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Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Séminaire Imaginaire et Société : Émotion, Perception, Créativité – 2014-2015 (1)

Séminaire Imaginaire & Société, Recherche Le 22 janvier 2015
Complément date

14h00 - 17h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Pierre-Mendès-France
Salle des Colloques BSHM

Cette conférence de Fanny Fournié est proposée dans le cadre de la première séance du séminaire co-organisé par EMC2 (UPMF) et le CRI, regroupés dans la composante ISA de Litt&Arts.

Connaître par corps : approche des relations danseurs spectateurs lors d'une représentation chorégraphique

Ce travail propose une réflexion menée à la croisée d’une sociologie des émotions, et d’une sociologie de l’art. Il prend comme terrain le spectacle vivant, plus précisément la danse. L’enjeu de l’analyse consiste à rendre visibles les différentes relations entre les corps, à l’œuvre lors d’une soirée chorégraphique. D’un côté, les danseurs sur la scène, qui, s’appuyant sur la technique corporelle, mais aussi la musique, le récit, les costumes et les décors, confectionnent la chorégraphie, transmettent des émotions. D’un autre côté, le mouvement des pensées, visibles chez les danseurs comme chez les spectateurs, à travers une sorte de dialogue intérieur participant à la fabrication des émotions individuelles, de l’expérience sensible. Petit à petit, je m’intéresse à ce que les danseurs et les spectateurs font ensemble au cours de cette soirée. Il s’agit de tenir compte du rôle joué par tous les individus, en considérant les spectateurs comme autant actifs de la soirée que les danseurs. Les interactions, uniquement corporelles dans le cadre du spectacle de danse, et le plus souvent discrètes, n’en demeurent pas moins présentes. D'un soir à l'autre, ces corps présentent bien des fonctions et attributs similaires, mais de par leur individualité, leur histoire propre, les échanges successifs des émotions qu'ils s'adressent donnent lieu à une coloration particulière, une forme singulière tissant peu à peu la toile de ce spectacle-là.

Entrée libre

Fanny Fournié est docteur en sociologie (université Pierre-Mendès-France, Grenoble), secrétaire de rédaction de la revue Sociologie de l’art et membre de l’Association des chercheurs en danse. Ses recherches portent principalement sur le corps, les émotions, l’interprétation, le monde chorégraphique. Elle est chargée de cours au sein de la Licence de sociologie et de la Licence professionnelle Agent culturel en milieu rural au CUFR Jean-François Champollion (Albi).

Contacts

Florent.Gaudezatupmf-grenoble.fr (Florent Gaudez)
Isabelle.Krzywkowskiatuniv-grenoble-alpes.fr (Isabelle Krzywkowski)

Les instruments de musique de la Grèce antique

Conférence Recherche Le 29 avril 2015
Complément date

12h30 - 14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Salle des Actes
Bâtiment Stendhal

Christian Girbal, musicien et conférencier, présentera les divers instruments qu’il a lui-même reconstitués d’après les dessins et la statuaire antiques.

Christian Girbal est professeur de musique classique et jazz, compositeur, musicien de bal folk et musicologue spécialiste de la musique des civilisations antiques (grecque, celte et romaine).
À l'occasion de cette conférence présentée dans le cadre de sa collaboration avec le centre de recherche Homerica de l'université Stendhal, il exposera son travail de reconstitution d’instruments antiques (phorminx, lyres, sistres, syrinx, flûtes de pan, cithare, aulos, cymbales antiques, tympanon, etc.).

Contact

francoise.letoublonatu-grenoble3.fr (Françoise Letoublon)

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Sur le web

Les mémoires de spectateurs

Conférence Recherche Le 20 mars 2015
Complément date

10h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle des Conseils

Bénédicte Boisson, Maître de Conférences en études théâtrales, est invitée dans le cadre du projet « Mémoires du théâtre grenoblois – axe Création Scénique ».

La réflexion s'articulera en deux temps :

De la « dé-définition » de l’art et de l’avènement du spectateur.
Il s'agira de réfléchir à l’importance actuellement accordée au spectateur, et à sa mémoire, en études théâtrales. La réflexion sera d’ordre esthétique et reviendra, entre autres, sur l’évolution de la conception de l’œuvre d’art au XXe siècle.

