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Que trouve-t-on sur Fund'it ?

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À l'heure où fleurissent les plateformes, découvrez Fund'it ! Ou comment tout savoir sur le financement des recherches en SHS et la mobilité internationale des chercheurs.

Objectif



Fund'it est une base de données recensant tous les financements et séjours de recherche (après-thèse) accessibles aux chercheurs en Sciences Humaines et Sociales, ainsi que les institutions finançant ou accueillant des chercheurs en SHS dans le monde entier.



Conçue et développée par la fondation Réseau Français des Instituts d'Études Avancées (RFIEA) en partenariat avec la Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH) et avec le soutien du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Fund'it est également soutenue par le Labex RFIEA+, et bénéficie du soutien de l'Agence Nationale de la Recherche via le programme Investissements d'Avenir. Depuis décembre 2015, plus de 900 appels ont été relayés, et plus de 700 institutions recensées.



Fund'it met régulièrement à jour les appels à projets, et ne publie que des appels ouverts actuellement. Aujourd'hui Fund'it offre l'accès à plus de 90 séjours de recherche en France et à l'international, 40 financements de projets individuels et plus de 200 financements de projets collaboratifs pour plus de 350 M€.





Publics



Fund'it s'adresse :

  • aux chercheurs confirmés, postdocs et en fin de thèse étrangers qui veulent venir en France ;
  • aux chercheurs confirmés, postdocs et en fin de thèse français qui veulent partir à l'étranger ou trouver des financements.



Les opportunités de financements sont recensées selon quatre catégories :



1. « Venir en France » : pour les chercheurs étrangers désirant effectuer un séjour de recherche en France ;

2. « Partir à l'lntemational » : pour les chercheurs français désirant effectuer un séjour de recherche à l'étranger ;

3. « Financer une recherche » : pour un projet de recherche individuel ;

4. « Financer un projet collaboratif » : pour un projet de recherche collaboratif.



Concernant les catégories 1 et 2, Fund'it garantit des financements complets et les séjours proposés sont d'une durée minimum de 3 mois, après la thèse. Pour les catégories 3 et 4, les financements garantis sont ouverts aux chercheurs français. Enfin, pour les quatre catégories, il est également possible de rechercher les opportunités par institutions.



Enfin, certains appels à projets bénéficient de l'analyse d'experts, qui ont préalablement identifié les points forts, ou les disciplines ou les thématiques visées. Pour cela, vous pouvez cliquer sur les bulles d'information « Taux de SHS » et « Pourquoi se lancer ? » lorsqu'elles sont disponibles sur l'appel.





Réseau : l'existence d'espaces de dialogue pour la communauté



Fund'it a également pour objectif de créer une communauté de dialogues pour les chercheurs en SHS. Deux outils ont ainsi été mis en place :  



1. Un compte LinkedIn

Lorsque vous êtes sur la page détaillant un appel, en bas à droite, le bouton « Participer à la discussion » vous permet d'accéder à un espace de dialogue dédié à l'appel ou aux projets qui y sont liés (attention, il faut avoir un compte Fund'it et LinkedIn pour accéder aux discussions). Cet espace vous permet d'échanger sur votre souhait de déposer un projet, poser des questions sur les appels, etc.



2. Un Blog

En bas à gauche de toute page du site, l'onglet « Blog » vous permet d'accéder aux témoignages de chercheurs dont le projet a été sélectionné, mais également aux témoignages de financeurs, qui permettent de mieux comprendre leurs attentes vis-à-vis des appels à projets.





Un service de veille de la DGD RIV



Le Service Ingénierie de Projets Subventionnés de la Direction Partenariats et Innovation au sein de la Direction Générale Déléguée Recherche, Innovation et Valorisation réalisera une veille sur ce site et vous informera mensuellement, par mail, de quelques opportunités de financement présentes sur Fund'it.



Il vous est également possible de réaliser une veille très ciblée, en fonction de vos thématiques de recherche par exemple, de deux façons :

  • en vous abonnant aux flux RSS (existence d'un flux RSS par catégorie) ;
  • en vous créant un compte Fund'it pour recevoir des alertes vous indiquant l'ouverture des appels enregistrés en favori.

Enseigner la littérature en questionnant les valeurs

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Avis à tous ceux qui souhaitent réfléchir aux modalités d'un enseignement de la littérature par l'éthique et de l'éthique par la littérature. Voici l'appel à contributions d'un colloque organisé les 21, 22 et 23 novembre 2017 par la composante LITEXTRA.

Défendre et promouvoir les valeurs de la République est à l’ordre du jour, à une époque où le déchaînement de la violence terroriste et son onde de choc sur le public scolaire ont replacé la question de l’éducation à la citoyenneté au centre des préoccupations éducatives. La réflexion collective dans un premier temps s’est centrée autour des questions de la pédagogie de la laïcité à l’école et de l’enseignement du fait religieux, comme en témoigne le colloque interdisciplinaire « Transmission des valeurs de la République », qui s’est tenu à l’ESPE de Lyon en juillet 2015. En 2016, c’est « la fraternité en éducation et l’éducation à la fraternité » qui a fait l’objet d’une réflexion interdisciplinaire lors d’un colloque organisé à Montpellier.



Or il est une question plus générale, qui dépasse de loin le cadre des croyances affichées et leur manifestation du moment : la nécessité d’une formation des élèves à une posture éthique d’interprète, quels que soient les discours auxquels ils ont affaire. Cette question ne se réduit pas à celle de l’éducation aux médias, même si cette dernière s’avère également nécessaire. Il s’agit d’une préoccupation d’ordre politique, en ce qu’elle réintroduit la question de l’effet de vérité des textes et la question des valeurs que le lecteur actualise à leur contact. Depuis une trentaine d’années, en France, ces questions restent trop souvent délaissées par l’école, qui favorise plutôt une certaine neutralité axiologique, le refuge dans une approche formaliste de la littérature, quitte à donner aux élèves le sentiment de l’absence de sens actuel face aux textes du passé.



En pratique, il arrive souvent que la portée éthique, politique ou philosophique des textes soit escamotée. Soit qu’elle ne figure pas comme objectif explicite des séquences d’enseignement des professeurs, soit qu’elle soit abordée en surface ou reléguée en fin de progression, ou bien qu’elle ne soit pas construite par les élèves mais donnée, et dans ce cas il s’agit souvent, dans une logique purement causale, d’un apport culturel sur le contexte historique de production. L’effet de sens est rarement rendu actuel pour les élèves, en résonance avec le monde où ils vivent. La coupure culturelle est telle, que la rencontre avec les textes bien souvent ne se fait pas.



Simultanément, l’exigence des élèves que le lien au langage soit un rapport de vérité, et partant de justice, n’a sans doute jamais été aussi vive. Redonner un fondement théorique solide, à la présence en littérature d’une logique de vérité, s’avère donc une nécessité de premier ordre, si l’on ne veut pas que cette demande soit comblée par des discours totalitaires prospérant sur un sentiment vécu d’exclusion ou de désymbolisation.



L’enseignement de la littérature doit être capable de redonner toute sa dimension d’engagement éthique à l’acte interprétatif des élèves, en maintenant ouverts l’intervalle culturel qui nous sépare du texte lu, autant que les écarts d’acceptabilité entre les lectures, au sein de la communauté interprétative que forme la classe. Il s’agit que la littérature offre en classe le meilleur des détours, pour faire vivre en acte l’exercice civique et critique de la pensée.



Dans le prolongement de la journée d’étude organisée par la composante LITEXTRA de l’UMR 5316 Litt&Arts – CNRS, « Enseigner la littérature en questionnant les valeurs », qui s'est tenue le 16 novembre 2016 à l’Université Grenoble Alpes, le présent colloque international vise à penser les modalités d’un enseignement de la littérature recentré sur la question des valeurs, au travail dans les textes et leur lecture. Les cycles scolaires visés sont ceux de l’enseignement secondaire, mais intègrent la liaison avec la fin de l’école primaire.



Axes du colloque

 

  • Axe 1. Un axe épistémologique et historique
  • Axe 2. Un axe sociologique et « po-éthique » de littérature générale et comparée : a. Sur les genres littéraires et les mouvements culturels ; b. Sur le canon scolaire, son origine et ses effets
  • Axe 3. Un axe de réflexion pédagogique et didactique : a. Sur les corpus ; b. Sur les contenus d’enseignement ; c. Sur les démarches d’enseignement ; d. Sur les dispositifs ; e. Sur les postures de lectures ; f. Sur les postures et les gestes professionnels ; g. Sur les programmations et les programmes



Comité d’organisation



Magali Brunel (LITEXTRA, UMR Litt&Arts, Université Grenoble Alpes)

Jean-François Massol (LITEXTRA, UMR Litt&Arts, Université Grenoble Alpes)

Nicolas Rouvière (LITEXTRA, UMR Litt&Arts, Université Grenoble Alpes)



Date limite de remise : 15 février 2017

Utiliser la fiche de dépôt

Maximum 500 mots

Bibliographie indicative de 10 références maximum

Intituler le fichier « NOM_prénom » suivi du n° de l’axe

Contact

litteval2017atgmail.com (Adresse du colloque)

Doctorante et metteur en scène : autoportrait de Lisa Guez

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Dans sa pratique universitaire et artistique, Lisa poursuit la même recherche, mais par des biais différents. Ces deux pratiques s’enrichissent l'une l'autre, se ressemblent.

Je suis doctorante en études théâtrales et metteur en scène au sein d’une jeune compagnie que j’ai fondée il y a bientôt sept ans. Souvent, on a tendance à séparer « les intellectuels universitaires » des « artistes créateurs ». Pourtant, pour moi, ces deux pratiques sont liées. Pour créer une œuvre comme pour mettre en forme une réflexion sur un spectacle, j’utilise à la fois ma sensibilité et mon esprit analytique, mes intuitions et ma culture générale. Ces deux pratiques s’enrichissent l'une l'autre. Elles se ressemblent.

J'utilise ma sensibilité de metteur en scène pour écrire ma thèse et c’est sans doute mon meilleur atout de chercheuse ! Car, étudier un spectacle vivant, éphémère et irreproductible nécessite, en un sens, d’en réinvestir imaginairement la mise en scène, de traquer le fantôme de cette œuvre dont on n’a que des traces, et de la reconstruire peu à peu.
Par exemple, un des spectacles de mon corpus (Notre Terreur, mise en scène par Sylvain Creuzevault, 2009) est un objet de recherche presque impossible. Bien que le spectacle ait été un succès majeur, qu’il ait tourné dans toute la France sur deux saisons consécutives, il n’en existe aucune trace autre que la mémoire des spectateurs. Pas de captation, pas de photographies, pas de texte publié. Pas même de texte-brochure consultable pour les curieux – l’équipe artistique a pour politique de ne pas ouvrir ses archives. Comment étudier ce spectacle ? Comment en rendre compte ? Je le reconstruis de mémoire, avec les souvenirs fragmentaires qui me restent et ceux des témoins ou des acteurs qui acceptent d’en parler. La source première de mon travail est donc cette réception toute subjective que j’ai eu de l’œuvre. L’analyse de Notre Terreur nécessite forcément de ma part une re-création mentale du spectacle – certes, que je veux la plus fidèle possible – mais qui s’écarte nécessairement de l’original, si l’on peut parler « d’original » à propos d’un spectacle vivant…

Pour la mise en scène, surtout quand on travaille sur des classiques, des œuvres qui ont déjà été montées mille fois, il s’agit également d’opérer une forme de re-création. Lorsque je travaille comme metteur en scène, je tente de donner corps, esprit et chair à un texte qui est fondamentalement troué, et non pas de l'étudier comme un objet froid et mort sur une table de dissection. Il s’agit, pour moi, de m’approprier un texte, de le rapprocher de moi et des questions qui me traversent, consciemment ou inconsciemment.
J'ai récemment travaillé sur Macbeth de Shakespeare. La violence dont traite Shakespeare dans cette pièce est une violence de la nuit des temps, puisqu’il s’inspire d’une chronique écossaise du plus profond Moyen Âge. Dans cette pièce les personnages croient aux oracles, aux sorcières. Les codes sont ceux d’une société archaïque, et semblent, à première vue, totalement étrangers à notre monde contemporain.
Pourtant, je suis attirée par ce texte, il me parle, il semble soulever des questionnements que je trouve extrêmement pertinents et actuels. Peut-être parce que, justement aujourd’hui, nous sommes dans une sorte d’ambivalence entre une rationalisation générale de notre rapport au monde et une attirance forte pour le religieux, la spiritualité voire la superstition. Comme Macbeth, nous ne voulons pas croire aux fantômes, mais ils s’invitent tout de même parfois à notre table… Peut-être parce que, comme dans Macbeth, nous voulons croire que notre société est lisse et non violente alors qu’en réalité il suffirait de peu pour qu’une violence archaïque, animale, frénétique ne s’empare de nous et ne vienne nous replonger dans le chaos.  Peut-être, enfin, parce que Macbeth est avant tout une histoire d’ambition et d’ambitieux et que dans nos sociétés contemporaines l’ambition est devenue une « vertu cardinale »…
J'ai ainsi tenté non pas de faire un trajet vers les problématiques qui pouvaient être celles de Skakespeare à son époque mais, au contraire, de rapprocher cette pièce de moi, des problématiques du monde dans lequel je vis. Je l’ai ainsi montée avec des acteurs jeunes professionnels, entre 25 et 30 ans, tout juste sortis des grandes écoles de théâtre (ENSATT, TNS, École du Nord) et je les ai également invités à rapprocher ces situations shakespeariennes de leurs questionnements personnels afin de faire de cette lecture de Shakespeare quelque chose de concret, de sensible. Dans leur vie d’acteurs, ils sont tous plongés dans une lutte perpétuelle pour la reconnaissance, pour le moindre travail rémunéré, ils évaluent sans cesse les possibilités qu’ils ont de gravir les échelons pour « entrer dans le métier ». Ils sont, sans cesse, dans les « castings » mis en concurrence les uns avec les autres. Ils peuvent ainsi comprendre avec leur expérience et leur sensibilité ce dilemme qui au cœur de Macbeth : dois-je d’abord honorer mes liens, ceux auxquels j’ai juré fidélité, ou bien mes ambitions ? Écraser ou être écrasé ? En quoi la violence symbolique à laquelle nous sommes confrontées chaque jour peut-elle trouver un écho dans la violence concrète, tragique de Macbeth ?  C’est à partir de ces premières questions-sensations que nous avons entamé notre recherche sur le texte.
J’ai ainsi monté ce texte en costumes contemporains et j’ai décidé de l'adapter partiellement – les acteurs ont réécrit certains passages du texte. Ils se sont approprié la fable avec leurs mots.  Dans une certaine mesure, on pourra dire que je suis infidèle à Shakespeare. Mais en même temps mettre en scène, n’est-ce pas proposer d’un texte une interprétation, la plus riche possible ? N’est-ce pas également la « mission » du chercheur, qu’il soit historien de l’art ou critique, que de proposer sa vision d’une œuvre, de l’éclairer par son regard singulier et sa réflexion ?

Enfin, je crois que dans ma pratique universitaire et artistique, je poursuis en fait la même recherche, mais par des biais différents. J’écris une thèse sur « les mises en scène contemporaines de la Terreur révolutionnaire » et je retrouve dans les textes de Shakespeare que j’ai montés jusqu’à présent, mais aussi dans les différents projets dans lesquels j’ai été engagée, les mêmes problématiques : en quoi consiste la violence d'État ? Quelle peut être la légitimité politique de la violence ? En quoi l’individu, la masse ou le tyran peuvent-ils faire basculer l’ordre social dans le chaos ?
En tant que doctorante, j’étudie les différentes solutions esthétiques que peuvent emprunter des metteurs en scène pour représenter la violence révolutionnaire, ce que l’on a appelé par la suite la « terreur révolutionnaire ». La terreur, n’est ce pas une des plus grandes émotions que l’on peut ressentir ? Lorsqu’on est « terrorisés », on se trouve plongés, en tant que témoin ou en tant que victime, dans un état de « sidération » : notre conscience d’observateur se trouve désarmée, désactivée, fascinée par le spectacle ou par la violence qu’on nous impose. C’est pourquoi la Terreur est également une émotion recherchée par la plupart des médias actuels. Qu’il s'agisse des grands blockbusters hollywoodiens ou des jeux vidéos qui usent d’une ultra-violence pour fasciner le regard des spectateurs, ou bien des médias d'information actuels qui se servent d'images choquantes pour sidérer les téléspectateurs et retenir leur attention…
Le théâtre est une des seules places où l'on peut mettre la violence à distance et où l’on peut sortir de cette fascination morbide pour analyser, penser cette terreur dont on est, ailleurs, témoins ou victimes. Au théâtre, on a toujours conscience d’être face à un simulacre. Comme le fait Persée dans le mythe, il s’agit de couper la « tête de la Méduse » qui transforme tous ceux qui la regardent en statue, en se servant d'un miroir pour orienter son coup. Le théâtre peut être ce miroir.
Dans mes mises en scène, je cherche ainsi à reproduire ce geste de Persée, de montrer la violence « désactivée » à travers le miroir de notre scène. Dans mes analyses universitaires, je traque ce geste chez les artistes et tente de l’expliquer.

À la rencontre de Gérard Macé

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Gérard Macé est écrivain et photographe, poète et essayiste. En résidence à l’Université Grenoble Alpes du 7 au 20 novembre 2016, il vous invite à une réflexion sur l’acte créateur.

Écrivain et photographe, poète et essayiste, Gérard Macé (né en 1946) est en résidence à l’Université Grenoble Alpes du 7 au 20 novembre 2016.



Les départements de Lettres et d’Arts du spectacle (UFR LLASIC), l'UMR LITT&ARTS, la Bibliothèque Universitaire Droit-Lettres, la Maison de la création, l’École doctorale LLSH organisent un ensemble de manifestations destinées aux étudiants, aux chercheurs et au public le plus large.



Une œuvre

L’œuvre de Gérard Macé, publiée principalement chez Gallimard, compte parmi les plus singulières de la littérature française contemporaine : elle se place résolument au carrefour des arts (littérature, photographie, cinéma), des langues (le français, le chinois, le japonais, les langues vernaculaires africaines), des cultures (la province française, l’Europe, l’Afrique, l’Asie, le Grand Nord américain…) et des époques (du Moyen Âge au Paris d’aujourd’hui).



Il suffit de rappeler quelques titres pour percevoir une diversité qui touche autant l’objet du regard que les formes du spectacle : Le Jardin des langues, Les Balcons de Babel, Le Dernier des Égyptiens, Colportages, Un Détour par l’Orient, Éthiopie, Le Livre et l’Ombrelle, Rome ou le firmament, Kyoto : un monde qui ressemble au monde, Chefferies bamiléké, Pensées simples… Son dernier ouvrage, un recueil de poèmes, est paru en 2014 : Homère au royaume des morts a les yeux ouverts. Le troisième tome des Pensées simples paraîtra en novembre 2016.



La créativité de Gérard Macé, éclectique sans dispersion, humaniste sans complaisance, explore simultanément l’espace et le temps, le monde des voyages et la mémoire vacillante des histoires collectives et privées : à la globalisation qui uniformise, elle oppose une mondialisation respectueuse de la diversité culturelle et des cheminements individuels.



La résidence

Gérard Macé développera avec les membres de la communauté universitaire une réflexion sur l’acte créateur, envisagé de manière à la fois théorique et pratique. En exposant son cheminement singulier, en présentant le parcours d’une poétique personnelle, Gérard Macé permettra au public et principalement aux étudiants d’appréhender l’acte d’écriture comme tension entre projet et réalisation, abstraction et concrétisation, processus individuel et conduite générale.



Une dizaine d’interventions sont prévus dans les cours, les séminaires de littérature et de cinéma. Du 8 au 18 novembre, la Bibliothèque Universitaire Droit-Lettres accueillera une exposition consacrée à l’œuvre photographique de Gérard Macé qui a très généreusement accepté de présenter également des éditions rares et des manuscrits de son travail. Le vernissage de l’exposition aura lieu le 10 novembre, il sera précédé d’une conférence de l’écrivain, de 14h00 à 16h00 dans la salle Jacques Cartier, organisée par l’École doctorale, et d’une lecture par le comédien Jacques Bonnaffé, à 17h30 à la Bibliothèque Universitaire.



Le colloque

Les 16, 17 et 18 novembre, un colloque réunira les principaux spécialistes ou les jeunes chercheurs qui travaillent sur l’œuvre de Gérard Macé. Cette rencontre, qui regroupe des universitaires venus d’Asie (Japon, Chine), des États-Unis et d’Europe, se donne pour objet d’explorer le plus largement possible un univers esthétique à la croisée des chemins, des genres et des langues.

Contacts

robert.bonamyatuniv-grenoble-alpes.fr (Robert Bonamy)

ridha.boulaabiatuniv-grenoble-alpes.fr (Ridha Boulaâbi)

Claude Coste

Quid du crowdfunding ?

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Nous connaissions les plateformes de soutien financier aux projets créatifs (MyMajorCompany, KissKissBankBank), découvrons la plateforme dédiée aux projets de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur !

Crowdfunding : littéralement « le financement par la foule, par le public », ou financement participatif



DaVinciCrowd, première plateforme de ce type, a été lancé en septembre 2013, à l’initiative de l’IFFRES (Institut Français des Fondations de Recherche et de l’Enseignement Supérieur), dans un contexte de diminution des dotations et subventions. Grâce à l’outil Internet et aux réseaux sociaux, chaque citoyen peut désormais s’engager concrètement pour faire avancer des projets de recherche portés par des écoles, des universités, des fondations ou des associations d'étudiants. Y contribuer via des actions précises telles que financer un doctorant, des bourses d'excellence, une petite centrale photovoltaïque dans un pays d'Afrique... Sachant que le donateur bénéficie d’un avantage fiscal ! Même si elles ne constituent pas la cible première de la plateforme, les entreprises sont également appelés à se mobiliser : « Les entreprises ne sont pas naturellement philanthropes, mais si elles voient que les citoyens s’intéressent à la recherche, elles suivront le mouvement », estime le directeur de l'IFFRES, Max Anghilante.



Les 77 projets en ligne actuellement sur la plateforme concernent les thématiques suivantes :

  • Écologie et nature
  • Économie et social
  • Éducation et formation
  • International
  • Santé
  • Sciences et recherche



Pour en souligner la diversité et l’audace, gros plan sur quelques exemples, en cours ou achevés :



> Fac Verte Lyon

Il s’agit d’une association étudiante de l'université Lyon 2, engagée sur les questions d'écologie universitaire et de solidarité internationale. Son but est d'améliorer le quotidien des étudiants par une écologie concrète, via la mise en service d’une plateforme de mobilité gratuite et entièrement dédiée à la mobilité étudiante. Cet espace numérique permettra à chacun de créer ses propres points de départ et d'arrivée. Il mettra à disposition des informations utiles aux usagers afin de leur faire connaître les différents services dont ils peuvent bénéficier, ces informations et services étant géolocalisés par une carte interactive facile d'utilisation.



> Centre d'Étude du Karst (Association Loi 1901)

Le Centre d'Étude du Karst a pour vocation l'étude des phénomènes karstiques (grottes, gouffres, sources, eaux souterraines). Le projet Karstodyssée – lancé par un enseignant de géographie à Paris 8 – s'attache à étudier les anciens niveaux de la Méditerranée, préservés dans les grottes marines. Le but est de contribuer aux réflexions sur les effets du réchauffement climatique. En effet, la mer monte depuis 20 000 ans et actuellement le phénomène s’accélère. Une comparaison avec les épisodes passés permettra de préciser des modèles prédictifs et d'anticiper les actions et aménagements nécessaires à une bonne gestion des zones littorales.



> Concours de photos-montage « Adopte-un-doc.com »

Une jeune docteure en sciences de l’éducation, auteur du blog PhDelirium, porte un regard décalé sur les difficultés des doctorants. Son credo : « La thèse nuit gravement à la santé ». À travers ce concours, les doctorants et docteurs doivent vendre/valoriser leurs compétences auprès d’un employeur dubitatif quant à leurs compétences. Et plus la photo ou le montage sera atypique, plus le participant aura de chance de gagner.



Mais dans les projets déposés, pour l’instant, ni texte, ni image, ni écran, ni scène… Tout reste à faire !



Si l’aventure vous tente, vous trouverez sur la plateforme des astuces prodiguées à grand renfort de verbes à l’impératif, version coaching :

  • toujours remerciez vos contributeurs, la gratitude, c’est essentiel ;
  • exploitez tous les moyens de communication dont vous disposez ;
  • précisez le montant ciblé et à quoi il va servir ;
  • fixez un objectif atteignable, un montant surréaliste découragera les donateurs ;
  • soignez la présentation de votre projet, une belle page sera plus attrayante.



Avis aux porteurs de projets… et aux bienfaiteurs !







À PROPOS



<<  Olga, étudiante, a réuni les 6800 € qui lui ont permis d’achever sa thèse en sciences du langage ! Pas besoin de plateforme, ni de coach. Son succès elle le doit à ses amis, un blog, les réseaux sociaux, des vidéos décalées et humoristiques de présentation de son projet, avec comme seule idée : séduire et amuser ! Lire l'article



L'Université Laval au Québec a lancé sur un an une campagne de financement visant à réunir 350 millions de dollars pour ses 350 ans … un objectif ambitieux mais réaliste selon le recteur ! Sauf qu'officiellement l'institution a été créée en 1852, une erreur qui fait polémique mais fait parler d'elle… Lire l'article  >>

Autour des brouillons de Jean-Philippe Toussaint

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Le projet Réticence, ou comment permettre au lecteur de pénétrer dans le bureau de l'écrivain pour mieux saisir le processus de la création littéraire…

Mettre en ligne des brouillons pour permettre à chacun d'accéder aux archives de la création littéraire, de les décrypter, et de s'en emparer pour de nouvelles recherches ou de nouvelles créations : c’est l’objectif du projet collectif et collaboratif élaboré à partir des brouillons du roman La Réticence (Éditions de Minuit, 1991) que l’écrivain Jean-Philippe Toussaint a confiés à l’UMR LITT&ARTS au printemps 2015.



Une équipe de chercheurs et d’étudiants, coordonnée par Brigitte Ferrato-Combe, a procédé à un premier inventaire du fonds d’archives, préalable indispensable à toute étude approfondie – littéraire, stylistique, génétique ou autre. Les découvertes permises par cette première exploration seront présentées du 13 octobre au 3 novembre 2016, à la Bibliothèque universitaire Droit-Lettres sur le campus de Saint-Martin-d'Hères, lors de l’exposition « Dans l’atelier de l’écriture de Jean-Philippe Toussaint » inscrite dans le cadre de la Fête de la Science 2016.



Ce fonds présente un intérêt exceptionnel à la fois par son ampleur (plus de 2500 pages de brouillons, épreuves et autres documents) et par sa cohérence. Il offre l’occasion rare de suivre l’élaboration d’un roman depuis la rédaction des premières pages jusqu’aux échanges avec l’éditeur précédant la publication, en passant par les multiples phases de réécriture. Il s’agit pour l’essentiel d’un tapuscrit, antérieur à l’usage du traitement de texte, sur lequel apparaissent de très nombreuses corrections manuscrites qui demandent un long travail de déchiffrement. C’est à ce décryptage que l’écrivain lui-même et les chercheurs souhaitent associer le grand public. Conservés au SID, les brouillons ont été numérisés et commencent à alimenter une plateforme de transcription contributive dont l’ambition est d’inciter les lecteurs, amateurs de littérature ou simples curieux à participer à la construction de l’objet scientifique. En prenant part à la transcription, chacun pourra assister, page après page, à la fabrique de l’œuvre, entre tâtonnements et fulgurances, et observer au plus près le cheminement de l’écriture, avec ses trouvailles, repentirs, corrections, reformulations, ajouts ou suppressions.



Les différents volets du Projet Réticence et les premières réalisations seront dévoilés en présence de Jean-Philippe Toussaint, en résidence à l’Université Grenoble Alpes du 11 au 15 octobre 2016 grâce au soutien de la Maison de la création.

L'Ouvroir Litt&Arts, an I

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Où en est L'Ouvroir aujourd'hui ? Grâce à tous les membres de Litt&Arts et au-delà, ce site dédié exclusivement à la valorisation des contenus de la recherche a dépassé toutes les attentes.

Cela fait tout juste un an que l'UMR Litt&Arts a lancé L'Ouvroir, en faisant le pari qu'un site bis, dédié exclusivement à la valorisation des contenus de la recherche, pouvait répondre aux besoins de la recherche en arts et pratiques du texte, de l'image, de l'écran et de la scène.



Où en est L'Ouvroir aujourd'hui ? Grâce à tous les membres de LITT&ARTS et au-delà, L'Ouvroir a dépassé toutes les attentes.



Son succès est d'abord celui de La Réserve : 150 articles y ont été réédités au fil des mois par une trentaine d'enseignants-chercheurs. Certains d'entre nous ont saisi l'occasion pour la réédition en open access de leurs archives, à l'instar d'Isabelle Krzywkowski ou de Jean-Yves Vialleton. Sans compter que La Réserve permet également de valoriser par équipe les travaux : en atteste par exemple la page dédiée à ÉCRIRE.



Autre opportunité offerte par L'Ouvroir, et autre réussite : les Carnets de recherche, au nombre de cinq. La-Digitale, blog dédié aux idées numériques, s'est enrichie d'un certain nombre de billets, de Yves Citton, Élisabeth Greslou ou encore Raphaël Baroni. Venu très tôt la rejoindre, le blog des doctorants de l'UMR, Connivences ; mais également une page dédiée au projet Orateurs et Rhétoriciens ; un nouveau carnet de recherche animé par Nathalie Rannou sur la didactique de la poésie, joliment intitulé Poésie Ouverte ; et le Recueil Ouvert du Projet Épopée qui vient de s'enrichir d'une nouvelle livraison d'articles, coordonnée par Florence Goyet et Pierre Vinclair, sur « L'extension de la pensée épique ».



Mais L'Ouvroir brille aussi par d'autres rubriques : une dizaine de podcasts sont d'ores et déjà en ligne, gardant trace des conférences invitées dans les séminaires de recherche de CINESTHEA, de l'axe Media ou encore d'ÉCRIRE. Enfin, les actes d'une journée d'études sur Les fragments pascaliens ont été publiés, en attendant un numéro spécial sur la mise en scène, coordonné par l'université de Lausanne.



Car l'avenir qui se dessine pour L'Ouvroir LITT&ARTS est désormais là : tout en continuant à être un espace naturellement ouvert à tous les membres de l'équipe, L'Ouvroir va entrer dans une nouvelle phase de développement. En bénéficiant d'une présentation imminente dans un des éditoriaux de Fabula, L'Ouvroir entend bien accueillir d'autres travaux dès lors qu'ils entrent dans le champ des arts et pratiques du texte, de l'image, de l'écran et de la scène. Cela suppose bien évidemment une structuration beaucoup plus forte du comité éditorial et du conseil scientifique : de tout cela nous aurons également à reparler.



Christine Noille, webmestre de L'Ouvroir LITT&ARTS

L'attention sur tous les fronts…

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Cet automne, Litt&Arts organisera et proposera de multiples activités en différents sites de l’agglomération grenobloise autour de la thématique de l’attention et avec la spécialiste Katherine Hayles.

Cet automne, LITT&ARTS organisera et proposera de multiples activités en différents sites de l’agglomération grenobloise autour de la thématique de l’attention, à laquelle la composante CHARNIÈRES, l’axe « Études de media comparés » consacrent un partie de leurs efforts et de leurs ressources – en partenariat avec l’Hexagone de Meylan dans le cadre de l’Atelier Arts et Technologies de l’Attention.



Le point fort de ces activités sera la venue sur le campus de l’Université Grenoble Alpes de N. Katherine Hayles, professeure de littérature et de théorie des media à Duke University (États-Unis). Cette spécialiste de littérature dotée d’une formation initiale scientifique est devenue l’une des voix les plus reconnues mondialement dans la théorisation de l’attention, du numérique et de ce que les humanités peuvent leur apporter. Outre How We Became Posthumans, qui l’a rendue célèbre en rappelant aux projets transhumanistes l’importance de notre corporéité dans la construction de nos connaissances, elle a publié en 2012 How We Think, dont les ELLUG viennent d'éditer la traduction française sous le titre de Lire et penser en milieux numériques. Attention, récits, technogenèse.



Mercredi 12 octobre 2016. Une séance du séminaire « Intermédialités » proposé par Gretchen Schiller accueillera Katherine Hayles, de 13h30 à 15h30, en partenariat avec l’École d’Art et de Design de Grenoble, et avec le soutien de la Maison de la création. Le soir, à 20h00, Katherine Hayles donnera une conférence plénière (en anglais traduite simultanément en français) à l’Hexagone de Meylan, dans le cadre de l’Atelier Arts et Technologies de l’Attention, sur le thème « L’attention entre facultés humaines et dispositifs techniques ».



Jeudi 13 octobre 2016. Une journée d’étude sera organisée autour de Katherine Hayles dans la Grande Salle des Colloques du bâtiment Stendhal, de 9h00 à 17h00, sur le thème « Attention humaine / Attention computationnelle ». Cette journée rassemblera des chercheurs rhône-alpins : Jean-Philippe Lachaux (neurologue à l’INSERM, auteur de Le cerveau attentif), Rémi Ronfard (spécialiste des rapports entre arts, récits et intelligence artificielle à l’INRIA), Elena Pierazzo (LUHCIE, directrice de la Text Encoding Initiative) et Yves Citton (LITT&ARTS, auteur de Pour une écologie de l’attention). Elle fera venir deux invités internationaux : Nicolas Nova, co-fondateur de Near Future Lab, professeur à la HEAD (Genève) et anthropologue de nos gestes et imaginaires numériques, et David M. Berry, co-directeur du Sussex Humanities Lab et professeur à Sussex University (Grande-Bretagne), auteur de plusieurs ouvrages sur les humanités numériques, la philosophie du software et les subjectivités numériques.

Cette journée sera l’occasion de réfléchir ensemble aux questions suivantes : Parle-t-on de la même chose lorsqu’on analyse des automatismes neurologiques de l’attention perceptive attirée par des saillances et lorsqu’on programme des appareils pour identifier des formes ? Qu’est-ce qu’une attention non-automatique ? Quelles autres formes d’attention possibles les machines permettent-elles d’envisager ? Comment repenser le statut des attentions humaines et machiniques dans les universités du XXIe siècle ? En quoi les balisages mis en place par la Text Encoding Initiative (TEI) pour traiter automatiquement les corpus numérisés se rapprochent-ils ou s’écartent-ils de ce que nous comprenons du fonctionnement de l’attention humaine ?



Mardi 29 novembre 2016. Concluant cette série de rencontres, une conférence d'Yves Citton sera donnée à 20h00 à l’Hexagone de Meylan, sur le thème « Attention humaine et subjectivités computationnelles », consacrée à faire le point sur les rapports entre ce qu’on peut espérer (et craindre) de l’attention algorithmique et ce que cela peut nous dire sur les spécificités de l’attention humaine.

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Nos doctorants ne sont pas que doctorants !

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Pop en Stock France : une émission de Radio Campus Grenoble animée par Clément Pelissier (doctorant, composante ISA) et Jonathan Fruoco (docteur, ILCEA4).

Le projet radiophonique Pop-en-Stock France a vu le jour grâce à Clément Pelissier, suite à un séjour de recherches à Montréal, en 2015, soutenu par la Région Rhône-Alpes (bourse CMIRA Explora’doc). Au sein du Centre de recherche sur le texte et l’imaginaire, Figura (UQAM), dans le cadre d’une thèse consacrée aux comic books, Clément a trouvé de nombreuses occasions d’évoquer la culture populaire en participant à l’émission radiophonique hebdomadaire Pop-en-Stock, qui vulgarise et diffuse cette culture dans tous les domaines de fictions confondus (cinéma, cyberculture, littératures, télévision…).



De retour en France, il a décidé, avec le soutien et l’accord du Professeur Antonio Dominguez Leiva, de l’équipe montréalaise de l’émission, et de sa directrice de thèse, Marie-Agnès Cathiard, de créer la branche française de cette émission. Il a alors contacté Jonathan Fruoco, avec lequel il avait déjà collaboré, en mai 2015, sur l’organisation d’un colloque de doctorants et docteurs, « Imaginaire sériel ». Et c’est ensemble qu’ils ont proposé le projet à Campus Grenoble. La première diffusion de l’émission eut officiellement lieu en novembre 2015 et elle se poursuit aujourd’hui, à raison d’une fois par mois. Clément anime l’émission et Jonathan y participe également tout en ayant le rôle de réalisateur.



Chaque session traite pendant une heure d’un thème spécifique de la culture populaire. Jonathan et Clément reçoivent chaque mois un invité différent, spécialiste, professionnel ou tout simplement passionné par le sujet. À ce jour, ont été abordées des thématiques aussi variées que la saga Star Wars, la série Columbo, ou encore le rôle de la nourriture et de la cuisine dans la culture populaire.



Ces rendez-vous radiophoniques font l’objet d’une préparation rigoureuse et de recherches alimentées par leur passion des sujets évoqués. Le but étant de la transmettre aux auditeurs et de leur faire découvrir ou redécouvrir, dans un cadre détendu, la richesse de la culture populaire qui jalonne sans cesse nos imaginaires. Les thèmes sont choisis d’un commun accord entre Clément, Jonathan et leur invité pressenti, en fonction de l’actualité ou bien de leurs envies. Par ailleurs, Clément et Jonathan ont pu occasionnellement parler de la culture populaire dans d’autres émissions de Campus Grenoble.



L’émission Pop-en-Stock France est diffusée sur les ondes de Campus Grenoble (fréquence 90.8) un jeudi par mois, de 22h30 à 23h30, puis mise en ligne sous format podcast sur le site de la radio : http://campusgrenoble.org/series/pop-en-stock/

Six mois d’UMR

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Francis Goyet, directeur de l'UMR, revient sur cette première étape qui s'avère prometteuse.

Nous voici au début juin 2016, après être officiellement devenus UMR au 1er janvier 2016. Nous entrons donc dans le sixième mois, ce qui est l’occasion d’un premier point d’étape – je ne prétends pas ici faire un bilan sous forme de liste.



L’événement et la nouveauté que représente pour nous le passage à l’UMR ont été comme absorbés, subjectivement, par le passage concomitant à l’UGA, avec, en prime, l’IDEX. Le vrai choc de nouveauté est là, dans l’immédiat : les organigrammes se sont complexifiés, nous avons besoin de réapprendre à qui nous adresser, la place exacte du « Pôle SHS » n’est pas encore limpide, il faut de nouveau se mobiliser pour les projets IDEX, etc. À cela s’ajoute dans notre vécu d’enseignants la NOF, elle-même « nouvelle » comme l’indique son acronyme, et très déstabilisante. Dans ce mouvement général, l’UMR ferait presque figure d’oasis de stabilité. En termes de fonctionnement, c’est pendant l’année civile précédente, 2015, que nous avons surtout essuyé les plâtres, suite à la fusion de nos anciennes équipes – mais une fois le budget calé en janvier 2016, chacun a pu s’occuper de l’essentiel : réaliser les projets annoncés.



Dans ce tourbillon incessant, je me contente de souligner deux évidences, c’est-à-dire deux situations que nous prenons déjà comme évidentes, alors que cela n’allait nullement de soi, il n’y a pas si longtemps.



La première est, à l’intérieur de l’axe 1 « Humanités numériques », la fluidité avec laquelle les beaux projets de Brigitte Combe et de Françoise Leriche bénéficient du savoir accumulé par les projets numériques précédents. Si on passe aussi facilement des manuscrits de Stendhal à ceux de Proust ou de Toussaint, c’est bien parce que nous sommes dans la même UMR, avec la même Élisabeth Greslou comme ingénieure de recherche. C’est évident – désormais. Auparavant, chacune de nos anciennes équipes se débrouillait dans son coin.



L’autre évidence est celle-ci. Pour ce que je perçois de notre image dans l’UGA, il me semble que nous existons déjà, sans discussion, dans le nouveau paysage. C’est un premier résultat, dont l’évidence même n’a pas de prix. J’ai assisté à la Commission Recherche où notre collègue Gretchen Schiller a présenté la Maison de la Création et de l’Innovation : les scientifiques dans la salle étaient visiblement très intéressés, et pas seulement parce que le diaporama était réussi. Ce bâtiment à venir de 5 000 m2 affiche une claire ambition interdisciplinaire, qui cadre elle-même parfaitement avec les attendus sur la « pratique » dont nous avions fait la colonne vertébrale du projet d’UMR. Le fait que Litt&Arts soit le labo « porteur » de la Maison de la Création répond ainsi à une profonde logique scientifique, même si par définition nous n’y serons pas seuls. De même, le projet IDEX porté par Gretchen se développe autour de l’idée de performance, en fédérant trois SFR : émerge par exemple un beau projet entre médecins et Arts du spectacle (le 3e étage de la Maison sera sur un axe Santé). Subjectivement, tout cela est encore peu perceptible, de même que le bâtiment n’est pas encore construit. Mais les fondations institutionnelles sont là, et nous ne saurions trop remercier Gretchen de l’énergie qu’elle y investit. Il en va de même, du côté de l’IDEX, pour le projet d’Institut des données, où nous pouvons cette fois remercier Christine Noille pour son investissement : celle-ci a été dès le départ le moteur qui a peu à peu fédéré des forces SHS très dispersées sur le campus. Là encore, face à du « big » et du dur (des scientifiques, et en big data), il n’était pas indifférent que Christine appartînt à une UMR, en termes d’autorité scientifique et institutionnelle. Parmi les projets IDEX actuels, dont peu sont véritablement SHS, nous tenons notre rang. Nous sommes même, grâce à nos deux collègues, une force de proposition.



Des fondations, mais pas de bâtiment encore visible : ce serait une façon de décrire notre sentiment général. Notre enthousiasme ou du moins notre curiosité ont certes été un peu refroidis par l’annonce, en janvier, que le passage à l’UGA rabotait de 10 % notre dotation d’établissement, pour 2016 uniquement. Mais il faut voir plus loin. Quae cum ita sunt… Les choses étant ce qu’elles sont, nous ne nous en tirons pas trop mal, dans une situation d’ensemble qui n’est pas toujours brillante, et est certainement assez chamboulée. Je conclurai en rendant hommage à l’énergie de chacun dans l’UMR. Je vois par exemple que les responsables de composante ont réagi aux contraintes budgétaires en partant en quête de nombreux autres financements, avec beaucoup de succès – ce qui ne fait que rendre plus urgent notre besoin de personnel d’appui ! Le découragement n’est pas au programme, et ce qui nous menace serait plutôt la surproductivité. Les fondamentaux de l’UMR sont bons. Le CNRS, de son côté, ne raisonne pas à court terme : c’est une institution du temps long, un peu lourde et lente, dont le soutien indéniable fera sentir peu à peu ses pleins effets. Il nous faut à la fois nous « bouger » sans arrêt, donc annoncer des projets, et rester stables dans nos objectifs, c’est-à-dire ne pas oublier… d’avancer les projets annoncés. Assurément, cela a toujours été notre situation de chercheurs. Mais la vraie nouveauté est que le cadre à l’intérieur duquel nous opérons s’est considérablement élargi, même si, emportés par le mouvement, nous nous en rendons encore à peine compte.



Francis Goyet

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