Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

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Cette séance abordera les développements de la littérature et sa lecture en lien avec le numérique : lire avec Chat GPT et approches de la littératube.

• En savoir plus sur La recherche en didactique de la littérature à l'époque d'internet

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L’œuvre de Gaston Miron, poète national au Québec, est restée longtemps assez méconnue en France. En 2024, elle a été mise au programme de l'agrégation de lettres modernes (L'Homme rapaillé). C'est la première fois qu'une œuvre québécoise est au programme de ce concours. 

À cette occasion, plusieurs manifestations ont été organisées en France. À Grenoble, nous aurons l'honneur de recevoir Nathalie Watteyne, professeure de poésie québécoise à l'université de Sherbrooke (Québec), autrice de nombreuses études et elle-même poétesse. 

La conférence est à destination d'un public étudiant, mais aussi ouverte à tous ceux qu'intéressent l’œuvre de Miron et la littérature québécoise.

• En savoir plus sur Gaston Miron et la menace de l'effacement

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Résumé

Le corpus, constitué par les écrits publiés et les archives des italianistes français Charles Déjob (1847-1916) et Henri Hauvette (1865-1935) et par les francesisti italiens Pietro Toldo (1859-1926) et Cesare De Lollis (1863-1928), est appréhendé d’un point de vue théorico-littéraire et historico-culturel. Leur approche alterne des moments d’universalisme avec d’autres marqués par le besoin d’affirmer, voire défendre, les spécificités nationales. À partir des études d’histoire culturelle de Michel Espagne à propos des transferts culturels (Espagne, 1999), je développe les outils critiques de panthéon étranger et de canon disciplinaire, afin de caractériser la transition de l’exploration culturelle aux études institutionnelles de langues étrangères. Les italianistes et les francesisti forment l’idée de littératures française et italienne à travers une conception de l’altérité liée aux représentations de l’identité sur un plan diachronique. Nombre d’éléments fictionnels rendent possible la définition du canon littéraire à travers la comparaison et la recherche de la légitimité (Bourdieu, 1994) binationale se fonde sur la notion de capital Culture ou Civilisation (Casanova, 2008). Dès lors, l’interdépendance littéraire franco-italienne est transférée sur le plan savant au sein de la communauté (Anderson, 1996). Dans ce cadre, la notion de polysystème symbiotique, à la fois bilingue et biculturel (Even-Zohar, 1978), sert à problématiser l’idée d’autonomie absolue du champ français et de tropisme français du champ italien. 

L’analyse du corpus, sous la forme d’entrées thématiques ordonnées chronologiquement du Moyen Âge au XIX^e siècle, suit trois modalités de mise en contact littéraire franco-italienne : l’étude de la place de la littérature nationale au sein de la littérature étrangère, l’étude du rôle de la littérature étrangère par rapport à la littérature nationale et le cas de l’autonomisation du canon disciplinaire. Les deux premiers cas demeurent au sein d’un comparatisme évoluant dans la polarisation (Sinopoli, 1998), tandis que le dernier montre le dépassement de cette logique oppositionnelle, d’une part à travers un ralliement aux études de philologie romane, d’autre part, en se focalisant sur des objets littéraires traditionnellement considérés comme mineurs. 

Composition du jury

• Leonardo CASALINO, Professeur, Université Grenoble Alpes, Directeur de thèse
• Filippo FONIO, Maître des conférences, Université Grenoble Alpes, Co-encadrant
• Carlo PULSONI, Professeur, Università di Perugia
• Alain CORBELLARI, Professeur, Université de Neuchâtel
• Roberta CAPELLI, Professeure, Università degli Studi di Trento
• Patrizia DE CAPITANI, Professeure, Université Grenoble Alpes
• Patrizia GASPARINI, Maîtresse de conférences, Université Sorbonne Nouvelle

• En savoir plus sur Soutenance de thèse de Chiara Zambelli – Études italiennes

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Au cours de l'atelier « Cartographie : cinéma, industrie, media, urbanité et création » seront présentés certains des matériaux collectés pendant la résidence d'Armin Linke à la MaCI, dans le cadre du projet « AATON. De l’usine à films au paysage de l’invention » mené par des chercheur·ses en cinéma et en architecture (Vanessa Nicolazic, Vincent Sorrel et Nicolas Tixier) en collaboration avec l'équipe de Livio De Luca (MAP, unité de recherche du CNRS, Marseille), et en partenariat avec la Cinémathèque de Grenoble. Durant l’année 2024, cette recherche a consisté à explorer les archives de la société Aaton et de Jean-Pierre Beauviala au domicile de Caroline Champetier, et a cartographié en 3D les espaces où ont été fabriqués les appareils (caméras, enregistreurs son, etc.) conçus par Aaton dans le centre ancien de Grenoble.

