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Séminaire

Séminaire TRANSLATIO – Actualités de la recherche – séance 1

Séminaire Centre TRANSLATIO, Recherche, Séminaire TRANSLATIO – Actualités de la recherche Le 19 janvier 2024
Complément date

10h30 - 12h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle des Conseils

Cette première séance sera consacrée à une discussion autour de l'ouvrage récent de Christophe Corbier et Claude Coste, “Barthes. Évocations et Incantations dans la tragédie grecque” (Garnier, 2023), en vue de la séance du 26 janvier organisée avec la collaboration du centre É.CRI.RE et en présence des auteurs.

En 1941, Roland Barthes soutient son diplôme d’études supérieures à la Sorbonne sous la direction de Paul Mazon. Le mémoire qui porte sur les évocations et incantations dans la tragédie grecque analyse les passages où les hommes appellent les dieux et les morts à se manifester grâce au chant. Inédit jusqu’à ce jour, cet écrit de jeunesse dialogue désormais avec la totalité de l’œuvre de Barthes dont il révèle à la fois les permanences et les métamorphoses.

« L’admiration de Barthes perce en bien des pages devant le miracle de la tragédie d’Eschyle, qui réside dans la coïncidence d’Apollon et de Dionysos, de la déduction logique et de la violence pathétique. Ainsi, écrit-il dans le sillage de Nietzsche, “nous savons maintenant que chez [les Grecs] les moments d’émotion profonde, de lyrisme total, de plus grande ivresse musicale, coïncident jusqu’à la confusion avec les moments d’intense volonté déductive, de plus grande rigueur logique de la pensée”. Les Modernes ont perdu le secret de cet art admirable et miraculeux, et le code de la choreia s’est évanoui. Toutefois, grâce à une lecture attentive aux mots grecs, on peut en apercevoir encore la splendeur et l’inépuisable richesse. Treize ans avant la représentation de Mère Courage de Bertolt Brecht à Paris, les scènes d’incantation et d’évocation des Perses, des Suppliantes et de l’Orestie ont révélé à Barthes un théâtre capital, vieux de deux mille cinq cents ans et toujours actuel. » (extrait de la Préface)

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malika.bastinatuniv-grenoble-alpes.fr (Malika Bastin)

Évocation et incantations dans la tragédie grecque

Séminaire Centre É.CRI.RE, Centre TRANSLATIO, Inventions critiques, Recherche, Séminaire TRANSLATIO – Actualités de la recherche Le 26 janvier 2024
Complément date

13h30 - 15h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Médiat Rhône-Alpes
Salle de conférence

Cette séance est commune aux séminaires É.CRI.RE et TRANSLATIO – Actualités de la recherche.

Elle sera l'occasion de discuter avec Claude Coste et Christophe Corbier de leur édition du mémoire de maîtrise de Roland Barthes, Évocation et incantations dans la tragédie grecque (Garnier, 2023).

En 1941, Roland Barthes soutient son diplôme d’études supérieures à la Sorbonne sous la direction de Paul Mazon. Le mémoire qui porte sur les évocations et incantations dans la tragédie grecque analyse les passages où les hommes appellent les dieux et les morts à se manifester grâce au chant. Inédit jusqu’à ce jour, cet écrit de jeunesse dialogue désormais avec la totalité de l’œuvre de Barthes dont il révèle à la fois les permanences et les métamorphoses.

« L’admiration de Barthes perce en bien des pages devant le miracle de la tragédie d’Eschyle, qui réside dans la coïncidence d’Apollon et de Dionysos, de la déduction logique et de la violence pathétique. Ainsi, écrit-il dans le sillage de Nietzsche, “nous savons maintenant que chez [les Grecs] les moments d’émotion profonde, de lyrisme total, de plus grande ivresse musicale, coïncident jusqu’à la confusion avec les moments d’intense volonté déductive, de plus grande rigueur logique de la pensée”. Les Modernes ont perdu le secret de cet art admirable et miraculeux, et le code de la choreia s’est évanoui. Toutefois, grâce à une lecture attentive aux mots grecs, on peut en apercevoir encore la splendeur et l’inépuisable richesse. Treize ans avant la représentation de Mère Courage de Bertolt Brecht à Paris, les scènes d’incantation et d’évocation des Perses, des Suppliantes et de l’Orestie ont révélé à Barthes un théâtre capital, vieux de deux mille cinq cents ans et toujours actuel. » (extrait de la Préface)

