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Séminaire

Séminaire RARE – séance 3

Séminaire Centre RARE, RARE - Narration oratoire, Recherche Le 5 avril 2024
Complément date

11h00 - 15h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI (Maison de la Création et de l'Innovation)
Salle 002

Ce séminaire est consacré cette année à la narration oratoire dans le discours judiciaire.

Étude de la narration dans la rhétorique des XVIe - XVIIIe siècles à partir du commentaire de discours rédigés par Cicéron élaboré par Melchior Junius, professeur de rhétorique à l’Académie de Strasbourg.

Nos supports sont :

  • le traité de Junius (Resolutio brevis, 1594) sur la méthode pour traiter la narration dans le genre judiciaire avec sa traduction ;
  • les narrations tirées des discours de Cicéron analysées par Junius (Resolutio brevis, 1594).

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pascale.mounieratuniv-grenoble-alpes.fr (Pascale Mounier)

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Séminaire TRANSLATIO – Actualités de la recherche – séance 5

Séminaire Centre TRANSLATIO, Recherche, Séminaire TRANSLATIO – Actualités de la recherche Le 22 mars 2024
Complément date

10h30 - 12h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI
Salle 204

Olivia Elder, Professeure associée en histoire ancienne à l'université d'Oxford, présentera ses recherches récentes et en cours.

Proposée par l'UMR Litt&Arts dans le cadre du volet Formation doctorale de l'IDEX, Olivia Elder donnera le 27 mars une conférence « Empire of many tongues: multilingualism, power and identity in the Roman world », et proposera le 28 mars un atelier méthodologique sur les inscriptions anciennes en latin et les graffitis.
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malika.bastinatuniv-grenoble-alpes.fr (Malika Bastin)
cecile.jullionatuniv-grenoble-alpes.fr (Cécile Jullion)

Inventions critiques – séance 6

Séminaire Centre É.CRI.RE, Inventions critiques, Recherche Le 13 mars 2024
Complément date

13h30 - 15h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Médiat Rhône-Alpes
Salle de conférence

“Critique policière” : intervention de Caroline Juliot (université Lyon 3) dans le cadre de la séance 6 du séminaire É.CRI.RE.

Théorisée par Pierre Bayard dans Qui a tué Roger Ackroyd ? (Minuit, 1998), la critique policière, comme sa branche pénale la critique judiciaire, revendique un rapport ludique aux œuvres littéraires, où l’acte de lecture se fait enquête et, flirtant avec la réécriture, tente de percer les mystères de la fiction. Mais, telle qu’elle est notamment pratiquée au sein du réseau intercripol, créé en 2017, elle est aussi outil d’investigation théorique, qui vise notamment à explorer les possibles narratifs et à réfléchir sur la marge de liberté laissée aux lecteurs et lectrices au sein d’un texte littéraire pensé comme scriptible (Barthes), fruit d’une co-création (Eco) où l’instance de réception, prenant appui sur les blancs, les incohérences ou les zones d'ombres ménagées volontairement ou à son insu par l’auteur·e, peut infléchir, par son interprétation, les données mêmes de la diégèse.

On proposera, lors de cette séance, une réflexion sur les enjeux, limites et fécondité de cette démarche, ainsi qu’un atelier de mise en pratique s’appuyant sur notre récent ouvrage (Monte-Cristo, le procès !, CNRS Éditions, 2023).

––
Si l’essai a une longue histoire, l’époque contemporaine connaît un renouvellement des pratiques critiques et théoriques : déplacement ludique, lecture hypothétique, exercice d’étrangeté, fragmentation de la notation, les écritures critiques inventent de nouveaux chemins, n’hésitant pas à frayer avec la fiction et à s’aventurer elle-même du côté de l’écriture littéraire. Les frontières entre littérature et savoir critique se font poreuses et invitent à des circulations et des détournements. Ce sont ces nouveaux usages de l’invention critique que le séminaire voudrait analyser cette année.

En pratique

Séance organisée en présentiel et à distance : lien Zoom.

