Aller au contenu principal

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Soutenance de HDR de Séverine Ruset-Penketh

Soutenance d'habilitation à diriger des recherches Centre CINESTHEA Le 19 décembre 2024
Complément date

14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison de la Création et de l'Innovation (MaCI)
Live Arts Lab – salle C5

Mondes de l’œuvre, mondes à l’œuvre. Approches esthétique et sociologique des arts de la scène contemporains (XXe-XXIe siècles)

Le dossier comprend : 

  • un mémoire de synthèse : Mondes de l’œuvre, mondes à l’œuvre. Pour une approche esthétique et sociologique des arts de la scène contemporains ;
  • un recueil de travaux ;
  • un inédit : Place aux gens. La présence des non-professionnels de la scène dans les créations théâtrales et chorégraphiques des institutions publiques françaises.

Composition du jury

  • Nancy DELHALLE, Professeure, Université de Liège
  • Pierre LONGUENESSE, Professeur, Université Sorbonne Nouvelle
  • Marie-Madeleine MERVANT-ROUX, Directrice de recherche émérite, UMR Thalim (Co-garante)
  • Gretchen SCHILLER, Professeure, Université Grenoble Alpes, UMR Litt&Arts (Co-garante)
  • Laure de VERDALLE, Directrice de recherche, laboratoire Printemps

Entre belle et bête. L'hybridité femme-animal dans l'iconographie du livre (XIIIe-XVe siècles)

Séminaire Doctorants et doctorantes, MAiGRE, Recherche Le 11 décembre 2024
Complément date

17h30 - 19h30

À distance, Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI
Salle 137

Séminaire MAiGRE (Moyen Âge interdisciplinaire à Grenoble) – séance 3
Intervention d'Hélène Jager (LUHCIE)

Hélène Jager, membre de MAiGRE depuis ses débuts, a tout récemment soutenu sa thèse en histoire de l'art médiéval intitulée « Entre belle et bête. L'hybridité femme-animal dans l'iconographie du livre (XIIIe-XVsiècles) », sous la direction de Laurence Rivière Ciavaldini. Elle évoquera non seulement son travail, mais également son expérience de la soutenance et son parcours de thèse.

Elle a en outre publié les articles suivants :

  • « La Naine Jalousie du Livre du Cœur d’Amour épris : une créature sylvestre entre humanité et animalité », La forêt, un Moyen Âge enchanté ? Catalogue de l’exposition temporaire du Musée de Saint-Antoine-l’Abbaye, Gand, Snœck, 2021, p. 58-61.
  • « Entre sein et mamelle : la tétine féminine et animale dans des sources iconographiques du XIIIe au XVe siècle », L’hybridité : pratiques et perspectives, Actes des Journées d’étude du laboratoire Litt&Arts, Grenoble, 29-30/09/20, 2021, p. 1-9.
  • En août 2025, paraîtra aux Éditions du Cerf patrimoine L’iconographie médiévale du serpent de la Genèse, Actes du colloque « Quelles relations entre l’humain et l’animal au regard des théologies de la création ? Lectures bibliques et patristiques », UCLy, 16-17 mai 2024. 

En pratique

La séance est organisée en présentiel et en distanciel : lien Zoom (code : 724290).

Contacts

jeanne.mousnier-lompreatuniv-grenoble-alpes.fr (Jeanne Mousnier-Lompré)
gt-maigreatuniv-grenoble-alpes.fr (Comité d)gt-maigreatuniv-grenoble-alpes.fr ('organisation)

En savoir +

Soutenance de thèse de Sam Rachebœuf – Lettres et arts spécialité littératures française et francophone

Soutenance Centre É.CRI.RE Le 13 décembre 2024
Complément date

14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Salle A101

L’histoire au risque de la littérature. Vers une histoire expérimentale à la française (1979-2024)