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Si l’essai a une longue histoire, l’époque contemporaine connaît un renouvellement des pratiques critiques et théoriques : déplacement ludique, lecture hypothétique, exercice d’étrangeté, fragmentation de la notation, les écritures critiques inventent de nouveaux chemins, n’hésitant pas à frayer avec la fiction et à s’aventurer elle-même du côté de l’écriture littéraire. Les frontières entre littérature et savoir critique se font poreuses et invitent à des circulations et des détournements. Ce sont ces nouveaux usages de l’invention critique que le séminaire voudrait analyser cette année.

En pratique

Séance organisée en présentiel et à distance.
Pour participer en ligne :
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– ID de réunion : 971 8886 3840
– Code secret : 872957

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laurent.demanzeatuniv-grenoble-alpes.fr (Laurent Demanze)
maud.lecacheuratuniv-grenoble-alpes.fr (Maud Lecacheur)

Le Moyen Âge vécu aujourd'hui : des sources primaires au langage de l'histoire vivante. Regard sociologique sur les recréations de l'Histoire

Séminaire Centre ISA, L'imaginaire des langues, Recherche Le 25 janvier 2024
Complément date

10h30 - 12h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Salle des Actes (aile Z, RdC)

Audrey Tuaillon Demésy, Professeure en STAPS à l’université de Franche-Comté, est l'invitée de la séance 4 du séminaire “L'imaginaire des langues” du centre ISA. Ses recherches portent sur la socio-anthropologie des loisirs alternatifs contemporains et des imaginaires du temps.

L’histoire vivante, notamment médiévale, est une activité de loisir qui vise à mettre en vie le passé, à travers la matérialité et la corporéité. Dans ce cadre, le langage occupe une place centrale puisqu’il oscille entre passé et présent. En effet, si les sources laissent deviner des termes techniques et des langues anciennes qu’il faut apprendre à décoder, le vocabulaire de la pratique contemporaine contribue, pour sa part, à former une communauté. Il s’agira ainsi de comprendre comment peut se recréer l’Histoire, en particulier à partir d’un questionnement portant sur le langage.

> Consultez cet article proposé par Audrey Tuaillon Demésy pour alimenter la discussion.

En pratique

Séance organisée en présentiel et à distance.
Pour participer en ligne :
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– ID de réunion : 964 7607 8043
– Code secret : 672167

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martina.boliciatuniv-grenoble-alpes.fr (Martina Bolici)
filippo.fonioatuniv-grenoble-alpes.fr (Filippo Fonio)
chiara.zambelliatuniv-grenoble-alpes.fr (Chiara Zambelli)

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Une nouvelle vie pour un genre “mort” : le roman de chevalerie dans la Bibliothèque bleue

Séminaire Doctorants et doctorantes, MAiGRE, Recherche Le 24 janvier 2024
Complément date

17h30 - 19h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI
Salle 137 (1er étage)

Intervention de Pauline Saccol, doctorante à l'UMR Litt&Arts, dans le cadre de la séance 3 du séminaire doctoral de MAiGRE.

La transition du Moyen Âge aux siècles classiques est souvent perçue comme une rupture radicale, marquée par l'éclipse des genres anciens au profit de nouvelles formes d'expression. Contre l’idée d’une « mort » des genres médiévaux au moment de la Renaissance, notre présentation se propose d’explorer le devenir d’un genre emblématique de l’univers littéraire médiéval : le roman de chevalerie. C’est au travers de l’étude du phénomène éditorial de la Bibliothèque bleue, qui met au jour des centaines de rééditions de romans de chevalerie entre le XVIIe et le XIXe siècle, que nous appréhenderons l’étonnante histoire de la survivance du genre.

