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Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Depuis septembre 2018, une collaboration s’est établie entre l’UMR Litt&Arts et l’Hexagone Scène Nationale Arts Sciences de Meylan, soutenue par le ministère de la Culture, pour suivre Lionel Palun (électro-vidéaste) en résidence à l’Hexagone, et plus particulièrement la conception, en association avec plusieurs collaborateurs artistiques dont Isis Fahmy, metteure en scène, d’un spectacle « Dans l’incertitude des champs de photons », qui devrait avoir lieu en 2022.

Le suivi de l’élaboration de ce spectacle est assuré par un groupe de chercheurs appartenant à l’UMR Litt&Arts. Les recherches communes offrent un terrain d’études inespéré aux enseignants-chercheurs sur la notion d’« image vivante », terme proposé par Lionel Palun et alimenté par ses recherches artistiques. 

En pratique

Entrée gratuite sur réservation auprès de marie-agnes.cathiarduniv-grenoble-alpes.fr (Marie-Agnès Cathiard).

• En savoir plus sur Mondes numériques et spectacle vivant : recherche-création autour d’un dispositif original

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La littérature de jeunesse de divertissement qui se développe à partir du XIX^e siècle fait la part belle à l’humour. Que ce soit à travers le nonsense de Lewis Carroll ou les jeux de mots et distorsions culturelles, le lecteur est happé par l’histoire à travers le rire et l’humour. Plusieurs types d’humour se dégagent toutefois : un humour simple souvent porté par des références scatologiques, du comique de tarte à la crème, de la bouffonnerie, et un humour plus complexe qui repose sur le langage et des références au monde adulte. L’humour en littérature de jeunesse vise souvent un double auditoire, à la fois l’enfant et l’adulte.

Mais cet humour peut aussi être utilisé pour explorer des questions sociales et politiques, ou encore pour adoucir les côtés plus sombres des histoires jeunesse. En effet, l’humour noir aborde souvent des thématiques dures ou crues qui peuvent apparaître dans les œuvres grâce à une atténuation de l’horreur. 

Les présentations de cette séance aborderont la question de l’humour à la fois dans les romans de jeunesse, à travers l’œuvre de Roald Dahl, et du théâtre jeunesse et jeune public, par le biais de plusieurs œuvres.

Intervenantes

Florence Casulli (Universités d’Angers et de Lausanne, CIRPaLL)
Entre rire et larmes : l’humour chez Roald Dahl

Cette communication abordera l’humour chez Roald Dahl, où le lecteur se retrouve facilement entre rire et larmes. Il s’agira de se concentrer plus particulièrement sur l’humour noir dans Sacrées Sorcières (1983), l’excès surréaliste de scènes violentes mais humoristiques dans Charlie et la chocolaterie (1964) et Matilda (1988) et l’humour scatologique dans Le Bon Gros Géant (1982).

Marie Bernanoce (Université Grenoble Alpes, Litt&Arts) 
De l’humour multicolore dans les écritures théâtrales jeunesse

Très vivace dans le paysage théâtral francophone, le répertoire de théâtre jeunesse surprend souvent par la forte présence de sujets sombres, à rebours des représentations courantes qui voudraient l’inscrire avant tout dans le sillage du genre comique. Il paraît alors fort intéressant d’examiner de près la présence de l’humour dans ces écritures. Cela revient à dessiner les contours d’une complexe adresse à la jeunesse, d’un double point de vue éthique et esthétique.

Corinne Frassetti Pecques (Université Grenoble Alpes, Litt&Arts) 
Sérieux s'abstenir ! Les jeux sur l'adresse enfant/adulte dans le théâtre de jeunesse contemporain

À l'instar du reste de la littérature de jeunesse, le théâtre joue sur ses destinataires possibles. Il s'agira, à travers l'analyse de quelques exemples précis, de montrer la richesse et le feuilleté des effets dus à ce double mouvement de connivence/distance caractéristique de l'humour, tout en interrogeant son rapport à la théâtralité.

En pratique

Séance organisée sur place et en ligne.
Pour participer en ligne cliquez sur ce lien.