Résumé

Dans la longue chronique des rapports entre histoire et littérature, les vingt dernières années ont été en France un moment de discussions intenses et parfois houleuses. Les débats ont souvent porté sur la nécessité de franchir ou de protéger les frontières, sans que l’on sache toujours quels espaces ces dernières étaient censées séparer. L’attention a largement été accordée aux écrivain·es : braconnant sur les terres des historien·nes, pillant leurs savoir-faire ou mimant leurs discours, ceux-ci viendraient leur faire concurrence et saper leur autorité. Le problème d’une telle lecture est qu’elle enferme l’histoire dans une posture défensive et en fait une sorte d’arrière-garde littéraire, condamnée à suivre ou à rejeter les voies ouvertes par d’autres. Cette thèse souhaite renverser la partition en s’intéressant aux travaux des historien·nes eux-mêmes. Sans prétendre en donner de cartographie exhaustive, nous y étudions quelques cas exceptionnels mais révélateurs des liens qu’ils ou elles sont susceptibles d’entretenir avec la littérature. Celle-ci leur est-elle seulement une terre hostile et étrangère ou peut-elle devenir au contraire un partenaire d’intellection, sinon l’espace même de l’élaboration du savoir ? Ces questions ne sont pas neuves. La configuration actuelle des champs scientifique, académique et littéraire offre cependant les conditions d’un dialogue à nouveaux frais entre histoire et littérature. Tout en prenant la mesure des héritages et des rémanences qui habitent le contemporain, ce travail souhaite dégager quelques caractéristiques de la conjoncture historiographique actuelle.

Depuis les ouvrages précurseurs de Régine Robin ou d’Arlette Farge et dans la lignée des Essais d’ego-histoire dirigés par Pierre Nora ou des Essais d’histoire expérimentale menés par Alain Bourreau et Daniel S. Milo à la fin des années 1980, certain·es historien·nes tentent d’écrire l’histoire autrement, dans un dialogue plus ou moins explicite avec des formes d’expression ou d’activité d’ordinaire considérées comme littéraires. Depuis la littérature, avec elle ou contre elle, les historien·nes explorent d’autres façons de conduire leur recherche et d’en exposer les résultats. Ces pratiques de lecture ou d’écriture leur permettent de se mettre à l’épreuve et d’éprouver leurs savoirs, leur discipline et leur méthode. Qu’il s’agisse de tentatives isolées ou de chantiers au long cours, ces productions au risque de la littérature se multiplient depuis la fin du XXe siècle. Elles dessinent ce que l’on pourrait appeler un moment expérimental de l’historiographie française. Notre travail propose d’en décrire les couleurs et de fournir une première approche de ces essais historiographiques contemporains, pris entre expérience littéraire et expérimentation savante.

Composition du jury

  • Laurent DEMANZE, Professeur, Université Grenoble Alpes, Directeur de thèse
  • Isabelle LACOUE-LABARTHE, Maîtresse de conférences HDR, Sciences Po Toulouse, Co-directrice de thèse
  • Annick LOUIS, Professeure, Université de Franche-Comté, Rapporteure
  • Emmanuelle LOYER, Professeure, Sciences Po Paris, Rapporteure
  • Vincent DEBAENE, Professeur, Université de Genève, Examinateur
  • Sylvain VENAYRE, Professeur, Université Grenoble Alpes, Examinateur

Directeur de thèse

Laurent DEMANZE
Litt&Arts, centre É.CRI.RE

Soutenance de thèse de Gabrielle Bornancin-Tomasella – Lettres et arts spécialité littératures française et francophone

Soutenance Centre CHARNIÈRES Le 13 décembre 2024
Complément date

9h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Salle des Actes (aile Z, RdC)

Architextures. Représentation, idéologie et poétique de l'architecture chez Gérard de Nerval

