Soutenance de thèse de Julie Abi Nader – Lettres et arts spécialité littérature générale et comparée

Résumé

Cette thèse se propose d’explorer les représentations de la guerre civile libanaise et de ses conséquences dans l’œuvre d’écrivains libano-québécois. Elle s’attache à la question de l’exil, en analysant d’abord la distance que ces auteurs prennent vis-à-vis du conflit, avant d’examiner la manière dont ils se le réapproprient. En mobilisant diverses approches littéraires – notamment la géocritique et les études hétérolinguistiques – cette recherche s’efforce de dégager un fil conducteur, une forme d’identité propre à la littérature libano-québécoise. Nous cherchons également à montrer comment cette littérature parvient à s’emparer d’un sujet aussi conflictuel, oscillant entre une amnésie collective contrainte et une hypermnésie intime, profondément personnelle.

La réflexion se concentre, tout particulièrement, sur les effets du temps, de l’espace, du rapport à l'altérité, ainsi que sur l’expérience vécue et les circonstances singulières entourant les personnages littéraires, voire les écrivains eux-mêmes. Se pose ainsi, dès le départ, la question de l’auto-fiction : dans quelle mesure les récits à portée autobiographique sont-ils traversés par des écarts référentiels ? Enfin, nous mettons en lumière le bouleversement des codes littéraires traditionnels, soulignant à quel point ce corpus libano-québécois se construit et se déconstruit sans cesse, affirmant sa modernité au-delà des frontières.

Composition du jury

• Anna SAIGNES, Professeure, Université de Lorraine, Directrice de thèse
• Dima HAMDAN, Full Professor, Université Libanaise, Co-directrice de thèse
• Nicole SALIBA-CHALHOUB, Full Professor, Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK), Rapporteure
• Sylvie SERVOISE, Professeure, Université Angers, Rapporteure
• Rima MAWLOUD, Full Professor, Université Libanaise, Examinatrice
• Pascal VACHER, Maître de conférences HDR, Université de Bourgogne, Examinateur