Les mémoires de spectateurs : traces d’une expérience ou nouvelles archives ?
Dans une seconde séquence plus méthodologique, nous réfléchirons aux fonctions, usages, et modalités de recueil de ces mémoires. Aujourd’hui menées tant par des artistes que des chercheurs, ces collectes s’inscrivent dans divers champs théoriques – esthétique, anthropologique, historique –, qui font varier les objectifs et les méthodes mis en place. Nous privilégierons alors des études de cas.

Bénédicte Boisson est Maître de Conférences en études théâtrales à l’Université Rennes 2 (EA 3208 « Arts : pratiques et poétiques ») et chercheuse associée à ARIAS (CNRS), laboratoire de l’UMR THALIM (EA 7172). Dans une double perspective anthropologique et esthétique, elle travaille sur la co-présence, la relation théâtrale et l’analyse des esthétiques scéniques modernes et contemporaines. Elle a co-signé, avec A. Folco et A. Martinez, La Mise en scène théâtrale de 1800 à nos jours, Paris, PUF, 2010, en cours de réédition. Et avec M. Denizot, Le Théâtre du Peuple de Bussang : 120 ans d’histoire, Actes Sud, à paraître en 2015. Elle co-dirige, en 2014-2015, avec L. Fernandez et É. Vautrin le séminaire NoTHx (Nouvelles Théâtralités) au Théâtre Nanterre-Amandiers.

Cette conférence est organisée dans le cadre du projet lauréat d’une bourse de la Maison de la création 2104 : « Mémoires du théâtre grenoblois – axe Création Scénique ».

Contact

Jean Potocki et le contexte français dans le théâtre polonais à l’époque des Lumières

Conférence Recherche Le 11 mars 2015
Complément date

10h30-12h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Salle Jacques Cartier
Maison des langues et des cultures

Conférence donnée par Marek Debowski, professeur de théâtre à l’université Jagelonne de Cracovie.

Tandis que le royaume de Stanislas Auguste disparaît en 1795 de la carte de l’Europe, la Pologne passe d’une culture élitaire et aristocratique à une culture nationale et populaire. Le théâtre polonais joue un rôle capital dans cette évolution. En 1765, la fondation par le roi du Théâtre national de Varsovie permet à un large public de s’ouvrir à la culture nationale et à la politique. Le succès de ce théâtre incite les aristocrates polonais, pétris de culture française, à créer dans leurs palais des théâtres prives. A Łańcut, dans le théâtre de la princesse Lubomirska, sont montées en 1792 les Parades de Jean Potocki.



La conférence de Marek Debowski retrace ce moment de l’histoire, où la littérature polonaise ne cesse de dialoguer avec la littérature francaise.

Contact

Soutenance de Nina Soleymani Majd – Lettres et arts spécialité Littérature générale et comparée

Soutenance Recherche Le 13 décembre 2019
Complément date

13h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle Jacques Cartier

Lionnes et colombes : les personnages féminins dans le Cycle de Guillaume d’Orange, la Digénide, et le Châhnâmeh de Ferdowsi

Résumé

L’objet de ce travail est d’étudier les effets de la présence importante du féminin dans l’épopée médiévale, présence paradoxale dans la mesure où il s’agit de poèmes guerriers fortement empreints de masculinité. L’analyse s’appuie sur trois corpus épiques majeurs de France, de Byzance et de Perse, composés du XIe au XIIIe siècle. L’étude des personnages féminins dans un cadre comparatiste permet de faire ressortir leur degré d’impact sur la diégèse, de mettre en regard leurs relations de subordination mais aussi d’indépendance vis-à-vis de leurs homologues masculins, et de faire la part entre les stéréotypes misogynes et les marques de valorisation au sein des représentations littéraires. Le genre épique ayant été récemment redéfini comme le lieu privilégié de l’affrontement de valeurs sociétales antithétiques à travers l’emploi d’outils narratifs plutôt que conceptuels, nous souhaiterions montrer que ce fonctionnement peut aussi s’appliquer aux normes de genre. Parce que leur intervention au sein de l’action épique devient problématique dès lors qu’elle entre en concurrence avec celle des hommes, les femmes de l’épopée suscitent une remise en question permanente de ces normes. Qu’il soit indirect ou frontal, ce mouvement d’interrogation latent fait émerger une transgression proprement féminine, qui, lorsqu’elle conduit à l’héroïsme, autorise une relecture des œuvres allant à l’encontre des préjugés essentialistes.



