles on les a pensées).



Le second, « Contre-face imaginaire », consiste à faire la même chose mais devant une image connue, appartenant déjà à notre imaginaire collectif. Le ou la participant.e passe 2 ou 3 minutes devant l'image et restitue après coup les pensées qu'il ou elle a eu devant l'image, en essayant de les replacer spatialement. Par exemple, sur la figure de La Grande Odalisque d'Ingres, j'ai pensé à ma mère ; sur le drapé des rideaux, j'ai pensé aux gestes précis d'Ingres et aux techniques de peinture en général ; sur les fesses de l'Odalisque j'ai repensé à mon après-midi au parc, etc. À partir de ce témoignage, on imprime à nouveau l'image, sur un format plus modeste (A4 noir et blanc), en y collant les mots associés aux différentes parties du dessin. Chaque impression forme ainsi un « portrait » de celui ou de celle qui s’essaie à l’exercice. Y seraient ainsi suggérés, l'un sur l'autre, notre imaginaire collectif et notre imaginaire intérieur et quotidien, en dialogue.



Alice a donc proposé aux participants du colloque de choisir, puis de regarder individuellement un portrait, en essayant ensuite de replacer visuellement sur l'image les endroits où se plaçaient leurs pensées. Ces portraits connus (qui répondent à la requête Google Image « most famous portrait ever ») forment des « surfaces familières », présents autant dans les catalogues de musées que sur nos boîtes de conserves. L'idée était de voir ce que ces images pouvaient recueillir de nos pensées à un moment précis.



À partir de chaque témoignage, elle a produit un nouveau portrait, celui du spectateur cette fois, sous la forme d'un collage, en associant les mots « pensés » aux lieux de l'image où ils avaient été pensés. Par exemple « Isabelle Krzywkowski, le 1er décembre 2016 de 10h06 à 10h07 ». Le résultat final était une sorte d'eye tracking du pauvre, les mots collés figurant des trajets de regard, et masquant les espaces justement regardés, mais pour mieux « révéler » la pensée du spectateur.



Le but était de créer un fanzine qui circule et se construise au fur et à mesure du colloque pour provoquer des discussions sur l'imaginaire individuel, personnel et quotidien d'un côté, et l'imaginaire collectif de l'autre, ces images qui circulent en nous et entre nous.



Piochez dans la boîte à portraits !

Brueghel_Anne

Brueghel_Claude

Brueghel_Inconnu 2

Courbet_Caroline Jarry

Courbet_Inconnu

Courbet_Maria Fernandez

Courbet_Odile Chatirichvili

Courbet_Sophie Gallino Visman

Modigliani_Christiane Genet

Modigliani_Danielle Molins

Modigliani_Inconnu

Modigliani_Léa Brun-Gailland

Modigliani_Léa Maroufin

Modigliani_Marie Molins

Napoléon_Henry Calmines

Van Eyck_Dida

Van Eyck_Isabelle Krzywkowski

Van Gogh_Clément Pelissier

Van Gogh_Inconnu

Van Gogh_Olivier Majastre

Van Gogh_Paul

Nouvelle édition des Journées Doctorales de Litt&Arts

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Le « sens du rythme » : l'identifier, le capter, le penser… Venez participer à une réflexion sur ce thème proposée à l'occasion des Journées Doctorales de Litt&Arts !

La Grande Salle des Colloques et la MSH-Alpes accueilleront les 10 et 11 avril prochains la seconde édition des Journées Doctorales de Litt&Arts. S'il est avant tout pensé pour créer une occasion de rencontres entre doctorants, et entre doctorants et enseignants-chercheurs, l'événement réunira cette année les jeunes chercheurs autour d'une problématique commune : « le sens du rythme ». Deux jours durant, il entremêlera des sessions de communications scientifiques et performatives, des ateliers sur le monde de la recherche et de l'enseignement, la tenue d'une exposition.



Qu’est-ce que la notion de rythme rend visible et énonçable dans chacune de nos recherches ?



> Télécharger l'appel à contributions.



Les doctorant-e-s qui souhaiteraient participer aux Journées Doctorales en proposant une communication orale (20 min + 10 min de discussion), ou une intervention d'une autre forme (performance, poster, présentation d'un travail artistique, projection) sont invités à faire parvenir leur proposition (environ 1000 signes) le vendredi 3 mars au plus tard, à nina.soleymaniatuniv-grenoble-alpes.fr (Nina Soleymani).



Ce temps fort s'inscrit ainsi au cœur des activités de (ré)animation de la vie doctorale, lesquelles se manifestent tout au long de l'année au travers de : sessions de recherche collaborative et de partage de concepts, réunions mensuelles de discussion sur la vie doctorale, efforts entrepris pour l'obtention d'un espace doctorant.

Contact

nina.soleymaniatuniv-grenoble-alpes.fr (Nina Soleymani)

Infos +

Lieux :
Grande Salle des Colloques (bât. G, 4e ét.), Bâtiment Stendhal et Amphi MSH-Alpes
Domaine universitaire de Saint-Martin-d'Hères

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