Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

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« La mer allée avec le soleil - Vers un nouveau cinéma de poésie »
Franck Smith

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Si l’essai a une longue histoire, l’époque contemporaine connaît un renouvellement des pratiques critiques et théoriques : déplacement ludique, lecture hypothétique, exercice d’étrangeté, fragmentation de la notation, les écritures critiques inventent de nouveaux chemins, n’hésitant pas à frayer avec la fiction et à s’aventurer elle-même du côté de l’écriture littéraire. Les frontières entre littérature et savoir critique se font poreuses et invitent à des circulations et des détournements. Ce sont ces nouveaux usages de l’invention critique que le séminaire voudrait analyser cette année.

En pratique

La séance est organisée en présentiel et en distanciel : lien Zoom.

• En savoir plus sur Inventions critiques – séance 3

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Intervenantes :

Lénaig Cariou (UGA)
« Orange Export Ltd : le minimalisme en poésie »

Célia Jerjini (UGA)
« D’une rive l’autre : transgression des tracés méditerranéens dans les cinémas de Ghassan Salhab et Tariq Teguia »

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Si l’essai a une longue histoire, l’époque contemporaine connaît un renouvellement des pratiques critiques et théoriques : déplacement ludique, lecture hypothétique, exercice d’étrangeté, fragmentation de la notation, les écritures critiques inventent de nouveaux chemins, n’hésitant pas à frayer avec la fiction et à s’aventurer elle-même du côté de l’écriture littéraire. Les frontières entre littérature et savoir critique se font poreuses et invitent à des circulations et des détournements. Ce sont ces nouveaux usages de l’invention critique que le séminaire voudrait analyser cette année.

En pratique

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Introduction du séminaire

« Parcours et pratique de Jean-Pierre Richard : la construction d’une posture de critique »
Zoé Perrier (Paris 3)

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Si l’essai a une longue histoire, l’époque contemporaine connaît un renouvellement des pratiques critiques et théoriques : déplacement ludique, lecture hypothétique, exercice d’étrangeté, fragmentation de la notation, les écritures critiques inventent de nouveaux chemins, n’hésitant pas à frayer avec la fiction et à s’aventurer elle-même du côté de l’écriture littéraire. Les frontières entre littérature et savoir critique se font poreuses et invitent à des circulations et des détournements. Ce sont ces nouveaux usages de l’invention critique que le séminaire voudrait analyser cette année.

En pratique

La séance est organisée en présentiel et en distanciel : lien Zoom.

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Six mois avant la parution des Caves du Vatican, Gide décide de les présenter sous le nom de « sotie », désignation qui, en renvoyant au ton ironique et parodique de l’œuvre, signale en outre qu’il s’agit d’un genre différent du roman d’aventures initialement annoncé. Certains critiques persistent pourtant à voir dans ce récit foisonnant un roman d’aventures manqué, où l’agencement des faits extérieurs serait moins abouti que le récit de soi. L’examen des documents génétiques nous permettra d’évaluer comment, au cours de la longue genèse de l’œuvre (1893-1913), Gide tente de respecter son projet initial tout en s’en éloignant.

Solène Lépinay est en quatrième année de doctorat au sein de l’UMR Litt&Arts sous la direction de Françoise Leriche. Son travail vise à examiner les modalités théoriques et poétiques du renouvellement du roman français autour de 1911-1914, à partir d’une exploration approfondie des archives épistolaires et génétiques de Du Côté de chez Swann (1913) de Marcel Proust et Les Caves du Vatican (1914) d’André Gide.

• En savoir plus sur Les Caves du Vatican d'André Gide : du roman d’aventures au récit de soi

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Il s'agira d'abord de l'interviewer sur son travail, puis elle enregistrera un podcast : Émilie Demouselle, doctorante en littérature médiévale, nous parlera des premiers traités d’agriculture écrits en français aux XV^e et XVI^e siècles.

La séance se poursuivra au Café de la Table Ronde, en centre ville de Grenoble, à partir de 19h00 pour l'enregistrement d'un second podcast : Vincent Alleau, doctorant en histoire médiévale, nous parlera du pape Martin V (1417-1431) et du redressement du pouvoir pontifical dans les premières décennies du Quattrocento. 

En pratique

Séance proposée également en ligne : lien Zoom (code secret : 724290).

