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Séminaire RARE – séance 3

Séminaire RARE - Commentaires de Josse Willich à l'Andria, Recherche Le 8 avril 2022
Complément date

11h00 - 15h00

Grenoble - Centre ville

Complément lieu

IUT 2
Salle Panel
2 place Doyen Gosse

Ce séminaire étudie la tradition rhétorique sous un angle tout nouveau, en s’appuyant sur les commentaires linéaires des discours de l’Antiquité et des pièces de théâtre antiques.

L'équipe poursuivra sa lecture collective des commentaires rhétoriques à l'Andrienne de Térence (acte IV, scènes 2 et 3), à partir des annotations de Josse Willich (1550).

Contacts

christiane.louetteatuniv-grenoble-alpes.fr (Christiane Louette)
jean-yves.vialletonatuniv-grenoble-alpes.fr (Jean-Yves Vialleton)

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Rencontre avec Lisa Moore et Lise Dumasy

Rencontre / Débat Culture, Recherche Le 12 avril 2022
Complément date

10h00 - 12h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison de la Création et de l'Innovation (MaCI)
Live Arts Lab - C5

La novella La Traduction vient de paraître. Venez écouter son autrice canadienne et sa traductrice, réunies pour l'occasion.

La Traduction de Lisa Moore vient de paraître dans la collection « Paroles d'ailleurs » d'UGA Éditions. Une rencontre avec l'autrice canadienne Lisa Moore, professeure invitée à l'UGA en 2019, et la traductrice de son livre, Lise Dumasy, est organisée à cette occasion.
 

10h00 – Introduction par Gretchen Schiller
10h15 – Présentation par Lisa Moore de son travail et de celui des écrivains de Terre-Neuve, puis lecture d’un extrait de l’œuvre par Lisa Moore (anglais) et Lise Dumasy (français)
11h30 – Discussion entre Lisa Moore et Lise Dumasy sur les enjeux de la traduction, les difficultés et la traduction comme processus de création
12h30 – Apéro

Originaire de Terre-Neuve, Lisa Moore est une figure majeure de la scène littéraire canadienne contemporaine. Après des études d’art et de design, elle s’est finalement orientée vers une carrière littéraire, mais sa formation artistique imprègne son écriture, en particulier dans la précision aiguë et poétique à la fois de ses descriptions et dans l’attention portée aux détails. La plupart des œuvres de Lisa Moore sont traduites dans de nombreuses langues, dont le français. Elle enseigne l’écriture créative à l’Université Memorial de Terre-Neuve.

Lise Dumasy, traductrice de l’œuvre de Lisa Moore, est professeure des universités en Littérature française à l’UGA, où elle s’est longtemps investie dans l’administration (présidence de l’université Stendhal, de l’UGA, de la Comue, notamment). La traduction de The Translation est sa première incursion dans le domaine de la fiction.

Gretchen Schiller, qui a rédigé l'introduction, est une chorégraphe canadienne, professeure en Arts de la scène depuis 2013 à l’Université Grenoble Alpes. Son travail de recherche chorégraphique porte sur la mémoire du temps.

Cette rencontre est organisée dans le cadre du programme International Writing Residencies de la SFR Création.

En pratique

Entrée libre sur inscription.

Contact

virginie.meunieratuniv-grenoble-alpes.fr (Virginie Meunier)

La littérature enfantine : une littérature de l’éveil et du sommeil

Séminaire Recherche, Territoires et frontières en littérature de jeunesse Le 5 avril 2022
Complément date

14h00 - 16h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Salle G 209

Cette nouvelle séance du séminaire “Territoires et frontières en littérature de jeunesse” évoquera à travers deux interventions les motifs du sommeil et de l’éveil comme structurants des récits.

