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Latin pour grands débutants

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Auteur(s) Florian Barrière et Jonathan Cornillon
Éditeur PUF
Date de parution 27 février 2019
ISBN 9782130811008
Nombre de pages 384
Format 17,5 x 24 cm

Sommaire

Unité 1 : Les origines mythiques de Rome
Unité 2 : La fondation de Rome
Unité 3 : Les racines rurales de la société romaine
Unité 4 : Auguste et l’Empire
Unité 5 : Peuple et aristocratie dans la société romaine
Unité 6 : Mourir à Rome
Unité 7 : Rome et Carthage
Unité 8 : Les jeux du cirque et de l’amphithéâtre
Unité 9 : La conjuration de Catilina
Unité 10 : L’armée romaine
Unité 11 : Éoquence et rhétorique
Unité 12 : La philosophie dans le monde romain
Unité 13 : La religion à Rome
Unité 14 : Le christianisme
Unité 15 : Le théâtre
Unité 16 : Rome et les barbares
Unité 17 : La correspondance
Unité 18 : Aimer à Rome
Unité 19 : La satire
Unité 20 : Richesse et commerce

Date de publication :

En vingt leçons, ce manuel propose un parcours à travers la langue, la littérature et la civilisation latines, qui intéressera tant les littéraires que les historiens ou les philosophes.

Il s’adresse aux grands débutants, désireux de commencer l’apprentissage de la langue latine dans le supérieur, à l’université comme en classes préparatoires aux grandes écoles.

Des textes authentiques et de nombreux exercices permettent la mise en pratique des connaissances acquises lors des leçons. Pour certains exercices, un corrigé ou des indices sont fournis afin de permettre le travail autonome de l’étudiant. Enfin, les diverses leçons sont autant d’occasions d’aborder l’histoire de Rome et de la latinité à travers les siècles, depuis la fondation de Rome jusqu’à la période médiévale.

Penser sans concepts : fonction de l'épopée guerrière

Iliade, Chanson de Roland, Hôgen et Heiji monogatari

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Auteur(s) Florence Goyet
Éditeur Honoré Champion
Date de parution 26 janvier 2021
ISBN 9782745355997
Nombre de pages 588
Format 15 x 22 cm

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Date de publication :

Résultat d'une douzaine d'années de travail sur le genre de l'épopée, ce livre construit une théorie radicalement nouvelle du genre, théorie argumentée à travers l'étude précise et complète de trois textes majeurs: l'Iliade, la Chanson de Roland et les Hôgen et Heiji monogatari.

L’épopée guerrière est une gigantesque machine à penser. La guerre qu’elle décrit est une métaphore, qui mime une crise contemporaine du public pour lui donner les moyens de l’appréhender intellectuellement. En l’absence des outils conceptuels que nous connaissons (historiques, juridiques, philosophiques), l’épopée permet une compréhension obscure mais profonde, efficace.

Les outils conceptuels étant absents ou inopérants, la compréhension se fait dans et par le récit. C’est lui qui est chargé à la fois de rendre compte de la confusion radicale du monde et d’y tracer des perspectives lumineuses. Tous les procédés proprement littéraires trouvent là leur justification profonde. Ce sont les conflits apparemment psychologiques, la ritualisation du combat, le recours aux récits annexes, la juxtaposition et la variation, les parallèles, homologies et antithèses, qui font jouer les notions problématiques et permettent d’élaborer une vision profonde de la réalité.

L’épopée est un moyen, et non une fin. Elle permet d’apporter la lumière sur un sujet encore bien plus confus que la mêlée guerrière : la crise qui secoue le monde des auditeurs. Elle est le lieu où s’élaborent les valeurs nouvelles, où se pense le nouveau modèle politique : pour l’Iliade, la naissance de la Cité qui va se substituer à l’univers patriarcal, pour le Roland le renouveau royal du XIIe siècle, pour le Hôgen et le Heiji monogatari, la naissance de la féodalité.