Les romans de chevalerie qui connaissent un destin pérenne au sein de la collection sont au nombre de dix. Ces dix titres, d'origine médiévale, sont d’abord imprimés par les presses bleues au cours du XVIIe siècle, puis prospèrent dans la collection, et connaissent chacun une longue histoire éditoriale, pendant près de deux siècles. Les imprimeurs-libraires de la Bibliothèque bleue et les employés de leurs ateliers travaillent sur les textes, les retouchent, en adaptent la forme et le contenu, de manière à permettre aux histoires de ces romans de continuer à être lues et diffusées partout en France.

L’histoire du devenir du roman de chevalerie dans la Bibliothèque bleue démontre que le genre ne s'est pas éteint avec la fin du Moyen Âge, mais a continué à vivre, à évoluer, et à enrichir l'imaginaire collectif de la France provinciale.

Pauline Saccol est doctorante en 2e année à l'Université Grenoble Alpes, au sein du laboratoire Litt&Arts. Elle travaille sur un projet de thèse intitulé « Révisions textuelles et stratégies éditoriales. Le devenir du roman de chevalerie à l’entrée dans la Bibliothèque bleue », sous la direction de Pascale Mounier, professeure en langue et littératures du XVIe siècle. Elle s’intéresse particulièrement à l’histoire de l’édition, à l’histoire du livre et à l’histoire générique du roman de chevalerie.

En pratique

Séance organisée sur place et en ligne : lien Zoom (code secret : 724290).

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jeanne.mousnier-lompreatuniv-grenoble-alpes.fr (Jeanne Mousnier-Lompré)
gt-maigreatuniv-grenoble-alpes.fr (Comité d)gt-maigreatuniv-grenoble-alpes.fr ('organisation)

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Romans de mœurs et femmes sans mœurs (1857-1914)

Séminaire Centre CHARNIÈRES, Questions génériques - questions génétiques, Recherche Le 23 janvier 2024
Complément date

17h30 - 19h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle Jacques Cartier

Intervention de Lucie Nizard, ATER à l’IUT Rives de Seine de l’université Paris Cité, dans le cadre de la séance 3 du séminaire CHARNIÈRES.

Les romans de mœurs du second XIXe siècle affichent pour ambition d’analyser la société contemporaine, et ainsi de « rendre visible ce qui ne l’est pas [1] » – en premier lieu, le désir féminin, qu’ils entendent scruter avec objectivité. Les romanciers se font, sous l'égide balzacienne, « historiens du temps présent », et leurs textes se prêtent particulièrement bien à la méthode sociocritique, qui met en valeur leurs interactions avec les autres discours sociaux de leur temps, commodes gazes lorsqu’il s’agit d’aborder un sujet aussi suspect. Cependant, les romans de mœurs qui traitent des femmes sans mœurs se heurtent à un paradoxe fondamental : l’observation prétendument neutre éclate dans le chaos du désir. La forme même balbutie sous le poids du tabou, et se réinvente en des parodies qui récrivent les scènes topiques du désir féminin.

[1] P. Dufour et G. Larroux, « Éléments pour une poétique historique du roman de mœurs », dans B. Gendrel (dir.), Le Roman de mœurs. Un genre roturier à l’âge démocratique, Paris, Hermann, 2012, p. 332.


Ancienne élève de l’ENS de Lyon et agrégée de Lettres modernes, Lucie Nizard a soutenu en novembre 2021 une thèse de littérature française consacrée à la poétique du désir sexuel féminin dans le roman de mœurs français du second XIXe siècle, à l’université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle, sous la direction d’Éléonore Reverzy, au sein du laboratoire CRP19.  Elle travaille sur la sexualité et le corps féminin dans une perspective sociocritique et d’études de genre. Elle s’est intéressée à la notion de consentement et de violences sexuelles dans divers articles, ainsi qu’à l’imaginaire de la sexualité féminine du second XIXe siècle, et en particulier à Flaubert, Huysmans et Zola. Elle est actuellement ATER à l’IUT Rives de Seine de l’université Paris Cité, où elle enseigne l’expression-communication. Grâce à l’obtention du prix des Presses de la Sorbonne Nouvelle (PSN), elle prépare la publication de sa thèse chez cet éditeur pour le 20 mars 2024.

