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Recherche

Soutenance de Camille Brouzes – Lettres et arts spécialité littératures française et francophone

Soutenance Recherche Le 10 juin 2022
Complément date

13h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Grande salle des colloques (aile G, 4e étage)

“De viel porte voix et le ton” : corps et masques du vieillissement dans la poésie en français des XIVe et XVe siècles

Résumé

Ce travail s’intéresse aux représentations du vieillissement dans la poésie en français de la fin du Moyen Âge. Comparant les productions d’une dizaine de poètes parmi lesquels Eustache Deschamps, Charles d’Orléans, Michault Taillevent ou Jean Froissart, il analyse les raisons pour lesquelles le discours poétique devient à cette période le lieu privilégié de l’exposition de corps sénescents et plus particulièrement d’autoportraits en vieillard. Nous montrons comment cette incursion du grand âge dans un genre jusqu’ici voué à la jeunesse participe des mutations de la voix poétique dans l’histoire littéraire. Nous partons du postulat que, tout en se présentant comme une position de faiblesse, le masque du grand âge comporte en vérité des ressources intéressantes pour les poètes qui les exploitent et qui cherchent à faire valoir une supériorité.

La première partie se centre sur le corps vieillissant que se donnent les poètes, elle montre de quelles manières ils reconfigurent les savoirs à leur disposition, qui encadrent fortement la conception médiévale de la sénescence, pour produire un corps poétique marqué de singularité, y compris dans sa dimension la plus obscène.

La deuxième partie porte sur les rapports qu’entretiennent ces corps d’hommes avec une vieillesse au féminin à laquelle ils cèdent la parole. Tout en perpétuant une tradition de représentations très misogynes de la sénescence des femmes, les poètes font entendre des voix féminines moins comiques : en faisant de ces dernières les porte-paroles de leur esthétique, ils confèrent par le jeu de l’incarnation poétique une dignité aux vieillardes.

La dernière partie entend redéfinir les implications esthétiques et communicationnelles de l’identité poétique de sénescent. Nous établissons que le vieillissement tient une position particulière parmi les différents masques que les poètes peuvent adopter. S’il ne s’autorise pas toujours d’un ancrage biographique, il se définit par rapport à une morale des âges qui impose des devoirs et offre des bénéfices, portant au cœur des textes une charge affective plus forte destinée à toucher le lectorat. Les avantages d’un ethos sénescent apparaissent plus clairement à l’examen de deux types d’actes communicationnels : l’enseignement, porté par le discours didactique, et la requête, par laquelle les poètes avancent une demande. Notre étude entend ainsi remettre en question la négativité que le champ des aging studies associe à la notion de stéréotype, devenue sous la plume des poètes sénescents non plus une contrainte mais un atout.

Composition du jury

  • Estelle DOUDET (Professeure, Université Grenoble Alpes, Directrice de thèse)
  • Adrian ARMSTRONG (Professeur, Queen Mary University of London, Rapporteur)
  • Sylvie LEFÈVRE (Professeure, Sorbonne Université, Rapporteure)
  • Philippe MAUPEU (Maître de conférences, Université Toulouse 2 - Jean Jaurès, Examinateur)
  • Jean-Claude MÜHLETHALER (Professeur émérite, Université de Lausanne, Examinateur)
  • Fleur VIGNERON (Maîtresse de conférences, Université Grenoble Alpes, Examinatrice)

Directrice de thèse

Estelle DOUDET

Litt&Arts, centre ISA

Œuvres-mémoires au cinéma et dans les arts de la scène – séance 4

Séminaire Doctorants et doctorantes, Recherche, Œuvres-mémoires Le 7 juin 2022
Complément date

14h00 - 16h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Médiat Rhône-Alpes
Salle de conférence

L’objectif de ce séminaire doctoral est d’établir un dialogue entre différents sujets de recherche contemporains ayant trait à la thématique mémorielle dans les arts cinématographiques, visuels et dans les arts de la scène.

