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Journée d'étude

Le cinéma portugais : poétique du contrepoint

Journée d'étude Recherche Le 4 décembre 2015
Complément date

9h00 - 18h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Amphi 4 (Hall Nord)

Cette journée d'étude, organisée par Litt&Arts – CINESTHEA, proposera une réflexion sur la diversité des films portugais ou tournés (en contrepied) par des cinéastes étrangers au Portugal, afin d’y interroger la place du contrepoint en tant qu’opérateur poétique de création.

« Tous mes films sont des films de résistance » confiait un jour Manoel de Oliveira. Cette phrase du Maître de Porto résume en un sens l’enjeu central du cinéma portugais à travers son histoire.

Résister politiquement hier aux mensonges du salazarisme et à sa vision unilatérale du territoire et de sa population, en produisant un éclairage inédit sur les zones reculées, ou sur ceux que le cinéma officiel refusait de prendre en compte (Acte du printemps [1963] de Manoel de Oliveira, Les Vertes années [1963] de Paulo Rocha, Trás-os-Montes [1976] du couple António Reis et Margarida Cordeiro, ou encore Veredas [1978] de João César Monteiro), résister aujourd’hui à la tyrannie d’une lecture strictement économique de la réalité du pays, comme le font Pedro Costa ou Miguel Gomes dans les films desquels l’approche documentaire invite à la danse imaginaire et fantastique pour remettre en question la légende dorée de la Révolution des Œillets, ou s’opposer fermement à la politique d’austérité actuelle. Mais surtout, dans le même temps, résister esthétiquement en ne cessant d’inventer de nouvelles formes et de nouveaux agencements filmiques caractérisés par une recherche constante du contrepoint, contrepoint aussi bien visuel (dans la lignée du punctum de Barthes) que sonore ou musical, contrepoints d’ensemble dans l’orientation générale de projets conçus pour échapper aux limitations des approches cinématographiques traditionnelles, ainsi qu’aux pièges de certaines attentes, et contrepoints de détail à l’intérieur de séquences filmiques, entre deux niveaux esthétiques, ou entre deux films d’un même cinéaste – amenant à des œuvres où le contrepied s’allie souvent au contretemps pour bouleverser les repères du monde et ouvrir les concepts les plus stables à une intranquillité proprement poétique.

> Cette journée d'étude, conçue dans le prolongement du colloque « António Reis et Margarida Cordeiro, cinéastes excentriques », qui s’est déroulé à la Fondation Gulbenkian en juin 2015, est proposée dans le cadre de l'axe 4 de LITT&ARTS « Pratiques créatives (textes, images, scènes, écrans) ».

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Éclairer le geste scénique

Journée d'étude Recherche Le 26 novembre 2015
Complément date

9h30 - 16h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des langues et des cultures
Salle Jacques Cartier

Cette journée d'étude, proposée par Litt&Arts – CINESTHEA, traitera de la manière dont la création-lumière est conçue pour et avec l’interprète.

La lumière construit l’espace, crée des ambiances, oriente le regard. Mais ce qui la rend proprement scénique, c’est de porter à son épiphanie la présence du corps de l’interprète (acteur, danseur, circassien, performeur). Il y a un siècle, Adolphe Appia en appelait à une lumière active, au service du corps, son « supérieur hiérarchique ». Aujourd’hui, certains s’attachent à la rendre actrice. Dans ce cas, l’éclairage ne se contente pas de mettre en valeur le geste ; il le stimule, sur le plan des sensations, du rythme, et du rapport à l’espace. La lumière a aussi pour particularité d’être perçue différemment, selon qu’on se trouve sur scène et ou dans la salle. D’où l’importance de prendre en compte le point de vue de celui qui est éclairé  ̶  comme celui du spectateur. Quand la lumière est-elle une contrainte pour le mouvement, et à quelles conditions peut-elle devenir un inducteur et un partenaire de jeu? Il s’agit de se pencher sur la manière dont la création-lumière est conçue pour et avec l’interprète, dans une danse faite d’ajustements réciproques et de reprises, où le metteur en scène joue en général le rôle d’intercesseur et de passeur.





PROGRAMME



9h45 – Accueil des participants et installation

10h00 – Introduction par Ariane Martinez et Gretchen Schiller



10h15 – Véronique Perruchon (CEAC, Lille), « Être dans le noir / Jouer avec le noir »

[Véronique Perruchon, après avoir fait de la lumière, s'est consacrée à la recherche. Elle est maître de conférences en arts de la scène à l'université de Lille, et auteur d'une étude sur le noir au théâtre dans ses déclinaisons historiques et esthétiques.]



