Journée d'étude

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Le mot « contact » apparaît tard dans la langue française : forgé à partir du verbe latin « tangere » (toucher), son premier emploi se fait en 1586 dans un traité de médecine ayant pour sujet « la pure et vraye doctrine de la peste et de la coqueluche, les impostures spagyriques, et plusieurs abus de la médecine, chirurgie et pharmacie ». Son histoire lexicale fait donc singulièrement écho à notre actualité où les « cas contacts » se multiplient autour de nous, sans que nous ayons d'ailleurs besoin de nous toucher. Cependant, le mot, sorti de son contexte médical, prend d'autres acceptions. Les autres sens concurrencent grandement le toucher de l'étymon et son sémantisme s'élargit à la relation, au lien qui s'établit entre deux êtres, instances ou objets. Dans une société à la fois mécanisée et dématérialisée, la rencontre, par la multiplication des moyens de communication, ne cesse de muter ; n'impliquant pas forcément la présence physique, elle se décline à l'infini.

Qu'en est-il alors lorsque ce contact est le premier ? Que représente-t-il et comment le circonscrire dans le temps ? Correspond-il à la première rencontre dans son ensemble ou uniquement à quelques instants, à un moment infime difficilement quantifiable ? Est-il déterminant ou inopérant pour déterminer la relation à venir ? Un premier contact est-il encore possible aujourd’hui, dans un monde où « pour la première fois les cultures humaines en leur semi-totalité sont entièrement et simultanément mises en contact et en effervescence de réaction les unes avec les autres » selon la formule d'Edouard Glissant ? La science-fiction s’est pleinement emparée de cette thématique. Premier contact, traduction française du film Arrival (2016) de Denis Villeneuve et adaptation de Story of Your Life de Ted Chiang (1998), relate la difficile communication entre extraterrestres et terriens, nécessitant l’embauche d’une linguiste renommée pour décrypter un langage inconnu. La rencontre avec l’Autre, le rapport à la langue, à l’espace et au temps sont autant de problématiques qui interrogent les êtres vivants quelle que soit la frontière qui les sépare, avec tous les enjeux de domination et de hiérarchie qu’elle peut comprendre.

• En savoir plus sur Premier contact

À distance

Quand et comment apparaissent les premiers termes scientifiques en français ? Le Dictionnaire du Français Scientifique Médiéval (DFSM) a pour ambition de donner un inventaire des créations terminologiques dès le XII^e siècle et jusqu’au XV^e siècle, pour des domaines dont le périmètre scientifique s’élabore et se précise lors de cette période.

Actuellement, le DFSM est élaboré par une équipe pluridisciplinaire associant lexicologues, philologues, linguistes et historiens des sciences médiévales français et étrangers, avec le soutien de l’EA 4509 STIH de Sorbonne Université, du DIM STCN d’Île-de-France, de l'équipe ELAN de l'UMR Litt&Arts – Université Grenoble Alpes et de la TGIR Huma-Num.

Programme

— 9h00
Accueil 

— 9h10
Introduction

— 9h15
John Humbley (Université de Paris-Cité) : « La terminologie avant la lettre »

— 10h00
Laetitia Loviconi (EPHE, PSL) : « Appetitus et voluntas entre philosophie naturelle et médecine »

Pause

— 11h00
Esme Winter-Froemel (Université de Wuerzburg) : « Observations sur l’introduction et l’usage des emprunts dans les terminologies médiévales émergentes »

— 11h45
Visite du fonds de la bibliothèque du Muséum national d'Histoire naturelle de Paris

Pause 

Ateliers

— 14h00
1. Jean-Patrice Boudet (Université d'Orléans) : « La naissance du vocabulaire astronomico-astrologique en ancien français »
— 15h30
2. « Mots et concepts transversaux »

