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Grenoble - Centre ville

À l’occasion des représentations de Mélisande de Richard Brunel et Florent Hubert, la MC2 présente des personnages féminins mis à l’honneur cette saison 2022-2023 : Psyché, Mélisande, Pénélope et Didon. Ces quatre personnages, aux origines diverses, sont à présent des figures féminines mythiques et marquantes de l’histoire du spectacle vivant. Leur présence sur scène de nos jours, dans la musique, l’opéra, la danse et le théâtre, indique un intérêt toujours vif de la part des artistes pour ces personnages féminins, qui incarnent aujourd’hui des modèles de femmes à la fois fortes et victimes des hommes ou d’un destin cruel.

Ce préambule abordera, de façon plus générale, les figures mythologiques féminines et leurs représentations sur les scènes contemporaines.

Anaïs Tillier est doctorante en arts du spectacle à l’UMR Litt&Arts. Elle prépare une thèse sur les mises en scène d’épopées antiques en France, dans le théâtre contemporain, et s’intéresse aux enjeux politiques et esthétiques de ces adaptations. Elle prête une attention particulière aux personnages féminins et à leur évolution depuis les épopées jusqu’au XXI^e siècle.

Entrée libre sur réservation.

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Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Il s'agira de s'intéresser aux imaginaires de la steppe à travers quatre textes contemporains, Sur la route du Danube d'Emmanuel Ruben, La rue du capitaine Olchanski de Michel Chaillou, Continuer de Laurent Mauvignier et Frères sorcières d'Antoine Volodine.

Entre paysages herbeux à l'infini et mémoire des hordes nomades, cette terre du chamanisme et de l'onirisme a marqué des générations d'écrivains, d'Hérodote à Tchékhov, d'Ovide à Jules Verne. Les écrivains contemporains s'inscrivent à leur suite, mais infléchissent en profondeur leur regard. On cherchera alors à étudier comment ce milieu géographique nourrit leur écriture, comment ces quatre livres suggèrent ensemble une littérature des steppes au présent.

• En savoir plus sur “Cette steppe, c'est l'école de l'écrivain” (Emmanuel Ruben)

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Co-porté par quatre enseignantes-chercheuses (histoire de l'art médiévale, Laurence Rivière Ciavaldini [LUHCIE] ; physique des matérieux, Pauline Martinetto [Institut Néel] ; archéologie, Émilie Chalmin [Edytem, USMB] ; langue et littératures européennes des XVI^e-XVII^e siècles, Véronique Adam [Litt&Arts – RARE]), ce projet, lauréat de l'IDEX CDTools 2022, étudie en particulier la question de la couleur sous un angle pluridisciplinaire, au travers d'objets patrimoniaux (grotte, brocard, enluminures, minerais), souvent situés dans les Alpes au sens large.

La journée sera l'occasion de présenter, l'après-midi, les nouveaux corpus d'études (traités de recettes alchimiques de couleurs, manuscrits cartusiens) et, le matin, les outils d'exploration des  objets patrimoniaux et de leurs couleurs, développés ou en cours de développement. Elle permettra aussi de définir, tout au long des échanges, les sciences du patrimoine au cœur de ce projet débuté en 2018.

Entrée libre.

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Grenoble - Centre ville

La séance sera consacrée à la lecture de discours de Cicéron, avec l’aide des commentaires de Junius sur les narrations cicéroniennes du genre délibératif tirés de sa Resolutio brevis orationum M. T. Ciceronis secundum causarum genera, Orationum partes, materias, Strasbourg, Josias Rihelius, 1594.

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La narration (narratio) est une des parties du discours de l’orateur. Elle consiste dans un exposé du fait tel qu’il s’est passé ou qu’il a pu se passer de façon à servir la cause. Les règles en ont été établies et commentées par une longue tradition allant de l’Antiquité à l’époque moderne.

Nous examinerons durant les trois premières séances la description que donne Melchior Junius, professeur de rhétorique à l’Académie de Strasbourg, des narrations de discours de Cicéron relevant du genre délibératif dans sa Resolutio brevis orationum M. T. Ciceronis secundum causarum genera, Orationum partes, materias (Strasbourg, Josias Rihelius, 1594). Lors des deux dernières séances, au mois de juin, nous verrons l’intérêt de ce modèle pour la narration historique produite au XVI^e siècle à partir d’exemples tirés des Mémoires (Paris, Pierre L’Huillier, 1569) de Martin et Guillaume Du Bellay.

Ce travail entre en résonance avec deux colloques organisés ou co-organisés par Litt&Arts : « La narration oratoire et les genres littéraires » (organisé par Pascale Mounier, Université Grenoble Alpes, 16-17 mars 2023) et « L’Écrit, le Dit et le Bâti dans la fratrie Du Bellay. Transmission et réception, de la Renaissance européenne à nos jours » (organisé par Olivier Guerrier, Carine Roudière-Sébastien, Lionel Piettre et Christiane Louette, Université Toulouse - Jean Jaurès, 29, 30 et 31 mars 2023).

