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Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Programme PAUSE : l'expérience d'Oleksandr Volkovynskyi et d'Inna Volkovynska au sein de Litt&Arts

Conférence Recherche Le 15 décembre 2023
Complément date

15h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI
Amphithéâtre (1er étage)
339 avenue Centrale

Les chercheur·euses ukrainien·nes Oleksandr Volkovynskyi et Inna Volkovynska, accueilli·es au sein de Litt&Arts dans le cadre du programme PAUSE, présenteront leur expérience à l'UGA.

Oleksandr Volkovynskyi est docteur ès sciences philologiques, professeur au département de journalisme en Ukraine. Il travaille dans le domaine du journalisme et plus particulièrement sur la chronique. Il étudie la poétique de la chronique, son origine et développement, la formation de sous-genres, ses transformations de forme et de contenu. L’un des objectifs de sa recherche est une analyse comparative de la poétique de la chronique française et ukrainienne.

Inna Volkovynska est docteure en sciences philologiques. Ses recherches se sont concentrées sur les liens interlittéraires. Elle étudie les parallèles comparatifs entre la littérature française et ukrainienne, les particularités des traductions ukrainiennes de la poésie symboliste française. Elle travaille sur la question du transfert de code mélodique d’une littérature à une autre, et sur les transferts de concepts d'une littérature nationale à une autre.

Contact

delphine.rumeauatuniv-grenoble-alpes.fr (Delphine Rumeau)

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Voir l'article qui leur a été consacré dans la newsletter n° 37 de mars 2023.

La “crise” d’Hersant : voix féminine ventriloquée dans Renart le Contrefait

Séminaire Doctorants et doctorantes, MAiGRE, Recherche Le 12 décembre 2023
Complément date

17h30 - 19h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI
Salle 137 (1er étage)

Intervention de Madeline Tessier, étudiante de Master à McGill University (Montréal), dans le cadre de la séance 2 du séminaire doctoral de MAiGRE.

On a assez peu parlé du roman singulier que constitue Renart le Contrefait, une œuvre du XIVe siècle que l’on « redécouvre » encore (Baker et al., 2014), notamment depuis l’édition qu’en a fournie Corinne Pierreville en 2020. Notre communication entend se concentrer sur une particularité de l’œuvre qui a jusqu’ici assez peu interpelé la critique : à même ce mundus inversus où les « bêtes » s’approprient les traits d’humains, Hersant la louve — dans un passage que l’on peut considérer comme une véritable crise — renverse à son tour l’ordre du monde et résistent aux prescriptions de la doxa de l’époque (douceur, tempérance et obéissance) (Casagrande, 1991). Bouleversant les conceptions identitaires du genre, ce personnage féminin ira jusqu’à affirmer qu’elle « deüsse un hons [homme] estre » (v. 1150). Si ces mots surprennent par leur apparente modernité, une lecture approfondie du Contrefait montre que le texte hérite néanmoins des vues misogynes du milieu clérical et des recommandations de la pastorale de son temps sur la conduite féminine. Les paroles « novatrices » des femmes serviraient-elles alors à rapporter le discours phallocrate ambiant, donnant entre autres vie à la « malle femme » dont se plaint Matheolus au XIIe siècle ?

Nous nous proposons d’étudier les mécanismes qui permettent selon nous au narrateur-auteur du Contrefait de faire parler le « féminin » tout en en usurpant la voix. Il s’agira surtout de considérer ce témoignage de ventriloquie ou bien de travestisment discursif comme une manifestation d’ambiguïté narrative, le narrateur-auteur du roman s’appropriant les traits de la persona féminine d’Hersant afin de dire autrement sa misogynie et ainsi de réduire la femme au silence.

Madeline Tessier, étudiante de Master à McGill University (Montréal, Québec), est accueillie par l'UGA dans le cadre d'une Bourse de recherche Mitacs Globalink (recherche à l'extérieur du Canada). Elle y effectue un stage du 8 septembre au 15 décembre 2023, encadré par Corinne Denoyelle (RARE), sur le thème « Représentation matérielle des femmes : pour une analyse codicologique du Renart le Contrefait », avec des déplacements prévus à Paris (BnF) et Lyon.

En pratique

Séance organisée sur place et en ligne : lien Zoom (code secret : 724290).