Composition du jury
Florence GOYET (Université Grenoble Alpes, Directrice de thèse) ; Dominique BOUTET (Sorbonne Université, Faculté des Lettres, Rapporteur) ; Corinne JOUANNO (Université Caen Normandie, Rapporteur) ; Leïli ANVAR (Institut National des Langues et Civilisations Orientales, Examinatrice) ; Estelle DOUDET (Université de Lausanne / Université Grenoble Alpes, Examinatrice) ; Claudine LE BLANC (Université Paris 3, Examinatrice) ; Frédérique LE NAN (Université d’Angers, Examinatrice).

Directrice de thèse

Florence GOYET

Litt&Arts, centre RARE

Soutenance de Malek Ouakaoui – Lettres et arts spécialité Arts du spectacle

Soutenance Recherche Le 12 décembre 2019
Complément date

14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Grande salle des colloques

Esthétique du spleen dans le cinéma de l'immigration

Résumé

Plus que jamais l’immigration est un sujet d’actualité. Elle fait systématiquement l’objet des campagnes électorales des pays d’accueil et révèle en filigrane un malaise grandissant dans les pays de départ. Ce malaise qui est surtout apparu après la décolonisation témoigne de la difficulté pour la plupart des pays du Sud d’accéder à une réelle souveraineté. La jeunesse de ces pays-là ressent alors un sentiment de déception et de mélancolie comparable au spleen vécu par les Romantiques français dans la période postrévolutionnaire. Le voyage vers un ailleurs fantasmé devient alors un moyen de dépassement et parfois même de survie. Mais tandis qu’au XIXe siècle, c’était l’Orient qui paraissait fascinant, notamment en littérature dite orientaliste, aujourd’hui la tendance semble s’être inversée pour donner lieu à un occidentalisme cinématographique.



L’immigration suppose un départ : l’émigration ; une installation : l’immigration à proprement parlé ; et parfois même un retour : la « remigration ». Chacun de ces aspect comporte des problématiques particulières sous-jacentes et pas nécessairement en rapport les unes avec les autres. Elles sont largement traitées en études sociologiques, politiques ou même économiques. Mais ces études n’ont pas vocation à nous introduire dans la pensée intérieure de ceux qui vivent les situations. Car l’Histoire à elle seule ne suffit pas à rendre compte des événements, il lui faut aussi les mémoires, et il y a souvent une différence importante entre ceux qui racontent cette Histoire – les migrations en sont un thème majeur – et ceux qui la vivent. Le cinéma, comme la littérature ont cette spécificité de faire ressentir au lecteur ou au spectateur des situations, des sentiments, des émotions. À travers une expérience esthétique, nous sommes plus à même de comprendre les problèmes, et à défaut de pouvoir les résoudre, d’en avoir au moins conscience, comme en psychanalyse.



Composition du jury
Didier COUREAU (Professeur, Université Grenoble Alpes, Directeur de thèse) ; Patrick LOUGUET (Professeur émérite, Université Paris 8, Rapporteur) ; Thierry ROCHE (Professeur, Aix-Marseille Université, Rapporteur) ; Yannick LEBTAHI (Maître de conférences, Université de Lille, Examinateur) ; Sonia KERFA (Professeur, Université Grenoble Alpes, Examinatrice).

Directeur de thèse

Didier COUREAU

Litt&Arts, centre CINESTHEA

Soutenance de Louis Autin – Lettres et arts spécialité Langues et civilisations de l’Antiquité

Soutenance Recherche Le 23 novembre 2019
Complément date

14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Salle des Actes

Voix de la foule chez Tacite : perspectives littéraires et historiques sur la communication collective au début de l'Empire

Résumé

Ce travail analyse sous différentes perspectives les formes de la voix collective chez Tacite. Souvent réduites par l’historien à un simple son dérangeant, les voix de foule engagent des problématiques diverses (sociopolitiques, historiographiques, littéraires) qui ne sont pas indépendantes les unes des autres mais forment un système de représentation. Méthodologiquement, nous ne dissocions donc pas l’approche littéraire et l’approche l’historique et cherchons à montrer comment des faits sociaux comme la communication des masses sont encodés dans le récit.