Dès la naissance, la vie de l’enfant est rythmée par l’alternance de phases de sommeil et d’éveil. Berceuse, conte, lecture du soir accompagnent l’enfant vers l’endormissement. À son réveil, c’est encore la littérature qui ouvre l’enfant au monde, au savoir, aux autres et à soi : lire, c’est faire une expérience de la vie (Valérie Melin). Il n’est donc pas étonnant que les motifs du sommeil et de l’éveil structurent les récits, du sommeil de la Belle au bois dormant à l’éveil progressif du protagoniste des romans d’éducation. Pourtant, dormir, c’est prendre le risque de faire un cauchemar, qui aura peut-être été préparé par les situations effrayantes et cruelles abondamment mises en scène dans les contes. La littérature n’est pas que didactique : elle est aussi un moyen de s’évader du réel. Alors qu’on nous propose de « prendre la science en conte » (Francine Pellaud, Richard-Emmanuel Eastes, Denise Muths et Bérénice Collet) et que la porosité de la frontière entre conte et science est interrogée (Anne Defrance), cette séance du séminaire « Territoires et frontières en littérature de jeunesse » vous propose de vous pencher sur la littérature enfantine comme littérature de l’éveil et du sommeil.

Intervenants

Laurent Vercueil (Université Grenoble Alpes, CHU Grenoble Alpes, Grenoble Institut Neurosciences)
Ce qui vaut la peine d'être conté. Le Sommeil, irrégularités et régularités dans le cerveau

L'une des propriétés que le cerveau humain a développé à un stade singulièrement avancé est son aptitude à déceler des régularités dans son environnement, c'est-à-dire à détecter des patterns lui permettant de catégoriser les objets et les comportements. Cette catégorisation est un atout crucial pour l'anticipation – une fonction clé du cerveau humain –, et permet une simplification (une réduction) du contexte dans lequel l'être humain évolue. Le récit est le produit de cette simplification, et les contes populaires l'une de ses expressions la plus ancienne et la plus robuste. Néanmoins, cette sensibilité extrême aux régularités expose l'être humain à traiter de façon plus spécifique les irrégularités : précisément ce qui va échapper au prévisible, au commun, au partagé. Du point de vue clinique, l'expérience de la pathologie est une forme d'irrégularité, particulièrement lorsqu'elle touche à la neurologie, le système qui nous met en relation avec autrui et avec le monde. Cette expérience, lorsqu'elle paraît « extra-ordinaire », c'est-à-dire irrégulière, suscite le récit – elle mérite d'être racontée.

Cette présentation va s'appuyer sur l'exemple du sommeil, qui joue un rôle souvent central dans les contes, ici ceux collectés par les frères Grimm, traduits, présentés et annotés par Natacha Rimasson Fertin (José Corti, 2009). Le sommeil fait partie des régularités observables, tels l'alternance jour-nuit, le cycle des saisons, etc. qui ont abondamment nourri les productions culturelles depuis l'aube de l'humanité. À ce titre, le sommeil marque le retour régulier d'un état de vulnérabilité importante, défini par la réduction du « niveau de vigilance », c'est-à-dire la possibilité de réagir à la présence éventuelle d'une menace, telle qu'identifiée dans de nombreux contes. Cette vulnérabilité récurrente constitue nécessairement une préoccupation centrale chez l'être humain encore soumis à la dangerosité d'un environnement sur lequel il n'a développé son contrôle que récemment (pour le meilleur et pour le pire).

Cependant, cette régularité peut laisser apparaître des irrégularités remarquables : la profondeur du sommeil peut être telle que la mort est simulée (hypersomnolence), certains peuvent parler ou bouger dans leur sommeil (parasomnies du sommeil lent), d'autres peuvent se réveiller sans pouvoir bouger (paralysie du sommeil) ou en état de confusion mentale (confusion du réveil). Les contes mettent en scène ces situations cliniques, en leur donnant souvent un pouvoir central, opérateur, dans le récit.

Enfin, le rêve cumule paradoxalement les deux propriétés événementielles : il est régulier, car il accompagne (pas toujours, il est vrai) le sommeil, et irrégulier, car il expose la dormeuse ou le dormeur à une expérience inédite, souvent extraordinaire. Quelques contes font jouer au rêve le rôle d'un révélateur, soit parce qu'il indique la marche à suivre (rêve prescripteur), soit parce qu'il dévoile un fait caché (rêve de dévoilement). Nous verrons combien le « mystère du rêve », hier comme aujourd’hui, dans les contes et notre quotidien, continue de justifier le récit, c'est-à-dire une tentative de simplifier un réel complexe.