Contacts

jeanne.mousnier-lompreatuniv-grenoble-alpes.fr (Jeanne Mousnier-Lompré)
gt-maigreatuniv-grenoble-alpes.fr (Comité d)gt-maigreatuniv-grenoble-alpes.fr ('organisation)

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Soutenance de thèse de Camille Page – Lettres et arts spécialité littératures française et francophone

Soutenance Centre CHARNIÈRES Le 11 décembre 2023
Complément date

14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Salle des Actes (aile Z, RdC)

L’Édition Nationale des Œuvres complètes de Victor Hugo (1885-1895). Illustrer, raconter, célébrer

Résumé

Événement tout autant éditorial, artistique que culturel de la fin du XIXe siècle, l’Édition Nationale se situe néanmoins aux marges des études hugoliennes, de même qu’elle n’a que peu attiré l’attention des spécialistes de la bibliophilie et de l’histoire de l’art. Le projet est pourtant monumental. Pendant dix années, les éditeurs Jules Lemonnyer puis Émile Testard rassemblent environ deux cents artistes contemporains pour illustrer les œuvres complètes de Victor Hugo. Plus de deux mille gravures inédites sont ainsi publiées. En parallèle, Louis Ulbach et Camille Pelletan sont invités à composer un portrait saisissant de « l’homme siècle » (La Vie de Victor Hugo et Victor Hugo, homme politique). L’édition bibliophilique ambitionne donc de dresser un monument en l’honneur de l’auteur, mais aussi de proclamer la gloire de la production artistique de l’époque. 

Cette thèse se propose d’étudier un corpus hybride, entre texte et image, afin de comprendre comment l’édition illustrée tout à la fois accueille et fabrique des phénomènes de réception et de patrimonialisation de Hugo et de son œuvre au tournant du siècle. Ces pages explorent donc les liens complexes entre illustration, œuvres complètes, bibliophilie, récit, célébration et mémoire. Grâce au dépouillement d’archives inédites, la thèse commence par retracer l’histoire de l’Édition Nationale, de sa genèse jusqu’à son devenir dans divers espaces publics et privés, à l’exemple de la Maison de Victor Hugo à Paris qui s’en fait toujours aujourd’hui la chambre d’écho. Dans un second temps, elle interroge également les processus par lesquels l’édition façonne un imaginaire graphique des œuvres complètes hugoliennes, lequel interagit notamment avec les habitudes culturelles et visuelles des lecteurs-spectateurs de l’époque. Enfin, ce travail tend à démontrer que le récit à la fois historique, biographique et littéraire, qui naît de la rencontre du texte et de l’image, transforme l’édition en un « lieu de mémoire ». Le livre cristallise ainsi une mémoire collective centrée autour de Hugo et de son œuvre, inséparable d’un discours plus large sur l’histoire du siècle qui se constitue sous la Troisième République.

Composition du jury

  • Delphine GLEIZES, Professeure, Université Grenoble Alpes, Directrice de thèse
  • Gérard AUDINET, Conservateur général du patrimoine, Directeur des Maisons de Victor Hugo, Paris / Guernesey, Examinateur
  • Jean-Marc HOVASSE, Professeur, Sorbonne Université, Rapporteur
  • Marine LE BAIL, Maîtresse de conférences, Toulouse II - Jean Jaurès, Examinatrice
  • Claude MILLET, Professeur, Université Paris Cité, Rapporteure
  • Sylvain VENAYRE, Professeur, Université Grenoble Alpes, Examinateur

Directrice de thèse

Delphine Gleizes
Litt&Arts, centre CHARNIÈRES

Soutenance de thèse de Mara Capraro – Études italiennes

Soutenance Centre CHARNIÈRES Le 11 décembre 2023
Complément date

14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle Jacques Cartier

“È stata una lezione di letteratura”. Formes et significations de la prison dans l’œuvre narrative de Goliarda Sapienza

Résumé

La thèse se propose d’analyser, sur le plan stylistique et thématique, la prison dans les deux romans L’Università di Rebibbia (1983) et Le certezze del dubbio (1987) de l’écrivaine italienne contemporaine Goliarda Sapienza (1924-1996). L’objectif de cette recherche est de saisir l’importance de l’expérience pénitentiaire en tant que porteuse d’une révolution esthétique qui caractérise la deuxième phase « expressionniste-interactive » de l’écriture de Sapienza et de l’émergence d’une nouvelle poétique du corps où les notions d’« enfermement » et de « déviance » jouent un rôle fondamental. La prison représente simultanément, pour l’écrivaine, l’« institution disciplinaire » par excellence permettant de prendre conscience de la puissance normative de notre société et le lieu où la prisonnière, privée de tous les attributs matériels et virtuels qu’elle possédait avant son emprisonnement, cherche à se reconstruire dans son rapport avec autrui par le biais du seul élément dont elle n’a pas été dépouillée : son corps. 