Ce workshop n'est pas seulement l'occasion de présenter les recherches menées avec et par Armin Linke, photographe, cinéaste, curateur et fellowship à la MaCI. Il s’agit également d'expérimenter et de créer une cartographie physique et la chorégraphie d'une exposition conceptuelle dans le Live Arts Lab de la MaCI. À cette occasion, les participants seront invités à interagir avec les matériaux collectés et à contribuer à l’écriture de récits audio-visuels.

Au-delà de cette exploration immédiate, le séminaire « Cinéma et médias de proximité » portera son intérêt sur des productions cinématographiques et audiovisuelles locales réalisées et/ou diffusées à Grenoble, des aventures parfois collectives, souvent décentralisées, et inscrites dans les développements urbains et sociaux des années 1970. La conception en cours d’une interface numérique et d’une carte sensible sera également présentée, mettant en récit, chacune à leur manière, un pan de l’histoire d’Aaton à travers les archives de la société.

Ce workshop et ce séminaire s’inscrivent dans le cadre des journées du programme structurant REFLEX de la SFR Création.

• En savoir plus sur Atelier “Cartographie : cinéma, industrie, media, urbanité et création” – Séminaire “Cinéma et médias de proximité”

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— 10h00 - 11h30
Olivier Kraif (Sciences du langage, LIDILEM, UGA), « Dans les profondeurs du “Deep” : comment fonctionne l'IA générative ? »

Pour éviter de tomber dans l'illusion (ô combien tentante !) de la personnification des IA avec lesquelles nous sommes de plus en plus nombreux à dialoguer, il est important de revenir aux fondamentaux : qu'est-ce qui se cache sous les profondeurs du Deep Learning ? Nous verrons qu'il s'agit d'architectures finalement très simples, qui ne font rien d'autre que multiplier des matrices de nombres pour produire des outputs. S'il y a « magie », elle se cache plutôt du côté des données, c'est-à-dire des gigacorpus de textes qui les ont alimentées...

— 11h30 - 12h15 
Valentin Decloquement (Langues et littératures grecques, HISoMA, Lyon 2), « Apprendre à l'IA, apprendre par l'IA : de la rhétorique antique à l'écriture créative »

Depuis les dix dernières années, les exercices préliminaires à la rhétorique tels qu'ils étaient pratiqués dans l'Antiquité (narration, description / ecphrasis, prosopopée, éloge et blâme...) ont connu un regain d'intérêt sous l'influence de la recherche-création. En France, en Belgique et en Suisse, plusieurs programmes universitaires incluent désormais des cours de rhétorique à la manière des anciens, à mi-chemin entre écriture créative, éloquence et théâtre. Que se passerait-il si nous intégrions les IAG dans ce type d'enseignement ? Que nous apprendraient-elles de ces pratiques pédagogiques traditionnelles et, mutatis mutandis, que pourrions-nous apprendre à une IAG si nous l'entraînions sur ce type de protocole ?

En pratique

Inscription obligatoire auprès de julie.valerouniv-grenoble-alpes.fr (Julie Valero).

• En savoir plus sur Workshop IAG : arts du spectacle et littératures

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Si on s’en tient à une représentation très superficielle, la science-fiction est associée à des humains idéalisés et à des techniques futuristes. La réalité de la science-fiction est tout autre. La question des capacités est souvent au cœur de ses thématiques, et elle met en avant autant les points faibles que les points forts des personnages. Elle n’hésite pas à évoquer des histoires de vies compliquées et des techniques complexes aux retentissements tantôt négatifs, tantôt positifs. La question des handicaps y est de ce fait massivement présente, de Luke Skywalker avec sa main prothétique, à Daniel Keyes qui, dans des Fleurs pour Algernon explore tout le spectre allant du déficit mental au génie.

La notion de handicap est elle-même vaste et plurielle. La loi française le définit ainsi : « Constitue un Handicap, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant. » De fait, une partie importante de la population a un vécu de la situation de handicap. De même, la science-fiction joue autant sur la sous-capacité que sur la sur-capacité, les deux lui servant à ouvrir des horizons d’humanité très variés, où le travail d’identification peut s’exercer à plein.

Physiques ou mentaux, sensoriels ou moteurs, permanents ou temporaires, visibles ou invisibles, les handicaps apportent une palette infinie de situations humaines qui sollicite l’imaginaire. Le personnage principal éprouvant une situation ou un vécu à assumer ou à dépasser constitue un motif classique, de même que la créativité technique pour y remédier et ses défaillances. Au lieu de figures lisses et parfaites, la science-fiction aime explorer les points faibles, les failles et les effets d’étrangeté. Depuis le Talon d’Achille mythologique jusqu’à la kryptonite incapacitant Superman, voir comment l’on triomphe des épreuves crée un ressort romanesque puissant. Cela donne lieu à toute une exploration des différences et des rapprochements, des désocialisations et des nouvelles relations, des stigmatisations et des héroïsations.

► À NOTER
Dans le cadre du colloque, une performance artistique sera proposée le jeudi 3 avril, de 13h35 à 14h20, en salle Jacques Cartier (MLC) : 
« Bad trip à Mertvecgorod », musique de Mauricio Amarante / texte, lecture, vidéo de Christophe Siébert.