10h45 – Discussion



11h15 – Christine Richier (ENSATT, Lyon), « Atelier-conférence : Lumière et mouvement » : petit nuancier de l’œil du spectateur ; lumière, mouvement et rapport scène salle ; atelier lumière : le triangle projecteur-danseur-œil

[Christine Richier est éclairagiste, professeur et co-responsable du Département lumière de l'ENSATT. Elle a écrit Le Temps des flammes. Une histoire de l'éclairage scénique avant la lampe à incandescence, Éditions AS, 2011.]



14h30-16h30 – Table ronde « Question d'éclairage »

  • Dominique Bruguière, créatrice de lumières au théâtre et à l’Opéra
  • Benjamin Houal, interprète chorégraphique (Compagnie Jean-Claude Gallotta)
  • Christine Richier, éclairagiste
  • Sophie Tabakov, chorégraphe de la Compagnie ANOU SKAN



> Cette journée d'étude est organisée dans le cadre du projet AGIT « Archives du geste et de l’interprétation théâtrale » (Ariane Martinez, Litt&Arts), subventionné par l’AGIR-POLE.

Contact

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Partenaires

ENSATT (École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre, Lyon)

ESAD (École supérieure d'art et de design, Grenoble)

Déjouer l’injouable : perspectives européennes

Journée d'étude Recherche Le 13 novembre 2015
Complément date

9h00 - 13h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Petite Salle des Colloques
(bât. G - 4e ét.)

Cette journée d'étude, consacrée à la notion d'injouable au théâtre, est proposée par Litt&Arts – CINESTHEA dans le cadre du projet "L'injouable, acte 2".

PROGRAMME



Les scènes moderne et contemporaine à l’épreuve de l’impossible : cas à l’étude



9h00 – Ouverture. Séverine Ruset et Alice Folco (Université Grenoble 3)

9h20 Filippo Fonio (Université Grenoble 3), « “Injouable, mais séduisant” Gabriele D’Annunzio tenté par la scène »

9h50 Florence Baillet (Université Paris 3), « Le théâtre à l’épreuve du “système” médiatique (à l’exemple des Derniers jours de l’humanité de Karl Kraus et du Système de Falk Richter) »

10h20 Karen Quigley (University of York), « Offering resistance: unstageable stage directions in contemporary British theatre »

11h10 Pause



Les contours européens de l’injouable : atelier de recherche



11h30-13h00 Réflexion collective autour de l’injouable



En France, le terme d’« injouable » a exercé une fonction fortement normative dans l’histoire théâtrale. Au XIXe siècle notamment, il a servi à exclure des pièces de la scène préalablement à toute tentative de mise en jeu, au prétexte qu’elles étaient non-théâtrales. Qu’en est-il dans d’autres ères géolinguistiques ? Par quels mots désigne-t-on « l’injouable » au Royaume-Uni, en Allemagne, en Pologne et en Italie ? Quand ces mots sont-ils apparus ? Quels présupposés esthétiques, politiques et sociaux, recouvrent-ils ?

Avec la participation de Susan Blattes (Université Grenoble 3), Florence Baillet (Université Paris 3), Filippo Fonio (Université Grenoble 3), Karen Quigley (University of York), Maja Saraczynska (Université Jagellonne de Cracovie/Université Paris-Est).



> Le projet, « L'injouable, acte 2 », soutenu par la Maison de la Création, se propose d’explorer la notion d’injouable, sur un double plan esthétique (en tant que révélateur de la relativité historique des critères de « non-théâtralité ») et pratique (en tant que catalyseur d’expérimentations scéniques).

Contacts

severine.rusetatu-grenoble3.fr (Séverine Ruset)

alice.folcoatu-grenoble3.fr (Alice Folco)

Techniques du Corps Imaginées pour la Parole Multisensorielle

Journée d'étude Recherche Le 29 octobre 2015
Complément date

9h30 - 17h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Grande Salle des Colloques
(bât. G - 4e ét.)

Cette recherche-action s'inscrit dans le projet TECH’SENS, porté par Patrick Pajon et Marie-Agnès Cathiard (Litt&Arts– ISA), qui se propose d’étudier comment les modifications de la perception par la technologie déboucheront sur la constitution d'imaginaires spécifiques et par conséquent sur l'émergence de nouveaux mondes communs.

Elle se focalisera sur une technique corporelle sensori-motrice, la Langue française Parlée Complétée (ou code LPC), créative d’un Umwelt (sensoriel et sémiotique) personnalisé pour la communication langagière, dans le cas où l’humain est en déprivation sensorielle par différents degrés de surdité et à différents âges.