La question que toutes posent, de la première à la dernière ligne, celle pour laquelle elles emploient tour à tour tous les moyens à leur disposition, c’est ainsi la question du politique : quelle forme de gouvernement, quels rapports entre les êtres dans une société qui émerge d’un âge sombre.

Réimpression de l'édition de 2006.

Le grec et la philosophie dans la correspondance de Cicéron

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Auteur(s) Sophie Aubert-Baillot
Éditeur Brepols
Date de parution 6 mai 2021
ISBN 9782503591551
Nombre de pages 696
Format 15,6 x 23,4 cm

 

Table des matières

Introduction

Première partie. Le grec et la philosophie dans la correspondance de Cicéron : analyse formelle et prosopographique du corpus
Chapitre I : Définition du corpus
Chapitre II : Le grec et la philosophie : formes, fonctions, origines
Chapitre III : Identités, fonctions, langages

Deuxième partie. Les sources philosophiques du grec dans la correspondance de Cicéron
Chapitre I : Platon, les Socratiques et les Académiciens
Chapitre II : Aristote et les Péripatéticiens
Chapitre III : Épicure et les Épicuriens
Chapitre IV : Les Stoïciens

Conclusion
Bibliographie
Index locorum

Date de publication :

Située au carrefour de la linguistique, de la littérature antique, de la philosophie grecque et romaine ainsi que de l’histoire des idées à Rome à la fin de la République, cette étude cherche à examiner comment le « code-switching » (ou basculement d’une langue à l’autre) révèle les origines, l’élaboration et l’évolution de la pensée philosophique de Cicéron dans un genre marginal, semi-privé et informel – la correspondance – qui entretient d’étroites affinités tant avec le bilinguisme qu’avec la philosophie.

Après une définition puis une triple analyse, formelle, culturelle et prosopographique du corpus retenu, ce livre s’attache aux sources philosophiques du grec figurant dans les lettres cicéroniennes en quatre étapes successives, incarnées respectivement par Platon, les Socratiques (Xénophon et Antisthène) et les Académiciens (Arcésilas, Carnéade, Philon), par Aristote et les Péripatéticiens (Théophraste et Dicéarque), par Épicure et les Épicuriens (Philodème de Gadara) et par les Stoïciens. Elle révèle la récurrence, la précision, la subtilité des emprunts de Cicéron à la philosophie classique et hellénistique, mais aussi la variété de leurs emplois et de leurs fonctions. La correspondance constitue souvent un laboratoire de la pensée où la genèse de celle-ci est plus perceptible que dans les dialogues ou les traités et une analyse systématique du bilinguisme qui s’y manifeste constitue un angle d’approche inédit et fécond pour approfondir notre connaissance de la philosophie cicéronienne et hellénistique.

La pensée politique de l'anti-utopie

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Auteur(s) Anna Saignes
Éditeur Honoré Champion
Date de parution 24 mars 2021
ISBN 9782745354570
Nombre de pages 304
Format 15 x 22 cm

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Date de publication :

Nourri des analyses de Hannah Arendt et de Claude Lefort, cet essai montre comment la fiction anti-utopique contemporaine a élaboré une pensée du politique et des menaces qui pèsent sur la démocratie jusque dans ses évolutions les plus récentes.

Les anti-utopies de Evgueni Zamiatine, Aldous Huxley, George Orwell et Ray Bradbury ont donné une forme fictionnelle à l’expérience totalitaire. Dans un monde où les tyrannies ont changé de forme, il fallait renouveler l’écriture de l’anti-utopie. C’est ce qu’entreprennent Tadeusz Konwicki en Pologne (La Petite Apocalypse, 1979), Michel Houellebecq en France (Les Particules élémentaires, 1998) et Tatiana Tolstoï en Russie (Le Slynx, 2000). Nourri des analyses de Hannah Arendt et de Claude Lefort, cet essai montre comment la fiction anti-utopique contemporaine a élaboré une pensée du politique et des menaces qui pèsent sur la démocratie jusque dans ses évolutions les plus récentes.