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catherine.marietteatuniv-grenoble-alpes.fr (Catherine Mariette)

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La “crise” d’Hersant : voix féminine ventriloquée dans Renart le Contrefait

Séminaire Doctorants et doctorantes, MAiGRE, Recherche Le 12 décembre 2023
Complément date

17h30 - 19h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI
Salle 137 (1er étage)

Intervention de Madeline Tessier, étudiante de Master à McGill University (Montréal), dans le cadre de la séance 2 du séminaire doctoral de MAiGRE.

On a assez peu parlé du roman singulier que constitue Renart le Contrefait, une œuvre du XIVe siècle que l’on « redécouvre » encore (Baker et al., 2014), notamment depuis l’édition qu’en a fournie Corinne Pierreville en 2020. Notre communication entend se concentrer sur une particularité de l’œuvre qui a jusqu’ici assez peu interpelé la critique : à même ce mundus inversus où les « bêtes » s’approprient les traits d’humains, Hersant la louve — dans un passage que l’on peut considérer comme une véritable crise — renverse à son tour l’ordre du monde et résistent aux prescriptions de la doxa de l’époque (douceur, tempérance et obéissance) (Casagrande, 1991). Bouleversant les conceptions identitaires du genre, ce personnage féminin ira jusqu’à affirmer qu’elle « deüsse un hons [homme] estre » (v. 1150). Si ces mots surprennent par leur apparente modernité, une lecture approfondie du Contrefait montre que le texte hérite néanmoins des vues misogynes du milieu clérical et des recommandations de la pastorale de son temps sur la conduite féminine. Les paroles « novatrices » des femmes serviraient-elles alors à rapporter le discours phallocrate ambiant, donnant entre autres vie à la « malle femme » dont se plaint Matheolus au XIIe siècle ?

Nous nous proposons d’étudier les mécanismes qui permettent selon nous au narrateur-auteur du Contrefait de faire parler le « féminin » tout en en usurpant la voix. Il s’agira surtout de considérer ce témoignage de ventriloquie ou bien de travestisment discursif comme une manifestation d’ambiguïté narrative, le narrateur-auteur du roman s’appropriant les traits de la persona féminine d’Hersant afin de dire autrement sa misogynie et ainsi de réduire la femme au silence.

Madeline Tessier, étudiante de Master à McGill University (Montréal, Québec), est accueillie par l'UGA dans le cadre d'une Bourse de recherche Mitacs Globalink (recherche à l'extérieur du Canada). Elle y effectue un stage du 8 septembre au 15 décembre 2023, encadré par Corinne Denoyelle (RARE), sur le thème « Représentation matérielle des femmes : pour une analyse codicologique du Renart le Contrefait », avec des déplacements prévus à Paris (BnF) et Lyon.

En pratique

Séance organisée sur place et en ligne : lien Zoom (code secret : 724290).

Contacts

jeanne.mousnier-lompreatuniv-grenoble-alpes.fr (Jeanne Mousnier-Lompré)
gt-maigreatuniv-grenoble-alpes.fr (Comité d)gt-maigreatuniv-grenoble-alpes.fr ('organisation)

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Actualité de l'Orientalisme

Séminaire Centre ISA, L'imaginaire des langues, Recherche Le 30 novembre 2023
Complément date

10h30 - 12h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Salle des Actes (aile Z, RdC)

Dans cette séance 3 du séminaire “L'imaginaire des langues” du centre ISA, Ridha Boulaâbi (UGA, Litt&Arts) et Myriam Geiser (discutante, UGA, ILCEA4) aborderont la question de l’orientalisme.

Depuis la parution de L’Orientalisme d’Edward Saïd en 1978, c’est tout un champ discursif interdisciplinaire qui s’est constitué autour d’une lecture renouvelée de l’héritage impérial et colonial de l’Occident. À partir de cette nouvelle approche, se sont développées, entre autres, les théories postcoloniales, les subaltern studies, les gender studies, les gay and queer studies, les études décoloniales et intersectionnelles.