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laurent.demanzeatuniv-grenoble-alpes.fr (Laurent Demanze)
maud.lecacheuratuniv-grenoble-alpes.fr (Maud Lecacheur)

Séminaire RARE – séance 2

Séminaire Centre RARE, RARE - Narration oratoire, Recherche Le 8 mars 2024
Complément date

11h00 - 15h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI (Maison de la Création et de l'Innovation)
Salle 002

Ce séminaire est consacré cette année à la narration oratoire dans le discours judiciaire.

Étude de la narration dans la rhétorique des XVIe - XVIIIe siècles à partir du commentaire de discours rédigés par Cicéron élaboré par Melchior Junius, professeur de rhétorique à l’Académie de Strasbourg.

Nos supports sont :

  • le traité de Junius (Resolutio brevis, 1594) sur la méthode pour traiter la narration dans le genre judiciaire avec sa traduction ;
  • les narrations tirées des discours de Cicéron analysées par Junius (Resolutio brevis, 1594).

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pascale.mounieratuniv-grenoble-alpes.fr (Pascale Mounier)

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Histoire coloniale et roman sentimental : la “folie” Ourika (1823-1826)

Séminaire Centre CHARNIÈRES, Questions génériques - questions génétiques, Recherche Le 20 février 2024
Complément date

17h30 - 19h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle Jacques Cartier

Intervention de Bertrand Marquer, professeur de littérature française du XIXe siècle à l’université de Strasbourg, dans le cadre de la séance 4 du séminaire CHARNIÈRES.

La publication d’Ourika en 1823 est le point de départ d’une véritable « Ourika-mania » (Literary Gazette, 22 mai 1824) exploitant, sur fond d’histoire coloniale récente, le canevas du roman sentimental. Le préjugé de couleur y est central, et permet d’articuler la dramatisation de l’amour interdit à une réflexion sur l’égalité des races, mais aussi sur l’éducation, et plus largement sur les principes et valeurs qui doivent régir la société issue de la Révolution française.

En focalisant l’analyse sur les textes parus dans le sillage immédiat du récit de Claire de Duras, il s’agira d’étudier le rapport, a priori contre-intuitif, entre roman sentimental et histoire collective, et d’interroger ainsi le rôle politique de l’intime. Écrites en majorité par des romancières (ou se faisant passer pour telles), ces fictions posent en effet la question d’une possible évolution du genre du roman sentimental, ou du moins de sa finalité véritable, étroitement liée à la question de l’émancipation.

Bertrand Marquer est professeur de littérature française du XIXe siècle à l’université de Strasbourg et co-directeur du CERIEL (Centre d’Études sur les Représentations : Idées, Esthétique, Littérature – UR 1337 « Configurations Littéraires »). Après avoir travaillé sur l’imaginaire scientifique dans la littérature du XIXe siècle, il concentre actuellement ses recherches sur la crise des valeurs entraînées par les révolutions française et haïtienne, et sur la manière dont cette crise a façonné un ethos démocratique.
Sa dernière publication est « Corps affranchis et servitude intérieure : un capital symbolique ? », dans J. Borst et G. Febel (éds), Corps et capital dans le roman française du XIXe siècle / Körper und Kapital im französischen Roman des 19. Jahrhunderts, Berlin, Frank & Timme, coll. « Literaturwissenchaft », 2023, vol. 110, p. 143-158. Disponible en open access.

 

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catherine.marietteatuniv-grenoble-alpes.fr (Catherine Mariette)

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Édition/réception, drôle de ménage. Autour d’une édition de Rimbaud

Séminaire Axe 2, Recherche Le 19 février 2024
Complément date

15h30 - 17h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI
Salle 137 (1er étage)

Intervention d'Adrien Cavallaro (UMR Litt&Arts) dans le cadre d'un séminaire proposé par l'Axe 2.