• En savoir plus sur Passion Médiévistes

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Tout en défendant volontiers une conception « classique » de l’œuvre, soumise à un idéal de composition volontaire et d’achèvement, Valéry a pratiqué des formes d’écriture largement fragmentaires, qu’il a, du reste, théorisées par endroits. L’étude de la genèse des recueils qu’il a tirés de l’énorme masse de notes des Cahiers apporte des éléments particulièrement éclairants pour comprendre les ressorts de cette poétique du fragment.

Ancien élève de l’École normale supérieure de Lyon, Rémi Furlanetto est actuellement ATER à l’université de Rouen et membre du CELLF. Il a soutenu, en juin 2024, à la Faculté des lettres de Sorbonne Université, une thèse consacrée à la question de l’égotisme et des écritures de soi dans l’œuvre de Paul Valéry, rédigée sous la direction de Michel Jarrety et de Françoise Simonet-Tenant. Il a publié plusieurs articles sur le sujet (notamment « L’expérience de la souffrance chez Paul Valéry », dans Représentations de la souffrance, dir. B. Petey-Girard et P. Sévérac, Garnier, 2018, « La poétique du fragment chez Régnier et Valéry. Les Cahiers et le modèle du journal », dir. B. Roukhomovsky, J. Declaux et É. Dufour, Garnier, 2023) et procuré une édition de « Quatre préfaces (1930-1936) » de Paul Valéry (La Nouvelle Revue Française, 2020).

• En savoir plus sur Une poétique égotiste du fragment : l’art de la note chez Valéry

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La catégorie générique de l'essai est-elle pertinente pour décrire les textes d'idées parus entre le milieu du XVIII^e siècle et le milieu du XIX^e siècle ? En repartant des définitions existantes de l'essai, on montrera qu'elles posent toutes des problèmes méthodologiques lorsqu'on tente de les appliquer à cette période. Un début de solution pourrait alors être de faire appel à l'épistémologie historique, un courant de recherche récent qui cherche à retracer l'histoire des grandes notions épistémologiques comme la vérité, l'évidence, la méthode, l'observation, l'objectivité, etc. La communication sera l'occasion de discuter des limites et des avantages d'une telle approche.

Lucien Derainne est titulaire de la chaire de professeur junior « Littérature et savoir-faire scientifique dans les modernités » de l'université Jean Monnet à Saint-Étienne. Après avoir effectué une thèse en littérature et histoire des sciences sur l'histoire de l'observation entre 1750 et 1850, il a travaillé sur la monomanie en postdoctorat à l'université de Strasbourg. Il est responsable des attributions dans le projet d'édition numérique de l'Encyclopédie ENCCRE.

• En savoir plus sur Le genre de l’essai (1750-1850) à l’épreuve de l’épistémologie historique

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Plusieurs romanciers, dans la France des années 1820, s'attachent à écrire des romans dont l'intrigue, de manière inédite, se déroule dans la petite bourgeoisie urbaine. C'est l'occasion de représenter le réel contemporain, de brosser des types sociaux, de donner à voir les mécanismes socioéconomiques de leur temps, d'inventer une poésie de la ville : autant d'éléments nouveaux qui ne naissent donc pas, comme l'histoire littéraire l'affirme, avec les Scènes de la vie privée (1830) de Balzac. Avec ces romans, peu étudiés jusqu'à présent, que leurs auteurs baptisent « romans de mœurs », Paul de Kock, Etienne-Léon de Lamothe-Langon ou encore Auguste Ricard inventent un romanesque appelé à un grand avenir.

François Kerlouégan est maître de conférences en littérature française à l’Université Lyon 2 et membre de l’UMR 5317 IHRIM. Il travaille sur le roman français de la première moitié du XIX^e siècle, en particulier Balzac et Sand. Il explore les représentations du corps et les usages sociaux des normes (notamment dans les manuels de politesse), ainsi que les liens entre littérature et droit. Récemment, son intérêt s’est porté sur le roman de mœurs de la Restauration. Outre une quarantaine d’articles, il a publié Ce fatal excès du désir : poétique du corps romantique (Champion, 2006) ; avec Marion Mas, Le Code en toutes lettres : écriture et réécriture du Code civil au XIX^e siècle (Garnier, 2020) ; avec Olivier Bara, George Sand comique (UGA Éditions, 2020). Il a réalisé l’édition critique de Mauprat de George Sand (Champion, 2023).