Résumé

Tandis que les interférences entre création littéraire et art architectural ont fourni matière à un nombre important d’études sur plusieurs contemporains de Gérard de Nerval, la présence de l’architecture dans l’œuvre de l’auteur d’Aurélia est jusqu’ici passée inaperçue. La référence architecturale est pourtant d’autant plus fondatrice chez Nerval qu’elle adresse à l’œuvre des questionnements poétiques structurants. En constituant une synthèse de ces enjeux dans la production de l’écrivain, la thèse s’attache à replacer l’écriture nervalienne de l’architecture dans un contexte abordé au prisme de l’histoire des idées, de l’histoire des formes littéraires et de l’histoire des formes visuelles. Au gré des genres (narration, récits de voyage, théâtre, écrits de presse, poésie et écriture personnelle), l’architecture est chez Nerval la trace d’une référentialité circulaire : plutôt que de renvoyer au réel qu’ils sont supposés dévoiler aux yeux du lecteur, bâtiments et monuments désignent implicitement des propositions picturales, théâtrales ou spectaculaires de l’époque dont l’auteur transpose avec inventivité les techniques de représentation. Aux enjeux esthétiques soulevés par cette circulation intermédiatique s’ajoutent des enjeux politiques relatifs au processus de patrimonialisation des édifices architecturaux qui se trouve au cœur des préoccupations des écrivains romantiques à partir des années 1830. Sédimentation de représentations, d’aspirations et de souvenirs, l’œuvre nervalienne frappe ainsi par les « textures », sensibles et littéraires, qu’elle confère à la représentation de l’architecture.

Composition du jury

  • Delphine GLEIZES, Professeure, Université Grenoble Alpes, Directrice de thèse
  • Olivier BARA, Professeur, Université Lyon 2 - A. & L. Lumières, Co-directeur de thèse
  • Jean-Nicolas ILLOUZ, Professeur, Université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis, Rapporteur
  • Martine LAVAUD, Professeure, Université d'Artois, Rapporteure
  • Laurent BARIDON, Professeur, Université Lyon 2 - A. & L. Lumières, Examinateur
  • Gilles BERTRAND, Professeur, Université Grenoble Alpes, Examinateur
  • Hélène LAPLACE-CLAVERIE, Professeure, Université de Pau et des pays de l'Adour, Examinatrice

Directrice de thèse

Delphine GLEIZES
Litt&Arts, centre CHARNIÈRES

Venez découvrir le dernier ouvrage de Charlotte Servel !

Parution, Rencontre / Débat Recherche, Valorisation Le 11 décembre 2024
Complément date

12h30 - 13h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Bibliothèque Bulles (aile C/D, RdC)
Salle C008

Charlotte Servel présentera son dernier ouvrage, “Le cinéma burlesque, une autre origine du surréalisme”, à l'occasion d'une rencontre organisée par la bibliothèque Bulles.

« Allons, un peu plus d’humour, que diable ! », s’exclame Aragon dans Le Con d’Irène. Une exhortation similaire pourrait être lancée à propos de l’histoire du surréalisme. Jusqu’ici, les origines du surréalisme ont surtout été explorées à travers la découverte de Freud et de l’inconscient, ou par le prisme des grandes figures poétiques qui l’ont précédé. Ce livre propose une autre perspective : celle du cinéma burlesque. Les films de Chaplin, Keaton, Lloyd & Cie ont agi comme un « excitant » sur Aragon, Breton, Desnos et les autres et ont mis en mouvement leur imagination, leur écriture et même leur corps. Jusqu’à les conduire à créer le surréalisme.

L'histoire des surréalistes est présentée ici de manière vivante à travers une plongée dans leur vie quotidienne en tant que spectateurs, critiques et scénaristes. Grâce à des archives inédites et plus de cent illustrations, l’ouvrage donne à voir autant qu’il commente la naissance du surréalisme.

► Le livre est disponible en librairies ou peut être commandé sur le site de l'éditeur
► Plusieurs évènements seront organisés pour accompagner la sortie de l'ouvrage. Un épisode du podcast de la Cinémathèque française lui est consacré et sera mis en ligne début décembre.