En se fondant sur la littérature francophone maghrébine du XXIe siècle, cette étude se propose de retracer les contours d’un discours postcolonial romanesque, narratif et fictionnel. Il s’agit de montrer comment les formes littéraires, les stratégies d'écriture, les postures auctoriales dialoguent en profondeur avec les théories citées plus haut, comment l’invention de formes hybrides met à l’épreuve le canon littéraire occidental et les théories postcoloniales elles-mêmes. Paradoxalement, cette appropriation littéraire des études postcoloniales se caractérise par une relecture des orientalistes, par un retour à la fois critique et bienveillant des différents orientalismes.

Orientalism writes back! Telle est la piste proposée. L’orientalisme, de retour (mais a-t-il vraiment disparu des radars académiques ?) répond aux préoccupations et aux urgences des sociétés occidentales et postcoloniales contemporaines, à partir de la francophonie littéraire. Reste à savoir de quel orientalisme on parle exactement, et sous quelles formes ce même orientalisme fait son retour. Autrement dit, qu’est-ce qu’on garde de l’orientalisme, après sa déconstruction en règle par les travaux de Saïd et les études postcoloniales ? S’agit-il de le réhabiliter ? Pas véritablement. Il s’agit plutôt d’élargir la matière orientaliste déjà connue en exhumant des archives, des expériences et des parcours inédits, des figures peu connus, relevant des orientalismes de la marge, laissés de côté par Saïd. Autrement dit, il s’agit, au fond, d’établir un nouvel inventaire de l’orientalisme dans sa complexité et de le replacer, une fois déconstruit et reconstruit à partir de sa pluralité, son hétérogénéité et ses contradictions, dans de nouveaux contextes contemporains.

En pratique

Séance organisée en présentiel et à distance.
Pour participer en ligne :
– Lien Zoom
– ID de réunion : 918 0226 1473
– Code secret : 346350

Contacts

martina.boliciatuniv-grenoble-alpes.fr (Martina Bolici)
filippo.fonioatuniv-grenoble-alpes.fr (Filippo Fonio)
chiara.zambelliatuniv-grenoble-alpes.fr (Chiara Zambelli)

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Between epic and tragic Ajax: suicide and heroic ethics in Nonnus of Panopolis' Dionysiaca

Séminaire Centre TRANSLATIO, Recherche, TRANSLATIO Le 17 novembre 2023
Complément date

12h00 - 14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle des Conseils

Séance 5 du séminaire TRANSLATIO avec l'intervention de Halima Benchikh-Lehocine (ATER, UGA).

The variety in the genres that influenced Nonnus of Panopolis in his poems has been well noticed—and in some cases well-studied—by scholars. At the crossroads of many genres (epic, bucolic, didactic, elegiac poetry, epyllion and hymnology among others), the Panopolitan’s works also demonstrate the principle of poikilia¸ central to Nonnian aesthetics, through this blend of generic references. One of those genres has however received less attention: tragedy.

The presence of tragedy in the Dionysiaca is multiple and can be observed at several levels and in various ways. From lexical borrowing to the use of an emblematic character as an analogy for the characters of the diegesis (Euripides' Medea serves as a paradigmatic model of the infanticidal mother), via the repetition of motifs and type-scenes (messenger's account, premonitory dreams), references to plots of plays and even the adaptation of an entire one—Euripides' Bacchae—the tragic genre is in fact widely represented.

In order to provide some answers to the question of “how Nonnus' epics relate to, sidestep, avoid, uphold generic limits” between epic and tragedy, this paper proposes a case study on the character of Ajax. Even if he does not belong to the diegesis of the Dionysiaca—it is Aeacus, his grandfather, who takes part with his Myrmidons in the campaign against the Indians—Nonnus makes several direct or indirect references to him in the Indiad where he serves as a model / analogy for Indian characters who are about to commit suicide but who justify their suicide as the only way to preserve their honour as warriors. The Sophoclean Ajax is paradoxically mobilised in an epic context as a sort of argument of authority to give another meaning to the act of suicide so that it does not contravene heroic ethics.