Léa Andréoléty (Litt&Arts)
La mémoire de l’apprentissage corporel en soins infirmiers – ouverture thématique

Elle se propose d’étudier la mémoire plurielle, qu’elle soit expérientielle ou théorique, relative à la mise en apprentissage du corps au travers de la voix des formateur·ices et étudiant·es, passé·es par la formation en soins infirmiers du CHU de Grenoble sur plusieurs décennies (1980 à 2020). De la visite des abattoirs pour tester la « résistance à la morbidité » à l’incorporation de pratiques somatiques à la maquette de formation, elle souhaite revenir sur l’expérience d’apprentissage du corps infirmier, au travers des récits des formateur·ices et ancien·nes étudiant·es, la façon dont la mémoire persiste ou non et comment elle influe sur leur activité professionnelle, de soin ou de formation, actuellement.

Hermann Essoukan Epée (Litt&Arts)
Poétique de la mémoire chez Jean-Daniel Pollet, Chris Marker et François L. Woukoache : entre réinvention, ressuscitabilité, hybridité et exploration de l’invisible

Cette communication présente différentes correspondances spatio-temporelles entre les mémoires-Monde, plurielles et mosaïques d’hier et d’aujourd’hui, issues des films Méditerranée de Jean-Daniel Pollet, Sans soleil de Chris Marker et Asientos de François L. Woukoache. À travers des actes de réinvention, de ressuscitabilité et de remémoration (imaginative – ce qui est créée ou inventée – et imaginal – ce qui est révélée et spiritualisée) non représentatives et non reconstitutives, elles laissent émerger une poétique de la mémoire propre à ces ciné-poètes et à leurs œuvres.

Contacts

celia.jerjiniatuniv-grenoble-alpes.fr (Célia Jerjini)
anais.tillieratuniv-grenoble-alpes.fr (Anaïs Tillier)

En savoir +

Conférence Internationale de Lexicographie Historique et de Lexicologie

Colloque Recherche Du 22 juin 2022 au 24 juin 2022
Complément date

9h00 - 18h30 le 22/06
9h00 - 19h00 le 23/06
9h30 - 16h30 le 24/06

Complément lieu

Université de Bretagne-Sud
ENSIBS
17 bd Flandres Dunkerque 1940
56100 Lorient

Co-organisée par l'UMR Litt&Arts, cette douzième conférence ICHLL aura pour thème “L'Ouest rencontre l'Est”.

La Conférence Internationale de Lexicographie Historique et de Lexicologie (ICHLL) permet aux chercheurs de différentes institutions de partager leur recherches sur l'histoire des dictionnaires, sur la conception des dictionnaires historiques, ainsi que sur la lexicologie historique.

Le thème de la douzième conférence ICHLL est « L'Ouest rencontre l'Est ». En Europe, cela signifie se focaliser sur les dictionnaires historiques publiés à travers l'Europe depuis le Portugal à l'Ouest et jusqu'en Géorgie à l'Est.

Elle est organisée par des groupes de recherche de l'Université de Bretagne-Sud (Lorient) et de l'Université Grenoble Alpes, en collaboration avec la Société Internationale de Lexicographie Historique et de Lexicologie.

En pratique

L'inscription à cet événement est obligatoire et sera close le 18 juin 2022 : lien d'inscription.

Contact

williamgatuniv-grenoble-alpes.fr (Geoffrey Williams)

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S’articuler – L’écriture de soi en réseaux

Atelier, Journée d'étude Recherche Le 31 mai 2022
Complément date

9h30 - 18h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI
339 avenue Centrale

L’objectif de cet atelier en recherche-création, co-organisé par ISA, sera d’utiliser l’écriture de soi pour penser les différentes façons dont l’individu se définit, s’écrit et s’articule en réseaux, dans toute la polysémie du mot.