Simon Albertino (Université Grenoble Alpes, CESC/ILCEA4)
Dormir pour mieux grandir : le rôle narratif du sommeil dans le conte La Poule noire d'Anton Pogorelski

La Poule noire ou le peuple souterrain est un conte littéraire russe écrit par Anton Pogorelski en 1829. Aliocha, le héros, est un petit garçon qui vit dans un pensionnat situé à Saint-Pétersbourg. Alors qu’il joue dans le poulailler de l’établissement, il sauve la vie d’une poule noire, sans se douter que la nuit-même, celle-ci viendra le réveiller dans sa chambre pour lui proposer de venir avec elle découvrir le monde merveilleux dissimulé sous le pensionnat. Ce conte, méconnu en France, place le sommeil et tout l’environnement qui en découle au cœur d’un récit rythmé entre jour et nuit, et permet de cette manière de l’associer activement à l’éveil du héros enfant.

En pratique

Séance organisée sur place et en ligne.
Pour participer en ligne cliquez sur ce lien.

Contact

chiara.rameroatuniv-grenoble-alpes.fr (Chiara Ramero)

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La Bibliothèque bleue de Normandie

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Informations complémentaires

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Auteure Pascale Mounier (dir.)
Éditeur Association Les Annales de Normandie
Date de parution 1er février 2022
ISBN 9782902239474
Nombre de pages 290

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Date de publication :

Ce numéro 71/2 de la revue Annales de Normandie, revue semestrielle d'études régionales, est consacré à la Bibliothèque bleue, une collection de livres à succès, et plus particulièrement à celle de Normandie.

Il y a eu non pas une mais plusieurs Bibliothèques bleues en France entre le XVIIe siècle et le XIXe siècle. Celle de Normandie mérite qu’on s’y arrête car il s’agit de la seconde à naître, après celle de Champagne. Quelques éléments de méthode et de questionnement permettent de proposer une propédeutique à une étude du phénomène éditorial. L’accent est mis sur les données exploitables pour établir le répertoire des titres, sur l’intérêt de comparer le contenu de la « bibliothèque » à celle des autres régions et sur la manière d’esquisser les étapes du développement de la collection d’après l’implication des différentes villes de la région.

Sur la narration

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Informations complémentaires
Auteure Pascale Mounier (dir.)
Éditeur UGA Éditions
Date de parution 25 février 2022
ISBN 9782377473458

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Date de publication :

Ce numéro 18 de la revue en ligne Exercices de rhétorique aborde deux types de narration, la narration oratoire et la narration poétique.

La narration oratoire est une des étapes du discours de l’orateur ; elle consiste dans l’exposé du fait tel qu’il s’est passé ou qu’il a pu se passer dans le but de servir une cause. La narration poétique renvoie quant à elle au récit fictif cherchant principalement l’agrément ; elle est envisagée non seulement par les traités de poétiques mais aussi par les traités et les manuels de rhétorique comme une étape nécessaire pour se former à la pratique du débat public. Quelles sont les zones de contact entre les deux types de narrations dans la théorie ? Quelles interférences les écrivains se plaisent-ils à produire entre ceux-ci ? La partie « Atelier » propose notamment un recensement de textes théoriques utilisés ou produits du XVe au XVIIe siècle. Les parties « Dossier » et « Analyse d’un discours » étudient le cas des récits insérés dans des fictions narratives ; elles envisagent les dispositifs rhétoriques mobilisés dans des œuvres variées produites entre le XVe et le XVIIIe siècle.

Œuvres-mémoires au cinéma et dans les arts de la scène – séance 2

Séminaire Doctorants et doctorantes, Recherche, Œuvres-mémoires Le 5 avril 2022
Complément date

14h00 - 16h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Médiat Rhône-Alpes
Salle de conférence

L’objectif de ce séminaire doctoral est d’établir un dialogue entre différents sujets de recherche contemporains ayant trait à la thématique mémorielle dans les arts cinématographiques, visuels et dans les arts de la scène.

Kieran Puillandre (Litt&Arts)
Aller, temps mort, et retour : Mémoires en route chez Abbas Kiarostami

Sitôt qu’on l’examine de près, la notion de mémoire au cinéma raisonne, se dédouble de l’intérieur : comment les images transportent-elles la mémoire ? Comment la mémoire transporte-t-elle les images ? Deux films viennent se croiser au carrefour de ces questions : Abbas Kiarostami, vérités et songes (1994) et Roads of Kiarostami (2005), et se répondent mutuellement : Roads of Kiarostami transporte la mémoire le long de ses routes, et l’épisode de la collection « Cinéastes de notre temps » pérennise l’œuvre du réalisateur. Deux films aux croisements des regards et des mémoires, de la photographie et du cinéma.