• En savoir plus sur Science-fiction et handicaps

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La session 2 de cette journée est commune au colloque « Repenser Médée et Antigone depuis le sud : réceptions, relectures, ruminations ».

Elle s'achèvera avec le spectacle Nô Medea qui aura lieu de 15h30 à 17h00 à la salle L'Aparté (361 allée de Berlioz, Domaine Universitaire, Tram B arrêt “Les Taillées” ou Tram C arrêt “Hector Berlioz”).

La compagnie Sangaku, sous la conduite de Maxime Pierre, enseignant-chercheur (université Paris-Cité), présentera une adaptation de la Médée de Sénèque au langage dramatique du Nô japonais.

La réservation est obligatoire. Pour réserver votre place, envoyez un message à nomedeauniv-grenoble-alpes.fr (cette adresse).

• En savoir plus sur Théâtre d'hier, théâtre d'ailleurs

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Au tournant du XIX^e siècle, le discours médiatique et littéraire est traversé d'interrogations sur le futur et de représentations des sociétés de l'avenir. Comment cet imaginaire social très actif s'agrège-t-il en un genre littéraire ? L'anticipation fonctionne-t-elle comme un paradigme des contemporains pour penser la modernité ? On s'interrogera sur les multiples acteurs du champ littéraire qui construisent un genre, chacun le définissant en fonction de son regard et de ses intérêts propres, et on constatera que le roman d'anticipation apparaît dès lors comme une constellation réunissant des sous-ensembles aux frontières mouvantes, en constante redéfinition, davantage qu'un genre stable aux contours définitivement fixés.

Claire Barel-Moisan est chargée de recherches au CNRS (UMR IHRIM, à l’ENS Lyon). Elle enseigne à Hamilton College (Paris). Spécialiste de la poétique romanesque balzacienne, elle a publié des travaux sur la littérature romanesque du XIX^e siècle (Balzac, Sand, Flaubert), ainsi que sur les sciences dans le roman français et dans la presse. Elle a dirigé le programme ANR « Anticipation », sur le roman d’anticipation scientifique (1860-1940).

• En savoir plus sur La littérature d'anticipation, de Jules Verne à Barjavel : les mécanismes de construction d'un genre

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Depuis une vingtaine d'années, les études de genre se sont peu à peu imposées comme un angle de recherche incontournable dans la plupart des disciplines universitaires. En littérature, elles rencontrent comme partout ailleurs des enjeux et défis spécifiques, avec une méthodologie encore en construction. Comment appliquer des notions pour la plupart issues de la sociologie et de la lignée de la french theory à des corpus littéraires ? Quelle peut être la pertinence de l'application de concepts parfois très contemporains à des corpus préexistant à leur création ? À l'inverse, quel apport spécifique la méthodologie des études littéraires peut-elle procurer aux études de genre ? Cassandre Huchon et Loup Belliard proposeront une réponse à ces questions, à la lumière de leurs expériences de recherche respectives.

Cassandre Huchon et Loup Belliard sont doctorantes en littérature et études de genre. La thèse de Cassandre Huchon porte sur les archives de Marie Cardinal, et mobilise le genre autour de la question de la femme- auteur, de la réception genrée et du réinvestissement de la langue française en tant qu'espace de pouvoir par les femmes. Celle de Loup Belliard aborde la question des personnages sans sexualité dans le roman du premier XIX^e siècle, et mobilise le genre autour de la question de la représentation des sexualités, de la présence en littérature du concept foucaldien de l'aveu, et de la présence en littérature ancienne du concept contemporain d'asexualité.

• En savoir plus sur Mobiliser le genre en études littéraires : un défi méthodologique

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Cette rencontre vise à élaborer un regard comparatif et diversifié, en réunissant des spécialistes internationaux dont les travaux portent sur Médée et Antigone en Afrique, en Amérique latine, au Moyen-Orient et en Asie. 

Il s'agira ainsi de cartographier les similitudes et divergences dans les manières dont ces tragédies antiques sont réappropriées, enrichies et réinventées hors des canons européens, en fonction des contextes sociopolitiques et culturels de chaque région.

Ce colloque est organisé par Magdalena Bournot, post-doctorante dans le cadre du projet GATES (UGA), Moira Fradinger (Université de Yale) et Malika Bastin-Hammou (UGA).

► Le colloque s'achèvera avec le spectacle Nô Medea, mis en scène par Maxime Pierre, qui aura lieu de 15h30 à 17h00 à la salle L'Aparté (361 allée de Berlioz, Domaine Universitaire, Tram B arrêt “Les Taillées” ou Tram C arrêt “Hector Berlioz”).
La réservation est obligatoire. Pour réserver votre place, envoyez un message à nomedeauniv-grenoble-alpes.fr (cette adresse). 

• En savoir plus sur Repenser Médée et Antigone depuis le sud : réceptions, relectures, ruminations