• En savoir plus sur La science par les mots : exprimer la science au Moyen Âge

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Plasticienne de formation, commissaire d’exposition, membre du collectif Inculte, autrice de romans, de récits, d’ouvrages pour la jeunesse et de livres d’art – les multiples visages d’Hélène Gaudy disent la place singulière que l’écrivaine occupe dans le paysage littéraire contemporain. Depuis une quinzaine d’années, Hélène Gaudy bâtit une œuvre riche aux multiples sillons, dont cette journée voudrait retracer les contours. De Vues sur la mer à Un monde sans rivage, l’écrivaine explore un double versant, à la fois romanesque et documentaire. Tandis que les premiers textes (Vues sur la mer en 2006, Si rien ne bouge en 2009 et Plein hiver en 2014) déploient une veine fictionnelle, les trois livres qui suivent s’inscrivent quant à eux dans le sillage des écritures de l’enquête : plongée dans la ville de Terezín, lieu de mémoire qui servait de « ghetto-modèle » pendant la seconde guerre mondiale (Une île, une forteresse, Inculte, 2016) ; arpentage du lac de Grand-Lieu près de Nantes (Grands Lieux, Joca Seria, 2017) ; retour sur l’échec de l’expédition Andrée dans le Grand Nord à la fin du XIX^e siècle (Un monde sans rivage, Actes Sud, 2019).

Tout en prenant la mesure de ces infléchissements dans l’écriture et la pratique d’Hélène Gaudy, cette journée invite à mettre en lumière les lignes de force qui sous-tendent l’œuvre dans son ensemble, sans négliger les liens de l’écrivaine avec le monde de l’art et ses textes pour la jeunesse. Car dès les premiers récits, apparaissent déjà les thèmes et enjeux centraux qui ressurgissent jusqu’à Un monde sans rivage : l’attention au lieu, l’attrait du paysage, l’ouverture de l’enquête sur l’imagination et la rêverie, le rapport du texte à l’image, la question de la mémoire ou encore la quête d’une écriture qui fait la part belle à la lacune, au vide et au blanc.

En pratique

Entrée libre sur inscription préalable auprès de maud.lecacheuruniv-grenoble-alpes.fr (Maud Lecacheur).

• En savoir plus sur Hélène Gaudy, s’immiscer dans “la matière meuble des histoires” : le lieu, l’image et la trace

Ses différents moments seront questionnés, notamment d’une part la réception érudite à travers les lectures historico-littéraires d’universitaires issus d’horizons variés, des littératures étrangères dix-huitièmistes à la philologie romane jusqu’aux études italiennes, d’autre part le mouvement, particulièrement actif en France, de l’allégorisme dantesque et des lectures ésotériques.

• En savoir plus sur Moments de la philologie dantesque (XIXe-XXe siècle)

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Dans le cadre de ces Rencontres de l’axe 1, nous avons le plaisir d’accueillir Anne Réach-Ngô (ILLE, université de Haute-Alsace-IUF). Sa conférence, « Éditer des “œuvres composites” : définitions, méthodes et enjeux », ouvrira une journée consacrée cette année à la question des corpus hétérogènes et aux méthodes de travail pour les appréhender.

En pratique

Cette journée est organisée en présentiel, mais un suivi à distance est possible :
– Lien Zoom
– ID de réunion : 919 3177 9211
– Code secret : 325778

• En savoir plus sur Rencontres de l’Axe 1 - N° 3 ​: Corpus hétérogènes et “œuvres composites”

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Ces rencontres et discussions ont pour enjeu de préciser le prochain programme du centre.

— 9h30
Introduction et ouverture

— 9h45
Maud Lecacheur, « Le geste de la collecte, dans et hors de la littérature » (20 min) 
 
— 10h15
Pascale Roux, « L'usage critique des entretiens d'écrivain » (25 min)

Pause
 
— 11h15
Laurent Demanze, « Quelle place pour la réflexivité dans la critique littéraire » (20 min)
 
— 11h45
Anne-Marie Monluçon, « Projets de recherche » (10 min) 
 
Pause déjeuner
 
— 13h30
Agathe Salha, « Est-ce qu'il existe une réception des textes par l'image ? » (30 min)

— 14h15
Ridha Boulaâbi, « Francophonies postcoloniales et théories voyageuses. Vers un nouveau système littéraire francophone » (20 min)

