Séminaire

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

L'œuvre poétique de Renée Vivien (1870-1909), « frère féminin » de Baudelaire, est encore trop peu reconnue aujourd’hui. Ce dialogue avec celle qu’on appelait « la Muse aux violettes » qui a placé « tout son talent dans son œuvre et son génie dans sa vie » (Oscar Wilde) sera pour Cécile Ladjali l’occasion d’explorer une poétique aussi somptueuse que singulière et de créer des liens avec sa propre fabrique de littérature où, à travers une dizaine de romans, se posent toujours les questions de « l’identité », du « corps » installé dans une dialectique souvent tragique avec « l’esprit », de « la création », et de l’indispensable « liberté ».

Cécile Ladjali est romancière, dramaturge et essayiste. Elle est l’auteure de plusieurs romans dont Shâb ou la nuit (Actes Sud, 2013, Prix du Roman Métis des Lycéens), Illettré (Actes Sud, 2016) et Bénédict (Actes Sud, 2018), d’un livre d'entretien Éloge de la transmission, le maître et l'élève (Albin Michel, 2003), d’essais dont Mauvaise langue (Seuil, Prix Femina pour la Défense de la langue française) et Ma bibliothèque : lire, écrire, transmettre (Seuil, 2014). Elle vient de préfacer les Poèmes choisis de Renée Vivien (Seuil, coll. Points, janvier 2019).

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Le séminaire Litéval est organisé dans le prolongement du colloque « Enseigner la littérature en questionnant les valeurs » (les 21 et 22 novembre 2017, centre Canopé de Grenoble) et de la journée d’étude « Valeurs du texte et valeurs du lecteur : quel partage pour quel enseignement ? » (le 21 mars 2018, ESPE de Grenoble).

Cette journée de séminaire du 27 mars a pour objet d’analyser les gestes de lecture des élèves et les gestes professionnels des enseignants à partir de retranscriptions d’échanges en classe issus du corpus Litt&valeurs. Sera présenté également le questionnaire d’enquête national qui a été lancé le 5 mars 2019 auprès des enseignants de Lettres du second degré. Une grille d’analyse des manuels scolaires portant sur la place de la lecture axiologique sera examinée. Enfin sera présenté le projet d’une recherche-action portant sur l’usage en classe d’intertextes juridiques pour questionner les œuvres.

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Agglomération grenobloise, Valence

C’est délibérément dans les marges du cinéma tunisien que nous nous positionnons politiquement, esthétiquement et « cinéphiliquement » pour essayer de penser en compagnie de certains cinéastes la question de la résistance (pas uniquement en tant que négativité) dans certains films tunisiens avec ce credo qu’elle s’origine dans la forme. C’est depuis ses marges que les films, les plus singuliers, les plus radicaux ont vu le jour et rendu possible pour nous une (Re)naissance de l’amour pour un certain cinéma tunisien.

— Le 25 mars
Forme et résistance dans un certain cinéma tunisien - Ikbal Zalila

Ikbal Zalila est professeur d'esthétique de cinéma, d'analyse filmique et de cinéma documentaire à l'université de la Manouba (Tunis) et ancien directeur artistique des Journées Cinématographiques de Carthage. Acteur important de la vie culturelle tunisienne, il préside l’Association Tunisienne pour la Promotion de la Critique Cinématographique (ATPCC). Il a soutenu en 2010 une thèse de doctorat à l’université Paris 1, consacrée aux actualités cinématographiques tunisiennes entre 1956 et 1970.

— Le 26 mars
Les films de Intissar Belaid. Suivis d’un dialogue entre la cinéaste et Ikbal Zalila

Intissar Belaid est née au Kef en 1984. Elle vit et travaille à Tunis. Elle a suivi ses études à l'École Supérieure de l'Audiovisuel et du Cinéma de Tunis où elle a obtenu son diplôme national en 2009. Puis a obtenu son Master de Recherche en Cinéma à l'université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle en 2012. Elle compte à son actif la réalisation de quatre courts métrages dont Pousses de printemps (2014) et Beyond the silence (2017) ; elle développe également une œuvre de plasticienne.

> Cette rencontre est organisée dans le cadre de la Semaine de la Francophonie, CUEF (Université Grenoble Alpes) et programmée dans le séminaire « Zones politiques du cinéma contemporain. Recherche-Création » (CINESTHEA – Litt&Arts), conduit par Robert Bonamy, Aude Fourel et Jacopo Rasmi, en écho à différentes urgences politiques et esthétiques, afin de redéfinir et repenser les « actualités ».