Charlotte Servel est Maîtresse de conférences en études cinématographiques à l’Université Grenoble Alpes et membre de Litt&Arts. Co-directrice de l’ouvrage La Séance de cinéma. Espaces, pratiques, imaginaires (2022), elle a également publié dans des catalogues et des revues telles que 1895Demeter et Double jeu. Ses recherches portent notamment sur l'écriture collective, qu'elle explore désormais sous l'angle de la sérialité.

Contact

charlotte.servelatuniv-grenoble-alpes.fr (Charlotte Servel)

Soutenance de thèse de Célia Jerjini – Lettres et arts spécialité Arts du spectacle

Soutenance Centre É.CRI.RE Le 6 décembre 2024
Complément date

14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Médiat Rhône-Alpes
Salle de conférence

La mer Méditerranée, espace poétique et mémoriel dans les cinémas de la modernité, des réalisations de Jean-Daniel Pollet à “Un film parlé” de Manoel de Oliveira, “Film Socialisme” de Jean-Luc Godard et “Révolution Zendj” de Tariq Teguia

Résumé

Cette thèse explore les relations et formes de survivance qui traversent un cinéma méditerranéen issu de la modernité. Elle étudie dans une perspective esthétique le traitement de la mer Méditerranée dans les réalisations de Jean-Daniel Pollet, ainsi que dans Révolution Zendj (2015) de Tariq Teguia, Un film parlé (2003) de Manoel De Oliveira et Film Socialisme (2010) de Jean-Luc Godard. Le postulat de cette thèse est que ces films font émerger une esthétique relationnelle à partir d’expérimentations plurielles effectuées autour d’un espace commun : la mer Méditerranée. Avec ses flux et ses reflux, la mer Méditerranée est lieu de convergences et de morcellements toujours reconduits de l’espace méditerranéen. Elle est vectrice d’agencements et de réemplois d’images propices à un remontage du temps et au développement de traversées parallèles. 

La première partie de cette thèse se concentre sur le cinéma de Jean-Daniel Pollet. Cette partie est axée sur l’analyse esthétique d’un grand nombre de ses films réalisés entre les années 1960 et 1990. Elle est enrichie par une étude du processus de création du cinéaste à travers l’analyse du fonds Pollet conservé à la Cinémathèque de Toulouse et de la série de rushes de Contretemps conservée à la BnF. Ces documents textuels et audiovisuels permettent de démontrer la prépondérance de l’élément marin dans son cinéma. La filiation du cinéaste avec d’autres réalisateurs est également mise en évidence par cette étude croisée. 

La deuxième partie de cette thèse envisage les reconfigurations cartographiques et les changements de paradigmes anthropologiques générés par plusieurs films méditerranéens. Sont dans un premier temps analysés deux réalisations multilingues en haute mer, Un film parlé et Film Socialisme, puis, dans un second temps, les entreprises archipéliques de Jean-Daniel Pollet et de Tariq Teguia. L'entreprise de Pollet témoigne d’une représentation anthropologique antique de type Cyclades, concentrique, et celle de Teguia d’un imaginaire plus anarchique, dans la lignée des Sporades océaniques.

La troisième partie de cette thèse se concentre sur un autre modèle esthétique, avec l’étude de Révolution Zendj de Tariq Teguia. Le troisième long-métrage du cinéaste est essentiellement analysé à partir d’un appareil conceptuel deleuzien qui traverse les écrits théoriques du cinéaste. Sa thèse soutenue en 2001 est également réinvestie dans notre étude car elle est programmatique de ses recherches esthétiques, en particulier de Révolution Zendj. Notre étude démontre que la mer intériorisée par les figures de ce film transforme cette région du monde en une « Méditerranée-planète ». La mer dé-cartographie le territoire méditerranéen et apparaît comme l’« entre lieu » d’une communauté en exil.