Pause
 
— 15h00
Anna Saignes, « CreaVox et CreaCast : Interroger les pratiques de collecte de voix en réalisant des podcasts » (20 min)

• En savoir plus sur É.CRI.RE : Nouveaux Chantiers de recherche

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Co-porté par quatre enseignantes-chercheuses (histoire de l'art médiévale, Laurence Rivière Ciavaldini [LUHCIE] ; physique des matérieux, Pauline Martinetto [Institut Néel] ; archéologie, Émilie Chalmin [Edytem, USMB] ; langue et littératures européennes des XVI^e-XVII^e siècles, Véronique Adam [Litt&Arts – RARE]), ce projet, lauréat de l'IDEX CDTools 2022, étudie en particulier la question de la couleur sous un angle pluridisciplinaire, au travers d'objets patrimoniaux (grotte, brocard, enluminures, minerais), souvent situés dans les Alpes au sens large.

La journée sera l'occasion de présenter, l'après-midi, les nouveaux corpus d'études (traités de recettes alchimiques de couleurs, manuscrits cartusiens) et, le matin, les outils d'exploration des  objets patrimoniaux et de leurs couleurs, développés ou en cours de développement. Elle permettra aussi de définir, tout au long des échanges, les sciences du patrimoine au cœur de ce projet débuté en 2018.

Entrée libre.

• En savoir plus sur Patrimalp – Science du patrimoine, regards croisés sur l'œuvre

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À partir d'exemples choisis parmi des cinématographies très différentes, cette journée explorera les formes et la portée de ces irruptions.

• En savoir plus sur Irruptions. Images inattendues et dérangements formels dans le cinéma muet

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Ces journées permettront de faire le point sur l’actualité du logiciel et de ses communautés d’utilisateurs, ainsi que d’analyser les principes d’interopérabilité et de réutilisabilité d’Omeka dans le respect des principes FAIR. Elles se clôtureront par l’assemblée générale de l’association.

Elles seront l'occasion de participer à des ateliers thématiques et des conférences autour du thème « Omeka — Échanges & Réutilisations » et de faire le point sur les travaux des groupes de travail de l'association. Le terme Omeka recouvre indistinctement Omeka Classic et Omeka S.

Elles sont ouvertes à toutes et tous, y compris aux personnes qui ne sont pas membres de l’association. La participation est gratuite.

• En savoir plus sur Journées Omeka 2022 — Échanges & Réutilisations

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Il s'agit du deuxième volet articulé autour de cette question, après la journée d'étude « Les études de réception : pratiques et enjeux » organisée par CHARNIÈRES le 4 avril 2022 à l'Université Grenoble Alpes.

Programme

Matinée

— 9h30
Accueil
— 9h45
Filippo Fonio (Université Grenoble Alpes, Litt&Arts) : « La réception française de Dante au XIX^e siècle au prisme du théâtre » 
— 10h30
Claudia Jacobi (Université de Bonn) : « Réception de Dante au XIX^e siècle : Paolo et Francesca chez Francesco Gianni »
— 11h15
Audrey Giboux (Université Rennes 2, Cellam) : « La Réponse à Lord Chandos : essais de correspondances fantasmées et masquées entre héritiers (Hugo von Hofmannsthal, Pascal Quignard) ».

Après-midi

— 14h00
Olivier Belin (Université de Rouen, CÉRÉdI) : « La réception comme phénomène discursif : quelques usages de Lautréamont »
— 14h45
Isabelle Krzywkowski (Université Grenoble Alpes, Litt&Arts) : « Réception et médias ou Comment les avant-gardes historiques ont pensé leur public »
— 15h45
Mathilde Labbé (Université de Nantes, LAMO) : « Les “principaux auteurs de notre littérature” : collections patrimoniales et réécritures du canon »
— 16h30
Julia Pont (Université Paris Ouest - Nanterre) : « Histoire littéraire et réception : une histoire de la poésie récente au prisme de la réception de Pierre Reverdy »

• En savoir plus sur Les études de réception : pratiques et enjeux (II)