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GIS Sociabilités - Sociability in the Long Eighteenth Century

History, Models and Transfers in European and Colonial Societies from 1650 to 1850

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Ce partenariat scientifique est destiné à fédérer des compétences et des moyens pour réaliser un programme de recherche dédié aux sociabilités du long dix-huitième siècle en Europe et dans le monde colonial.

Le GIS Sociabilités/Sociability du long dix-huitième siècle (1650-1850) s’appuie sur l’existence d’un réseau pluridisciplinaire, le GRISOL, constitué initialement dans le cadre du projet labellisé par la MSHB (Maison des Sciences de l’Homme en Bretagne), intitulé « La Sociabilité en France et en Grande-Bretagne au Siècle des Lumières : l’émergence d’un nouveau modèle de société », financé de 2009 à 2012, et élargi dès 2011. De 2012 à 2017, une Convention de collaboration de recherche entre les laboratoires HCTICECJI (Université de Bretagne Occidentale) et Pléiade (Université Paris 13, désormais Université Sorbonne Paris Nord) a permis d'assurer la continuité du projet et la mise en œuvre du programme « HIDISOC » par le GRISOL. La collection « Transversales » (Éditions Le Manuscrit / Manuscrit.com), dirigée par Annick Cossic-Péricarpin et Alain Kerhervé (Université de Brest), est le fruit de cette collaboration qui a pris des formes diverses (réunions de travail, journées d’étude et colloques internationaux, co-direction franco-britannique d’ouvrages en français et en anglais, avec la contribution des chercheur·euses partenaires).



Depuis 2019, le projet phare du GIS Sociabilités est financé par l'Union Européenne (H2020 MSCA RISE), permettant la mobilité des chercheur·euses, conservateurs et experts du numérique du consortium DIGITENS et la mise en œuvre de collaborations intersectorielles.



Le GIS Sociabilités a été créé par une Convention constitutive en juin 2017. Ses instances dirigeantes (Conseil de Groupement et Conseil Scientifique) se sont réunies pour la première fois en décembre 2017. Composé à l'origine de 8 partenaires, il en comprend à ce jour 13 et est ouvert à de nouvelles collaborations.



Ce partenariat scientifique est destiné à fédérer des compétences et des moyens pour réaliser un programme de recherche dédié aux sociabilités du long dix-huitième siècle en Europe et dans le monde colonial, intitulé : « Histoire, modèles et transferts dans les sociétés européennes et coloniales de 1650 à 1850 », et permettant d'explorer une variété de thèmes et questions au cœur des études sur les sociabilités. Les axes du programme scientifique sont renouvelés tous les 3 ans.



De 2018 à 2021, le programme de recherche initial du GIS Sociabilités s'est décliné selon 3 axes principaux :

  • Axe 1 : Histoire et théories de la sociabilité
  • Axe 2 : Modèles, interactions et réseaux
  • Axe 3 : Transferts culturels dans les sociétés européennes et coloniales

De 2022 à 2025, le nouveau programme de recherche du GIS Sociabilités se propose d'explorer 4 grands axes thématiques :

  • Axe 1 : Sociabilité et politisation
  • Axe 2 : Nourriture, boisson et sociabilité
  • Axe 3 : La sociabilité des objets
  • Axe 4 : Sociabilité et voyage

Actualités

Partenaires

Laboratoires de l'UGA : 
• ILCEA4
• Litt&Arts
• LUHCIE
• LARHRA

Soutenance de thèse de Magdalini Aktypi – Lettres et arts spécialité littérature générale et comparée

Soutenance Centre ISA, Recherche Le 21 avril 2023
Complément date

14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Salle des Actes (aile Z, RdC)

Surrounded poetry : écrire au milieu

Résumé

« Surrounded poetry : écrire au milieu » est une thèse de recherche et création qui explore et expérimente les possibilités d’une solidarité et d’une entente profondes entre l’art, la poésie, la performance et les problèmes écologiques qui menacent, depuis quelque temps et de façon croissante, les êtres vivants et vibrants de l’écorce terrestre. La thèse adopte une approche à la fois poétique et intersectionnelle pour regarder de plus près les possibilités d’une pratique artistique qui soit dans le monde et dans les luttes sans perdre de vue les méthodologies qui lui sont propres. Il s’agit de proposer une écologie des mots. 