• En savoir plus sur Petit tour d’humour en territoire jeunesse

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Nombreux sont les manuscrits qui rendent compte des différents états de l’œuvre de Beaumarchais, laquelle, en butte à la censure ou aux clameurs des critiques, hostiles aux innovations formelles que le dramaturge porte sur la scène, n’a cessé de se modifier. L’examen conjoint des manuscrits de censeurs, des « préfaçons » des pièces, qui paraissent en toute illégalité avant les éditions autorisées et parfois même avant les premières représentations, ainsi que des lettres du dramaturge, dont certaines viennent éclairer le processus de création de ces œuvres polémiques, permet d’interroger la manière dont Beaumarchais s’empare des genres dramatiques existants pour les renouveler en proposant une « comédie de sa façon », qui enjambe la traditionnelle séparation entre le genre sérieux et le genre comique. Cette intervention se propose ainsi d’examiner, à travers un cas particulier, l’émergence de formes dramatiques nouvelles à la lumière de la génétique.

Virginie Yvernault est Maîtresse de conférences à Sorbonne Université. Spécialiste de littérature française du XVIII^e siècle, elle est l’auteure d’un ouvrage consacré à Beaumarchais, paru chez Hermann en 2020 : Figaromania. Beaumarchais tricolore, de monarchies en républiques (XVIII^e-XIX^e siècle). Ses recherches actuelles portent sur les rapports entre le droit et la littérature non fictionnelle au tournant des Lumières.

• En savoir plus sur Sur les archives Beaumarchais. Façons, préfaçons et contrefaçons : la “comédie d’un genre le plus gai” à la lumière de la génétique

L'envers de l'histoire

Date de publication : 07/10/2021

• En savoir plus sur Pierre Michon

Scribe au lutrin, aède au crépuscule de l’Empire romain, barbichu sous la Troisième République, acteur beckettien, historien romantique, chasseur préhistorique, moderniste à contretemps, fin lettré, révolutionnaire des Lettres et écrivain de la Terreur : Pierre Michon est tout cela à la fois, à force de troubler les temps antérieurs et de désordonner l’histoire.

Je voudrais rendre à cette œuvre contemporaine sa force d’irruption et sa puissance d’événement. Au lieu de l’écrivain majuscule, entré de son vivant dans les histoires littéraires, travailler à déclassiciser Pierre Michon. Rappeler en somme la voix barbare qui gronde sous le style, la sauvagerie moderniste tapie sous le souci de réparer les vies ou la brutalité préhistorique sous l’ambition démocratique.

Interventions de

— Jean Regazzi, analyse du texte « Au bout du regard », extrait de Un autre visible. Le Fantastique du cinéma de Jean-Louis Leutrat (De l’incidence éditeur, 2009)

— Pierre Eugène et Philippe Fauvel, analyse du texte « La Barbe de Kubrick » de Jean-Claude Biette (revue Trafic, n° 32, hiver 1999)

En pratique

Séminaire organisé sur place et à distance avec l'outil Zoom : se connecter.

• En savoir plus sur Analyses d'analyses – séminaire 3

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Quels sont les points de rencontre, de rupture, de tension entre la lecture personnelle d’une œuvre ou d’un texte littéraire par un enseignant et la transposition didactique qu’il propose à ses élèves pour leur faire découvrir ce texte ou cette œuvre ? Dans quelles ressources le professeur puise-t-il quand il prépare une lecture et une étude pour sa classe ? Se limite-t-il àdes savoirs savants, historiques, littéraires ou techniques qu’il a fait siens ? S’autorise-t-il à écouter sa propre lecture du texte ? Quelles sensations, émotions, quels retentissements intimes, goûts personnels, gestes de lecture ou d’écriture privés mobilise-t-il dans sa transmission des œuvres littéraires ? Dans quelle mesure et à quelles conditions la lecture subjective de l’enseignant peut-elle trouver place dans la formation initiale et continue des professeurs de littérature ?



Ces questions seront au cœur de la journée d’étude proposée le 22 octobre prochain par le centre LITEXTRA. Cette journée, à laquelle participeront des professeurs du premier et du second degrés, est le troisième volet d’une recherche collaborative amorcée le 3 décembre 2020 (« Le “texte du lecteur” de l’enseignant de littérature : un ressort pour la formation initiale et continue des professeurs ? »), qui s’est poursuivie à distance le 9 avril 2021. Elle fait écho au colloque international de juin dernier (9-11 juin 2021) qui portait sur « l’enseignant lecteur-scripteur de littératures ». À partir des conclusions issues des deux premières sessions, on se donnera plus précisément pour objectif la création d’outils pour l’auto-formation et la formation initiale et continue des enseignants de Lettres.