Le travail éditorial est à première vue bien éloigné des préoccupations que font valoir les études de réception. Son bastion philologique le préserve apparemment des débordements éventuels d’une histoire des interprétations, et seule l’histoire éditoriale semble devoir entrer en considération, pour qui se penche en particulier sur un auteur dont les éditions sont nombreuses.

C’est à première vue le cas de Rimbaud, largement édité depuis plus d’un siècle, et dont il sera question au cours de cette séance. Une nouvelle édition des Œuvres complètes, en préparation dans la collection « Folio », sera l’occasion de mettre à l’épreuve l’apparente dualité entre réception et édition, et de comprendre comment l’histoire des lectures de l’œuvre, mais aussi l’histoire éditoriale, peuvent entrer en considération dans l’ensemble des questionnements que suscite une telle entreprise. La réception y a toute sa place, et l’on pourrait dire qu’elle forme avec le travail éditorial un « drôle de ménage », pour reprendre les derniers mots de « Vierge folle », dans Une saison en enfer.

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delphine.rumeauatuniv-grenoble-alpes.fr (Delphine Rumeau)

Séminaire RARE – séance 1

Séminaire Centre RARE, RARE - Narration oratoire, Recherche Le 16 février 2024
Complément date

11h00 - 15h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI (Maison de la Création et de l'Innovation)
Salle 002

Ce séminaire est consacré cette année à la narration oratoire dans le discours judiciaire.

Nous étudierons la narration dans la rhétorique des XVIe-XVIIIe siècles à partir du commentaire de discours rédigés par Cicéron élaboré par Melchior Junius, professeur de rhétorique à l’Académie de Strasbourg, la Resolutio brevis (1594).

Nos supports seront :

  • les passages du traité de Junius sur la méthode pour traiter la narration dans les genres de discours ;
  • les narrations tirées des discours de Cicéron analysées par Junius.

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pascale.mounieratuniv-grenoble-alpes.fr (Pascale Mounier)

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Inventions critiques – séance 5

Séminaire Centre É.CRI.RE, Inventions critiques, Recherche Le 14 février 2024
Complément date

13h30 - 15h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Médiat Rhône-Alpes
Salle de conférence

“Eugène Green, poétique du cinéma(tographe), critique du monde actuel” : intervention de Didier Coureau (UMR Litt&Arts) dans le cadre de la séance 5 du séminaire É.CRI.RE.

 

Eugène Green est un cinéaste, dramaturge et metteur en scène, écrivain, poète, essayiste, extrêmement singulier. Né aux États-Unis, il s’est fait naturaliser français. Venant du théâtre, il a trouvé refuge dans le cinéma, tout en développant son activité d’écriture.

Je m’attacherai ici à sa poétique du cinéma(tographe), passant par l’histoire des arts et de la littérature et, de manière plus large, à sa pensée critique, politique, d’un monde actuel où mémoire, spiritualité et langue se perdent. Comme j’ai pu précédemment aborder, dans le cadre d’É.CRI.RE, la réinvention critique et créatrice du romantisme par Jean-Luc Godard, j’évoquerai la réinvention critique du baroque par Eugène Green comme acte de création et de résistance.

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Si l’essai a une longue histoire, l’époque contemporaine connaît un renouvellement des pratiques critiques et théoriques : déplacement ludique, lecture hypothétique, exercice d’étrangeté, fragmentation de la notation, les écritures critiques inventent de nouveaux chemins, n’hésitant pas à frayer avec la fiction et à s’aventurer elle-même du côté de l’écriture littéraire. Les frontières entre littérature et savoir critique se font poreuses et invitent à des circulations et des détournements. Ce sont ces nouveaux usages de l’invention critique que le séminaire voudrait analyser cette année.

En pratique

Séance organisée en présentiel et à distance : lien Zoom.