Sans illusion, anthropocentrisme ou nostalgie, un poème chercherait à tisser, via les mots et les sensations, les liens avec les êtres vivants humains et plus-qu’-humains exactement là où la proximité a cessé d’exister entre eux. La thèse reprend, en effet, la théorie du philosophe et prestidigitateur David Abram selon laquelle l’arrivée de l’écriture vocalique, en piégeant l’air dans les voyelles et en créant sa propre magie synesthésique, a éloigné les lecteurs du monde animé, qui est devenu muet, si ce n’est inerte, à leurs yeux. Les recherches menées pour cette thèse ont comme objectif de contribuer, par les modestes moyens qui sont les leurs, à une graduelle décolonisation de l’écriture. Un poème est donc perçu comme une disposition, c’est-à-dire une envie et un besoin d’apprendre à reconnaître et à relier ce qui a été exclu par le monde anthropocentré. Il ne s’agit pas d’un retour en arrière, qui serait de toute manière ni souhaitable ni possible, mais d’une résistance contre ce que Rachel Carson appelait déjà au début des années 1960 des « biocides ». L’invention, d’ailleurs, par Carson du mot « biocide », forgé pour remplacer le mot-camouflage « pesticides » qu’employait l’industrie pharmaceutique, rend tout à fait tangible la force dont disposent les mots pour faire voir sous une lumière nouvelle la véritable nature d’une situation tout comme le mot « pesticide » renseigne sur leur tout aussi grande capacité à la camoufler. Les mots que l’on choisit jouent un rôle décisif sur notre attitude et sur notre rapport au monde animé, sur nos relations avec les autres habitantes et habitants de la planète. Ce sont des armes de résistance et de compréhension. En rapport avec cette puissance transformatrice du langage, la thèse prend trois chemins. Le premier concerne une compréhension et une pratique « trans*langues » de la poésie selon laquelle dans chaque mot humain se trouvent mobilisés plusieurs langages, humains et plus-qu’-humains : langages animaux et végétaux, corporels, historiques et culturels, langage des rêves, des morts et des maladies sont quelques exemples de cette écologie langagière qui ouvre et connecte la langue humaine au monde animé, à tout ce que cette langue était supposée exclure. Le deuxième chemin coïncide avec le titre de la thèse, c’est Surrounded poetry, la poésie entourée. Celle-ci sait qu’elle ne se fait jamais de façon isolée. Les poèmes se font toujours avec les autres, que ces autres soient des environnements techniques complexes comme l’Internet ou des êtres vivants ou bien nos morts. Le troisième chemin se matérialise avec les pratiques du « et », qui sont, en effet, désirantes. C’est un désir de conjugaison que le leur, à la fois des corps et des mots, les uns via les autres, et grâce aux autres. Autrement dit, pratiquer le « et » c’est tout d’abord chercher comment se conjuguer avec le monde. L’énergie et la force réunissant ces trois chemins ou approches, qui, dans la structuration de la thèse fonctionnent comme autant de « branchages », c’est Éros. Non pas le dieu binaire qui s’occupe de la vie des couples, mais Éros primordial, tel qu’il apparaît dans la Théogonie. C’est un Éros d’avant le féminin et le masculin, qui, avec Gaïa et Chaos, embrasse tout et engendre la vie et le cosmos. Éros c’est l’ouverture imprudente des corps à l’être, au simple fait d’être en vie.