Composition du jury

  • Didier COUREAU, Professeur, Université Grenoble Alpes, Directeur de thèse
  • Teresa FAUCON, Maîtresse de conférences HDR, Université Sorbonne Nouvelle, Rapporteure
  • Corinne MAURY, Maîtresse de conférences HDR, Université Toulouse - Jean Jaurès, Rapporteure
  • Laurent DEMANZE, Professeur, Université Grenoble Alpes, Examinateur
  • Thierry ROCHE, Professeur, Aix-Marseille Université, Examinateur

Directeur de thèse

Didier COUREAU
Litt&Arts, centre É.CRI.RE

Soutenance de thèse d'Arthur Pétin – Lettres et arts spécialité littératures française et francophone

Soutenance Centre É.CRI.RE Le 2 décembre 2024
Complément date

14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle Jacques Cartier

Écrire les espaces périurbains : une géographie contemporaine dans la littérature française

Résumé

Depuis leur développement sur le territoire français à partir de la fin des années 1960, les espaces périurbains n’ont cessé d’alimenter les critiques, depuis la laideur des paysages que ces territoires façonnent aux ravages environnementaux causés par l’étalement urbain, en passant par l’individualisme consumériste supposé du mode de vie pavillonnaire ; jusqu’à une période récente, ils ne trouvaient pas place dans les textes littéraires. Or, à partir des années 2010, plusieurs auteurs et autrices font de l’écriture des espaces périurbains, tant du point de vue de leurs caractéristiques morphologiques que des modes d’habiter qu’ils induisent, un enjeu majeur.

En s’attachant à un corpus de dix-neuf textes, parus entre 2009 et 2022, nous dressons la cartographie de ces différentes écritures qui, en explorant les espaces périurbains par des dispositifs spécifiques, s’emploient à les faire advenir dans la littérature française contemporaine et, à ce titre, travaillent à leur légitimation. Si nous nous appuyons sur certaines figures reconnues du contemporain (François Bon, Annie Ernaux, Laurent Mauvignier, Jean Rolin), notre travail a surtout une ambition exploratoire, en s’intéressant à une majorité d’auteurs et autrices encore peu étudiés : Bruce Bégout, Éric Chauvier, Cécile Coulon, Julia Deck, Sophie Divry, Marin Fouqué, Salomé Kiner, Alexandre Labruffe, David Lopez, Nicolas Mathieu et Fanny Taillandier. 

Notre travail s’organise autour de deux grandes questions. Comment la littérature française écrit-elle les espaces périurbains et quelles représentations en propose-t-elle ? Il s’agit de porter l’accent sur les opérations communes que la confrontation à cet objet spécifique, hybride et lui-même hétérogène qu’est le périurbain suscite, mais aussi de rendre justice à la pluralité d’un corpus, qui associe à une majorité de fictions romanesques une part de textes non-fictionnels, et présente une grande diversité, tant au niveau des formes d’écriture, des poétiques déployées, que du type d’espace périurbain représenté. On réinscrit d’abord ces textes dans le temps long d’une histoire culturelle et littéraire qui, depuis le début du XIXsiècle, a interrogé ces zones lisières, entre la ville et la campagne. On se propose aussi de penser ces écritures périurbaines dans le cadre d’un dialogue avec la doxa critique qui informe ces territoires, afin de voir comment, loin de congédier ces stéréotypes largement dépréciatifs, les textes les réinvestissent en tant que matériaux d’écriture, pour mieux les inquiéter, les déplacer, les subvertir. En déployant les tensions qui structurent ces territoires hybrides, entre urbanité et ruralité, autonomie et normativité, les œuvres explorent toute leur ambivalence mais s’emploient aussi à les refaçonner, contre leur image de « non-lieu » ou leur relégation périphérique.

Qu’est-ce que le périurbain fait à la littérature française contemporaine et en quoi est-il un angle pertinent pour en interroger les dynamiques structurantes ? Par ce deuxième axe, on entend mesurer comment les espaces périurbains, par leurs caractéristiques morphologiques, les pratiques spatiales qu’ils configurent et les représentations que celles-ci induisent, transforment et renouvellent les modes d’écriture ainsi que les schèmes esthétiques traditionnels d’appréhension de l’espace en littérature. Il s’agit aussi de déterminer les spécificités de ce corpus émergent tout en interrogeant sa portée emblématique vis-à-vis du champ littéraire contemporain. On met ainsi en lumière le lien structurant entre l’émergence littéraire d’un territoire et la venue à la littérature d’auteurs et d'autrices qui en proviennent, l’ont habité ou y résident. On tente enfin de proposer, par le biais de cet angle géographique, une traversée, à la fois synthétique et proche du grain des textes, d’un pan de la littérature française de l’immédiat contemporain.