Docteure en langue et littérature grecques de l'ENS de Lyon et actuellement ATER de lettres classiques à l'UGA, Halima Benchikh-Lehocine est spécialiste de poésie épique tardive, autrice d'une thèse intitulée « Le théomaque chez Nonnos de Panopolis » dans laquelle elle a étudié les figures d'opposants à la divinité présents dans le corpus hétéroclite d'un auteur du Ve siècle de notre ère. Ce travail de thèse est en cours de remaniement pour publication aux presses d'UGA Éditions qui en ont accepté le projet dans la collection « Lire l'Antiquité ». Elle s'intéresse tout particulièrement aux phénomènes d'intertextualité et aux logiques de réception dans la littérature antique.

Répondante : Laurence Vianès

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malika.bastinatuniv-grenoble-alpes.fr (Malika Bastin)

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Lire et commenter un argument platonicien : le problème des supposés sophismes de Socrate

Séminaire Centre TRANSLATIO, Recherche, TRANSLATIO Le 10 novembre 2023
Complément date

12h00 - 14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle des Conseils

Séance 4 du séminaire TRANSLATIO avec l'intervention de Anthony Bonnemaison (docteur, UGA).

Anthony Bonnemaison est docteur en philosophie. Il travaille plus particulièrement en philosophie ancienne, notamment sur Platon et la tradition sophistique. Son intervention portera sur le champ lexical de l'éristique chez Platon.

À travers l'étude de la douzaine d'occurrences du terme dans le corpus, il s'agira de montrer que Platon fait un usage souple et complexe du signifiant « éristique », puisqu'il le fait varier tant du point de vue de sa signification que de son extension, allant jusqu'à en faire une conséquence possible de l'enquête philosophique.

Répondant : Florian Barrière

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malika.bastinatuniv-grenoble-alpes.fr (Malika Bastin)

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Aristophanes redivivus : les Nuées et ses premiers lecteurs occidentaux

Séminaire Centre TRANSLATIO, Recherche, TRANSLATIO Le 24 novembre 2023
Complément date

12h00 - 14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle des Conseils

Séance 6 du séminaire TRANSLATIO avec l'intervention de Micol Muttini (chercheuse postdoctorale, Litt&Arts).

La présente étude s’inscrit dans l’histoire, en grande partie encore inédite, de la fortune humaniste des Nuées d’Aristophane, l’une des comédies les plus populaires dans les siècles XVe et XVIe.

Aristophane est un auteur absent en Occident au Moyen Âge latin : ce sont précisément les humanistes qui ont redécouvert le texte grec comique, au début du XVe siècle, et l’ont rendu à la culture européenne moderne. Les versions latines et les commentaires ont été la principale forme sous laquelle Aristophane a été introduit dans la culture latine de l’Europe occidentale.

L’histoire de la redécouverte d’Aristophane à la Renaissance reste encore à écrire, car nombre de ces textes se trouvent inexplorés dans les manuscrits humanistes, tandis que certaines premières traductions imprimées manquent encore de recherches systématiques.

Ma recherche contribue à analyser deux témoignages, sous-étudiés et encore inédits, de la fortune humaniste des Nuées. Elles méritent l’attention en raison de leur importance pour la réception et l’interprétation du dramaturge antique en Occident au XVe siècle.

Micol Muttini est diplômé en Philologie, Littérature et Histoire de l’Antiquité à l’université d’État de Milan. Elle a ensuite obtenu un doctorat en Sciences de l’Antiquité et Archéologie à l’université de Sienne. Actuellement chercheuse postdoctorale dans le cadre du projet « Translatoscope » à l’UGA, elle travaille, sous la direction de Malika Bastin-Hammou (Litt&Arts), sur les traductions latines humanistes d’Aristophane, transmises par les manuscrits du XVe et XVIe siècles. Son projet a pour but l’exploration et la réalisation des éditions critiques numériques des traductions inédites du Ploutos et des Nuées. Ses intérêts de recherche portent principalement sur l’histoire de la transmission des textes grecs et latins, sur la réception des classiques à Byzance et en Occident, sur l’ecdotique et la critique textuelle, sur l’ancienne comédie attique.

Répondant : Mathieu Ferrand

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