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Soutenance / Recherche
On 12 December 2019
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
Esthétique du spleen dans le cinéma de l'immigration
Résumé
Plus que jamais l’immigration est un sujet d’actualité. Elle fait systématiquement l’objet des campagnes électorales des pays d’accueil et révèle en filigrane un malaise grandissant dans les pays de départ. Ce malaise qui est surtout apparu après la décolonisation témoigne de la difficulté pour la plupart des pays du Sud d’accéder à une réelle souveraineté. La jeunesse de ces pays-là ressent alors un sentiment de déception et de mélancolie comparable au spleen vécu par les Romantiques français dans la période postrévolutionnaire. Le voyage vers un ailleurs fantasmé devient alors un moyen de dépassement et parfois même de survie. Mais tandis qu’au XIXe siècle, c’était l’Orient qui paraissait fascinant, notamment en littérature dite orientaliste, aujourd’hui la tendance semble s’être inversée pour donner lieu à un occidentalisme cinématographique.
L’immigration suppose un départ : l’émigration ; une installation : l’immigration à proprement parlé ; et parfois même un retour : la « remigration ». Chacun de ces aspect comporte des problématiques particulières sous-jacentes et pas nécessairement en rapport les unes avec les autres. Elles sont largement traitées en études sociologiques, politiques ou même économiques. Mais ces études n’ont pas vocation à nous introduire dans la pensée intérieure de ceux qui vivent les situations. Car l’Histoire à elle seule ne suffit pas à rendre compte des événements, il lui faut aussi les mémoires, et il y a souvent une différence importante entre ceux qui racontent cette Histoire – les migrations en sont un thème majeur – et ceux qui la vivent. Le cinéma, comme la littérature ont cette spécificité de faire ressentir au lecteur ou au spectateur des situations, des sentiments, des émotions. À travers une expérience esthétique, nous sommes plus à même de comprendre les problèmes, et à défaut de pouvoir les résoudre, d’en avoir au moins conscience, comme en psychanalyse.
Composition du jury
Plus que jamais l’immigration est un sujet d’actualité. Elle fait systématiquement l’objet des campagnes électorales des pays d’accueil et révèle en filigrane un malaise grandissant dans les pays de départ. Ce malaise qui est surtout apparu après la décolonisation témoigne de la difficulté pour la plupart des pays du Sud d’accéder à une réelle souveraineté. La jeunesse de ces pays-là ressent alors un sentiment de déception et de mélancolie comparable au spleen vécu par les Romantiques français dans la période postrévolutionnaire. Le voyage vers un ailleurs fantasmé devient alors un moyen de dépassement et parfois même de survie. Mais tandis qu’au XIXe siècle, c’était l’Orient qui paraissait fascinant, notamment en littérature dite orientaliste, aujourd’hui la tendance semble s’être inversée pour donner lieu à un occidentalisme cinématographique.
L’immigration suppose un départ : l’émigration ; une installation : l’immigration à proprement parlé ; et parfois même un retour : la « remigration ». Chacun de ces aspect comporte des problématiques particulières sous-jacentes et pas nécessairement en rapport les unes avec les autres. Elles sont largement traitées en études sociologiques, politiques ou même économiques. Mais ces études n’ont pas vocation à nous introduire dans la pensée intérieure de ceux qui vivent les situations. Car l’Histoire à elle seule ne suffit pas à rendre compte des événements, il lui faut aussi les mémoires, et il y a souvent une différence importante entre ceux qui racontent cette Histoire – les migrations en sont un thème majeur – et ceux qui la vivent. Le cinéma, comme la littérature ont cette spécificité de faire ressentir au lecteur ou au spectateur des situations, des sentiments, des émotions. À travers une expérience esthétique, nous sommes plus à même de comprendre les problèmes, et à défaut de pouvoir les résoudre, d’en avoir au moins conscience, comme en psychanalyse.
Composition du jury
Didier COUREAU (Professeur, Université Grenoble Alpes, Directeur de thèse) ; Patrick LOUGUET (Professeur émérite, Université Paris 8, Rapporteur) ; Thierry ROCHE (Professeur, Aix-Marseille Université, Rapporteur) ; Yannick LEBTAHI (Maître de conférences, Université de Lille, Examinateur) ; Sonia KERFA (Professeur, Université Grenoble Alpes, Examinatrice).
Date
On 12 December 2019
Complément date
14h00
Localisation
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
Complément lieu
Bâtiment Stendhal
Grande salle des colloques
Grande salle des colloques
Directeur de thèse
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