En pratique

Inscription obligatoire auprès de benedicte.shawky-milcentuniv-grenoble-alpes.fr (Bénédicte Shawky-Milcent).

• En savoir plus sur Le « texte du lecteur » de l’enseignant de littérature : un ressort pour la formation initiale et continue des professeurs ?

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« Alors, je cours, je cours sans fin parmi les étendues d’arbres, de pierres et d’eau : nue et noire, je m’enfuis en serrant ma jeunesse, sur des pentes chinées d’air et de lumière. »

Morte en 1967 à l’âge de 29 ans, Albertine Sarrazin a passé près du tiers de sa vie en détention. Sans nom, avec pour tout bagage le désamour de ses parents adoptifs, une intelligence aiguë et la volonté d’écrire, elle a su tirer de ces années de captivité un matériau littéraire lumineux et d’une rare intensité. Je m’adresse à toi parce qu’un feu brûle encore, Albertine, dans tes écrits bien vivants, parce que je voudrais fleurir ta tombe et me réchauffer à ta flamme.

Hélène Frédérick, née au Québec, est l'auteure, notamment, de La Poupée de Kokoschka (Verticales, 2010), son premier roman, et de La Nuit sauve (Verticales, 2019). Elle collabore à plusieurs revues littéraires et signe des fictions radiophoniques pour France Culture et France Inter.

• En savoir plus sur Hélène Frédérick dialogue avec Albertine Sarrazin

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Terrains d’entente. Retours sur une recherche (et une métaphore)

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Dans cette session 2021-2022 du séminaire É.CRI.RE, il s’agira de déplacer les représentations essentiellement historiques et historiographiques du contemporain, de ce qui nous est contemporain vers ses enjeux spatiaux, géographiques et institutionnels, en articulant le local et le global. Entre textualisation de l’espace et spatialisation du texte, cette réflexion prendra acte d’un tournant spatial de la culture, déjà largement documenté (M. Collot, B. Westphal), pour saisir de manière décentrée et plurielle l’émergence de nouveaux régimes d’historicité de la création littéraire. Contre une conception uniforme du contemporain ou de ce qui fait époque, il s’agira de montrer comment s’inventent des contemporanéités spécifiques selon les aires culturelles et linguistiques, non sans dialogue, circulation ou tension.

• En savoir plus sur Les espaces du contemporain – séance 6

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Bouvier dans les Lowlands : déplacement dans l'espace et rapport sensible à l'histoire

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Dans cette session 2021-2022 du séminaire É.CRI.RE, il s’agira de déplacer les représentations essentiellement historiques et historiographiques du contemporain, de ce qui nous est contemporain vers ses enjeux spatiaux, géographiques et institutionnels, en articulant le local et le global. Entre textualisation de l’espace et spatialisation du texte, cette réflexion prendra acte d’un tournant spatial de la culture, déjà largement documenté (M. Collot, B. Westphal), pour saisir de manière décentrée et plurielle l’émergence de nouveaux régimes d’historicité de la création littéraire. Contre une conception uniforme du contemporain ou de ce qui fait époque, il s’agira de montrer comment s’inventent des contemporanéités spécifiques selon les aires culturelles et linguistiques, non sans dialogue, circulation ou tension.

• En savoir plus sur Les espaces du contemporain – séance 7

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Agathe Salha (UMR Litt&Arts – É.CRI.RE)
Une lecture de Simon Schama, Le Paysage et la mémoire

Arthur Pétin (UMR Litt&Arts – É.CRI.RE)
Les friches périurbaines en littérature : splendeurs et misères du ruin porn

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Dans cette session 2021-2022 du séminaire É.CRI.RE, il s’agira de déplacer les représentations essentiellement historiques et historiographiques du contemporain, de ce qui nous est contemporain vers ses enjeux spatiaux, géographiques et institutionnels, en articulant le local et le global. Entre textualisation de l’espace et spatialisation du texte, cette réflexion prendra acte d’un tournant spatial de la culture, déjà largement documenté (M. Collot, B. Westphal), pour saisir de manière décentrée et plurielle l’émergence de nouveaux régimes d’historicité de la création littéraire. Contre une conception uniforme du contemporain ou de ce qui fait époque, il s’agira de montrer comment s’inventent des contemporanéités spécifiques selon les aires culturelles et linguistiques, non sans dialogue, circulation ou tension.

• En savoir plus sur Les espaces du contemporain – séance 4