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Soutenance / Recherche
On 25 November 2019
Perplexités, Institutions, Créativités. De l’art brut au laboratoire itinérant
Résumé
En indiquant l’importance de travailler à soigner la culture qui est malade, en affirmant que ce qui importe se passe dans les interstices de la société, l’art brut n’est pas pour autant dénué de réflexes normatifs et identitaires. Comment prendre la mesure de la nouveauté impliquée par l’art brut sans servir ses contradictions ? Comment raconter l’art brut, que l’on tient pour capable de vivifier nos créativités, sans reconduire des dominations portées sur les altérités qui président à ses œuvres ?
Ce travail cherche à appréhender la notion d’art brut en considérant que ses productions, ses discours et ses effets témoignent d’une nouvelle conception de la créativité, qui nourrit le commun par le détour de ce qui est hors du commun. Le premier mouvement prospecte des composantes signifiantes de l’art brut (les fantasmes portés sur l’altérité, la primitivité, l’intensité, la singularité, mais aussi les pouvoirs de mutation et de conflit des productions brutes), ainsi que des registres de discours tenus sur ses productions. Le mouvement suivant descend le long de l’imaginaire conceptuel brut pour approcher une métaphysique de la créativité. Celle-ci articule les composantes de l’art brut et redessine le rapport aux subjectivités, aux expériences esthétiques et aux institutions (ce terme renvoyant aux établissements, mais aussi au langage, aux significations et aux comportements institués). Le dernier mouvement remonte des concepts vers une proposition de pratiques organisées, prenant place dans une politique culturelle attentive aux rapports aux institutions, aux créativités mineures et aux inégalités dans les légitimités à créer. Ces pratiques s’organisent autour d’un projet de laboratoire itinérant en Auvergne-Rhône-Alpes, dont les fonctions sont la transmission de nouvelles de la biodiversité culturelle locale, l’animation d’ateliers et de chantiers collectifs dans l’espace public et en institutions, ainsi que la recherche sur les créativités populaires et leurs potentiels de transformation sociale.
Composition du jury
En indiquant l’importance de travailler à soigner la culture qui est malade, en affirmant que ce qui importe se passe dans les interstices de la société, l’art brut n’est pas pour autant dénué de réflexes normatifs et identitaires. Comment prendre la mesure de la nouveauté impliquée par l’art brut sans servir ses contradictions ? Comment raconter l’art brut, que l’on tient pour capable de vivifier nos créativités, sans reconduire des dominations portées sur les altérités qui président à ses œuvres ?
Ce travail cherche à appréhender la notion d’art brut en considérant que ses productions, ses discours et ses effets témoignent d’une nouvelle conception de la créativité, qui nourrit le commun par le détour de ce qui est hors du commun. Le premier mouvement prospecte des composantes signifiantes de l’art brut (les fantasmes portés sur l’altérité, la primitivité, l’intensité, la singularité, mais aussi les pouvoirs de mutation et de conflit des productions brutes), ainsi que des registres de discours tenus sur ses productions. Le mouvement suivant descend le long de l’imaginaire conceptuel brut pour approcher une métaphysique de la créativité. Celle-ci articule les composantes de l’art brut et redessine le rapport aux subjectivités, aux expériences esthétiques et aux institutions (ce terme renvoyant aux établissements, mais aussi au langage, aux significations et aux comportements institués). Le dernier mouvement remonte des concepts vers une proposition de pratiques organisées, prenant place dans une politique culturelle attentive aux rapports aux institutions, aux créativités mineures et aux inégalités dans les légitimités à créer. Ces pratiques s’organisent autour d’un projet de laboratoire itinérant en Auvergne-Rhône-Alpes, dont les fonctions sont la transmission de nouvelles de la biodiversité culturelle locale, l’animation d’ateliers et de chantiers collectifs dans l’espace public et en institutions, ainsi que la recherche sur les créativités populaires et leurs potentiels de transformation sociale.
Composition du jury
Jean-Philippe PIERRON (Professeur, Université Jean Moulin Lyon 3, Directeur de thèse) ; Isabelle KRZYWKOWSKI (Professeure, Université Grenoble Alpes, Co-directrice de thèse) ; Anne BRUN (Directrice de recherche, Centre de psychopathologie et psychologie clinique, Université Lumière Lyon 2) ; Stefan KRISTENSEN (Professeur, Université de Strasbourg) ; Florent GAUDEZ (Professeur, Université Grenoble Alpes, Président) ; Mauro CARBONE (Professeur, Université Jean Moulin Lyon 3) ; Sarah LOMBARDI (Directrice de la collection d’Art Brut, Lausanne).
Date
On 25 November 2019
Complément date
14h00
Localisation
Complément lieu
Maison Internationale des Langues et des Cultures (MILC)
Amphithéâtre
Université Jean Moulin - Lyon 3
35 rue Raulin
69007 Lyon
Amphithéâtre
Université Jean Moulin - Lyon 3
35 rue Raulin
69007 Lyon
Directrice de thèse
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