Maïwenn L’Haridon (université Lyon 2)
Cité de mémoire dans les Troyennes d’Euripide : mémoire des lieux et traumatisme des crimes, du personnage au spectateur

Les personnages des Troyennes d’Euripide évoquent différents lieux de la cité troyenne qu’ils érigent en lieux de mémoire paradoxaux. S’opère en effet sur scène une déambulation commémorative, quand les personnages, en les nommant, convoquent aussi le souvenir des crimes qui s’y sont déroulés, un souvenir traumatique qui met en mouvement les corps et suscite les cris de désespoir. Toutefois, seul le pouvoir de la parole fait encore subsister ces lieux et la victoire des Grecs les voue à la destruction : les personnages en sont d’ores et déjà exclus, et la dissolution de la cité met aussi en péril la survie de ces lieux dans la mémoire collective. Nous montrerons comment la mémoire traumatique de la disparition de Troie grave le nom de cette cité dans la mémoire des spectateurs qui deviennent à leur tour les garants de son immortalité.

En pratique

Séance organisée en présentiel et à distance.
Pour participer en ligne : inscription auprès de celia.jerjiniatuniv-grenoble-alpes.fr (Célia Jerjini) et/ou anais.tillieratuniv-grenoble-alpes.fr (Anaïs Tillier) ; lien disponible le jour même sur « Arts, Savoirs, Indisciplines », le blog des doctorant·es de Litt&Arts.

Contacts

celia.jerjiniatuniv-grenoble-alpes.fr (Célia Jerjini)
anais.tillieratuniv-grenoble-alpes.fr (Anaïs Tillier)

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Le projet “CORR-PROUST 1907-1914” : une ANR de plus pour Litt&Arts !

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Le projet international CORR-PROUST 1907-1914 (“La Correspondance de Marcel Proust, un laboratoire de création : édition numérique, mise en réseau de fonds d’archives, exploration et analyse”) est lauréat d’une ANR – PRC au titre de l’appel à projets génériques 2021. Il est coordonné par Françoise Leriche, membre de l’Axe 1 de l’UMR Litt&Arts.

Financé pour une durée de 36 mois (octobre 2021 – septembre 2024), ce projet s’inscrit dans le cadre du projet international plus global « Corr-Proust » piloté par Françoise Leriche et porté par le Consortium Proust21 constitué en 2017. Il réunit six partenaires, issus de cinq institutions d’enseignement supérieur et de recherche : outre la coordination scientifique assurée par Françoise Leriche (UMR Litt&Arts : CNRS/UGA), les responsables scientifiques des différents partenaires sont, côté français : Nathalie Mauriac Dyer (UMR ITEM : CNRS/ENS) et Julie André (laboratoire LinX, de l’École Polytechnique), et, côté étranger : Yuri Cerqueira dos Anjos (Victoria University of Wellington, Nouvelle-Zélande), François Proulx (Department of French and Italian, University of Illinois at Urbana-Champaign, USA) et Caroline Szylowicz (Rare Book and Manuscript Library, University of Illinois at Urbana-Champaign, USA). Le volet « Humanités numériques » du projet est pris en charge par les ingénieur·es du groupe ELAN de l’UMR Litt&Arts (Arnaud Bey, Anne Garcia Fernandez, Elisabeth Greslou).



Le projet CORR-PROUST 1907-1914 poursuit un triple objectif : un objectif éditorial, en procurant à la communauté savante comme au grand public un accès évolutif au corpus épistolaire, en expansion, de Marcel Proust ; un objectif patrimonial également, par la constitution d’une collection virtuelle unique, qui rassemblera un corpus disséminé dans des collections de nombreux pays (BnF ; bibliothèques des universités de l’Illinois, de Yale, d’Harvard ; Pierpont Morgan Library ; Bibliothèque de l’Institut de France, etc.), tout en mettant ce corpus épistolaire en réseau avec le corpus numérisé des manuscrits de Proust (Gallica) et diverses archives culturelles et médiatiques de son époque ; enfin un objectif analytique multiscalaire, les données textuelles enrichies ainsi que les métadonnées permettant l’exploitation systématisée de toutes les dimensions de l’épistolaire (textuelles et relationnelles).