Comment penser des individus pris dans l’écosystème socio-technique des médias numériques ? Connexion, réseaux, salons, liens, communautés, forums…, autant de mots qui prennent un double sens, qui évoquent autant le contexte numérique que des sociabilités plus larges. En jouant sur l’ouverture à la polysémie, la pratique de l’écriture poétique peut-elle penser le soi comme entité s’articulant avec les autres avec, dans et en réseaux ? Quelle forme cela peut-il prendre ? On a vu comment l’espace soi-disant ouvert du web 2.0. pouvait en réalité perpétrer des asymétries et des inégalités dans les prises de parole et dans les affirmations de soi et de son identité. D’autres ont noté la façon dont les sites des réseaux sociaux proposaient moins des espaces ouverts pour l’écriture de soi que des cadres stricts et standardisés à travers lesquels l’identité était monétisée. Mais on a aussi vu comment le web avait permis à certaines communautés de s’écrire à travers des espaces plus ouverts et queer. D’autres enfin ont montré la porosité grandissante entre les espaces en ligne et hors ligne, contaminant nos formes de vie et nos possibilités de sociabilités (Hartley).



Le but sera moins de chercher à créer un objet fini et identifiable, que de donner des occasions de participation créative pour tous les acteurs qui le souhaitent. Pour cela, les conditions d’écriture et de publication feront l’objet d’une attention particulière : les textes/images/sons créés seront ajoutés à différents fils Discord, afin d’explorer différentes modalités d’une parole collective. Une artiste invitée, Priscilla Corda, créera dans la salle Live Arts Lab une installation de sculptures qui organisera l’espace de manière à favoriser les rencontres, les interactions et, à terme, l’appropriation créative de la journée.



Le projet « S’articuler – L’écriture de soi en réseaux » a reçu le soutien de la SFR Création (Université Grenoble Alpes), TransCrit (Paris 8), EUR ArTeC (Comue Paris Lumières) et Litt&Arts – ISA (Université Grenoble Alpes).

En pratique

Cet atelier est en accès libre et organisé en mode hybride.

Pour obtenir les consignes et liens nécessaires à une participation à distance, contacter solanellaatgmail.com (Anne-Lise Solanilla).

Contacts

sarticuleratgmail.com (Comité d'organisation)

solanellaatgmail.com (Anne-Lise Solanilla)

Lire et analyser en contexte

Journée d'étude Recherche Le 19 mai 2022
Complément date

9h00 - 16h45

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle Jacques Cartier

Ces 3es rencontres interdisciplinaires des médiévistes de Grenoble portent cette année sur le thème “Lire et analyser en contexte”.

Dans une perspective résolument interdisciplinaire, cette série de rencontres a pour but de fournir un espace convivial d’échanges et de discussions entre les différents chercheurs en histoire, histoire de l’art et littérature travaillant sur le Moyen Âge à Grenoble. Mêlant jeunes chercheurs et chercheurs expérimentés, ces rencontres annuelles reposent sur le choix d’un thème commun permettant à chacun de confronter ses idées et approches.

En pratique

Ces journées sont ouvertes à toutes et tous, uniquement en présentiel et sans inscription préalable.

© The Bodleian Library, Oxford

Contacts

corinne.denoyelleatuniv-grenoble-alpes.fr (Corinne Denoyelle)

lucas.flandreatuniv-grenoble-alpes.fr (Lucas Flandre)

Partenaire

Soutenance de Sylviane Médard – Lettres et arts spécialité littérature générale et comparée

Soutenance Recherche Le 13 mai 2022
Complément date

13h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Salle des Actes (aile Z, RdC)

De la matérialité des miroirs intempestifs – Étude de la figure du lecteur de poésie en milieu numérique

Résumé

Les études concernant la littérature numérique commencent à émerger, toutefois, le destinataire n’est qu’à de rares occasions pris en compte. Notre propos est ici de voir dans quelle mesure la matérialité numérique engendre une figure différente de lecteur, mais aussi comment cette matérialité contribue à faire émerger une poétique qui justement s’appuie sur le rôle donné au lecteur, tout en s’inscrivant résolument dans un contexte de communication. Nous étudierons les textes correspondant aux années 2004 et 2005 de Being human d’Annie Abrahams, les poèmes présents sur l’onglet « digital » du site de José Aburto Entalpia, ainsi que l’œuvre de Jason Nelson Game, game, game and again game. Nous avons cherché à mettre les théories de la réception à l’épreuve de la matérialité numérique, dans une approche phénoménologique.