La première des trois parties trouve son unité dans l’analyse lexicographique du vocabulaire politique de Tacite, en commençant par le concept de foule (chap. 1). On y voit surtout que uulgus (uulgus urbanum ou uulgus militum) renvoie à un type de foule particulier, celle qui, par sa voix, devient l’un des acteurs principaux du régime impérial. Deux études de cas (les foules dans les mutineries du livre I des Annales ; la foule dans l’épisode de la répudiation d’Octavie) ancrent l’analyse dans l’étude suivie du texte tacitéen. Le chap. 2 étudie la clameur, définie comme communication verticale entre la foule et l’individu. Après avoir relevé les caractéristiques formulaires de l’écriture tacitéenne, nous montrons que le cri collectif a constitué pour l’historien un puissant outil de caractérisation des foules et a servi à l’élaboration de l’historia ornata, via des déplorations pathétiques et des hypotyposes.



La deuxième partie étudie au plan historique le phénomène de la rumeur, dont l’œuvre de Tacite constitue un réceptacle exceptionnel. Dans le chap. 3, nous définissons la rumeur comme média : au-delà des stéréotypes, le phénomène peut être caractérisé par son mode particulier (réticulaire et exponentiel) de transmission de l’information, qui l’oppose aux médias traditionnels et aristocratiques. Le chap. 4 adopte une approche interactionniste : il s’agit de déterminer où, quand, comment et par qui s’échangeaient les rumeurs, en nous focalisant sur les réseaux de sociabilité (urbains tout autant que militaires) qui leur permettaient de circuler. Le chap. 5 replace la rumeur dans le « paysage médiatique », à Rome et dans les castra, et interroge la relation entre les bruits publics et les autres canaux de communication, notamment les médias de l’officialité. Si la situation la plus récurrente est celle d’une rivalité entre la foule et les autorités autour de l’acquisition de l’information, une autre configuration se trouve de manière régulière dans les sources : la rumeur permettait d’assurer la dissémination d’une information officielle auprès du grand nombre, au-delà des lieux d’interaction ritualisés entre la masse et le pouvoir. Dans ces trois chapitres, l’assise documentaire est élargie aux textes et auteurs de la fin de la République et du Haut-Empire.



Nous retournons ensuite au seul Tacite (troisième partie) pour synthétiser les différentes fonctions littéraires qu’assume la rumeur chez lui, en interrogeant leur rapport avec les propriétés historiques du phénomène. Le chap. 6 propose une analyse des fonctions narratologiques de la rumeur, certaines connues (la rumeur comme insinuation ou comme support du portrait), d’autres plus neuves (la rumeur comme embrayeur de transition). Dans le chap. 7, nous élargissons le cadre en observant le lien de la rumeur à la causalité historique : certains bruits, de forme chorale, semblent détachés des événements et permettent de faire résonner une contre-histoire au sein du récit tacitéen (histoire des émotions, voire histoire contrefactuelle). La fin de ce dernier chapitre se penche sur la problématique de l’utilisation des rumeurs comme sources par Tacite.



Après une conclusion ouvrant sur des perspectives sociocritiques dans l’analyse du discours collectif tacitéen, on trouve deux annexes : un état de la question de la rumeur dans les sciences de l’Antiquité, et une étude lexico-syntaxique des rumeurs tacitéennes.



Composition du jury
Isabelle COGITORE (Professeur, Université Grenoble Alpes, Directrice de thèse) ; Rhiannon ASH (Professeur, Université d'Oxford, Rapporteur) ; Cristina ROSILLO-LÓPEZ (Maître de conférences, Université de Séville, Rapporteur) ; Christiane KUNST (Professeur, Université d'Osnabrück, Directrice de thèse) ; Olivier DEVILLERS (Professeur, Université Bordeaux Montaigne, Examinateur) ; François BÉRARD (Professeur, École Normale Supérieure / École Pratique des Hautes Études, Examinateur).