La matinée de l’atelier sera plus particulièrement consacrée aux questions que pose l’apprentissage du codage et du décodage de la Langue française Parlée Complétée chez le jeune malentendant. Quelles coordinations manuo-faciales sont au cœur de cet apprentissage ? Comment le geste s’articule-t-il à la parole chez l’enfant ? Quelle progression peut-on proposer pour cet apprentissage ? Un loto basé sur le Manuel pour l’apprentissage du décodage de la Langue française Parlée Complétée par des enfants sourds d’âge scolaire, sera présenté.



Au cours de l’après-midi, la question de l’usage de la Langue française Parlée Complétée par des devenus-sourds adultes sera explorée. Les malentendants appareillés et/ou implantés peuvent rencontrer, dans certaines situations, des difficultés de compréhension de la parole. Le recours à la lecture labiale en complément de l’appareil prothétique peut en effet être encore insuffisant pour une communication satisfaisante, notamment en milieu bruyant et dans un contexte d’échange multi-locuteurs. En France le code LPC n’est habituellement pas proposé aux adultes. L’atelier visera à déterminer les conditions dans lesquelles un usage du code LPC pourrait être bénéfique aux devenus-sourds adultes.



> Atelier ouvert aux participants pré-inscrits auprès de marieagnes.cathiardatuniv-grenoble-alpes.fr (Marie-Agnès Cathiard).

Contact

marieagnes.cathiardatuniv-grenoble-alpes.fr (Marie-Agnès Cathiard)

Donner voix au théâtre et à la poésie d’aujourd’hui : cadres historiques, esthétiques et didactiques

Journée d'étude Recherche Le 14 octobre 2015
Complément date

9h30 - 18h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Petite et Grande Salles des Colloques
(bât. G - 4e ét.)

Cette journée d'étude est organisée dans le cadre du séminaire de recherche ETPA (Enseigner le Théâtre et la Poésie d’Aujourd’hui).

Depuis 2012, Marie Bernanoce et Nathalie Rannou organisent, au sein de LITEXTRA, des séances de travail, des conférences, des moments de réflexion et d’expérimentation destinés à penser un renouvellement de l’enseignement du théâtre et de la poésie tout en proposant la découverte de corpus nouveaux.

PROGRAMME

9h30 – Accueil en Petite salle des colloques
10h00 Présentation de la journée par Marie Bernanoce (Pr, Université Grenoble 3, LITT&ARTS) et Nathalie Rannou (MCF, Université Grenoble 3, LITT&ARTS), « Quelques balises historiques en didactique du théâtre et de la poésie »
10h45 Jean-Claude Lallias (Conseiller Théâtre CANOPE), « État des lieux des dispositifs de partenariat artistique au sein de l’école »
11h45 Pause
13h30 Jean-Pierre Bobillot (Pr, Université Grenoble 3, LITT&ARTS), « L'histoire de la poésie du point de vue de la voix : bref parcours du XIXe siècle à nos jours »
14h30 Pauline Bouchet (MCF, Université Grenoble 3, LITT&ARTS), « Voix et figure de l’auteur de théâtre contemporain »
15h30 Bilan et perspectives par Marie Bernanoce et Nathalie Rannou
16h00 Pause
16h30-18h30 – Séance de travail (en Petite et Grande salles des colloques) avec les enseignants participant à la recherche-action Donner voix au théâtre et à la poésie d’aujourd’hui en classe de français

Contacts

Marie.Bernanoceatu-grenoble3.fr (Marie Bernanoce)

Nathalie.Rannouatu-grenoble3.fr (Nathalie Rannou)

La France d’ailleurs : regards littéraires sur les voyages en outremers français au XXe siècle

Journée d'étude Recherche Le 24 avril 2015
Complément date

9h30 - 16h00

Agglomération grenobloise

Complément lieu

MSH-Alpes
et
Librairie Le Square
2 place Docteur Léon Martin

Il s'agira, à l'occasion de cette journée d'étude, de penser les différents outremers, dans leurs spécificités mais aussi dans ce qui les relie (les langues et cultures créoles, le passé esclavagiste, l'appartenance administrative à la France).