La poésie numérique sollicite le corps de son lecteur qu’elle veut d’abord opératoire. Le corps auquel s’adresse José Aburto est un corps regardant, celui qui intéresse Jason Nelson, un corps mouvant et jouant, et enfin, le corps, pour Annie Abrahams, est perçu de façon plus holistique et plus sensible. Pour instituer ces différents corps de lecteur, la poésie numérique procède par interpellation : elle assigne au lecteur un espace, extérieur à l’œuvre, une temporalité, et ce, d’autant plus aisément qu’elle joue avec l’imaginaire d’un medium voué à la communication. L’interpellation brouille les frontières de l’œuvre, empiète sur l’espace du lecteur, dans un processus qui se rapproche d’une aliénation. Le rapport au temps est également bouleversé : œuvre, auteur, lecteur coexistent dans une même temporalité, réduite à un présent discursif. Le questionnement du lecteur dans sa matérialité permet de l’incarner poétiquement. Ses gestes apparaissent comme autant de tropes poétiques. La présence du lecteur procède des contradictions que l’œuvre entretient avec son milieu. Ainsi, le lecteur poétique et opératoire semble entrer en conflit avec un lecteur plus herméneutique. Le mouvement dans l’œuvre se fait au détriment de la dynamique interprétative. L’interaction de la présence poétique et de l’herméneutique amène alors à s’interroger sur la part du signe numérique dans le processus herméneutique. L’image, le mouvement, le lien apparaissent comme des signes sans référentialité, porteurs de signification plus que de sens. L’œuvre numérique, en tant que dispositif, amène son lecteur à produire une interprétation en redoublant en quelque sorte sa lecture. Ce n’est plus la lecture qui génère une interprétation, mais l’interprétation de la lecture, du mouvement dans l’œuvre, qui doit produire une signification plus qu’un sens. La poésie apparaît donc comme une réflexion et sur le signe lui-même et sur la dynamique de compréhension, elle-même prise dans le miroir du mouvement de l’œuvre. Le sujet lecteur naît alors de ce processus d’aliénation, lié au milieu numérique, et de son détournement réflexif par le dispositif poétique. 

Composition du jury

  • Isabelle KRZYWKOWSKI (Professeure, Université Grenoble Alpes, Directrice de thèse)
  • Alexandra SAEMMER (Professeure, Université Paris 8, Rapporteure)
  • Florence VINAS-THÉROND (Professeure, Université Paul-Valéry - Montpellier 3, Rapporteure)
  • Yves CITTON (Professeur, Université Paris 8, Examinateur)
  • Michaël JAKOB (Professeur, Université Grenoble Alpes, Examinateur)
  • Nathalie BRILLANT RANNOU (Maîtresse de conférences, Université Rennes 2, Examinatrice)
  • Antonio RODRIGUEZ (Professeur associé, Université de Lausanne, Examinateur)

Directrice de thèse

Isabelle KRZYWKOWSKI

Litt&Arts, centre ISA

Soutenance d'Odile Chatirichvili – Lettres et arts spécialité littérature générale et comparée

Soutenance Recherche Le 16 mai 2022
Complément date

8h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle Jacques Cartier

Récits de science, récits de soi – Étude comparée de cinq autobiographies de mathématiciens du XXe siècle à nos jours (Frenkel, Grothendieck, Halmos, Roubaud, Schwartz)

Résumé

Cette thèse examine, dans une perspective littéraire comparatiste, les représentations non-fictionnelles du travail mathématique à partir d’un corpus de cinq autobiographies de mathématiciens publiées entre les années 1980 et nos jours : Edward Frenkel, Love & Math. The Heart of Hidden Reality (Basic Books, 2013) ; Alexandre Grothendieck, Récoltes et Semailles. Réflexions et témoignages sur le passé d’un mathématicien (Gallimard, 2022) ; Paul Richard Halmos, I Want to be a Mathematician: An Automathography (Springer, 1985) ; Jacques Roubaud, Mathématique :  (Seuil, 1997), Impératif catégorique (Seuil, 2008) ; Laurent Schwartz, Un mathématicien aux prises avec le siècle (Odile Jacob, 1997).