• En savoir plus sur Le roman de mœurs de la Restauration : l'invention du roman moderne ?

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Communément défini comme ce qui assure la continuité langagière d’un texte, le mot style évoque la stabilité. Or, les pratiques rédactionnelles ne sont jamais stables, et bien des œuvres sont travaillées de tensions stylistiques que l’analyse ne perçoit qu’en suspendant le principe de cohérence. C’est ce que cette conférence tentera de montrer à l’aide de nombreux exemples, parfois célèbres, parfois moins repérés, parfois spectaculaires, lorsque la tension est vive, parfois plus discrets, lorsqu’il s’agit de simples tiraillements. On verra notamment que les phénomènes d’instabilité s’expliquent par le fait que les œuvres mêlent des pratiques héritées, des pratiques au sommet de leur rendement et des pratiques en cours d’émergence, mais aussi par le fait que les imaginaires collectifs contraignent les écrivains à chercher un compromis entre des valeurs esthétiques peu congruentes, quand ils ne les soumettent tout bonnement à des injonctions stylistiques contradictoires.

Gilles Philippe est professeur de linguistique française à l’université de Lausanne. Ses travaux portent principalement sur l’histoire des pratiques rédactionnelles et des imaginaires langagiers. Il est notamment l’auteur de Sujet, verbe, complément. Le moment grammatical de la littérature française (2002) ; Le Français, dernière des langues. Histoire d’un procès littéraire (2010) ; Le Rêve du style parfait (2013) ; French Style. L’accent français de la prose anglaise (2016) ; Pourquoi le style change-t-il ? (2021) et Une certaine gêne à l’égard du style (2024).

• En savoir plus sur L'instable du style

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Résumé

Cette étude se plonge dans la complexe interaction entre deux expressions du silence : le silence de protection, choisi par les vieilles familles du village et les moniales du monastère, et le silence sacré et/ou résonnant qui symbolise une relation profonde et en dialogue avec le monde, aussi bien à travers la relation horizontale que verticale de la relation au monde. Dans le contexte villageois, ces deux groupes optent pour une modalité dans leur relation au monde que nous désignons, silence de protection, l'appliquant spécifiquement à certaines interactions. Cependant, ce choix de silences entre en conflit avec le silence sacré, qui est traditionnellement associé à la méditation et à la spiritualité.

Cette recherche entreprend une exploration minutieuse de la manière dont cette dualité de silences est influencée par une multitude de facteurs, allant des conditions sociales et culturelles aux dynamiques historiques. De plus, elle met en lumière le rôle crucial des imaginaires collectifs, souvent en opposition, qui contribuent à façonner ces choix silencieux. L'étude vise à décortiquer les intersections et les contradictions entre ces deux formes de silence, en les replaçant dans l'évolution temporelle et les interactions au sein de la société environnante. L'adoption du silence de protection par les vieilles familles du village et les moniales du monastère reflète l'impact des imaginaires culturels parfois contradictoires.

À travers une analyse, cette recherche dévoile comment ces expressions silencieuses, bien que guidées par des intentions différentes, entrent en interaction complexe avec les imaginaires collectifs, les aspirations spirituelles et les souvenirs historiques. Elle offre un éclairage sur la manière dont ces choix de silence se tissent dans le tissu des vies communautaires et des aspirations spirituelles, tout en posant des questions pertinentes  sur leur signification et leur coexistence. 

Composition du jury

• Florent GAUDEZ, Professeur, Université Grenoble Alpes, Directeur de thèse
• Francesca SBARDELLA, Professeure, Université de Bologne, Co-directrice de thèse
• Alain CHENEVEZ, Maître de conférences HDR, Université de Bourgogne, Rapporteur
• Maria Chiara GIORDA, Professeure, Université de Rome 3, Rapporteure
• Véronique COSTA, Maîtresse de conférences HDR, Université Grenoble Alpes, Examinatrice
• Fiorenza GAMBA, Professeure, Université de Genève, Examinatrice
• Vincenzo LAGIOIA, Chercheur, Université de Bologne, Examinateur
• Pascal VALLET, Professeur, Université de Nanterre, Examinateur 

• En savoir plus sur Soutenance de thèse de Médhi Bareau – Sociologie