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Depuis Les règles de la méthode sociologique de notre père fondateur, Émile Durkheim, jusqu'au Métier de sociologue de Bourdieu, Chamboredon et Passeron, les textes canoniques ne manquent pas qui disent au chercheur néophyte comment se comporter et se conformer. Mais ces grands textes dans leurs visées généralisantes laissent finalement le sociologue assez désarmé quand il est confronté à l'enquête de terrain. Nous voulons présenter le déroulement d'une recherche particulière, non côté menu mais côté cuisine, non côté recette mais côté tambouille, en la considérant comme une entreprise collective qui met en jeu plusieurs acteurs et plusieurs logiques d'action qui polissent un objet de savoir toujours relatif.

Jean-Olivier Majastre, anthropologue et alpiniste. A nomadisé dans de nombreux ouvrages du monde de la folie, L'introduction du changement dans un hôpital psychiatrique public (Maspero, 1972), à la profession de guide de montagne, Guides de haute montagne (Glénat, 1978), du domaine de l'art, L'art le corps, le désir (L'Harmattan, 2008), au pré des vaches, Vaches je vous aime (Glénat, 2001), aux enjeux de la culture, La culture en archipel (La Documentation française, 1986). Enseignant de sociologie à l'université Pierre-Mendès-France de Grenoble, il a animé pendant 20 ans le festival des sciences de Chamonix et créé avec Alain Pessin les rencontres internationales de sociologie de l'art de Grenoble.

> Public visé : étudiants et chercheurs en anthropologie, architecture, géographie, philosophie, sociologie, littérature, urbanisme ; artistes ; professionnels en ces domaines et plus largement toutes personnes intéressées.
> Modalités d’inscription : séminaire public sous réserve d’inscription (places limitées – contacter julie.ridarduniv-grenoble-alpes.fr (Julie Ridard)).

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La présentation deleuzienne du cinéma s’inscrit dans une histoire très française des conceptions du cinéma par le mouvement : Élie Faure, Léon Moussinac, Gilbert Cohen-Séat, entre autres, ont vu le cinéma comme un art musical, qui propose des mouvements d’images et de son. À leur tour, L’Image-mouvement & L'Image-temps proposaient une classification des œuvres de cinéma à travers leur définition du mouvement cinématographique, classification articulée à une socio histoire du cinéma encore assez fruste.

Mais ses livres ne se prêtent pas à la description systématique des films. Ainsi la question demeure : comment faire du mouvement de cinéma un signe, comment élaborer une sémiotique des mouvements, sans perdre l’enquête sociale ? On voudra répondre à ces questions, en s’appuyant notamment sur l’exemple du cinéma de Charlie Chaplin.

Jean-Pierre Esquenazi est Professeur émérite de l’université Lyon 3, sociologue des arts et de la culture, auteur d’ouvrages et d’articles sur la culture audiovisuelle et la sociologie des œuvres. Sont parus récemment Les Séries télévisées (A. Colin, 2014), Le film noir (CNRS Éditions, 2012), Deleuze et l’analyse de film (CNRS Éditions, 2017), Sociologie des œuvres (A. Colin, 2007), La vérité de la fiction (Hermès, 2009), et paraîtra prochainement Le Dictateur de Charlie Chaplin : comment faire un film politique ? (PUL, 2019).

> Public visé : étudiants et chercheurs en anthropologie, architecture, géographie, philosophie, sociologie, littérature, urbanisme ; artistes ; professionnels en ces domaines et plus largement toutes personnes intéressées.
> Modalités d’inscription : séminaire public sous réserve d’inscription (places limitées – contacter julie.ridarduniv-grenoble-alpes.fr (Julie Ridard)).

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L'invité de cette séance, Taku Kuroiwa, de l'université du Tohoku au Japon, évoquera la présence de la littérature médiévale française au Japon, en s'appuyant sur le projet de traduction japonaise du Mystère de la Passion d'Arnoul Gréban et en présentant les difficultés soulevées par le choix d'un manuscrit de base.

Qu’est-ce qu’être un jeune chercheur ou une jeune chercheuse médiéviste aujourd’hui ? Quels outils sont les leurs ? Quelles démarches les guident ? De quels travaux sont-ils les héritiers·ères ? Depuis 2017, les doctorant · e · s médiévistes de Grenoble tâchent de réunir historien·ne·s, historien·ne·s de l’art, philosophes et littéraires de l’université de Grenoble autour de cet objet commun qu’est le Moyen Âge. Ils s'intéressent autant à la période que qu'ils travaillent toutes et tous qu’à leurs pratiques de recherches, avec la conviction que la mise en commun de leurs savoirs, de leurs sources et de leurs méthodes de travail ne peut qu’être bénéfique.

> Retrouvez plus d'informations sur MAiGRE (Moyen âge interdisciplinaire à Grenoble), le carnet fédérant les recherches menées par les spécialistes du Moyen Âge issus de diverses disciplines travaillant dans les laboratoires de l’Université Grenoble Alpes.

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Cette troisième séance est consacrée à la cruauté et au sacrifice d’enfants en littérature de jeunesse.