La didactique des langues anciennes

Journée d'étude Recherche Le 18 juin 2021
Complément date

10h00 - 16h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle des Conseils

Cette journée de recherche en didactique des langues et cultures de l'Antiquité est organisée par TRANSLATIO dans le cadre du projet ELLASS.

Le projet ELLASS (« Enseigner Les Langues Anciennes dans le Secondaire et le Supérieur ») a pour objectif de réfléchir à l’histoire de l’enseignement des langues anciennes depuis l’Antiquité et de mener des recherches innovantes en didactique des langues anciennes, dans le sillage des projets Fabula Agitur et PEGASE (« Parler le Grec Ancien Sans Effort »).

La journée d'étude du 18 juin 2021 se déroulera en deux temps : le matin sera consacré plus spécifiquement aux méthodes actives dans l'enseignement du grec ancien et posera la question de la prononciation adoptée dans les classes, avec la conférence de Théo Polychronis. L'après-midi consistera en un temps de jeux en latin et en grec, puis en une réflexion sur les intérêts du recours aux jeux pour la pratique de l'oral et sur l'apport spécifique de tel ou tel jeu.

Contact

sophie.aubertatuniv-grenoble-alpes.fr (Sophie Aubert-Baillot)

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Ellen Delvallée, lauréate du Prix de thèse 2018 de l'UGA

Distinction / Prix Recherche Le 26 juin 2018

Ellen Delvallée, docteure de l'UMR Litt&Arts, s'est vu décerner avec sept autres docteur·es nouvellement diplômé·es le Prix de thèse 2018 du Collège des Écoles Doctorales de l'UGA.

L'objectif de ce prix est de valoriser la qualité et la diversité de la recherche scientifique grenobloise et de donner de la visibilité aux jeunes docteur·es.

Ellen Delvallée a soutenu sa thèse le 23 juin 2017, sous la direction de Francis Goyet, sur le thème « Poétiques de la filiation. Clément Marot et ses maîtres : Jean Marot, Jean Lemaire et Guillaume Cretin ». Ce travail portait sur l’évolution de la poésie française au début de la Renaissance, à travers la dette de Clément Marot envers ses maîtres de la génération précédente, les « Grands Rhétoriqueurs » Jean Lemaire, Guillaume Cretin et Jean Marot (le père de Clément)

Amélioration du parcours d’appropriation des dispositifs prothétiques chez les personnes amputées du membre inférieur ou supérieur

Séminaire Corps et prothèses, Recherche Le 11 juin 2021
Complément date

13h00 - 14h00

À distance

Interventions de Paul-Fabien Groud et Valentine Gourinat (Université Claude Bernard Lyon 1, S2HEP)

Paul‑Fabien Groud est docteur en anthropologie et post-doctorant au sein du programme de recherche APADIP (Amélioration du Parcours d’Appropriation des Dispositifs Prothétiques). Il fait également partie du collectif « Corps et prothèses » et du programme de recherche EXPAIRs. Rattaché au laboratoire S2HEP (EA 4148 – Université Claude Bernard Lyon 1), ses travaux de recherche portent sur le corps amputé, l’appareillage prothétique, les situations de handicap, l’accompagnement et le soutien par les par les pairs et l’anthropologie audiovisuelle.

Valentine Gourinat est docteure en sciences de l’information et de la communication et en sciences de la vie. Elle est actuellement chercheuse post-doctorante au sein du Laboratoire S2HEP, Université Claude Bernard Lyon 1, dans le cadre du programme de recherche APADiP (Amélioration du Parcours d’Appropriation des Dispositifs Prothétiques). Après avoir mené des recherches sur les représentations et discours collectifs existant autour des dispositifs prothétiques et leurs conséquences au sein des parcours de vie des personnes amputées appareillées, ses travaux se tournent désormais plus spécifiquement sur la question de l’appropriation des prothèses par les personnes amputées, et tout particulièrement sur les déceptions et difficultés qui peuvent être rencontrées dans l’usage de la prothèse au quotidien.