 

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laurent.demanzeatuniv-grenoble-alpes.fr (Laurent Demanze)
maud.lecacheuratuniv-grenoble-alpes.fr (Maud Lecacheur)

Entre recherche et création : trouver sa place

Séminaire Centre CINESTHEA, Séminaire Pourparlers Le 14 février 2024
Complément date

15h30 - 17h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI
Salle de cinéma 220 - Sonimage

Séance 1 du séminaire “Pourparlers” proposé par CINESTHEA : dialogue entre Ariane Papillon (ATER et doctorante en cinéma et audiovisuel, univ. Paris 8) et Vincent Sorrel (UMR Litt&Arts).

Née en 1994 à Angers, Ariane Papillon est diplômée de l'ENS de Lyon, l'IEP de Lyon et l'ENSAV de Toulouse. Elle est ATER et doctorante en cinéma et audiovisuel à l'université Paris 8. Ses recherches s'intéressent à l'influence des médias autoreprésentatifs et des cultures Internet sur le cinéma contemporain. Également réalisatrice, elle travaille sur plusieurs projets de documentaires et de fictions de différents formats, notamment avec les sociétés de production Vents Contraires, Qui Vive! et Backstory.Media.

Actuellement en résidence RESCAM à la MaCI, elle mène une thèse en recherche-création (dirigée par Dork Zabunyan, ESTCA, Univ. Paris 8) intitulée « Partages de la mise en scène entre documentaristes et personnages », dans laquelle elle analyse les modifications de la situation documentaire à l’œuvre lorsque l’essentiel des images du film ne sont pas tournées par le/la cinéaste (et/ou une équipe de professionnels) mais par le « personnage » documentaire, qu’il soit crédité comme co-auteur ou non.

Le thèse s'articule autour de l'analyse d'un corpus de neuf films d’après 2010, parcouru à travers une typologie des dispositifs : Ariane Papillon étudie d'abord des films de montage d’images trouvées sur Internet (un genre appelé parfois net found footage) comme The Uprising de Peter Snowdon (2014), Coming Out de Denis Parrot (2019) et Present.perfectde Shengze Zhu (2019) ; puis des films utilisant le dispositif qu'elle nomme « délégation de la caméra et travail à distance » (Les Sauteurs d’Estephan Wagner, Moritz Siebert et Aboubakar Sidibé [2016] et My Afghanistan: life in the forbidden zone de Nagieb Khaja [2014]) ; des films qu'elle appelle de « délégation de la caméra en co-présence » comme Selfied’Agostino Ferrente (2019) ; des films de « transmission et filmage en co-présence » comme Still Recording de Saeed Al Batal et Ghiadh Ayoub (2019) ; des films de « délégation de la caméra à une tierce personne » comme Doméstica de Gabriel Mascaro (2016).

Elle interroge les modalités du partage de la mise en scène entre cinéastes et personnages à partir de la méthodologie de l’analyse filmique mais aussi à travers une analyse génétique qui s’appuie notamment sur des entretiens.

La thèse s'appuie également sur un travail filmique, la réalisation du long-métrage documentaire À nos amies, produit par Vents Contraires. Le film est tourné entièrement au téléphone portable, au format vertical, par Caroline, Louanne, Nour et Rita, quatre adolescentes françaises et tunisiennes entre 15 et 17 ans. Elles ne se connaissaient pas, et Ariane Papillon leur a proposé de créer une correspondance numérique et filmée pendant deux ans. Le film est le résultat de ces échanges mêlés à des séquences autoreprésentatives.

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fabienne.costaatuniv-grenoble-alpes.fr (Fabienne Costa)

Séminaire TRANSLATIO – Actualités de la recherche – séance 3

Séminaire Centre TRANSLATIO, Recherche, Séminaire TRANSLATIO – Actualités de la recherche Le 9 février 2024
Complément date

10h30 - 12h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle des Conseils

La séance sera consacrée à une discussion autour du livre de Sophie Aubert-Baillot, “Le grec et la philosophie dans la correspondance de Cicéron” (Brepols, 2021), en présence de l'auteure.

Cet ouvrage récent apporte un nouvel éclairage sur le bilinguisme gréco-latin dans le corpus épistolaire de Cicéron par le prisme spécifique de l’étude conjointe de la rhétorique et de la philosophie anciennes.