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L'intérêt des érudits du XIX^e siècle pour le Moyen Âge se construit en parallèle avec les études folkloriques qui à la même époque collectent les récits et traditions des campagnes françaises. Cette association du folklore et de la littérature médiévale, évoquée en particulier par Michel Zink lors de son entrée au Collège de France, reste présente dans nos esprits, comme en témoigne par exemple la publication récente d'un ouvrage intitulé La voix des peuples : épopée et folklore. Mélanges offerts à Jean-Pierre Martin. Quelles sont les implications de cette association ? Impacte-t-elle ou non notre propre travail de recherche ? Voici quelques-unes des pistes que nous pourrons explorer lors de cette séance.

Qu’est-ce qu’être un jeune chercheur ou une jeune chercheuse médiéviste aujourd’hui ? Quels outils sont les leurs ? Quelles démarches les guident ? De quels travaux sont-ils les héritiers·ères ? Depuis 2017, les doctorant · e · s médiévistes de Grenoble tâchent de réunir historien·ne·s, historien·ne·s de l’art, philosophes et littéraires de l’université de Grenoble autour de cet objet commun qu’est le Moyen Âge. Ils s'intéressent autant à la période que qu'ils travaillent toutes et tous qu’à leurs pratiques de recherches, avec la conviction que la mise en commun de leurs savoirs, de leurs sources et de leurs méthodes de travail ne peut qu’être bénéfique.

> Retrouvez plus d'informations sur MAiGRE (Moyen âge interdisciplinaire à Grenoble), le carnet fédérant les recherches menées par les spécialistes du Moyen Âge issus de diverses disciplines travaillant dans les laboratoires de l’Université Grenoble Alpes.

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Clint Eastwood, c’est à la fois Dirty Harry, l’homme au Magnum phallique, et le cow boy with no name à la violence caricaturale des westerns de Sergio Leone. Il est l’archétype du héros populaire américain, politiquement de droite et fier de l’être dans la filiation de John Wayne. Pourtant, des féministes radicales se sont approprié son image et son œuvre, en en faisant l’incarnation d’une déconstruction, celle des privilèges du mâle blanc. Comment rendre compte de la réception des ambivalences d’une œuvre qui ne semble pas pour autant multiplier les niveaux de signification ? C’est ce mystère que le sociologue se doit d’éclaircir, en s’appuyant sur toutes les ressources de l’analyse des œuvres.

Jean-Louis Fabiani est Professeur à Central European University (Budapest). Il s’intéresse à l’histoire des savoirs et aux cultures sans majuscule. Ses trois derniers livres parus sont La sociologie comme elle s’écrit (EHESS, 2015), Pierre Bourdieu. Un structuralisme héroïque (Seuil, 2016) et Sociologie de la Corse (La Découverte, 2018).

> Public visé : étudiants et chercheurs en anthropologie, architecture, géographie, philosophie, sociologie, littérature, urbanisme ; artistes ; professionnels en ces domaines et plus largement toutes personnes intéressées.
> Modalités d’inscription : séminaire public sous réserve d’inscription (places limitées – contacter julie.ridarduniv-grenoble-alpes.fr (Julie Ridard)).

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Le propos de cette conférence est de discuter le statut contemporain de la sociologie de la littérature en tant que relation entre la littérature et le savoir sociologique. Poser la question en ces termes établit d’emblée une distance entre la littérature et le savoir sociologique, manifestée par la présence de la préposition « et » qui sépare et relie les deux termes. Cette distance assumée ne préjuge donc pas du rapport existant entre la sociologie et la littérature, elle ouvre au contraire un espace de réflexion entre ces deux corpus discursifs. Il s’agira d’analyser sa signification pour la sociologie.

Jacques Leenhardt est Directeur d’études à l’EHESS, membre du CRAL. Après un premier livre, Lecture politique du roman (1973), consacré au nouveau roman, il a mené avec Pierre Jósza une vaste enquête sur la lecture des œuvres littéraires dans des contextes culturels différents (Lire la lecture. Essai de sociologie de la lecture, 1982 et 1999). Convaincu de la valeur heuristique des méthodes comparatives, il a travaillé sur le différend culturel entre Allemands et Français (Au jardin des malentendus. Le commerce franco-allemand des idées, 1990) et depuis quelques années, sur des auteurs, peintres ou écrivains, dont les œuvres se trouvent à cheval entre l’espace intellectuel, social et politique français et brésilien (J.-B. Debret, Voyage pittoresque et historique au Brésil, 2014). Ses recherches actuelles portent entre autre sur l’œuvre écrite et peinte de Hercule Florence.

> Public visé : étudiants et chercheurs en anthropologie, architecture, géographie, philosophie, sociologie, littérature, urbanisme ; artistes ; professionnels en ces domaines et plus largement toutes personnes intéressées.
> Modalités d’inscription : séminaire public sous réserve d’inscription (places limitées – contacter Julie Ridard).

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