Cette plongée dans les coulisses de l'œuvre permettra d’appréhender les multiples aspects du travail créateur pendant ces années 1907 à 1914. Des divers projets incertains aux premières esquisses, du manuscrit achevé du début du roman à ses pré-publications dans la presse, puis à sa publication en volume et à sa valorisation médiatique, la correspondance de l’écrivain reclus lui permet aussi bien de tester sur ses correspondants des idées ou des formules que d'orchestrer les collaborations requises pour sa documentation ou la gestion éditoriale de son œuvre. Avec des outils de fouille, on pourra visualiser les rôles assignés aux divers correspondants, analyser le style de ces relations épistolaires, mesurer l’impact des événements politiques ou culturels dans la réflexion de Proust ; créer des répertoires codicologiques inédits à fort potentiel heuristique, ou dresser des cartographies évolutives des réseaux épistolaires proustiens.



Divers « livrables » sont attendus : au premier chef, un schéma d’encodage en XML-TEI très enrichi, réutilisable pour d’autres éditions de correspondances ; l’édition numérique d’environ 800 lettres de la période indiquée ; des articles scientifiques lors de journées d’étude et colloques aussi bien dans le domaine des humanités numériques que des études littéraires, en France et à l’étranger. Des animations dans des « journées de la science » sont aussi prévues, en direction des étudiants et du public non spécialisé. 



La formation (à l’encodage XML, à l’annotation critique, à la génétique textuelle) constitue également une dimension importante du projet Corr-Proust : de nombreux étudiant·es y participeront en tant qu’assistant·es d’édition via des « stages d’excellence » en Licence (à l’UGA) et des stages d’initiation à la recherche en Master (chez les différents partenaires aussi bien qu’à l’UGA). Le financement de l’ANR a aussi permis de recruter une doctorante et deux post-doctorant·es en tant que chercheur·euses juniors de l’équipe, cette dimension intergénérationnelle et internationale ayant également été saluée par les experts de l’ANR comme un des points forts du projet.

 

Article rédigé par Françoise Leriche

Contact

francoise.lericheatuniv-grenoble-alpes.fr (Françoise Leriche)

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Le projet Victor Hugo en Images : quand le numérique devient la vitrine du monument éditorial

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La doctorante Camille Page nous fait découvrir son projet de bibliothèque numérique basée sur l'illustration de l’Édition Nationale des Œuvres complètes de Victor Hugo.

En 2018, Camille Page commence une thèse en littérature française, sous la direction de Delphine Gleizes, au sein du laboratoire Litt&Arts (UMR 5316). Au centre de cette recherche, un objet en particulier focalise toute son attention : l’Édition Nationale des Œuvres complètes de Victor Hugo. Phénomène éditorial, artistique et littéraire pourtant phare de la fin du XIXe siècle, la luxueuse édition illustrée se situe aujourd’hui encore aux marges des études romantiques, la critique s’étant davantage attachée à l’étude des éditions dites « populaires » de l’œuvre du célèbre écrivain. Un des enjeux de la thèse est donc de venir combler un manque dans le champ de l’histoire de l’édition et dans celui des recherches hugoliennes.

Composée de quarante-trois volumes à l’imposant format in-quarto, l’Édition Nationale
– dirigée successivement par Jules Lemonnyer puis Émile Testard – est riche de plus de deux mille gravures : hors-textes grandioses, en-têtes surmontant les chapitres, culs-de-lampe ou encore lettrines. L’étude d’un tel ensemble posait trois problématiques essentielles :

  • comment accéder rapidement aux images et les visualiser avec précision ?
  • comment traiter, dans le cadre de l’analyse littéraire, un nombre important de données et pouvoir ainsi les exploiter au profit de la démonstration scientifique ?
  • comment mettre en valeur ce patrimoine éditorial et le diffuser auprès d’un plus large public ?