Avec Le Dépaysement : Voyages en France, Jean-Christophe Bailly a abordé le paradoxe du dépaysement « intérieur » qu'un voyageur peut ressentir en visitant son propre pays. Nous nous proposons dans le cadre de cette journée d'étude d'élargir la réflexion amorcée par cet écrivain aux outremers français. Il s'agira de penser les différents outremers, dans leurs spécificités mais aussi dans ce qui les relie (les langues et cultures créoles, le passé esclavagiste, l'appartenance administrative à la France). Ces territoires présentent une même configuration géographique : îles tropicales pour la plupart, elles sont toutes éloignées de l'Hexagone. Par ailleurs, elles ont vu leur rapport à la France évoluer après la Seconde Guerre Mondiale et notamment en 1946, date de la loi de départementalisation. Le voyageur francophone qui se rend désormais en ces lieux éprouve un sentiment paradoxal de reconnaissance et de dépaysement mêlés : les habitants de ces anciennes colonies sont à présent ses concitoyens. C'est la relation littéraire de cette tension que cette journée d'étude se propose d'explorer, autour de la date charnière de 1946. Ces réflexions s'appuieront sur un corpus de textes divers, allant du récit de voyage à des supports audiovisuels contemporains (blogs et autres sites internet) en passant par la chronique de voyage, le reportage, la correspondance ou encore la carte postale.



La table ronde qui clôturera la journée aura pour but de rassembler des écrivains autour de la question des voyages (ou des exils) en outremers français, afin d’évaluer la place de ces territoires dans le champ littéraire français contemporain.



Cette journée d'étude est organisée par Maéva Bovio et Anaïs Stampfli, doctorantes du laboratoire LITT&ARTS (composante ÉCRIRE).

Contact

lafrancedailleursatgmail.com (Comité d'organisation)

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Hommage à Assia Djebar

Journée d'étude Recherche Le 22 avril 2015
Complément date

14h00 - 18h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des langues et des cultures
Salle Jacques Cartier

À l'occasion de cette journée d'étude, différents intervenants rendront hommage à Assia Djebar, romancière algérienne décédée le 6 février dernier.

Programme de la journée

 
  • Daniel Lançon (université Grenoble 3), « L’islam des femmes : Nicolas Perron et Assia Djebar, histoire et création »
  • Pascale Roux (université Grenoble 3), « "Cette femme inventait donc sa poésie-danger" : poésie, pouvoir et étrangeté linguistique dans Loin de Médine »
  • Khadidja Khelladi (université d’Alger 2), « Les Enfants du nouveau monde »
  • Diana Labontu-Astier (université Grenoble 3), « Mon besoin de cinéma »
  • Nassima Bougherara Gaspoz (université Grenoble 3), « Assia Djebar à Grenoble »



Une table ronde – animée par les intervenants et ponctuée de lectures des étudiants Astrid Persyn, Alexis Bouvier et Waël Hawarri – est prévue à 19h00 au Café des Arts (36 rue Saint-Laurent à Grenoble).



Cette journée d'étude est organisée par Ridha Boulaâbi, maître de conférences en littératures francophones (composante ÉCRIRE).

Contact

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Partenaire

Théoriser, pratiquer, faire pratiquer l’oralité narrative

Journée d'étude Recherche Le 11 mars 2015
Complément date

10h30-17h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Grande Salle des Colloques (bât. G - 4e ét.)
 

Cette journée d'étude sur le récit oral et ses applications est co-organisée par ISA/Litt&Arts et CERHIUS/ILCEA4, dans le cadre du projet MUTOS.

Le projet MUTOS, initié par François Gramusset (ISA) et Laurence Garino-Abel (ILCEA4), consiste en une recherche sur les compétences narratives du récit : modes d’acquisition, mode de transmission, réinvestissement intellectuel avec des élèves de CM2, des personnes âgées d’Ephad et des étudiants en Master.

Cette journée d'étude sera notamment l'occasion d'une rencontre avec Colette Priou, chorégraphe (« Compagnie Priou »), et d'une représentation du spectacle « Là-Bas », témoignages de résistants recueillis et mis en récit par Claudie Rajon, conteuse (association « Histoires d’argile »).

Entrée libre

Contacts

francois.gramussetatu-grenoble3.fr (François Gramusset)

laurence.garino-abelatu-grenoble3.fr (Laurence Garino-Abel)

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Actualiser / contextualiser les œuvres littéraires des pratiques éditoriales aux pratiques scolaires

Journée d'étude Recherche Le 11 février 2015
Complément date

10h00-17h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Salle Jacques Cartier
Maison des Langues et des cultures

Cette journée d'études est organisée par Litt&Arts.