De manière parallèle, la thèse vise aussi à reconstruire le corpus transgénérique autour de l’expérience carcérale de Sapienza, qui se compose d’une série de textes inédits et méconnus, dans le but de mettre en lumière et clarifier certains nœuds critiques essentiels qui traversent tout le parcours de l’auteure : l’écriture autobiographique et la valeur de la fiction, le rapport entre la sphère privée et la sphère publique, la manière de concevoir la vie collective, la relation avec le féminisme et les théories du genre.

Composition du jury

  • Enzo NEPPI, Professeur, Université Grenoble Alpes, Directeur de thèse
  • Catherine MARIETTE-CLOT, Professeure, Université Grenoble Alpes, Co-directrice de thèse
  • Flaviano PISANELLI, Professeur, Université Paul-Valéry Montpellier 3, Rapporteur
  • Christine PLANTÉ, Professeure émérite, Université Lumière Lyon 2, Examinatrice
  • Elisa SANTALENA, Maîtresse de conférences HDR, Université Grenoble Alpes, Examinatrice
  • Damien ZANONE, Professeur, Université Paris-Est Créteil, Rapporteur

Co-directrice de thèse

Catherine Mariette
Litt&Arts, centre CHARNIÈRES

Genre et torts épistémiques

Conférence Recherche Le 7 décembre 2023
Complément date

17h30 - 19h00

À distance, Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Amphithéâtre de la MSH-Alpes

Conférence du séminaire "Enquêter sur et avec le genre : une discussion interdisciplinaire" (2023-2024) avec Camille Zimmerman, doctorante en co-tutelle en arts de la scène avec Gretchen Schiller.

Nous proposons ici de présenter des recherches récentes sur l’injustice épistémique, autrement dit, l’étude des torts commis envers l’agentivité épistémique des personnes appartenant à des groupes marginalisés, notamment en raison de leur genre. La conception de cette agentivité, qui désigne la capacité de communiquer, utiliser et générer du savoir, s’est récemment pluralisée afin de déconstruire le logocentrisme qu’elle sous-entendait dans ses premières définitions. Le partage du savoir n’est donc plus seulement une capacité de l’ordre rationnel, mais rassemble des formes plus implicites comme des savoir-faire, des inscriptions sociales dans les corps et des affects, que les mots ne peuvent pas toujours expliciter. Nous discuterons alors d’approches, notamment la pédagogie progressiste de bell hooks ou encore les pédagogies de l’inconfort, qui considèrent des formes à la fois implicites et explicites d’oppression lié au genre dans les échanges de savoir, comme celle de la vulnérabilité épistémique.

Camille Zimmermann est doctorante en philosophie à l’UQAM (Montréal) en co-tutelle avec Gretchen Schiller (Litt&Arts, UGA) pour les arts de la scène. Sa thèse consiste premièrement à relier l’agentivité épistémique (capacité de communiquer, générer et utiliser du savoir) avec l’agentivité incarnée (capacité à agir selon un répertoire kinesthétique), afin d’analyser l’aspect incarné de mécanismes d’oppression dans l’éducation (Hooks, 1994). Cette thèse vise également à étudier une pédagogie incarnée pour le développement pratique de cette agentivité. Elle est aussi l’auteure de « La sensibilité cinétique des corps, une vulnérabilité porteuse d’agentivité ? », un article publié en 2021 dans la revue Ithaque (UdeM).