En pratique

Pré-inscription obligatoire afin de recevoir par mail, quelques jours avant chaque séance, les liens permettant de s'inscrire à la séance à venir et de se connecter à la visioconférence.

Contact

contactatcorps-protheses.org (Comité d'organisation)

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Le rôle des semelles connectées dans le processus de rééducation à la marche des personnes amputées du membre inférieur : travail de soin, appropriation et intégration de la prothèse

Séminaire Corps et prothèses, Recherche Le 21 mai 2021
Complément date

13h00 - 14h00

À distance

Interventions de Mathilde Apelle (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, CETCOPRA) et Marco Saraceno (Université de Reims Champagne-Ardenne, PSMS)

Mathilde Apelle est docteure en sociologie, membre du CRESPPA-GTM et post-doctorante au CETCOPRA – Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses différents travaux de recherche s’inscrivent dans les domaines de la sociologie du travail et de la santé, de la sociologie de la connaissance médicale, de la sociologie du handicap et de la sociologie du corps. Dans le cadre de sa thèse, elle s'est intéressée à un monde social déterminé, le monde de l’armée. De manière plus précise, elle a étudié le travail de soin et de réhabilitation des blessés de guerre, plus largement, des blessés militaires. Actuellement, elle est chercheuse post-doctorante au CETCOPRA – Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne dans le cadre du projet de recherche ASCAR portant sur l’introduction des semelles connectées (intermédiaire technique) dans le rapport entre le patient, son corps et le thérapeute dans le processus de rééducation à la marche des personnes amputées du membre inférieur.

Maître de conférences en sociologie à l’Université de Reims Champagne-Ardenne et chercheur au laboratoire Performance, santé, métrologie, société (PSMS), Marco Saraceno développe ses travaux dans la perspective d’une socio-histoire de la mesure du corps en activité. Entre histoire des sciences et des techniques et sociologie du corps et de l’activité, il s’est notamment intéressé aux techniques de mesure de l’effort physique et à leur rôle dans le débat social et épistémologique sur la valeur de l’activité humaine. Il est l’auteur aux éditions Octarès de l’ouvrage Pourquoi les hommes se fatiguent-ils ? Une histoire des sciences du travail (1890-1920) paru en 2018.

En pratique

Pré-inscription obligatoire afin de recevoir par mail, quelques jours avant chaque séance, les liens permettant de s'inscrire à la séance à venir et de se connecter à la visioconférence.

Contact

contactatcorps-protheses.org (Comité d'organisation)

Alexia Dedieu, lauréate 2021 du Prix “Jeune Chercheur” de la Fondation des Treilles

Distinction / Prix Recherche Le 22 février 2021

Alexia Dedieu, en quatrième année de thèse en Langues et civilisations de l’Antiquité à Litt&Arts, sous la direction de Malika Bastin (TRANSLATIO), a reçu le Prix du Jeune Chercheur de la Fondation des Treilles.

La Fondation des Treilles décerne cette aide à la recherche à des chercheurs français ou étrangers âgés de moins de 35 ans, en fin de thèse (quatrième année maximum) ou post-doctorants, qui mènent leurs recherches en France. La sélection des dossiers est effectuée par un Conseil scientifique.

Après avoir obtenu un contrat doctoral IDEX (IRS) 2017-2020, Alexia Dedieu est actuellement à Würzburg en Allemagne grâce à une bourse du DAAD (Deutscher Akademischer Austauschdienst – Office allemand d'échanges universitaires). Elle est membre de l'ANR IThAC, en charge du corpus Euripide, et sa soutenance de thèse est prévue en 2022. Ce prix va lui permettre de terminer sa thèse, de poursuivre son travail d'archive et de traduction, et d'approfondir l'étude de ce corpus encore majoritairement inexploré.