Composition du jury

  • Isabelle KRZYWKOWSKI (Professeure, Université Grenoble Alpes, Directrice de thèse)
  • Vincent BROQUA (Professeur, Université Paris 8 - Vincennes, Rapporteur)
  • Androula MICHAEL-SUEUR (Maîtresse de conférences HDR, Université de Picardie - Jules Verne, Rapporteure)
  • Jean-Pierre BOBILLOT (Professeur émérite, Université Grenoble Alpes, Examinateur)
  • Yves CITTON (Professeur, Université Paris 8 - Vincennes, Examinateur)
  • Apostolos LAMPROPOULOS (Professeur, Université Bordeaux Montaigne, Examinateur)

Directrice de thèse

Isabelle KRZYWKOWSKI
Litt&Arts, centre ISA

“Je ne peux pas me taire !” À propos d'une rencontre entre Tolstoï et un phonographe

Conférence Centre ISA, Recherche Le 26 avril 2023
Complément date

12h30 - 14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle Jacques Cartier

Conférence de Pavel Arseniev, poète et théoricien accueilli au sein de notre UMR grâce au programme PAUSE du Collège de France.

Le texte politique le plus célèbre et sans doute le plus important de Tolstoï est intitulé « Je ne peux pas me taire ». Un peu moins connu est le fait que Tolstoï l’a écrit après avoir tenté d’enregistrer son appel oralement, bouleversé par la nouvelle de paysans pendus. Il voulait l’enregistrer sur un phonographe, l’un des premiers prototypes, envoyé personnellement au célèbre écrivain russe par son célèbre inventeur américain : Edison. Le lendemain de l’échec de la tentative avec le phonographe, l’article « Je ne peux pas me taire » sera écrit. Les premières rencontres des histoires littéraires et de la technique se font à l’aveugle, la littérature – même sensible aux problématiques politiques – reste insensible à la technique d’enregistrement et à sa surface sensible au son, avec laquelle elle est déjà en contact de facto en 1908. Sous l’emprise trop forte du désir d’une déclaration politique, elle ne peut pas non seulement se taire, mais même constater qu’elle est confrontée à de nouvelles conditions de parole.

Visuel conférence Pavel

Contact

delphine.rumeauatuniv-grenoble-alpes.fr (Delphine Rumeau)

AFFICHE

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Les espaces du contemporain – séance 7

Séminaire Les espaces du contemporain, Recherche Le 7 avril 2023
Complément date

10h30 - 12h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Médiat Rhône-Alpes
Salle de conférence

Interventions de Madeleine Martineu (doctorante, Litt&Arts – É.CRI.RE) et Claire Augereau (chargée de cours, UGA) dans le cadre de la dernière séance du séminaire É.CRI.RE.

Madeleine Martineu (doctorante, Litt&Arts – É.CRI.RE)
La chronique judiciaire, récit mobile dans le paysage contemporain, entre livre et journal

Rubrique journalistique à l’écriture codifiée, la chronique judiciaire a régulièrement été investie par de grands auteur·ices de littérature, les plus connus restant sans doute André Gide et Jean Giono. Dans le paysage contemporain, plusieurs auteur·ices et journalistes font régulièrement circuler un même objet judiciaire de la presse, sous la forme de chroniques, au livre, que celui-ci soit un recueil d’articles, un roman ou un récit. À travers quelques exemples, de l’Enfant de salaud de Sorj Chalandon, qui réécrit sa chronique du procès de Klaus Barbie, au récent V13 d’Emmanuel Carrère, on se demandera ce que ces déplacements de support impliquent. Cette réflexion peut s’élaborer à plusieurs niveaux, partant d’un questionnement sociologique sur la légitimité à parler de la chose judiciaire pour aller vers des remarques génériques et stylistiques (place du je, fictionnalisation). On se demandera, en un mot, ce que les espaces du livre et de l’article de presse font à un même récit judiciaire.