Composition du jury

  • Laurent DEMANZE, Professeur, Université Grenoble Alpes, Directeur de thèse
  • Corinne GRENOUILLET, Professeure, Université de Strasbourg, Rapporteure
  • Dominique VIART, Professeur émérite, Université Paris 10 - Nanterre, Rapporteur
  • Catherine DOUZOU, Professeure, Université de Tours, Examinatrice
  • Isabelle KRZYWKOWSKI, Professeure, Université Grenoble Alpes, Examinatrice

Directeur de thèse

Laurent DEMANZE
Litt&Arts, centre É.CRI.RE

L’imaginaire dantesque contemporain en France et dans les pays francophones

Colloque Centre ISA Du 12 décembre 2024 au 13 décembre 2024
Complément date

9h30 - 16h00 le 12/12
9h30 - 18h30 le 13/13

À distance, Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI
339 av. Centrale
Amphithéâtre

Ce colloque, co-organisé par Litt&Arts et ILCEA4 dans le cadre du projet ANR-PRC “DHAF (Dante d’hier à aujourd’hui en France)”, abordera la thématique de l’imaginaire dantesque en France et dans les pays francophones, avec une attention particulière portée à la présence de Dante dans la culture populaire et la société contemporaine.

Il s'agit d’interroger la présence d’un imaginaire dantesque dans la langue, la culture et la société contemporaines, de la fin du XIXe siècle jusqu’aujourd’hui, en France ainsi que dans les pays francophones. La portée interdisciplinaire de la recherche sera fondamentale dans cette réflexion, puisque seront réunis des experts de linguistique de corpus (pour les usages, par ex., de l’adjectif « dantesque » en français), d’arts visuels et d’arts graphiques (scénaristes et dessinateurs qui se sont confrontés à la représentation de Dante et de la Divine Comédie), de littérature comparée, de théorie de l’imaginaire, de culture populaire, d’études en communication et médias contemporains.

L’objectif est d’enquêter sur la présence et les caractéristiques d’un imaginaire dantesque spécifiquement francophone d’une part, et des perméabilités entre les différents imaginaires dantesques d’autre part. L’intérêt d’une telle comparaison est évident si l’on pense que la France est un pays où l’impact de la culture dantesque, très fort au XIXe siècle mais qui s’est ensuite quelque peu estompé au cours du XXe siècle, a connu un nouvel essor récent autour du sept-centième anniversaire de la mort du poète, célébré en 2021. À ce moment-là ont vu le jour – par exemple – une traduction inattendue de la Divine Comédie en argot, des romans graphiques, des romans de genre, ou encore des livres multimédias. Cette « renaissance dantesque » s’est d’ailleurs élargie à d’autres aires de la francophonie, comme le Québec ou la Belgique : en témoigne la récente Divine Comédie d’Amélie Nothomb. Il sera intéressant de comparer, le cas échéant, cette dimension française et francophone avec d’autres imaginaires dantesques traditionnellement plus développés – l’italien avant tout, mais également les imaginaires anglo-saxon, allemand, espagnol, états-unien, japonais, etc.

L’intérêt du colloque est de réunir des experts de plusieurs pays et disciplines, ainsi que des artistes et des professionnels de la culture, pour analyser les déclinaisons nationales du phénomène mais aussi faire émerger les synergies existantes en termes d’influence, de traductions, de marchandisation de la « marque Dante », de productions culturelles conçues pour être exportées, ou encore de phénomènes de cross-over culturels. 