Courte synthèse de sa recherche

Alexia Dedieu travaille sur la réception d'Euripide au XVIe siècle, et sa recherche porte particulièrement sur les traductions et paratextes latins consacrés au poète. Ce corpus hétéroclite, écrit en latin, langue de communication savante de l’époque, et éparpillé dans les diverses bibliothèques d’Europe, a longtemps été laissé de côté par la critique. Pourtant, ces écrits, essentiels pour étudier la réception d’Euripide, sont également un pilier de l’histoire littéraire européenne. En effet, à une époque où la théorie littéraire ne constitue pas encore une discipline à part entière, c’est dans les paratextes que se développent les débats théoriques qui agitent le monde littéraire et artistique. En marge des textes d’Euripide s’élaborent ainsi les discours théoriques sur l’acte de traduction et sa mise en pratique, de même que les réflexions sur le genre de la tragédie qui ont par la suite façonné le théâtre classique du XVIIe siècle. Mais la portée de ces travaux dépasse le champ littéraire. Les savants qui en sont les auteurs sont des penseurs proches du pouvoir politique et religieux, et entre leurs mains, les tragédies d’Euripide deviennent un instrument pédagogique, religieux et politique.

Nina Soleymani Majd, lauréate du Prix d’honneur 2020 de la Société Française de Littérature Générale et Comparée

Distinction / Prix Recherche Le 2 février 2021

Nina Soleymani Majd, docteure de l’UMR Litt&Arts, a reçu le Prix d’honneur 2020 de la Société Française de Littérature Générale et Comparée pour sa thèse intitulée « Lionnes et colombes : les personnages féminins dans le Cycle de Guillaume d’Orange, la Digénide, et le Châhnâmeh de Ferdowsi ».

La Société Française de Littérature Générale et Comparée (SFLGC) a pour vocation de coordonner les activités portant sur l’étude de la littérature comparée en France, afin de développer l’enseignement et la recherche dans les domaines qui en relèvent, et de nourrir la réflexion sur l’évolution vivante de la discipline. Le Prix de thèse et le Prix d’honneur de la SFLGC distingue et valorise annuellement les meilleures thèses de littérature générale et comparée. Il constitue notamment une aide à la publication de la thèse.

Nina Soleymani Majd a soutenu sa thèse en Littérature générale et comparée le 13 décembre 2019 à l’Université Grenoble Alpes, sous la direction de Florence Goyet (centre de recherche RARE). À la croisée des études de genre et du renouvellement des études épiques, sa thèse cherche à réévaluer la place des personnages féminins dans l’épopée médiévale française, byzantine et persane.

Résumé de sa thèse

L’objet de ce travail est d’étudier les effets de la présence importante du féminin dans l’épopée médiévale, présence paradoxale dans la mesure où il s’agit de poèmes guerriers fortement empreints de masculinité. L’analyse s’appuie sur trois corpus épiques majeurs de France, de Byzance et de Perse, composés du XIe au XIIIe siècle. L’étude des personnages féminins dans un cadre comparatiste permet de faire ressortir leur degré d’impact sur la diégèse, de mettre en regard leurs relations de subordination mais aussi d’indépendance vis-à-vis de leurs homologues masculins, et de faire la part entre les stéréotypes misogynes et les marques de valorisation au sein des représentations littéraires. Le genre épique ayant été récemment redéfini comme le lieu privilégié de l’affrontement de valeurs sociétales antithétiques à travers l’emploi d’outils narratifs plutôt que conceptuels, nous souhaiterions montrer que ce fonctionnement peut aussi s’appliquer aux normes de genre. Parce que leur intervention au sein de l’action épique devient problématique dès lors qu’elle entre en concurrence avec celle des hommes, les femmes de l’épopée suscitent une remise en question permanente de ces normes. Qu’il soit indirect ou frontal, ce mouvement d’interrogation latent fait émerger une transgression proprement féminine, qui, lorsqu’elle conduit à l’héroïsme, autorise une relecture des œuvres allant à l’encontre des préjugés essentialistes.

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