En pratique

Ouvert à toutes et tous. Gratuit sans inscription.
Conférence accessible en visioconférence :
– Lien Zoom
– ID de réunion : 539 592 3827
– Code secret : 246658

Contact

camille.zimmermannatuniv-grenoble-alpes.fr (Camille Zimmermann)

Séminaire “Enquêter sur et avec le genre : une discussion interdisciplinaire”

Ce séminaire interdisciplinaire, coordonné par Naïma Ghermani (MSH-Alpes – LUHCIE) et Marlène Jouan (IPhiG – ISJPS – IUF), a pour vocation de donner à voir l’ampleur et la richesse des travaux de recherche sur le genre mais également de s’interroger sur les méthodes, les conditions et les outils d’enquête.
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Incarner l'agentivité épistémique pour déployer les savoirs situés

Journée d'étude Doctorants et doctorantes Le 15 décembre 2023
Complément date

9h00 - 18h00

À distance, Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

– Le matin :
MaCI, Live Arts Lab - salle C5 (RdC)
– L'après-midi :
Amphithéâtre de la MSH-Alpes

Cette journée d’étude, co-organisée avec l'IPhiG, prend pour objet l’aspect sensible du concept d’agentivité épistémique, à travers un atelier pratique et des conférences interdisciplinaires faisant dialoguer philosophie, arts de la scène et sciences de l’éducation.

L’agentivité épistémique désigne notre capacité à utiliser, générer et communiquer du savoir. Ce concept s’inscrit dans les recherches sur les injustices épistémiques pour lesquelles la construction du savoir à travers des rapports sociaux fait émerger des injustices, notamment la restriction de l’agentivité épistémique des groupes non-dominants.

Nous nous demanderons comment incarner cette agentivité pour la situer dans un contexte à la fois sensible et social : quel est, par contraste avec celui de la raison historiquement survalorisé, le rôle du corps (sensibilité, action et gestes) dans la manière dont nous signifions nos expériences individuelles et collectives et donc nous mobilisons, produisons et transmettons de la connaissance ? Ce questionnement s’articulera selon trois axes : (1) cognition incarnée, esthétique et arts de la scène ; (2) épistémologie et justice sociale ; (3) éducation et justice sociale. Les enjeux relatifs à une telle mise en corps de la connaissance sont notamment les suivants : comment intégrer la diversité des corps dans le partage du savoir ? Comment les corps contribuent-ils à améliorer notre compréhension des mécanismes implicites de l’oppression ?

Programme

Matinée : MaCI, Live Arts Lab 
— 8h30
Accueil

— 9h00
Introduction par Marlène Jouan (UGA, IPhiG) et Camille Zimmermann (UGA / UQAM, Litt&Arts)

— 9h15
Atelier « Corps pensants » animé par Lise Landrin (Université du Luxembourg, PACTE et Compagnie Ru’elles) et Claudia Lerma Casa (Universitat de Valencia, Espagne et Compagnie Ru’elles)

Pause

— 12h00
Sensation, Performance et Connaissance. S’approprier une construction sociale du sensibleCamille Zimmermann(UGA / UQAM, Litt&Arts)

Après-midi : MSH, Amphithéâtre
— 14h15
Le philosophe et la sage-femmeLaura Fanouillet (UGA, Litt&Arts, FED 4269, PerformanceLab)

— 15h00 
Gestes et formes de vie. Pour une esthétique de la relation. Barbara Formis (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Institut ACTE, Laboratoire du Geste)

Pause

— 16h00
L’esthétique énactive sense-making face à la question de l’agentivité épistémiqueAlice Dupas (UGA, IPhiG)

— 16h45
Désincarner/Désintéresser. Le genre à l’œuvre dans les discours sur l’enseignement de la philosophieVanina Mozziconacci (Université Paul-Valéry Montpellier 3, CRISES)

— 17h30
Table ronde animée par Anaïs Choulet (Université Lyon 3, IRPhiL)

Contact

camille.zimmermannatuniv-grenoble-alpes.fr (Camille Zimmermann)

Partenaires

Le sujet lecteur-parleur

Journée d'étude Centre LITEXTRA Le 6 décembre 2023
Complément date

14h00 - 17h30 le 06/12
9h00 - 16h00 le 07/12

À distance, Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Médiat Rhône-Alpes
Salle de conférence

Cette journée, organisée par LITEXTRA, abordera la question de la parole subjective sur les lectures.

On considérera que, jusqu’ici, la réflexion et les nombreuses recherches sur la lecture subjective dans les classes ont été menées en deux grands moments : la transposition au plan didactique de la notion élaborée par M. Picard (1989) a été entamée lors du colloque de Rennes en 2003 (Rouxel & Langlade, 2004) et s’est trouvée affermie lors du colloque de Toulouse sur le texte du lecteur (Mazauric, Fourtanier & Langlade, 2011) ; c’est ensuite lors du colloque de Grenoble en 2012 (Massol & Rannou, 2017) et lors des 16e Rencontres des chercheurs en didactique de la littérature à Toulouse à nouveau (Le Goff & Fourtanier, 2017) que la dimension écrite de la lecture subjective à l’école a été pensée et développée.

