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Recherche
Ou comment lire entre les lignes de sa présentation Twitter…
Thèse ciné @UGrenobleAlpes
Hélène prépare une thèse sur le fantasme comme moteur esthétique dans Belle de Jour (Luis Buñuel, 1967) et Belle Toujours (Manoel de Oliveira, 2007), à l'UMR Litt&Arts, avec Didier Coureau (directeur de thèse) et Guillaume Bourgois (co-encadrant). Sa soutenance est prévue au printemps 2023.
Elle a choisi de traiter le fantasme à travers ces deux films, qu’elle assemble en un dyptique. De deux époques et de deux réalisateurs différents, ils seraient pourtant liés. Le deuxième constituant une enquête sur le processus esthétique du premier. Cette notion de fantasme, assez peu traitée au cinéma, doit tout d’abord être définie. Elle l’envisage à travers le prisme de diverses disciplines telles que la sociologie, la psychanalyse, ou la littérature. Comment le fantasme est-il représenté à l’écran ? Comment la vision du fantasme a-t-elle changé entre ces deux époques ? Comment le fantasme révèle-t-il une esthétique différente d’un film à l’autre ? Le fantasme est un circuit qui tourne en permanence, un moteur qui met en mouvement les personnages. Cette étude implique de trouver un angle d’analyse de ces deux œuvres cinématographiques, de les faire dialoguer en tant qu’éléments d’un seul univers, de les replacer à la fois dans un contexte historique et dans la carrière des réalisateurs. Elle suppose également une veille sur les écrits publiés par les théoriciens et théoriciennes qui s’intéressent à ces auteurs. Il est nécessaire d’en tenir compte afin de réactualiser et de considérer ces types de cinématographies avec le regard de l’époque et celui d’aujourd’hui. Hélène décortique des images, mais aussi des textes.
Elle étudie Oliveira depuis le Master, mais ce réalisateur est trop peu connu pour qu’elle lui consacre une thèse. C’est en cherchant un matériau plus conséquent qu’elle a remarqué le lien avec Belle de Jour – ainsi Belle Toujours s’avère bien plus qu’un hommage – et décidé d’aborder l’esthétique d’Oliveira à la lumière de ce film de Buñuel. Au-delà de ce travail de recherche, son objectif est d’acquérir des compétences d’enquête sur un objet artistique. Sa thèse sera courte car son esprit est synthétique. Elle préfère se concentrer sur un noyau et poursuivre la réflexion dans des séminaires par exemple. Comme elle le dit si bien, « la recherche, ce n’est jamais fini, c’est un peu comme une œuvre qui se polit, s’affine ».
ATER @UGrenobleAlpes
Hélène prépare sa thèse tout en enseignant. Elle est ATER (attaché temporaire d’enseignement et de recherche) en études cinématographiques et vient juste d’apprendre que son contrat sera renouvelé sur l’année universitaire 2022-2023.
Elle intervient principalement sur le Campus UGA - Valence Drôme-Ardèche, en L1, L2 et L3, où ses deux enseignements de prédilection sont la critique et l’analyse de film. Elle élabore une partie de ses cours en collaborant avec la maison culturelle et artistique Lux, Scène nationale de Valence. Les étudiant·es peuvent ainsi profiter de ses rétrospectives consacrées à des cinéastes étudiés avec elle. C’est aussi l’occasion pour elle d’y donner des conférences. Depuis cette année, outre les TD, elle assure un cours magistral sur l’histoire du cinéma des années 90 à nos jours, traitée sous forme d’un panorama à la fois géographique et temporel de films assez peu vus. Un défi et une expérience enrichissante !
Admin @MauditFestival
Il n’y a pas que la recherche dans la vie, en revanche il y a toujours le cinéma… En effet, Hélène s’intéresse beaucoup au cinéma alternatif, pour sa recherche mais aussi plus personnellement. C’est donc tout naturellement qu’en 2019 elle a rejoint l’équipe du Festival des Maudits Films, créé au milieu des années 2000. D’abord ouvreuse bénévole, c’est ensuite en tant que conférencière et chargée de communication qu’elle a intégré la nouvelle équipe de ce qui est devenu Le Maudit Festival.
Organisé chaque année à Grenoble, la troisième semaine du mois de janvier, il a pour vocation de valoriser des films méconnus, oubliés, perdus, appartenant au patrimoine du cinéma bis. Un « terme » qui désigne des films d’exploitation, réalisés sur des thèmes qui marchent mais avec un budget moindre. Ce sont le plus souvent des films horrifiques et fantastiques, mais aussi documentaires (mondo film). Le festival a une prédilection pour les films fantastiques antérieurs aux années 90. Ses partenaires sont notamment la Cinémathèque de Grenoble, la salle Le Ciel, Mon Ciné (programmation jeune public).
Le rôle d’Hélène, c’est d’accompagner intellectuellement le public dans sa découverte de cette programmation. Ainsi, en début de séance, elle présente le film et son contexte, l’analyse, et explique pourquoi il est méconnu, comment il a été obtenu… Cette implication dans ce festival relève d’une démarche personnelle de passionnée, de chercheuse, mais aussi d’une démarche professionnalisante de diffusion de la culture. Faire entendre et comprendre une œuvre « de l’intérieur » en s’adressant à un public hétéroclite, et souvent non académique, lui permet d’aiguiser ses qualités de médiatrice.
Études #jdr avec @donjonsxlabo
Hélène s’investit également dans les activités de notre laboratoire, en prenant part au « chantier de recherche » Donjons & Labo.
L’aventure a commencé pendant les Journées doctorales de 2018. Au hasard d’une discussion avec Audrey Dominguez (docteure associée de l’UMR Litt&Arts, en littérature et en langue française, spécialisée dans les sciences de l’imaginaire) et Marielle Devlaeminck (doctorante en littérature française du Moyen Âge à l’UMR Litt&Arts), avec lesquelles elle s’est découvert une passion commune pour le jeu de rôle. Un loisir très populaire, encore peu abordé par la recherche universitaire, qu’elles ont ainsi voulu penser à travers l’interdisciplinarité qu’offrent les Sciences Humaines et Sociales. Et un terrain fertile au vu du nombre de propositions reçues pour la première journée d’étude organisée en 2019 !
Après une autre journée d’étude (2021) et un séminaire proposé cette année, ces chercheuses souhaitent poursuivre et diversifier cette approche. D’abord en considérant cette science de l’imaginaire sous d’autres angles que l’imaginaire, et en y associant d’autres disciplines (psychologie, théâtre). À l’heure où le jeu de rôle, loisir sataniste à l’origine, très marginalisé dans les années 80, est de plus en plus étudié à travers les sciences du jeu, et le jeu vidéo intégré dans les pratiques universitaires, leur projet serait de fédérer un axe de recherche autour des sciences du jeu à Grenoble. Sans pour autant se détourner de son héritage universitaire, ce travail pourrait aussi englober un autre public, c’est-à-dire prendre en compte l’expérience des gens qui pratiquent, glisser vers une valorisation culturelle de la réflexion scientifique sur le jeu de rôle. Une participation à la Fête de la Science permettrait ce partage des savoirs universitaires avec d’autres types de publics. Elles y réfléchissent, avec l’envie de faire de ce « chantier de recherche » une initiative collective…
Pour la rentrée Hélène a un autre projet : monter un séminaire de cinéma avec Célia Jerjini, également doctorante en études cinématographiques à l’UMR Litt&Arts. Une nouvelle occasion de partager sa passion et de participer davantage à la vie du laboratoire !
Contact
helene.godin1univ-grenoble-alpes.fr (Hélène Godin)
En savoir +
> Son site
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