Ancienne élève de l’ENS de la rue d’Ulm, MCF de langue et de littérature latines à l’université Grenoble Alpes (2009-2021) et actuellement professeure de langue et littérature latines à l’université de Lille, Sophie-Aubert Baillot a toujours porté un vif intérêt à la rhétorique et à la philosophie antiques. Après une thèse (soutenue en 2006 à l’université Paris-Sorbonne) consacrée à la rhétorique des Stoïciens à Rome de ses origines à la fin de la République, sous la direction de M. Carlos Lévy (professeur émérite à l’université Paris-Sorbonne, spécialiste de littérature et philosophie romaines et, depuis 2021, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres), Sophie Aubert-Baillot obtient son habilitation à diriger des recherches (HDR) en 2019 en se consacrant à l’étude des langages de la philosophie en Grèce et à Rome de la période classique au début de l’Empire. Si la plupart de ses travaux traitent de ces deux disciplines – la rhétorique et la philosophie – et de leur mise en œuvre dans le monde romain et dans le monde grec, les publications de Sophie Aubert-Baillot donnent à voir une peinture dynamique et authentique de la société gréco-romaine d’alors qui inclut plusieurs champs du savoir à l’époque antique (littérature, linguistique, histoire de la transmission des savoirs et, en particulier, étude de l’acculturation de la pensée rhétorique et philosophique grecques à Rome), cela dans une démarche rigoureuse, scientifique et surtout interdisciplinaire.

À ce titre, la Correspondance de Cicéron, somme composée d’une richesse inestimable de lettres envoyées par Cicéron à ses nombreux correspondants – et de quelques réponses de ces derniers – se présente comme « le plus vaste corpus de la littérature latine où se déploie le “code-switching” » (Aubert-Baillot, 2021, p. 16), phénomène linguistique défini par le linguiste J. J. Gumperz dans son livre Sociolinguistique interactionnelle (L’Harmattan, 1989, p. 57) comme « la juxtaposition, à l’intérieur d’un même échange verbal de passages où le discours appartient à deux systèmes ou sous-systèmes grammaticaux différents ». De ce corpus de textes authentiques, adressés à de véritables correspondants, personnages célèbres de l’Antiquité gréco-romaine tels que Jules César et Pompée le Grand, nous sont parvenues 954 lettres (dont 835 rédigées par Cicéron lui-même, le reste émanant de ses correspondants). Dans ce foisonnement de correspondants, un en particulier semble se démarquer : Atticus (de son nom complet Titus Pomponius Atticus), ami d’enfance et plus fidèle confident de Cicéron à qui près de la moitié des lettres sont destinées.

La Correspondance, ce sont aussi – et surtout dans le cas de l’étude qui nous intéresse ici – « 850 mots ou groupes de mots grecs, dont aucun n’est utilisé à plus de trois reprises » (Aubert-Baillot, 2021, p. 16) qu’il s’agira, à la faveur d’une discussion riche et enthousiaste avec l’auteure, d’interroger. Par l’étude des formes, des fonctions et des origines du grec dans le corpus épistolaire de Cicéron mais également des identités et des langages de la société bilingue de l’époque de Cicéron (Ier siècle avant n.e.), le questionnement portera autant sur le champ de la linguistique que sur celui de la langue et de la littérature latines et grecques. Pourquoi un Romain – certes, pas n’importe quel Romain ! – use-t-il ainsi de la langue grecque ? Quelle est la nature de ce grec ? Comment les Romains du premier siècle avant n.e. percevaient-ils la langue grecque et comment nous, aujourd’hui, à la lumière des siècles passés, apprécions-nous les lettres de Cicéron et de ses amis ? Telles sont les questions qui jalonneront l’échange engagé alors entre Antiquisants confirmés et néophytes en ce domaine. 

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malika.bastinatuniv-grenoble-alpes.fr (Malika Bastin)
cecile.jullionatuniv-grenoble-alpes.fr (Cécile Jullion)

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