Nous faisons l’hypothèse que ces textes développent un discours « de l'intérieur », mettant en forme une expérience vécue mais invisible : là où les textes scientifiques (articles, théorèmes) cachent les traits de construction des découvertes, le récit de vie est susceptible de replacer théorèmes et concepts dans un parcours et des processus de recherche articulés au vécu individuel et aux structures collectives. De ce fait, l’autobiographie, destinée à un public plus large que la seule communauté mathématique, pense et met en œuvre la transmission à ce public de ce que sont le travail et la pensée mathématiques.



La première partie de la thèse s’attache à la description des parcours et des postures dans leur contexte intellectuel et disciplinaire, au fil de deux chapitres qui examinent tour à tour la question du « devenir mathématicien » et celle de l’« être mathématicien ». Nous croisons les enjeux d’identité individuelle, de présentation de soi, d’incarnation de l’abstraction et d’inscription dans une communauté professionnelle et intellectuelle marquée par des imaginaires et des normes.



Dans la deuxième partie, consacrée aux écritures de la recherche, nous décrivons les aspects les plus caractéristiques des récits de moments de recherche et de découverte mathématiques. Il s’agit de déterminer des invariants discursifs et des spécificités de l’imaginaire en acte dans la manière qu’ont les mathématiciens de présenter leur vision et leur expérience de ce fonctionnement : rapports infléchis au topos de l’eurêka, mise en scène de l’erreur et de l’ignorance. Le chapitre 4 est plus spécifiquement consacré aux imaginaires spatiaux utilisés pour exprimer la recherche.



Les deux chapitres de la troisième partie constituent une étude des modalités de présence de la langue mathématique, dont les formules et équations, dans les récits de vie. En nous fondant sur le concept d’hétérolinguisme tel que théorisé par Myriam Suchet, nous interrogeons les enjeux et effets poétiques de l’altérité linguistique et de la présence de passages illisibles et/ou incompréhensibles dans des textes supposés apporter une forme de connaissance (sur une vie, sur un « moi » et/ou sur les mathématiques).



La quatrième partie s’attache, enfin, aux fonctions de ces textes par rapport à la notion de communauté. Un premier chapitre porte sur les rapports que les mathématiciens entretiennent, dans et par leur récit, avec la mémoire de leur discipline et avec les structures institutionnelles et communautaires, notamment par des effets d’intertextualité et d’échos entre les textes. Nous élargissons ensuite la réflexion aux différents types de lecteurs pensés par et recevant ces textes, afin de souligner les stratégies et gestes de vulgarisation qu’incarnent les autobiographies.



Notre thèse contribue ainsi à renouveler les analyses des rapports entre mathématiques et littérature en mettant en évidence des formes particulières de littérarité. Elle contribue à repenser le récit de soi dans les sciences à partir des spécificités des pratiques mathématiques et des imaginaires attachés aux mathématiques et aux mathématiciens. Nos conclusions paraissent pouvoir s’appliquer à la bibliographie plus vaste d’écrits de soi de mathématiciens que nous avons réunie au cours de notre recherche.

Composition du jury

  • Isabelle KRZYWKOWSKI (Professeure, Université Grenoble Alpes, Directrice de thèse)
  • Laurence DAHAN-GAIDA (Professeure, Université de Franche-Comté, Rapporteure)
  • Jean-Louis JEANNELLE (Professeur, Sorbonne Université, Rapporteur)
  • Jean-François CHASSAY (Professeur, Université du Québec à Montréal [UQAM], Examinateur)
  • Didier PIAU (Professeur, Université Grenoble Alpes, Examinateur)
  • Anne-Gaëlle WEBER (Professeure, Université d’Artois, Examinatrice)

En pratique

Soutenance organisée en présentiel et à distance : lien Zoom.