C’est pour répondre à ces enjeux que le projet de bibliothèque numérique Victor Hugo en Images a vu le jour. Accompagnée et soutenue par l’équipe ELAN, la base de données interactive s’est constituée grâce à l’usage du logiciel Omeka, un « système de publication web spécialisé dans l’édition de collections muséales, de bibliothèques numériques et d’éditions savantes en ligne », qui « se situe à la croisée du système de gestion de contenus (CMS), de la gestion de collections patrimoniales, ainsi que de l’édition d’archives numériques ». Le site Victor Hugo en Images propose donc, à partir des numérisations réalisées par la Bibliothèque municipale de Lyon, de naviguer librement au cœur de l’illustration de l’Édition Nationale. Chaque gravure est accompagnée d’une notice qui présente des informations relatives à sa réalisation (illustrateur, graveur, date…) et à son rapport avec le texte hugolien.

Toujours en cours d’élaboration, ce projet, pensé également comme une annexe numérique à la thèse, se complète au fur et à mesure que le travail mené par la doctorante Camille Page s’affirme dans sa démonstration. Mais, outre les enjeux propres à la recherche, la bibliothèque se présente comme une invitation au voyage et à la découverte de l’œuvre de Victor Hugo à travers la rêverie permise par l’image. 

Article rédigé par Camille Page

Contact

camille.pageatuniv-grenoble-alpes.fr (Camille Page)

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© Kevin Pelladeaud

Journées doctorales – Prises de parole

Journée d'étude Doctorants et doctorantes, Recherche Du 12 avril 2022 au 14 avril 2022
Complément date

9h00 - 17h00 le 13/04
9h30 - 16h00 le 14/04

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI
– Amphithéâtre le 13/04
– C5 Live Arts Lab le 14/04

Les doctorant·es de l'UMR Litt&Arts vous invitent à participer à leurs Journées doctorales, articulées autour de la prise de parole sous différents aspects dans différents domaines.

Depuis quelques années se manifeste un intérêt nouveau pour la prise de parole. C’est ce dont témoignent par exemple l’intitulé pouvoirs de la parole du programme de spécialité « Humanités, Littérature et Philosophie » de la classe de Première générale, la floraison des concours d’éloquence ou encore la nomination aux César du documentaire À voix haute : La force de la parole de Stéphane de Freitas et Ladj Ly. Les formes et les enjeux de la parole dans la recherche et la création ne cessent d’interroger, comme le soulignent les différents séminaires et colloques internationaux organisés ces quatre dernières années. Prochainement, les présidentielles d’avril 2022 mettront immanquablement sur le devant de la scène la question de la prise de parole.

L'ouverture de l'évènement aura lieu le 12 avril à partir de 16h15 avec une projection du documentaire À voix haute : La force de la parole de Stéphane de Freitas et Ladj Ly, suivie d'une discussion avec des membres de l'équipe du film. Les deux autres journées seront consacrées aux différentes communications des jeunes chercheur·euses, ainsi qu'à une table-ronde et à un atelier.

Contacts

JDlitt-artsatprotonmail.com (JD Litt&Arts)

Comité d'organisation :
Léa Andréolety 
Loup Belliard
Lucie Bonnet
Maria Diandra Cristache
Yufei Hu
Mellie Mattana-Basset
Kieran Puillandre
Samuel Saint-Pé

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Rencontre avec l'écrivaine Gabriela Trujillo autour de “L'Invention de Louvette”

Rencontre / Débat Recherche Le 12 avril 2022
Complément date

16h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Salle G 203

Cette rencontre, “Territoire(s) de création”, est organisée par Laura Reeck, professeure invitée au sein des laboratoires Litt&Arts et ILCEA4.

Née au Salvador, docteure en cinéma, ancienne professeure à l'École du Louvre et à la New York University, Gabriela Trujillo est spécialiste des avant-gardes cinématographiques latino-américaines et européennes et a publié Marco Ferreri, le cinéma ne sert à rien (2021). Elle dirige actuellement la Cinémathèque de Grenoble. L'Invention de Louvette est son premier roman.

« D’après le calendrier précolombien, elle est née le jour du Coyote, maître d’illusion. Son élément est l’obsidienne. Dans ce pays en guerre, l’année n’est pas faste ».

Détail d'une photo de Milan Balog

Contacts

lreeckatallegheny.edu (Laura Reeck)

raul.caplanatuniv-grenoble-alpes.fr (Raúl Caplán)

Partenaire

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