Claire Augereau (enseignante de Lettres en classe préparatoire et chargée de cours à l’Université Grenoble Alpes)
Soubassements mémoriels d'un « non-lieu » : Dans leur Nuit, de Perrine Lamy-Quique

Cette communication se propose de sonder le « récit » Dans leur Nuit, qui évoque la catastrophe du Roc-des-Fiz du 16 avril 1970 : une coulée de boue s’abattit sur un sanatorium d’enfants et fit périr 71 personnes. Alors même que les responsabilités du drame furent passées sous silence et les traces de cet espace hospitalier effacées, on s’interrogera sur la démarche d’un livre-enquête face à ce non-lieu judiciaire : Comment la mémoire mutualisée esquisse-t-elle les contours d'un lieu occulté ? Le recueil de paroles de sources diverses, orales ou écrites, a ceci d’original que l’identité d’un Chœur s’esquisse sous les yeux du lecteur. C’est en effet à l’occasion de cette écriture fédératrice, initiée par Perrine Lamy-Quique, qu’un « collectif » associatif prend corps et chemine vers l’inscription de son passé dans le présent, matérialisée par une stèle.

Contact

laurent.demanzeatuniv-grenoble-alpes.fr (Laurent Demanze)

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La science par les mots : exprimer la science au Moyen Âge

Journée d'étude Axe 1, Axe 4, Recherche Le 4 avril 2023
Complément date

9h00 - 18h30

À distance

Complément lieu

Cette journée est organisée autour du DFSM, avec le soutien de l’EA STIH (Joëlle Ducos, Sorbonne Université) et de l'UMR Litt&Arts (Fleur Vigneron et Geoffrey Williams, Axes 1 et 4).

Quand et comment apparaissent les premiers termes scientifiques en français ? Le Dictionnaire du Français Scientifique Médiéval (DFSM) a pour ambition de donner un inventaire des créations terminologiques dès le XIIe siècle et jusqu’au XVe siècle, pour des domaines dont le périmètre scientifique s’élabore et se précise lors de cette période.

Actuellement, le DFSM est élaboré par une équipe pluridisciplinaire associant lexicologues, philologues, linguistes et historiens des sciences médiévales français et étrangers, avec le soutien de l’EA 4509 STIH de Sorbonne Université, du DIM STCN d’Île-de-France, de l'équipe ELAN de l'UMR Litt&Arts – Université Grenoble Alpes et de la TGIR Huma-Num.

Programme

— 9h00
Accueil 

— 9h10
Introduction

— 9h15
John Humbley (Université de Paris-Cité) : « La terminologie avant la lettre »

— 10h00
Laetitia Loviconi (EPHE, PSL) : « Appetitus et voluntas entre philosophie naturelle et médecine »

Pause

— 11h00
Esme Winter-Froemel (Université de Wuerzburg) : « Observations sur l’introduction et l’usage des emprunts dans les terminologies médiévales émergentes »

— 11h45
Visite du fonds de la bibliothèque du Muséum national d'Histoire naturelle de Paris

Pause 

Ateliers

— 14h00
1. Jean-Patrice Boudet (Université d'Orléans) : « La naissance du vocabulaire astronomico-astrologique en ancien français »
— 15h30
2. « Mots et concepts transversaux »

 

Contacts

fleur.vigneronatuniv-grenoble-alpes.fr (Fleur Vigneron)
williamgatuniv-grenoble-alpes.fr (Geoffrey Williams)

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Partenaires

L’écrit, le dit et le bâti dans la fratrie Du Bellay. Transmission et réception, de la Renaissance européenne à nos jours

Colloque Centre RARE, Recherche Du 29 mars 2023 au 31 mars 2023
Complément date

14h00 - 19h00 le 29/03
9h30 - 17h00 le 30/03
9h30 - 14h00 le 31/03

Complément lieu

IUT Blagnac Toulouse II
Salle E006 (bâtiment E)
1 place Georges Brassens
31700 Blagnac

Ce colloque, co-organisé par Litt&Arts (RARE), voudrait tenter de dérouler le fil qui nous relie, aujourd’hui encore, à cette puissante famille.

Dans la première moitié du XVIe siècle, les six frères Du Bellay ont joué des rôles de premier plan. La recherche s’est surtout intéressée jusqu’ici à leurs liens avec les humanistes de leur temps, leurs réseaux, leur rapport à l’histoire, à la diplomatie et au pouvoir, les genres littéraires ou historiques dans lesquels ils se sont illustrés, leur rhétorique, leur langue, leurs sources et modèles aussi bien que leur influence.

Mais à côté de ce que nous connaissons désormais, le présent colloque voudrait tenter de dérouler le fil qui nous relie, aujourd’hui encore, à cette puissante famille. Comment, par qui et pourquoi cet héritage nous est-il parvenu, a-t-il été transmis, et reçu ? Nous aimerions que ces journées permettent, dans une démarche quasi archéologique, l’exploration de la « matière » Du Bellay, des traces « tangibles » dont nous disposons de ce qu’ils ont été, ont dit ou fait, écrit ou fait écrire.

En pratique

Colloque organisé en présentiel et à distance.
Pour participer en ligne :
– le 29/03 : lien Zoom
– le 30/03 : lien Zoom
– le 31/03 : lien Zoom

Contacts

christiane.louetteatuniv-grenoble-alpes.fr (Christiane Louette)
lionel.piettreatulb.be (Lionel Piettre)

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Partenaires

La fabrique du paysage au théâtre

Parution Recherche Le 3 janvier 2023

C'est le titre à la fois d'un chantier de recherche et d'un numéro de revue paru récemment auxquels ont participé Alice Folco et Séverine Ruset, membres de notre UMR.

Alice Folco, Maîtresse de conférences en Arts du spectacle et membre de notre équipe (CINESTHEA), est membre du comité scientifique de ce chantier de recherche initié par la Revue d’Histoire du Théâtre autour de la présence de la nature, du paysage, de l’environnement et de la météorologie au théâtre. Voyages, exotisme, fictions touristiques, dioramas, hydroramas, théâtres nautiques, aquatiques, théâtres climatiques, catastrophes et dérèglements en scène… ces expériences, d’hier et d’aujourd’hui, qui transforment parfois le lieu lui-même en environnement (aquarium, jungle, désert, montagnes…), mettent en scène des décors, des lumières, des atmosphères, des dispositifs qui associent la scène et la nature. Des images déplacées, ni vraiment réalistes ni vraiment symbolistes, apparaissent, plaçant les spectateurs dans une expérience étrange et familière à la fois.

Ce chantier se propose d’explorer les multiples facettes de la nature et du paysage au théâtre, sans restrictions chronologiques, de façon interdisciplinaire, et concerne donc les chercheur·euses en études théâtrales, les historien·nes mais aussi les sociologues, anthropologues, ou spécialistes d’autres disciplines, comme la géographie, l’histoire de l’art, les études cinématographiques, qui peuvent aussi mettre au cœur de leurs réflexions l’objet théâtral à toutes les époques.

Les résultats de ces travaux ont été publiés sous la forme d'un volume collectif, La Fabrique du paysage (n° 296 / 2023 de la Revue d'Histoire du Théâtre), édité par la Société d'Histoire du Théâtre, auquel a d'ailleurs participé Séverine Ruset, également Maîtresse de conférences en Arts du spectacle et membre de notre équipe (CINESTHEA), en réalisant un entretien sur une étude de cas dans le cadre de son projet « Écouter le terrain » (financé par le Ministère de la Culture, en partenariat avec le CCN2 et Le Pacifique).

Ce numéro, en exposant traités, gravures, peintures, photographies et croquis de scénographies, entre dans la fabrique visuelle de la nature en scène. S’y tisse une histoire des techniques, des matériaux et des imaginaires qui président à la présence de paysages au théâtre. Au fil du numéro, les lectrices et lecteurs pourront s’inventer une balade théâtrale dans les Alpes, sentir les variations de l’atmosphère dans la boîte noire, interroger les usages scéniques de l’eau, mesurer les cadres de scène et comptabiliser leurs débordements, ou encore repérer les différentes manières dont l’histoire de la peinture est saisie par la scène. Le paysage se révèle un sujet propre à inspirer une approche de l’histoire des spectacles qui n’entonne pas les litanies de la poétique des ruines, mais organise les échos entre passé, présent et futur.

Textes et images se répondent et s’entrechoquent, tant le paysage se traduit dans des esthétiques variées, selon qu’il est pris comme référent qui ancre des personnages dans un espace précis, comme puissance travaillant au décentrement de la figure humaine voire à sa disparition, ou comme modèle de composition scénique, organisant le surgissement de l’horizon.

Toute l’intention de La Fabrique du paysage est de donner des perspectives sur ces différentes façons de faire du théâtre la fenêtre ouverte.

Citer les Anciens à la Renaissance : la citation et la fabrique de l’Antiquité dans les éditions des textes classiques. Analyse et exploration numérique

Colloque Centre TRANSLATIO, Recherche Du 24 avril 2023 au 25 avril 2023
Complément date

10h00 - 17h00 le 24/04
9h30 - 17h00 le 25/04

Complément lieu

Université Jean Moulin - Lyon 3
Salle de la Rotonde
18 rue Chevreul
69007 Lyon

Ce colloque est organisé dans le cadre du projet ANR IThAC “L'invention du théâtre antique dans le corpus des paratextes savants du XVIe s. Analyse, traduction, édition numérique” porté par Malika Bastin-Hammou (Litt&Arts – TRANSLATIO, UGA) et Pascale Paré-Rey (HiSoMA, Lyon 3).

La fin du XVe siècle voit paraître l’édition princeps de nombreux auteurs anciens, grecs et latins. Avec la naissance de l’imprimé, la place dévolue aux paratextes rédigés par les éditeurs et commentateurs augmente considérablement : or les épîtres dédicatoires, arguments, prolégomènes, préfaces, adresses au lecteur, traités ou commentaires que les humanistes intègrent à leurs éditions sont émaillés de références aux auteurs antiques. À la faveur des numérisations croissantes, de nombreux paratextes du XVIe siècle sont désormais accessibles, que nous nous proposerons d’explorer sous l’angle de la citation.

Les thématiques abordées se situeront à la croisée des recherches menées au sein de l’ANR IThAC, qui porte sur le corpus des paratextes aux éditions des auteurs dramatiques anciens à la Renaissance et leur exploitation numérique, et de l’Axe B du Laboratoire HiSoMA, qui s’intéresse à la mémoire et la réception des cultures anciennes.

En pratique

Événement hybride sur site et en ligne.
Suivi à distance (Zoom) : contacter sarah.gaucheratuniv-lyon3.fr (Sarah Gaucher) pour obtenir le lien de connexion.

Visuel du colloque

Contact

sarah.gaucheratuniv-lyon3.fr (Sarah Gaucher)

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Le récit carcéral à travers un cas d’étude : le corpus de Goliarda Sapienza

Séminaire Centre CHARNIÈRES, Questions génériques - questions génétiques, Recherche Le 18 avril 2023
Complément date

17h30 - 19h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle Jacques Cartier

Intervention de Mara Capraro, doctorante en études italiennes et études françaises à l’UGA, en co-direction dans le laboratoire LUHCIE et l’UMR Litt&Arts, dans le cadre de cette nouvelle séance du séminaire CHARNIÈRES.

La communication portera sur l’analyse de cette catégorie assez complexe de récit carcéral par le biais d’un cas d’un cas d’étude particulier : le corpus de l’écrivaine italienne contemporaine Goliarda Sapienza. Sapienza peut être considérée comme un exemple atypique d’écrivaine prisonnière de droit commun qui observe la prison avec le regard d’une intellectuelle et livre ensuite au public une féroce dénonciation politique. Le témoignage de Sapienza nous permet aussi de problématiser la question de la stigmatisation des femmes déviantes qui écrivent sur la prison.