Directrice de thèse

Isabelle KRZYWKOWSKI

Litt&Arts, centre ISA

Histoires en vers (XVe-XVIe siècles)

Appel à propositions Axe 1, Recherche Du 26 avril 2022 au 31 mai 2022
Complément date

Date limite d’envoi : 31 mai 2022

Ce colloque international, organisé par l'Axe 1 les 24 et 25 novembre prochains à Grenoble, se propose de réfléchir aux valeurs, fonctions et emplois du vers dans l’écriture narrative de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance.

Alors que la tendance à la mise en prose des textes narratifs en vers au XVe siècle est bien attestée, et alors que dans le courant du XVIe siècle l’écriture de l’histoire s’associe à la mise en œuvre d’une prose non ornée, des auteurs font le choix, au cours de cette période, d’écrire des histoires en vers. Qu’il s’agisse de chroniques historiques, de comptes rendus d’expéditions ou d’autres événements, d’épopées, de romans, de nouvelles ou de fables, c’est-à-dire de narrations fictionnelles ou non, le recours au vers est souvent perçu comme un écart. Les auteurs justifient parfois explicitement cette élection d’une écriture marquée, en évoquant alternativement une fonction mnémotechnique, un surcroît d’ornement, une propension à l’oralisation ou encore un soutien de la structuration du récit (surtout lorsque des strophes sont employées). Dans les faits, l’ancienneté de cette forme d’écriture (le genre romanesque émerge en vers) ou la sélection d’un type de vers perçu comme spécifiquement français (octosyllabe, décasyllabe ou un alexandrin selon les époques) semblent des moyens pour distinguer une œuvre d’originaux ou de sources, rédigés en français ou dans une autre langue, en prose, ou bien pour l’élever au sein d’un genre donné.

Le colloque se propose donc d’interroger les valeurs du vers dans les textes narratifs du XVe et du XVIe siècles, qu’ils soient fictionnels ou non. Nous faisons le pari que l’adoption inédite d’une vue d’ensemble sur les genres narratifs de deux siècles caractérisés par des mutations et des expérimentations littéraires de toutes sortes peut offrir une meilleure compréhension du phénomène. Quelques études ont commencé à explorer le rôle du vers : François Cornilliat a ainsi démontré la puissance épidictique des ornements de la versification ; Adrian Armstrong et Sarah Kay ont mis l’accent sur des œuvres à contenu didactique ; Catherine Croizy-Naquet et Michelle Szkilnik se sont intéressées aux rencontres du vers et de la prose ; Pascale Mounier a récemment montré en quoi l’écriture en style poétique se prêtait parfaitement à l’organisation d’un contenu narratif ; Ellen Delvallée a étudié les choix métriques de quelques Rhétoriqueurs dans leurs comptes rendus d’expéditions et chroniques. Il s’agit à présent de préciser les fonctions endossées par le vers avant tout selon les genres considérés, mais aussi selon les tranches chronologiques, selon les auteurs ou encore selon d’autres éléments contextuels à définir. Le but du colloque est de donner des éléments pour élaborer une typologie des emplois du vers dans l’écriture narrative de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance. Cette typologie se veut attentive aux évolutions qui se manifestent d’un genre à l’autre et dans le temps au sein d’un même genre. La confrontation de textes, du vers au vers ou de la prose au vers, sera une méthode capitale pour parvenir à une compréhension fine des choix d’écriture.

Plusieurs pistes d’études sont ici proposées de manière non exclusive :

  • les contextes et les modes de diffusion de la production narrative en vers
  • les genres concernés
  • le style, la syntaxe et la métrique

Contacts

ellen.delvalleeatuniv-grenoble-alpes.fr (Ellen Delvallée)
pascale.mounieratuniv-grenoble-alpes.fr (Pascale Mounier)

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Histoires en vers (XVe-XVIe siècles)

Colloque Axe 1, Recherche Du 24 novembre 2022 au 25 novembre 2022
Complément date

13h15 - 17h30 le 24/11
9h30 - 15h30 le 25/11

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MSH-Alpes
Amphithéâtre

Ce colloque international, organisé par l'axe 1, se propose de réfléchir aux valeurs, fonctions et emplois du vers dans l’écriture narrative de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance.

Quelques récits ont la particularité d’avoir été écrits en vers à une époque où la prose domine le champ de la production narrative. Aux XVe et XVIe siècles des auteurs s’emparent en effet du vers pour créer, adapter ou traduire des narrations rapportant des faits vrais ou inventés. Quelles sont donc les valeurs que prend le vers dans ces chroniques historiques, ces comptes rendus d’expéditions, ces épopées, ces romans, ces nouvelles ou ces fables qui se démarquent par rapport au reste de la production contemporaine ? Le but du colloque est de donner des éléments pour élaborer une typologie des emplois de l’écriture versifiée en contexte narratif à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance.

Contacts

ellen.delvalleeatuniv-grenoble-alpes.fr (Ellen Delvallée)
pascale.mounieratuniv-grenoble-alpes.fr (Pascale Mounier)

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AFFICHE

coll_histoires-en-vers_affiche.jpg

Faire court

Atelier, Journée d'étude Recherche Du 11 mai 2022 au 12 mai 2022
Complément date

10h00 - 17h00 le 11/05
8h30 - 17h30 le 12/05

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI
339 avenue Centrale
– Salle 204 le 11/05
– Salle C5 le 12/05

Cette réflexion autour de la notion de brièveté prendra la forme d'un atelier d'écriture et d'une journée d'étude proposés dans le cadre du projet “Faire court”.

Le projet « Faire court » se trouve placé sous le signe de Flaubert. À l’origine, une invitation de la Cinémathèque de Grenoble à faire dialoguer en cette année de bicentenaire, une adaptation de Madame Bovary et un écrivain contemporain, Arno Bertina, partie prenante du projet Bowary, réécriture du roman au format Twitter. Ce cas d’espèce offre l’occasion d’une réflexion sur ce qu’implique le désir de brièveté, l’ambition de « faire court », en mettant l’accent sur l’exigence du « faire » et sur le processus de création. Il s’agira de chercher à isoler la spécificité du « faire court » en regard de notions connexes : qu’elles affectent la forme, comme le fragment, l’ébauche, ou qu’elles en caractérisent les valeurs et les modalités d’existence, comme la fulgurance, l’illumination ou l’instantanéité. Mais aussi d’interroger les modalités de cette brièveté selon les supports et les formes artistiques (cinéma, arts visuels, arts du spectacle…), tant elle peut osciller entre fulgurance de l’exécution et instantanéité de la réception.



Le projet « Faire court » est lancé par l'UMR Litt&Arts dans le cadre du programme GeCLA de la SFR Création.



L'atelier d’écriture « Faire court », proposé le 11 mai de 10h00 à 17h00, sera animé par l’écrivain Arno Bertina avec les étudiant·es du master ALC, parcours « Littérature : critique et création ». Il visera la création de textes courts, en interrogeant les notions de brièveté, de format contraint et de modèle. Une restitution des travaux menés à cette occasion est prévue lors de la journée d'étude « Faire court » du 12 mai.

> Inscription obligatoire auprès de laurent.demanzeatuniv-grenoble-alpes.fr (Laurent Demanze) ou delphine.gleizesatuniv-grenoble-alpes.fr (Delphine Gleizes).

Contacts

laurent.demanzeatuniv-grenoble-alpes.fr (Laurent Demanze)

delphine.gleizesatuniv-grenoble-alpes.fr (Delphine Gleizes)

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