Directrice de thèse

Isabelle COGITORE

Litt&Arts, centre TRANSLATIO

Soutenance de Sara Abdollahzadeh Sardehaei – Lettres et arts spécialité Littératures française et francophone

Soutenance Recherche Le 15 novembre 2019
Complément date

13h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Salle des Actes

Romancières iraniennes d'expression française (2000-2016)

Résumé

Ce travail de recherche porte sur six romancières (et une auteure de bandes dessinées) d'origine iranienne qui ont choisi de s'exiler en France et qui ont adopté le français comme langue d'expression : Fariba Hachtroudi, née en 1951, Nahal Tajadod, née en 1960, Sorour Kasmaï, née en 1962, Chahdortt Djavann, née en 1967, Négar Djavadi, née en 1969, Naïri Nahapétian, née en 1970 et Marjane Satrapi, née en 1969. Ces romancières ont des caractéristiques en commun : toutes ont une double culture, connaissent les deux langues parfaitement, le persan et le français, et abordent les mêmes thèmes. Bien qu'elles n'aient pas le même âge, ni les mêmes expériences, elles écrivent sur les femmes et leurs personnages principaux sont presque toujours des femmes. Cette caractéristique peut être considérée comme exceptionnelle et récente (depuis 2000) dans les littératures francophones issues de l'émigration. Nos romancières francophones d'origine iranienne se mettent à parler de l'Iran et de son histoire à travers une forme de fiction qui reste très proche de la réalité pour aborder les grands sujets d’actualité : l'oppression installée en Iran depuis 1979, le climat dictatorial du régime des mollahs et ses conséquences sur la vie des gens et surtout sur la vie des femmes qui sont plus concernées, etc.



La première partie s’intéresse au cheminement personnel et collectif qui conduit des Iraniennes à devenir des romancières françaises. La deuxième partie propose une analyse des modèles culturels français et persan auxquels obéissent les romans en quête d’une écriture singulière. Dans la troisième partie est étudiée la façon dont les auteures utilisent la forme romanesque et inventent parfois une nouvelle forme de roman historique. Quant à la quatrième partie, elle est consacrée à la réception de cette littérature en France aussi bien qu’en Iran et dans d'autres pays musulmans.



Composition du jury
Claude COSTE (Professeur, Université de Cergy-Pontoise, Directeur de thèse) ; Ridha BOULAÂBI (Maître de conférences, Université Grenoble Alpes, Co-directeur de thèse) ; Sylvie BRODZIAK (Professeur, Université de Cergy-Pontoise, Rapporteur) ; Julie DUVIGNEAU (Maître de conférences, INALCO, Examinateur) ; Mounira CHATTI (Professeur, Université Bordeaux Montaigne, Rapporteur).

Directeur de thèse

Claude COSTE

Soutenance de Federica Greco – Études italiennes

Soutenance Recherche Le 24 septembre 2018
Complément date

14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Salle B2
UFR Arts et Sciences Humaines

Autopromotion, paradoxe et réécriture dans l'œuvre d'Ortensio Lando

Résumé

L’objectif de cette recherche est une étude globale de l’œuvre et de la pensée de l’humaniste milanais Ortensio Lando (1506 env. - 1553 env.). Cet auteur, redécouvert par la critique dans les années 70, notamment grâce aux recherches menées par les américains Conor Fahy et Paul Grendler, connaît aujourd’hui un intérêt renouvelé en raison du caractère paradoxal et ambigu de sa production. Mais, si son ouvrage le plus célèbre, les Paradossi (1543), est désormais bien connu par les spécialistes, la plus grande partie de ses écrits reste encore méconnue. Nous prendrons par conséquent en considération tout le corpus de Lando, qui compte au moins une vingtaine d’ouvrages, pour mener une étude complète de son œuvre.



Nous porterons aussi une attention particulière à la vie d’Ortensio Lando qui reste encore en grande partie obscure. Nous reprendrons les quelques documents de l’époque qui nous donnent des informations utiles et les différentes théories sur la biographie de Lando, notamment l’hypothèse qu’il était dans sa jeunesse un moine augustin qui aurait par la suite abandonné son ordre pour fuir en France.



L’analyse des œuvres permet de dégager trois axes principaux :



1 – L’autopromotion

Lando employait différents pseudonymes. À notre avis, cet usage était dicté seulement en partie par la nécessité de cacher son identité d’auteur hétérodoxe. L’utilisation de pseudonymes et de jeux linguistiques faisait aussi partie d’une stratégie réfléchie d’autopromotion dont nous analyserons les techniques rhétoriques. Lando était conscient des nouveaux enjeux de l’industrie typographique et démontre qu’il sait les utiliser à sa faveur pour se construire une image de lettré irrégulier et excentrique.



