Séminaire

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Au cours de l'atelier « Cartographie : cinéma, industrie, media, urbanité et création » seront présentés certains des matériaux collectés pendant la résidence d'Armin Linke à la MaCI, dans le cadre du projet « AATON. De l’usine à films au paysage de l’invention » mené par des chercheur·ses en cinéma et en architecture (Vanessa Nicolazic, Vincent Sorrel et Nicolas Tixier) en collaboration avec l'équipe de Livio De Luca (MAP, unité de recherche du CNRS, Marseille), et en partenariat avec la Cinémathèque de Grenoble. Durant l’année 2024, cette recherche a consisté à explorer les archives de la société Aaton et de Jean-Pierre Beauviala au domicile de Caroline Champetier, et a cartographié en 3D les espaces où ont été fabriqués les appareils (caméras, enregistreurs son, etc.) conçus par Aaton dans le centre ancien de Grenoble.

Ce workshop n'est pas seulement l'occasion de présenter les recherches menées avec et par Armin Linke, photographe, cinéaste, curateur et fellowship à la MaCI. Il s’agit également d'expérimenter et de créer une cartographie physique et la chorégraphie d'une exposition conceptuelle dans le Live Arts Lab de la MaCI. À cette occasion, les participants seront invités à interagir avec les matériaux collectés et à contribuer à l’écriture de récits audio-visuels.

Au-delà de cette exploration immédiate, le séminaire « Cinéma et médias de proximité » portera son intérêt sur des productions cinématographiques et audiovisuelles locales réalisées et/ou diffusées à Grenoble, des aventures parfois collectives, souvent décentralisées, et inscrites dans les développements urbains et sociaux des années 1970. La conception en cours d’une interface numérique et d’une carte sensible sera également présentée, mettant en récit, chacune à leur manière, un pan de l’histoire d’Aaton à travers les archives de la société.

Ce workshop et ce séminaire s’inscrivent dans le cadre des journées du programme structurant REFLEX de la SFR Création.

• En savoir plus sur Atelier “Cartographie : cinéma, industrie, media, urbanité et création” – Séminaire “Cinéma et médias de proximité”

Analyser, percevoir et nommer
Dialogue avec Michel Chion, animé par Emmanuel Siety

À partir d'articles et d'ouvrages de Michel Chion parus au cours des années 1980, auxquels les Cahiers du cinéma, en tant que revue critique et maison d'édition, ont fourni un cadre d'expression favorable, on se propose de revenir sur l'articulation remarquable entre analyse filmique, expérience perceptive, opération descriptive et conceptualisation qui caractérise sa démarche.

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Membre du GRM (Groupe de Recherches Musicales) créé par Pierre Schaeffer de 1971 à 1977, enseignant aussi bien en école de cinéma (à l'IDHEC à partir de 1979), qu'à l'Université (notamment dans le Département d'Études et de Recherches Cinématographiques et Audio-visuelles de l'université Paris 3), Michel Chion est le pionnier de l'exploration du cinéma comme « art sonore » à partir des années 1980, décennie durant laquelle il publie en particulier La Voix au cinéma (1984), Le Son au cinéma (1985), et La Toile trouée (1988). Compositeur, écrivain, enseignant et théoricien du cinéma, réalisateur de courts-métrages et d'œuvres vidéo, il a doté l'analyse filmique d'outils conceptuels permettant de mieux saisir, décrire et penser l'expérience d'« audio-vision ».

Emmanuel Siety est professeur d’études cinématographiques à l'université Sorbonne Nouvelle. Il est notamment l'auteur de Le Plan : au commencement du cinéma (Cahiers du cinéma / SCEREN, 2001), Fictions d'images (PUR, 2009) et Le Montage simultané : vies d’une forme (Rouge profond, 2024). Il a codirigé avec Priska Morrissey l’ouvrage collectif Filmer la peau (PUR, 2017).

• En savoir plus sur Analyses d’analyses – Séminaire 11

À distance

La séance présentera les deux publications issues des XXII^e Rencontres des chercheurs en didactique de la littérature organisées par l'équipe de Grenoble et les prolongements qui en découlent : De l’écrivain professeur au professeur écrivant et L’enseignant lecteur de littératures.

• En savoir plus sur L’enseignant lecteur-scripteur, état de la recherche

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Au tournant du XIX^e siècle, le discours médiatique et littéraire est traversé d'interrogations sur le futur et de représentations des sociétés de l'avenir. Comment cet imaginaire social très actif s'agrège-t-il en un genre littéraire ? L'anticipation fonctionne-t-elle comme un paradigme des contemporains pour penser la modernité ? On s'interrogera sur les multiples acteurs du champ littéraire qui construisent un genre, chacun le définissant en fonction de son regard et de ses intérêts propres, et on constatera que le roman d'anticipation apparaît dès lors comme une constellation réunissant des sous-ensembles aux frontières mouvantes, en constante redéfinition, davantage qu'un genre stable aux contours définitivement fixés.