En pratique 

Ce colloque peut être suivi à distance :
– Jour 1 : lien Zoom (ID de réunion : 986 3885 3872 ; code secret : 924055)
– Jour 2 : lien Zoom (ID de réunion : 985 8481 8610 ; code secret : 353759)

Vieille photo d'un cabaret à Paris

Contacts

filippo.fonioatuniv-grenoble-alpes.fr (Filippo Fonio)
chiara.zambelliatuniv-grenoble-alpes.fr (Chiara Zambelli)

Télécharger

En savoir +

Partenaire

Les Faussaires sont parmi nous

Journée d'étude Centre CINESTHEA Du 3 décembre 2024 au 4 décembre 2024
Complément date

14h00 - 17h30 le 3/12
9h00 - 18h00 le 4/12

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI
339 av. centrale
Salle SonImage 220

Cette double journée d’étude sera l’occasion de réunir spécialistes du cinéma et de la littérature qui uniront leurs forces pour tenter d’approcher cette figure transversale – et redoutable par sa ruse – qu’est le faussaire.

L’annonce est tonitruante et mérite la plus grande attention ! Nous ne le savions pas – ou feignions de ne pas le savoir – mais nombre de formes filmiques vivent sous l’emprise d’un personnage aussi manipulateur que haut en couleurs. Se penchant au chapitre 6 de L’Image-temps sur des œuvres cinématographiques problématisant volontairement les repères entre le vrai et le faux tout autant que leurs définitions, Gilles Deleuze exhorte en effet à s’intéresser à la présence au sein de certains films d’une figure précise, à laquelle le Welles de F For Fake (Vérités et mensonges, 1973) a su rendre pleinement justice en la présentant comme dotée d’une puissance d’intervention sans commune mesure sur le fonctionnement-même des œuvres qui l’accueillent : « On pourrait tout résumer en disant que le faussaire devient le personnage même du cinéma : non plus le criminel, le cow-boy, l’homme psycho-social, le héros historique, le détenteur de pouvoir, etc., comme dans l’image-action, mais le faussaire pur et simple, au détriment de toute action. Le faussaire pouvait exister naguère sous une forme déterminée, menteur ou traître, mais il prend maintenant une figure illimitée qui imprègne tout le film. »

Personnage-héraut d’un pan du cinéma aussi bien fictionnel que documentaire avide de jeux sur le mensonge, sur l’illusion, sur les fausses-pistes et les faux-semblants, d’un cinéma marqué par les hybridations et les mises en abyme emboîtées destinées à faire apparaître et explorer l’infinité des degrés de falsifications s’offrant au penseur ou à l’artiste dès lors qu’il refuse la binarité simpliste régissant la catégorisation vrai/faux, le faussaire est une figure profondément multiple. Ainsi que le montre l’intérêt qu'il suscite depuis plusieurs années de la part des études littéraires, il pratique ses méfaits par-delà les frontières disciplinaires et fait preuve d'une appétence particulière pour les formes romanesques qu'il sait plier à ses envies et ses facéties.

Cette double journée d’étude sera l’occasion de réunir spécialistes du cinéma et de la littérature qui uniront leurs forces pour tenter d’approcher cette figure transversale – et redoutable par sa ruse – qu’est le faussaire. À travers des analyses de cas ouvrant aux multiples questions théoriques et esthétiques que suscite le personnage, il s’agira d’essayer de se demander ce qu’implique sa présence dans une œuvre quant à la définition même du geste créateur, c’est-à-dire d’essayer de se demander en un sens ce que cela peut vouloir dire que de créer en faussaire. Au détour d’une ludique mise en abyme, il s’agira également de chercher à comprendre le cas échéant ce que cela peut bien vouloir dire que d’analyser un film ou un texte littéraire en devenant un peu (beaucoup ?) faussaire, le temps d’un commentaire ou plus.

► Projection le mercredi 11 décembre 2024 à 13h30 du film Seul Godard d'Arnaud Lambert et Vincent Sorrel (France • 2023 • 88 min • Couleur et N&B), qui traite d'un faussaire spécialisé dans l'imitation de Godard.