En pratique

Jour et heure : les 3 février, 3 mars et 28 avril de 11h00 à 15h00 ; le 14 juin de 14h00 à 17h00 et le 15 juin de 9h00 à 12h00.
Lieu : IUT 2 de Grenoble, 2 place Doyen Gosse, 38000 Grenoble. La salle sera précisée ultérieurement.

Séances 2023

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Date de publication : 15/06/2022

• En savoir plus sur Lire les savoirs dans les recueils épistolaires d’Ancien Régime (XVIe-XVIIe siècles)

Pourquoi lisait-on des recueils de lettres sous l’Ancien Régime ? Ces livres et ouvrages manuscrits, dont la composition est rarement chronologique et qui rassemblent des textes parfois inauthentiques, obéissent à une logique bien différente de celle que l’on pourrait attendre d’une correspondance publiée. Le présent numéro montre que leur vocation didactique explique en partie leur succès auprès du lectorat de l’époque. Érudition humaniste, épistolographie et histoire sont les trois domaines du savoir dont les huit contributrices et contributeurs examinent l’empreinte dans des recueils épistolaires datés du XVI^e et du XVII^e siècles. Leurs approches, situées au plus près de la matérialité des textes étudiés, met au jour les connaissances et les représentations mobilisées par ces ouvrages dans l’optique de leur trouver un ordre, une unité et un sens.

Date de publication : 06/12/2022

• En savoir plus sur Composition dramatique et liaison des scènes dans le théâtre français du XVIIe siècle

Aux alentours de 1640, l’art de faire se rencontrer les personnages sur le plateau en un certain ordre pour raconter une histoire, ce qu’on nomme la composition dramatique, est révolutionné, en France, par l’instauration de la règle de la liaison des scènes : à l’intérieur d’un acte, un personnage au moins doit être commun à deux scènes successives. Cette règle a totalement et durablement changé l’aspect des pièces de théâtre : une esthétique de la continuité détrône l’esthétique de la discontinuité qui prévalait jusqu’alors.

Comment fait-on pour écrire une pièce de théâtre dans l’un et l’autre cas ? Comment cette révolution s’est-elle déroulée et quelles en ont été les origines et les conséquences ?

Date de publication : 20/01/2023

• En savoir plus sur L’amour en ruine. Autour d’un poème de “La grande Gaîté”, d’Aragon

« Livre qui a paru sous le règne d’Elsa, mais qui a commencé avant », La Grande Gaîté donne à lire, selon Aragon, « les poèmes qui sont les plus purement d’ordre émotionnel qu’[il] ai[t] jamais écrits ». C’est que la composition de ce recueil méconnu, publié en 1929, d’une âpreté et d’une virulence sans égales dans l’œuvre d’Aragon, est le témoin direct d’une grave crise amoureuse qui faillit emporter son auteur à Venise en 1928.

Après un ensemble de poèmes où Aragon tire à boulets rouges contre le monde des « anciens combattants » et des « flaireurs de bidet » de l’entre-deux-guerres, la « contre-poésie » de La Grande Gaîté investit la grande lyrique amoureuse, dont, par son titre même, « Poème à crier dans les ruines » se réapproprie la tradition, en prenant les accents du désespoir le plus cru. « Tous deux crachons tous deux / Sur ce que nous avons aimé tous deux » : c’est par ces vers blasphématoires qu’il débute, se livrant à des expérimentations d’une grande originalité.

Dans la modernité, l’accélération est érigée (par des forces sociales) telle une norme sociale. Et si ne pas s’y conformer, c’était prendre le risque de s’exposer à la sanction, à une mort sociale symbolique ?

Médhi Bareau est doctorant à l’UMR Litt&Arts. Il est diplômé d'un Master spécialisé recherche en développement social à l'université de Strasbourg et ancien soignant des Hopitaux Universitaires de Strasbourg. Ses travaux, co-dirigés par Florent Gaudez (ISA) et Francesca Sbardella (université de Bologne en Italie), portent sur l'expérience altérée ou résonante du silence, sociale et/ou transcendante, dans un contexte de montagne. ‌

• En savoir plus sur La notion d'actif, une notion aux frontières de la compétition et de la disqualification sociale

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

De 1378 à 1417, l’Église connaît l’une des plus graves crises religieuses et politiques de son histoire, le Grand Schisme. Sa spécificité réside dans sa durée : quarante ans, pendant lesquels la papauté est fracturée en plusieurs obédiences. Le 11 novembre 1417, le concile de Constance place Oddone Colonna sur le trône de saint Pierre. L’élection de celui qui devient Martin V met officiellement fin à la crise.

Mais au fait : de quelle crise parle-t-on ? S’arrête-t-elle vraiment avec l’élection de Martin V ? Comment le nouveau pape et son entourage s’efforcent-ils d’en sortir ? C’est à ces différentes questions que la présentation tentera d’apporter des éléments de réponse, avec pour objectif de mieux connaître ce moment charnière dans l’histoire de la Chrétienté d’Occident.

• En savoir plus sur Crise de foi, changement de régime ? La reconstruction du pouvoir pontifical sous Martin V (1417-1431) : les enjeux d'une crise et de sa sortie