Claire Barel-Moisan est chargée de recherches au CNRS (UMR IHRIM, à l’ENS Lyon). Elle enseigne à Hamilton College (Paris). Spécialiste de la poétique romanesque balzacienne, elle a publié des travaux sur la littérature romanesque du XIX^e siècle (Balzac, Sand, Flaubert), ainsi que sur les sciences dans le roman français et dans la presse. Elle a dirigé le programme ANR « Anticipation », sur le roman d’anticipation scientifique (1860-1940).

• En savoir plus sur La littérature d'anticipation, de Jules Verne à Barjavel : les mécanismes de construction d'un genre

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Depuis une vingtaine d'années, les études de genre se sont peu à peu imposées comme un angle de recherche incontournable dans la plupart des disciplines universitaires. En littérature, elles rencontrent comme partout ailleurs des enjeux et défis spécifiques, avec une méthodologie encore en construction. Comment appliquer des notions pour la plupart issues de la sociologie et de la lignée de la french theory à des corpus littéraires ? Quelle peut être la pertinence de l'application de concepts parfois très contemporains à des corpus préexistant à leur création ? À l'inverse, quel apport spécifique la méthodologie des études littéraires peut-elle procurer aux études de genre ? Cassandre Huchon et Loup Belliard proposeront une réponse à ces questions, à la lumière de leurs expériences de recherche respectives.

Cassandre Huchon et Loup Belliard sont doctorantes en littérature et études de genre. La thèse de Cassandre Huchon porte sur les archives de Marie Cardinal, et mobilise le genre autour de la question de la femme- auteur, de la réception genrée et du réinvestissement de la langue française en tant qu'espace de pouvoir par les femmes. Celle de Loup Belliard aborde la question des personnages sans sexualité dans le roman du premier XIX^e siècle, et mobilise le genre autour de la question de la représentation des sexualités, de la présence en littérature du concept foucaldien de l'aveu, et de la présence en littérature ancienne du concept contemporain d'asexualité.

• En savoir plus sur Mobiliser le genre en études littéraires : un défi méthodologique

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Poétesse, traductrice et chercheuse, Lucie Taïeb a d'abord orienté ses travaux sur la mémoire de la violence historique. Elle a également publié des ouvrages poétiques (La Retenue, Lanskine, 2015 ; Peuplié, Lanskine, 2019) et des romans (Les Echappées, L'Ogre, 2019 ; Capitaine Vertu, L'Ogre, 2022). Ses derniers textes, dont Freshkills : recycler la terre (La Contre Allée, 2020) et La Mer intérieure : en quête d'un paysage effacé (Flammarion, 2024), prennent la forme d'enquêtes écopoétiques sur la transformation des lieux, qu'il s'agisse d'une décharge aux environs de New York ou de villages détruits par l'industrie minière en Allemagne de l'Est. Mêlant récit et essai, les livres de Lucie Taïeb explorent les signes de la hantise et les traces matérielles de l'invisible.

Cette séance est organisée et animée par Maud Lecacheur et Marion Grange (EHESS).

• En savoir plus sur L'une et l'autre – séance 1 : Lucie Taïeb

À distance, Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Valentin Neveu, doctorant en sciences du langage (CY Cergy Paris Univ.) et ATER en langue et littérature françaises du Moyen Âge (UGA) nous présentera ses thématiques de recherches portant sur le Law French. Langue de spécialité peu étudiée issue de l’anglo-normand appliqué au domaine du droit anglais, son lexique a durablement imprégné la langue anglaise, tant juridique que quotidienne et permet d’établir des liens historique et sémantique entre le français et l’anglais.

Dans cette intervention, il s'agira d'expliquer le contexte ainsi que certaines caractéristiques de cette langue, illustrées au moyen de la présentation de quelques termes.

Bibliographie réduite et conseils de lecture

– Leena Löfstedt, Notes on the beginnings of law french, Romance Philology, Fall 2014, Vol. 68, No. 2 (Fall 2014), Brepols, University of California Press, p. 285-337.
– Caroline Laske, « Le law french, un idiome protégeant les privilèges du monde des juristes anglais entre 1250 et 1731 », Corela, HS-26 | 2018.
– David Trotter, « L'anglo-normand : variété insulaire, ou variété isolée ? », Médiévales, 45 | automne 2003.
– Serge Lusignan, La Langue des rois au Moyen Âge. Le français en France et en Angleterre, Paris, PUF, 2004.
– John Hamilton Baker, Manual of law French, Londres, Routledge, 1990.

En pratique

La séance est organisée en présentiel et en distanciel : lien Zoom (code : 724290).

• En savoir plus sur Le Law French

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Rhétorique médiévale, le Livre du trésor de Brunetto Latini, principes de rédaction et lettres modèles.

• En savoir plus sur Séminaire RARE – séances 4 et 5

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Oraison funèbre de Charles IX prononcé le 23 juin 1574 à Rome (Orationes, I, 25).

• En savoir plus sur Séminaire RARE – séance 3

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Discours sur la Saint-Barthélemy adressé au pape Grégoire XIII au nom du roi Charles IX, prononcé le 23 décembre 1572 à Rome (Orationes, I, 22).

• En savoir plus sur Séminaire RARE – séance 2