- Share
- Share on Facebook
- Share on X
- Share on LinkedIn
Recherche
La revue Multitudes publie début avril, dans son n° 62, un dossier d’une centaine de pages sur les « subjectivités computationnelles », avec la collaboration de Litt&Arts.
Il s'agit de l’un des thèmes centraux de l’axe 5 « Études de media comparés », qui se propose d’explorer les moyens et les milieux de communication où se transforment nos pratiques et nos imaginaires.
Pour le meilleur comme pour le pire, nos divers appareillages numériques s’entremêlent de façon toujours plus complexe et toujours plus intime dans les replis de nos subjectivités. C’est une banalité de dire qu’ils induisent de nouvelles façons de s’orienter dans un monde désormais truffé de senseurs (capteurs, caméras, puces RFID, satellites). Chacun de nos plus petits gestes (cliquer, zapper, sourire, cligner des yeux, sortir d’une autoroute) produit désormais des traces instantanées, inscrite dans les flux de big data dont des machines de computation tirent des ajustements en temps réels. Une inimaginable puissance de recombinaison envahit ainsi des sphères jusque-là protégées de nos modes de collaboration, de nos pensées et de nos désirs. Un « inconscient technologique » structure en sous-main les grammaires de nos échanges quotidiens, sans que nous nous intéressions assez aux boîtes noires d’où émanent les si brillantes lumières du monde numérique.
Ce dossier essaie justement d’y voir un peu plus clair. Comment subjectivation et computation riment-elles désormais si souvent ensemble ?
La table des matières comprend les articles suivants :
- Yves Citton, Introduction : « Subjectivations computationnelles à l’erre numérique »
- Jeff Guess, « Sports d’équipe »
- Franco Berardi, « Décomposition et recombinaison à l’âge de la précarité »
- Nigel Thrift, « L’inconscient technologique »
- Anthony Masure, « Subjectivités computationnelles et consciences appareillées »
- Luciana Parisi, « La raison instrumentale, le capitalisme algorithmique et l’incomputable »
- Tyler Reigeluth, « L’algorithmique a ses comportements que le comportement ne connaît pas »
- Anne Zeitz, « Temporalités, computation, surveillance »
- Ariel Kyrou, « Nos subjectivités baignent dans un imaginaire de science-fiction »
- @81happenings, « Conditions Générales d’Utilisation : #12ThèsesSurLaSubjectivité Computationnelle »
L’introduction du dossier sera mise en libre accès sur L'Ouvroir Litt&Arts.
> Multitudes, publiée tous les trimestres, est une revue politique, artistique et philosophique. Fondée en mars 2000, elle est devenue le support d’un projet éditorial et numérique transnational qui modère une liste électronique (« Multitudes-Infos »), actualise un site, en développe un autre dédié à la création artistique (« Multitudes-Icones ») et lance une collection d’essais aux Éditions Amsterdam (« Multitudes-interventions »). Son objectif est d’expérimenter de nouvelles conditions d’énonciation et d’agencements de la politique en esquissant des problématiques qui traversent les champs de l’économie politique, de la philosophie, des pratiques artistiques ou des cultures émergentes du numérique libre.
- Share
- Share on Facebook
- Share on X
- Share on LinkedIn