Dans le privé comme dans le commun des moments partagés, la lecture des œuvres littéraires se fait dans le temps. Au présent corporel et intellectuel du lecteur, se trouvent conjoints, dans la perspective de M. Picard (Lire le temps, 1989), ses incursions dans son monde personnel, souvent reculé jusqu'à son enfance, ses anticipations pour avancer au fil du texte, ainsi que son mouvement personnel vers un avenir que le texte lu peut contribuer à définir en partie.

De son côté, Yves Citton (Lire, interpréter, actualiser : pourquoi les études littéraires ?, 2007) défend l'actualisation des œuvres pour fonder une légitimité contemporaine des études littéraires, en mettant l'accent sur les communautés interprétatives. Mais sur cette question de la temporalité des lectures, il y a lieu de prendre en compte également La littérature après coup, telle que la définit B. Louichon (2009).

Sur le versant didactique de cette problématique, il s'agira de privilégier le rapport entre actualiser et contextualiser, qui peut s'ouvrir sur des cheminements, installer une dynamique ou établir un espace problématique. Comment ce double mouvement peut-il (se) passer dans les pratiques scolaires de lecture ? Et d'abord existe-t-il seulement dans les classes de littérature, ou repose-t-il déjà sur le traitement éditorial ou pédagogique des œuvres, qui précède et peut orienter leur lecture ? Ensuite, doit-il être mené, avec et pour les élèves, de la même manière pour toutes les œuvres anciennes ?

Par ailleurs, lorsque l'on est en présence d'œuvres contemporaines, la contextualisation est-elle un cadre de réception sans objet ? De manière plus globale, sur quoi débouche ce double mouvement en termes d'objectifs et de résultats obtenus ? Sur une saisie de la relativité du sens des œuvres ? Sur la conscience du mouvement interprétatif illimité auquel contribue la littérature ? Sur un scepticisme déceptif, voire sur des renoncements ?
À travers plusieurs exemples, cette journée d'étude se propose de revenir sur quelques-unes de ces questions.

Programme de la journée :

Actualisation des textes patrimoniaux : quelques approches
Matinée 10h00 - 12h30
 

  • Jean-François Massol (Litt&Arts - LITEXTRA) : Introduction
  • Isabelle Roque (Litt&Arts - LITEXTRA) : « Molière actualisé dans les manuels de lycée »
  • Yves Citton (Litt&Arts - CHARNIERES) : « Diderot et la décroissance : une proposition d’actualisation sauvage et paresseuse »
  • Christine Boutevin (Litt&Arts - LITEXTRA): « L'adaptation / actualisation du poème de P. Eluard ''Liberté'' dans les livres de poèmes illustrés pour la jeunesse »

Actualiser et contextualiser dans le cadre des lectures scolaires
Après-midi : 14h00-17h00
 

  • Gersende Plissonneau (Modernités, TELEM, Bordeaux 3) : « Lire Mme Bovary en lycée général et en lycée professionnel »
  • Jean-François Massol (Litt&Arts - LITEXTRA) : « Lire une lettre persane au collège et au lycée : difficultés de la contextualisation et de l'actualisation »
  • Dominique Holzle (Litt&Arts - CHARNIERES) : « De l'Eloge de Richardson de Diderot aux lectures actualisantes : le sujet-lecteur face aux Liaisons dangereuses à l'âge des réseaux sociaux ».

Adieu au langage / Jean-Luc Godard : un film révolutionnaire ?

Journée d'étude Recherche Du 28 novembre 2016 au 29 novembre 2016

Valence

Complément lieu

Lux Scène nationale
36 bd du Général de Gaulle

Il s’agira à travers ces deux jours organisés par CINESTHEA de proposer sur plusieurs fronts une foule d’images et de sons à Adieu au langage pour faire naître au sein du film lui-même de nouveaux chemins et de nouvelles pistes, fausses pistes comprises.

Le projet de cette double journée d’étude, à laquelle participent des collaborateurs de Godard, des universitaires travaillant sur le cinéaste, et des étudiants, est non seulement de contribuer aux études théoriques sur le film, mais peut-être surtout de répondre malicieusement à l’inventivité godardienne par la voie de l’expérimentation.

C’est ainsi que les tables rondes alterneront avec des projections, tantôt de films de Godard (des versions 2D et 3D d’Adieu au langage aux Trois désastres) ou de films d’autres cinéastes à mettre en lien avec celui de 2014, tantôt de propositions filmiques d’étudiants issus des formations de l’Université Grenoble Alpes – propositions en formes de réponse ou de défi à la pratique cinématographique godardienne.

Contact

guillaume.bourgoisatuniv-grenoble-alpes.fr (Guillaume Bourgois)

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