Mara Capraro est doctorante en études italiennes – études françaises à l’Université Grenoble Alpes (en co-direction dans le laboratoire LUHCIE et l’UMR Litt&Arts) depuis septembre 2017. Elle a été lectrice de langue italienne au sein de l’UFR Langues étrangères de l’Université Grenoble Alpes de 2020 à 2022 et elle est actuellement chargée de cours. Ses recherches portent sur les récits de la prison de l’écrivaine italienne Goliarda Sapienza, avec une attention particulière accordée à l’analyse du corps. Le titre de sa thèse est « È stata una lezione di letteratura. Formes et significations de la prison dans l’œuvre narrative de Goliarda Sapienza ». Elle a effectué deux séjours de recherche à l’Université de Catane (Italie) et participé à plusieurs colloques et journées d’étude en France et en Italie. Elle a dirigé un numéro de la revue Cahiers d’études italiennes en 2021 et elle a aussi publié plusieurs articles en français et en italien, dont « Le narrazioni del carcere di Goliarda Sapienza: una commistione di pratiche, generi e codici » dans la revue Cahiers d’études italiennes, no 32, mars 2021 et « ‘Il ne me reste plus qu’à me lever et affronter la journée de la façon la plus féminine possible’ : résistances à la prison dans l’œuvre de Goliarda Sapienza », dans un ouvrage collectif à paraître en 2023 aux éditions PUL.

Contact

catherine.marietteatuniv-grenoble-alpes.fr (Catherine Mariette)

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Traduire les signes – Dialogue de traduction/craduction de poésie japonaise et table-ronde autour de la traduction littéraire

Atelier, Table ronde Centre É.CRI.RE, Culture, Recherche Le 26 avril 2023
Complément date

14h00 - 17h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison de la Création et de l’Innovation (MaCI)
Amphithéâtre (1er étage)

À l'occasion de cette après-midi proposée par Pascale Roux (Litt&Arts – É.CRI.RE) et Alice Berthon (ILCEA4), il s'agira de valoriser la traduction littéraire et de faire réfléchir aux questions qu’elle pose.

Cette demi-journée vise à réunir des étudiant·es, des enseignant·es-chercheur·euses et des artistes, afin de valoriser la traduction littéraire et de faire réfléchir aux questions qu’elle pose, particulièrement la traduction de la poésie, et celle de langues que l’on peut dire « distantes », comme le japonais.

Les signes dans un texte à traduire sont variés : signes linguistiques (alphabet, mots, phrases, sons…), symboles, dimension iconique du texte (en particulier pour le poème), forme (vers, rimes, par exemple), genre (le sonnet, le haïku, etc.)… On peut choisir de transposer ces signes d’un système linguistique à un autre ou d’un système sémiotique à un autre : de la langue à la musique, au dessin, à la scène… Cette demi-journée se propose de réfléchir, à partir de cas concrets et en lien avec une démarche créative et ludique, aux signes traduits/traduisants dans un texte littéraire ; elle amènera également à s'interroger sur la frontière entre ce qu’on peut appeler une traduction et une adaptation, voire une (re)création.

L'après-midi se composera d’une table-ronde et d’un entretien, avec des participants ayant différents points de vue professionnels sur la traduction littéraire, d’un dialogue de traductions de poèmes japonais et de « craductions », dans la lignée des traductions « grosso crado » de Christian Prigent, Bruno Fern et Typhaine Garnier : « Craduire : se doter volontairement d'une incompétence, désapprendre les langues, comprendre autre chose que ce qu'il faudrait. » (Christian Prigent, Bruno Fern et Typhaine Garnier, Craductions, Caen, Éditions Lurlure, 2022)

Cette manifestation est organisée en partenariat avec le théâtre Hexagone Scène Nationale, dans le cadre de l'Atelier de traduction-création de la SFR Création et de l'accord-cadre avec le ministère de la Culture.

[Réalisation de l'affiche et du programme : ​Gilda Nikfarjam]

En pratique

L'événement aura lieu en présentiel, mais sera également accessible à distance : lien Zoom.

Visuel de l'atelier

Contacts

pascale.rouxatuniv-grenoble-alpes.fr (Pascale Roux)
alice.berthonatuniv-grenoble-alpes.fr (Alice Berthon)

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