Photo en noir et blanc d'un homme avec un masque sur les yeux

Contacts

guillaume.bourgoisatuniv-grenoble-alpes.fr (Guillaume Bourgois)
simon.pesentiatuniv-grenoble-alpes.fr (Simon Pesenti)

Télécharger

Citer, éditer, réécrire : réception et représentation de la poésie latine fragmentaire

Colloque Centre TRANSLATIO Du 4 décembre 2024 au 6 décembre 2024
Complément date

10h00 - 17h00 le 4/12
9h00 - 17h30 le 5/12
9h00 - 15h30 le 6/12

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI
339 av. Centrale
Amphithéâtre

À la croisée des recherches menées au sein du projet FragmAnt et du centre de recherche Translatio, ce colloque s’intéresse au devenir littéraire et éditorial de la poésie latine fragmentaire.

La manière dont notre accès aux textes entièrement existants est médiatisé par une réception ultérieure est aujourd’hui bien établie. Lorsqu’il s’agit d’œuvres fragmentaires de la poésie latine, cette médiation est encore plus directe et matérielle : parce que nous dépendons de la transmission secondaire pour notre accès, le corpus de la poésie romaine primitive est exclusivement composé des éléments ayant assuré sa réception (citation, testimonia…). La création de la « littérature » romaine apparaît dès lors comme étant d’abord un acte de réception, effectué par la société romaine, principalement l’élite, au cours de l’histoire de Rome. La pratique longtemps établie d’occulter ce fait important (principalement dans les éditions de fragments) est aujourd’hui remplacée par la reconnaissance du fait que l’étude de la poésie romaine primitive, comme d’autres œuvres fragmentaires, est essentiellement une étude de réception : ce que nous sommes en mesure d’étudier, ce sont les filtres par lesquels cette poésie est passée, et ce n’est que par ces moyens indirects que nous pouvons parler légitimement des œuvres fragmentaires.

Il arrive souvent que les études sur la réception des auteurs fragmentaires nous informent mieux sur les auteurs récepteurs ultérieurs et sur leurs objectifs que sur les auteurs et œuvres antérieures auxquelles ils se réfèrent. Pourtant, en abordant la réception des premiers poètes romains, il existe une variété de raisonnements pouvant nous renseigner en premier lieu sur la littérature fragmentaire. Ils peuvent notamment se centrer sur les opérations de sélection et de citation du texte source et pouvant aller du niveau microscopique (la citation d’une seule ligne d’un poète antérieur dans le texte d’un auteur ultérieur) au niveau macroscopique (des réécritures ou des réponses à des œuvres entières ou à des figures de poètes). Mais l’on peut également s’interroger sur la manière dont les procédés éditoriaux ont contribué à orienter, à travers les siècles, la lecture et la réception des auteurs et des œuvres fragmentaires (ordre des fragments, présentation du matériau fragmentaire, discours de l’éditeur dans l’espace paratextuel…) et sur la façon dont les écrits modernes, en particulier néolatins, ont pu s’emparer des représentations antiques pour figurer ou réécrire les auteurs et/ou les œuvres fragmentaires.

Le présent colloque s’intéresse donc moins au contenu de la poésie latine fragmentaire qu’à son devenir littéraire et éditorial. À la croisée des recherches menées au sein du projet FragmAnt, qui porte sur la réception de la poésie fragmentaire latine et sur le traitement numérique de la citation, et du centre de recherche Translatio, qui s’intéresse à la transmission, la traduction et la réception des textes antiques et médiévaux et aux transferts culturels dans lesquels ils s’inscrivent, ce colloque se propose de réfléchir, sans s’y limiter, aux thématiques suivantes :

  • Citation et transmission des fragments
  • Édition et représentation
  • Réminiscences et réécriture
Monument antique avec des colonnes

Contact

sarah.gaucheratuniv-grenoble-alpes.fr (Sarah Gaucher)

Télécharger

S'abonner à Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire