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Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Tout en défendant volontiers une conception « classique » de l’œuvre, soumise à un idéal de composition volontaire et d’achèvement, Valéry a pratiqué des formes d’écriture largement fragmentaires, qu’il a, du reste, théorisées par endroits. L’étude de la genèse des recueils qu’il a tirés de l’énorme masse de notes des Cahiers apporte des éléments particulièrement éclairants pour comprendre les ressorts de cette poétique du fragment.

Ancien élève de l’École normale supérieure de Lyon, Rémi Furlanetto est actuellement ATER à l’université de Rouen et membre du CELLF. Il a soutenu, en juin 2024, à la Faculté des lettres de Sorbonne Université, une thèse consacrée à la question de l’égotisme et des écritures de soi dans l’œuvre de Paul Valéry, rédigée sous la direction de Michel Jarrety et de Françoise Simonet-Tenant. Il a publié plusieurs articles sur le sujet (notamment « L’expérience de la souffrance chez Paul Valéry », dans Représentations de la souffrance, dir. B. Petey-Girard et P. Sévérac, Garnier, 2018, « La poétique du fragment chez Régnier et Valéry. Les Cahiers et le modèle du journal », dir. B. Roukhomovsky, J. Declaux et É. Dufour, Garnier, 2023) et procuré une édition de « Quatre préfaces (1930-1936) » de Paul Valéry (La Nouvelle Revue Française, 2020).

• En savoir plus sur Une poétique égotiste du fragment : l’art de la note chez Valéry

Grenoble - Centre ville

La visite consacrée aux manuscrits médiévaux sera ouverte au public et durera 45 minutes. Il n’est pas nécessaire d’être médiéviste pour pouvoir y assister et les bibliothécaires seront là pour répondre à vos questions, donc si vous êtes curieux et curieuses de découvrir des ouvrages du Moyen Âge, n’hésitez pas à vous joindre à nous !

• En savoir plus sur Visite des fonds patrimoniaux

À distance

L’historiographie contemporaine se propose de redécouvrir la fin de l’Antiquité, conçue non plus comme l’annonce d’un « âge sombre » et d’une brusque rupture vers le Moyen Âge, mais comme une évolution progressive dénommée « Antiquité tardive ». Au sein de cette période, Augustin (354-430) est dès lors vu comme une expression particulièrement flamboyante de l’Antiquité tardive (Brown, 2001) et non plus comme une figure de la « fin de la culture antique » (Marrou, 1949) comme le défendit Marrou avant de se rétracter (Marrou, 2003).

Sans dénier l’apport majeur de la revalorisation de l’Antiquité tardive, cette communication visera à étudier un angle nouveau : si Augustin est assurément un homme de l’Antiquité, n’est-il pas possible de voir en lui simultanément un homme médiéval, par sa philosophie de l’histoire, un des précurseurs et des théoriciens, à la faveur des crises de son époque dont il se fait l’interprète (notamment le sac de Rome en 410 point de départ de l’ouvrage La cité de Dieu) de l’entrée dans un nouvel âge, que nous appellerons ensuite  « Moyen Âge » ? Comment Augustin peut-il nous aider à réfléchir sur la dynamique qui traverse cette période qui semble n’être appelée parfois que par défaut, comme un milieu entre deux cimes, « Moyen Âge » ? Augustin peut-il nous dire quelque chose de la conscience d’eux-mêmes des hommes médiévaux, de leur rapport au temps et à l’histoire ?

Cette analyse requiert dès lors de comprendre autrement ce que l’on a dénommé « augustinisme politique » (Arquillière, 1934) dans la continuité des études augustiniennes contemporaines (Solignac et Tardivel, 2021) et, sur le plan historique, dans la continuité du rôle déterminant donnée par les études récentes à l'Église dans l’évolution du Moyen Âge (Mazel, 2021).

En pratique

Séance proposée uniquement en ligne : lien Zoom (code secret : 724290).

• En savoir plus sur Augustin, un médiéviste ? – De la notion d’un “augustinisme politique” médiéval à la philosophie de l’histoire d’Augustin lui-même

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

La catégorie générique de l'essai est-elle pertinente pour décrire les textes d'idées parus entre le milieu du XVIII^e siècle et le milieu du XIX^e siècle ? En repartant des définitions existantes de l'essai, on montrera qu'elles posent toutes des problèmes méthodologiques lorsqu'on tente de les appliquer à cette période. Un début de solution pourrait alors être de faire appel à l'épistémologie historique, un courant de recherche récent qui cherche à retracer l'histoire des grandes notions épistémologiques comme la vérité, l'évidence, la méthode, l'observation, l'objectivité, etc. La communication sera l'occasion de discuter des limites et des avantages d'une telle approche.

Lucien Derainne est titulaire de la chaire de professeur junior « Littérature et savoir-faire scientifique dans les modernités » de l'université Jean Monnet à Saint-Étienne. Après avoir effectué une thèse en littérature et histoire des sciences sur l'histoire de l'observation entre 1750 et 1850, il a travaillé sur la monomanie en postdoctorat à l'université de Strasbourg. Il est responsable des attributions dans le projet d'édition numérique de l'Encyclopédie ENCCRE.

• En savoir plus sur Le genre de l’essai (1750-1850) à l’épreuve de l’épistémologie historique

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Plusieurs romanciers, dans la France des années 1820, s'attachent à écrire des romans dont l'intrigue, de manière inédite, se déroule dans la petite bourgeoisie urbaine. C'est l'occasion de représenter le réel contemporain, de brosser des types sociaux, de donner à voir les mécanismes socioéconomiques de leur temps, d'inventer une poésie de la ville : autant d'éléments nouveaux qui ne naissent donc pas, comme l'histoire littéraire l'affirme, avec les Scènes de la vie privée (1830) de Balzac. Avec ces romans, peu étudiés jusqu'à présent, que leurs auteurs baptisent « romans de mœurs », Paul de Kock, Etienne-Léon de Lamothe-Langon ou encore Auguste Ricard inventent un romanesque appelé à un grand avenir.

François Kerlouégan est maître de conférences en littérature française à l’Université Lyon 2 et membre de l’UMR 5317 IHRIM. Il travaille sur le roman français de la première moitié du XIX^e siècle, en particulier Balzac et Sand. Il explore les représentations du corps et les usages sociaux des normes (notamment dans les manuels de politesse), ainsi que les liens entre littérature et droit. Récemment, son intérêt s’est porté sur le roman de mœurs de la Restauration. Outre une quarantaine d’articles, il a publié Ce fatal excès du désir : poétique du corps romantique (Champion, 2006) ; avec Marion Mas, Le Code en toutes lettres : écriture et réécriture du Code civil au XIX^e siècle (Garnier, 2020) ; avec Olivier Bara, George Sand comique (UGA Éditions, 2020). Il a réalisé l’édition critique de Mauprat de George Sand (Champion, 2023).

• En savoir plus sur Le roman de mœurs de la Restauration : l'invention du roman moderne ?

Didactiques & Disciplines, vol. 2, n° 4 / 2024

Date de publication : 04/07/2024

• En savoir plus sur Pour une approche socio-didactique des disciplines scolaires

La volonté de s’attaquer à la persistance des inégalités d’apprentissage à l’école a suscité des appels à la collaboration entre didactiques et sociologie, qui visent à comprendre plus finement la façon dont les savoirs scolaires sont socialement construits et appropriés. Un tel projet peut être théoriquement fondé dans la distinction entre matrices curriculaires et matrices disciplinaires, qui permet de considérer, à grain différent et complémentaire, les apprentissages scolaires et les conditions de leur réussite. Si d’indéniables avancées se sont produites tant dans la prise en compte de la dimension contextuelle de ces apprentissages que dans celle des disciplines particulières, des zones d’ombre persistent, notamment dans la spécificité de celles-ci ainsi que dans l’articulation des deux approches. C’est ce dossier que ce numéro souhaite rouvrir et compléter.

Toutes les contributions sont en accès libre au format PDF.

Littérature déconcertante, littérature de terrain ou littérature relationnelle, autant d’outils qu’il a proposés pour donner à éprouver la vitalité des écritures contemporaines et qu’il s’agira de discuter et de relancer à ses côtés.

Cette journée, co-organisée par Laurent Demanze (É.CRI.RE), est ouverte au plus large public comme aux chercheuses et aux chercheurs, avec l'ambition de prolonger le souci de transmission qui n’a cessé d’animer le travail de Dominique Viart. Les nombreux liens qu’il a noués avec les écrivain·es feront également de cette journée un moment de rencontres littéraires : nombreux ont répondu présents, notamment Arno Bertina, Gérard Macé et Maylis de Kérangal.

• En savoir plus sur Penser la littérature contemporaine avec Dominique Viart

Date de publication : 28/06/2023

• En savoir plus sur Victor Segalen : la connaissance de l'Est

Poète, écrivain, voyageur, archéologue et médecin de marine, Victor Segalen (1878-1919) est l’un des témoins majeurs du tropisme extrême-oriental qui traverse la littérature française au début du XX^e siècle. Sa poésie, ses textes romanesques, ses récits de voyage disent à quel point l’empire chinois finissant fut pour lui une source d’inspiration. Mais de quel Orient nous parle Segalen, et qu’allait-il y chercher ? Quelle est la nature profonde de cette connaissance de l’Est que, dans le sillage de Paul Claudel, il semblait si soucieux d’approfondir ? Des sinologues, des critiques, des lecteurs, tous attachés par un lien fort à l’un des aspects de son œuvre, tentent ici de répondre à ces questions.

Littérature, n° 210, 2/2023

Date de publication : 30/06/2023

• En savoir plus sur Victor Segalen

Réflexions critiques sur l'invention des formes littéraires anciennes et contemporaines, cette revue est un pôle de réflexion sur le rôle inventif de la littérature dans l'évolution des sociétés et des cultures.

Sommaire

Éditorial. La main passe
Martin Mégevand 

Introduction
Adrien Cavallaro et Christian Doumet

Segalen, honneste traducteur
Adrien Cavallaro

Dans le creuset des Imaginaires de Victor Segalen
Antoine Pianttoni

René Leys, ou l’art du faux (essai)
Sophie Labatut

La pensée du roman dans René Leys
Philippe Postel

« Vrais Exotes » contre « Faux Explorateurs » : individualité, ironie et auto-ironie dans René Leys et dans l’Essai sur l’exotisme
Valérie Bucheli

Suppléments migratoires
Jean-Luc Steinmetz

Segalen et la nature. Derrière le paysage, les « remous pleins d’ivresse du grand fleuve Diversité »
Noël Cordonier

Approche d’un site
Christian Doumet

Résumés

Sa thèse, intitulée « Essai sur le phrasé chez Proust : croisement de la pratique et de la théorie », vise à réexaminer la poétique de Marcel Proust à la lumière d’un nouveau concept, celui de « phrasé », élaboré par Gérard Dessons, puis récemment développé par Arnaud Bernadet (2019) à partir des travaux du linguiste et théoricien de la poétique Henri Meschonnic. Meschonnic (1932-2009), dans les recherches littéraires, a interrogé la conception du « rythme » comme superflu du sens ou simple expressivité locale, introduisant le concept du sujet de l’écriture. Le concept de « phrasé », emprunté au vocabulaire musical, permet d’approfondir cette notion de rythmique individuelle, qui caractérise en particulier l’écriture littéraire moderne telle qu’elle s’est définie dans le contexte du symbolisme, et que Proust appelle « accent unique » ou « phrase-type » (d’un écrivain, comme d’un compositeur).

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Le programme de bourses France Excellence Eiffel est développé et financé par le Ministère en charge des Affaires étrangères, et géré par Campus France. Son objectif est de soutenir l’attractivité des établissements français d’enseignement supérieur en attirant les meilleurs étudiants étrangers dans des formations diplômantes au niveau master et en doctorat. Il vise à former les futurs décideurs étrangers, des secteurs privé et public, dans des domaines d’études prioritaires. Présélectionnés par les établissements, les lauréats sont sélectionnés par un jury d’experts en se fondant sur plusieurs critères : l’excellence du candidat, le rayonnement à l’international de l’établissement et de la politique d’accueil des étudiants internationaux, et la politique de coopération et de partenariat du ministère en charge des Affaires étrangères. Les lauréats de ce programme obtiennent le statut d’« étudiant boursier du gouvernement français ». À ce titre ils perçoivent une allocation mensuelle sous réserve de satisfaire aux obligations académiques.

• En savoir plus sur Yuki Sakabé, lauréat pour 6 mois du programme de bourses France Excellence Eiffel 2024