2 – Le paradoxe

Les Paradossi sont considérés comme la première œuvre du genre paradoxal en langue vulgaire, genre qui connaîtra un énorme succès pendant tout le XVIe siècle. La critique a déjà reconstruit la façon dont l’humanisme a récupéré cette tradition d’origine antique, notamment à travers Lucien de Samosate, elle en a isolé les thématiques principales comme celle « asinienne » et la critique du savoir. Jusqu’à présent, peu d’attention a été accordée aux autres textes paradoxaux de Lando et il manque encore une interprétation satisfaisante des raisons qui se cachent derrière cette stratégie stylistique. Les théories qui considèrent Ortensio Lando comme un antihumaniste, anticicéronien et antiérasmien ne sont pas complètement convaincantes et nous développerons une autre thèse pour expliquer l’emploi du paradoxe : l’ambiguïté du message ne représente ni un refus sceptique de toute position, ni une prise de position contre l’héritage humaniste mais le rejet de toute forme de dogmatisme intellectuel.



3 – Les formes de réécriture

Si Lando ne peut pas être considéré comme antihumaniste, il est certain que nous nous trouvons dans une période de crise et de changement des modèles littéraires. La problématique sera donc d’analyser quels sont les rapports de Lando avec la culture classique dont il reprend et parodie les genres, et avec la culture humaniste qui bien que critiquée reste au centre de ses œuvres. Nous nous concentrerons aussi sur les raisons qui se cachent derrière l’emploi de longs catalogues d’exemples érudits, tirés surtout de l’Officina de Jean Tixier, en proposant de lier cette pratique à une parodie des dérives de la récupération du savoir classique, se fondant sur les mêmes prémisses de littérature paradoxale.





Composition du jury
Serge STOLF (Professeur Émérite, Université Grenoble Alpes, Directeur de thèse) ; Francis GOYET (Professeur, Université Grenoble Alpes, Co-Directeur de thèse) ; Antonio CORSARO (Professeur, Università degli Studi di Urbino Carlo Bo, Rapporteur) ; Chiara LASTRAIOLI (Professeur, CESR - Université de Tours, Rapporteur) ; Elena PIERAZZO (Professeur, Université Grenoble Alpes, Examinateur) ; Ulrika Susanna LONGO (Maître de conférences, Université Jean Moulin Lyon 3, Examinateur).

Directeur de thèse

Francis GOYET

Litt&Arts, composante RARE

Soutenance de Quentin Julien – Lettres et arts spécialité Arts du spectacle

Soutenance Centre CHARNIÈRES, Recherche Le 4 juillet 2019
Complément date

13h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Salle des Actes

Conception et développement d'ateliers d'éducation aux médias : une approche archéo-médiatique

Résumé
La recherche documentée dans ce mémoire de thèse de doctorat entend proposer une voie complémentaire à l'éducation aux médias telle qu'elle se pratique actuellement dans les établissements d'enseignement du secondaire et du supérieur. Pour ce faire, nous avons exploré la piste d'un champ théorique et pratique, d'origine anglo-saxonne et germanique, que l'on nomme Archéologie des media. Il s'est agi de proposer un cadre théorique interdisciplinaire incluant cette discipline afin d'en proposer une première transposition didactique, mise en œuvre à travers des ateliers et des dispositifs originaux. Leur conception et leur évaluation, appuyées sur une méthodologie de recherche orientée par la conception, ont été au cœur de ce travail.

Composition du jury

Yves CITTON (Professeur, Université Paris 8, Directeur de thèse) ; Patricia MARZIN-JANVIER (Professeur, Université de Bretagne Occidentale, Rapporteur) ; Denis REYNAUD (Professeur, Université Lyon 2, Rapporteur) ; Jean-François MASSOL (Professeur émérite, Université Grenoble Alpes, Examinateur) ; Julie VALERO (Maître de conférences, Université Grenoble Alpes, Examinatrice) ; Marie PRESTON (Maître de conférences, Université Paris 8, Examinatrice).

Directeur de thèse

Yves CITTON

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