Cependant si, dans les classes, les lectures des élèves et les notes qu’ils peuvent prendre, par exemple dans leurs carnets de lecture (Ahr & Joole, 2013), ont très souvent fait l’objet de mises en commun à l’oral, une dimension de ce qui est devenu un paradigme didactique n’a pas encore été pleinement envisagée pour telle, celle de la parole subjective sur les lectures, et ce, alors même que plusieurs modèles d'échanges, discussions, débats, cercles de lecture ont été repris ou construits dans le cadre de la didactique de la littérature. 

En pratique

Journée accessible en visioconférence : lien Zoom.

Salle de classe

Contact

marie-sylvie.claudeatuniv-grenoble-alpes.fr (Marie-Sylvie Claude)

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Peut-on rire de tout ? Les fabliaux

Journée d'étude Centre RARE Le 24 novembre 2023
Complément date

9h45 - 16h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle Jacques Cartier

Cette journée d’étude s'appuie sur le programme de l’Agrégation de lettres classiques.

Les fabliaux sont des contes médiévaux brefs, en vers, destinés à faire rire. Mettant en scène des paysans ou des bourgeois dans des situations souvent grivoises, ils donnent à voir une autre facette d'un Moyen Âge que l'on imagine souvent chevaleresque et courtois.

Cette journée à destination des étudiants aux concours de l'enseignement, mais ouverte à tous et à toutes, rassemble des spécialistes de la littérature médiévale.

Programme

— 9h45
Accueil

— 10h00
Estelle Doudet, « Le fil de la ruse. Circulation du fabliau des tresses XIIIe-XVIIIe s. »

— 10h40
Valentine Eugène, « La parole dans les fabliaux : typologie, fréquence et fonctions des entorses langagières »

— 11h20
Corinne Pierreville, « Quelques remarques sur les fabliaux édités et traduits par Jean Dufournet »

Pause

— 13h30
Nelly Labère, « La vérité toute nue »

— 14h10
Silvère Menelgado, « Variations sur la castration des prêtres libidineux : Connebert, le Prêtre teint, le Prêtre crucifié et les autres »

— 15h00
Alain Corbellari, « “Un goût de reviens-y” : quelques réflexions narratologiques et anthropologiques sur le thème des revenants et des “cadavres encombrants” dans les fabliaux »

Contact

corinne.denoyelleatuniv-grenoble-alpes.fr (Corinne Denoyelle)

Actualité de l'Orientalisme

Séminaire Centre ISA, L'imaginaire des langues, Recherche Le 30 novembre 2023
Complément date

10h30 - 12h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Salle des Actes (aile Z, RdC)

Dans cette séance 3 du séminaire “L'imaginaire des langues” du centre ISA, Ridha Boulaâbi (UGA, Litt&Arts) et Myriam Geiser (discutante, UGA, ILCEA4) aborderont la question de l’orientalisme.

Depuis la parution de L’Orientalisme d’Edward Saïd en 1978, c’est tout un champ discursif interdisciplinaire qui s’est constitué autour d’une lecture renouvelée de l’héritage impérial et colonial de l’Occident. À partir de cette nouvelle approche, se sont développées, entre autres, les théories postcoloniales, les subaltern studies, les gender studies, les gay and queer studies, les études décoloniales et intersectionnelles.

En se fondant sur la littérature francophone maghrébine du XXIe siècle, cette étude se propose de retracer les contours d’un discours postcolonial romanesque, narratif et fictionnel. Il s’agit de montrer comment les formes littéraires, les stratégies d'écriture, les postures auctoriales dialoguent en profondeur avec les théories citées plus haut, comment l’invention de formes hybrides met à l’épreuve le canon littéraire occidental et les théories postcoloniales elles-mêmes. Paradoxalement, cette appropriation littéraire des études postcoloniales se caractérise par une relecture des orientalistes, par un retour à la fois critique et bienveillant des différents orientalismes.

Orientalism writes back! Telle est la piste proposée. L’orientalisme, de retour (mais a-t-il vraiment disparu des radars académiques ?) répond aux préoccupations et aux urgences des sociétés occidentales et postcoloniales contemporaines, à partir de la francophonie littéraire. Reste à savoir de quel orientalisme on parle exactement, et sous quelles formes ce même orientalisme fait son retour. Autrement dit, qu’est-ce qu’on garde de l’orientalisme, après sa déconstruction en règle par les travaux de Saïd et les études postcoloniales ? S’agit-il de le réhabiliter ? Pas véritablement. Il s’agit plutôt d’élargir la matière orientaliste déjà connue en exhumant des archives, des expériences et des parcours inédits, des figures peu connus, relevant des orientalismes de la marge, laissés de côté par Saïd. Autrement dit, il s’agit, au fond, d’établir un nouvel inventaire de l’orientalisme dans sa complexité et de le replacer, une fois déconstruit et reconstruit à partir de sa pluralité, son hétérogénéité et ses contradictions, dans de nouveaux contextes contemporains.

En pratique

Séance organisée en présentiel et à distance.
Pour participer en ligne :
– Lien Zoom
– ID de réunion : 918 0226 1473
– Code secret : 346350

Contacts

martina.boliciatuniv-grenoble-alpes.fr (Martina Bolici)
filippo.fonioatuniv-grenoble-alpes.fr (Filippo Fonio)
chiara.zambelliatuniv-grenoble-alpes.fr (Chiara Zambelli)

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Soutenance de thèse de Camille Thermes – Lettres et arts spécialité littérature générale et comparée

Soutenance Centre ISA Le 1 décembre 2023
Complément date

13h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Médiat Rhône-Alpes
Salle de conférence

Penser la communauté dans la postmodernité : polyphonies romanesques (Roberto Bolaño, Patrick Chamoiseau, Toni Morrison, Thomas Pynchon, Jão Ubaldo Ribeiro)

Résumé

En même temps que l’émergence d’une « condition postmoderne » (Lyotard) affectait les cadres de production et de transmission du savoir à la fin du XXe siècle, s’est manifesté dans les sciences sociales un regain d’intérêt notoire pour la notion de communauté. Notre thèse montre que, dans ce contexte, le roman peut être un lieu privilégié pour penser des enjeux collectifs. L’hypothèse initiale va ainsi à l’encontre de deux tendances générales, l’une voyant dans la postmodernité un étiolement des liens entre esthétique et politique, l’autre proclamant que la notion de communauté est devenue obsolète à l’heure des sociétés industrielles et libérales. Elle suppose également de se détacher d’un certain mode de découpage de l’histoire littéraire qui, après Hegel, Bakhtine et Lukács, pense le roman comme le genre de la modernité et de l’individu, et l’épopée comme le genre de l’Antiquité et de la collectivité. L’étude montre la capacité du genre à problématiser, élaborer et projeter la communauté dans la postmodernité, mais constate aussi deux mouvements : une évolution de la notion même de communauté (envisagée ici en dialogue avec les travaux de Nancy, Esposito, Agamben et Lingis majoritairement), et une série de transformations touchant l’écriture romanesque aux prises avec les différentes crises révélées par la postmodernité. Du point de vue littéraire, ces évolutions sont visibles en particulier dans les réactualisations conjointes des genres épique et picaresque, dans un usage renouvelé de l’événement historique, dans une écriture polyphonique et une attention particulière accordée aux plurilinguismes. Ces éléments témoignent à nos yeux d’une intensification et d’une redéfinition inédite des liens entre esthétique et politique à la fin du XXe siècle. Nous percevons leurs échos dans une littérature plus contemporaine qui pose à nouveaux frais la question de la place de l’écrivain dans la cité.

Composition du jury

  • Delphine RUMEAU, Professeure, Université Grenoble Alpes, Directrice de thèse
  • Emmanuel BOUJU, Professeur, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, Examinateur
  • Raul CAPLAN, Professeur, Université Grenoble Alpes, Examinateur
  • Henri GARRIC, Professeur, Université de Bourgogne, Rapporteur
  • Yolaine PARISOT, Professeure, Université Paris-Est Créteil, Examinatrice
  • Tiphaine SAMOYAULT, Directrice d'études, EHESS Paris, Rapporteure

Directrice de thèse

Delphine Rumeau
Litt&Arts, centre ISA

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