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Journée d'étude

REPORTÉE - Jocelyne Saab et Monica Maurer : mémoires indomptées

Journée d'étude Recherche Le 1 février 2021
Complément date
9h00 - 20h00

Valence

Complément lieu
LUX Scène nationale
36 bd du Général de Gaulle

Cette journée d'étude abordera le travail filmique de deux réalisatrices, Jocelyne Saab et Monica Maurer. Leurs filmographies différentes, sur le quotidien de la guerre au Liban notamment, dialoguent et se font écho.

[Journée reportée à l'identique à une date ultérieure]

Cinéaste franco-libanaise pionnière du cinéma arabe, Jocelyne Saab a réalisé 47 films dont 35 documentaires de guerre, des photographies et vidéos d’art. Réalisatrice de films documentaires, Monica Maurer est née en Allemagne et vit actuellement à Rome. Elle a travaillé avec l’Institut du Film de Palestine de l’OLP pendant les années soixante-dix. Elle vient de terminer un important travail de numérisation de l’ensemble de ses archives filmiques. Entre 1977 et 1982, Monica Maurer a réalisé 6 films sur la diaspora palestinienne au Liban, en se focalisant sur les infrastructures sociales, médicales, culturelles et politiques, socles d’un élan collectif pour le futur État de Palestine. Entre 1975 et 1982, Jocelyne Saab et Monica Maurer se rendent régulièrement à Beyrouth où elles vivent parfois de longues périodes et filment le quotidien de la guerre et des camps palestiniens. Ce sont deux filmographies différentes qui dialoguent et se font écho. Jocelyne Saab et Monica Maurer se connaissaient très bien, elles se sont côtoyées et aidées mutuellement sur place à Beyrouth. Les souvenirs de Monica Maurer rencontreront les recherches passionnées de Mathilde Rouxel sur Jocelyne Saab : un dialogue au présent.

Contacts

robert.bonamyatuniv-grenoble-alpes.fr (Subject: , body: ) (Robert Bonamy)
Aude.Fourelatuniv-grenoble-alpes.fr (Subject: , body: ) (Aude Fourel)

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Visages de l’objet imprimé : les frontispices au XIXe siècle

Journée d'étude Recherche Le 5 février 2021
Complément date
9h30 - 15h30

À distance

Adoptant une perspective transdisciplinaire, cette journée d'étude s’attachera à scruter le visage de l’objet imprimé du XIXe siècle.

Vitrines, étalages, photographies, tableaux, affiches, cartes de visites, cartes postales, livres, journaux, musées et spectacles, projections lumineuses, cinématographe, rayons X… Au fil du XIXe siècle, textes et images peuplent de plus en plus d’espaces, bouleversant définitivement notre relation à la lecture. À la mobilité du corps du lecteur/promeneur répond une nécessaire mobilité interprétative, le texte et l’image entretenant désormais une relation compliquant singulièrement la tâche à qui veut distinguer les arts nobles des arts populaires.

La richesse iconographique des espaces urbains et textuels impose à ceux qui les organisent de maintenir et développer l’idée de seuil : les musées, les magasins (de pierre et de papier), les journaux, livres et revues, le métropolitain, les expositions, les passages, les cafés, les salles de spectacles, etc., conçoivent ou reconfigurent leurs seuils respectifs afin d’être instantanément identifiables aux yeux d’un lecteur/promeneur envisagé en tant qu’amateur d’images et acheteur potentiel.

Plus que jamais, la pierre et le papier partagent donc des aspirations communes. À la lumière d’un tel contexte, nous souhaitons interroger la place du frontispice dans les imprimés du XIXe siècle. Dans le prolongement de travaux de Ségolène Le Men (La Cathédrale illustrée) et Philippe Hamon (Imageries et Expositions), il s’agira d’étudier la fonction et le sens de ce seuil déjà ancien, l’un des premiers à avoir occupé une place essentielle dans la « périgraphie » du livre (Louis Marin), dans un contexte où les progrès techniques et sociaux ainsi que les bouleversements politiques et artistiques ont permis à l’image à se démultiplier et à gagner en mobilité : le succès des vignettes romantiques et l’explosion de la presse illustrée ont notamment permis de faire varier la place du frontispice, qui peut aussi bien être placé en regard de la page de titre que sur la couverture, mais qui doit toujours se distinguer des illustrations peuplant le corps du texte. Dès lors, la définition que donne Littré du frontispice se signale par sa réserve : s’il s’agit le plus souvent d’une « gravure que l’on place en regard du titre d’un livre et dont le sujet est analogue au but et à l’esprit de l’ouvrage », cette définition ne suffit pas à rendre compte des stratégies éditoriales qu’implique souvent le choix d’une image qui doit désormais refléter fidèlement le contenu tout ou cherchant à séduire, quitte parfois à mentir. À la jonction des espaces urbain, textuel et publicitaire, le frontispice donne à voir les mille et une facettes d’un XIXe siècle en perpétuelle représentation.

Adoptant une perspective transdisciplinaire, cet atelier s’attache donc à scruter le visage de l’objet imprimé du XIXe siècle, qu’il s’adresse à un public bibliophile ou populaire, qu’il soit perçu comme littéraire ou non, qu’il paraisse en livraisons ou directement en librairie, qu’il ait marqué les esprits ou qu’on l’ait immédiatement oublié.

Contacts

delphine.gleizesatuniv-grenoble-alpes.fr (Delphine Gleizes)
axel.hohnsbeinatu-bordeaux.fr (Axel Hohnsbein)

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Godard à Grenoble : de l'atelier Sonimage au Livre d'image

Journée d'étude Recherche Le 13 mars 2020
Complément date
10h00 - 17h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu
Maison de la Création et de l’Innovation
Salle de cinéma (2e ét.)
339 av. centrale

Cette journée d’étude, organisée par CINESTHEA autour de la présentation du film Le livre d’image mise en scène par les étudiants du master Création artistique, repose sur l’importance de l’atelier dans les processus de fabrication du cinéaste et l’hypothèse que la période grenobloise en a été un "laboratoire".

L’installation de Jean-Luc Godard à Grenoble à la fin des années 1970 représente pour le cinéaste un renouveau avec la réalisation du film Numéro deux et la mise en place de l'atelier Sonimage où il expérimente la vidéo et réalise une série pour la télévision. En parallèle, il commande la fabrication d’un prototype de caméra 35 mm à Aaton pour revenir vers la réalisation de longs métrages pour le cinéma. L’imaginaire de l’usine de caméras s’incarne ensuite dans les différents ateliers que le cinéaste installe à Rolle, en Suisse, et qu’il renouvelle parfois à chaque film, mais aussi dans les nombreux essais qu’il a réalisés jusqu’au Livre d’image, dont l’installation renvoie à l’atelier dans lequel le film a été fabriqué.

Cette journée d’étude, organisée par Stéphane Collin et Vincent Sorrel avec Assata Fofana-Zaccanti et Eloïse Mahieux autour de la présentation du film Le livre d’image mise en scène par les étudiants du master Création artistique, repose sur l’importance de l’atelier dans les processus de fabrication du cinéaste et l’hypothèse que la période grenobloise en a été un « laboratoire ».

À NOTER
Jean-Luc Godard a voulu que son dernier film existe en dehors des circuits de l’exploitation cinématographique. Conçu pour être diffusé selon un dispositif Home cinéma 7.1, Le Livre d’image sera présenté le vendredi 13 mars, au Live Arts Lab (rdc de la MaCI), à l'occasion de trois séances gratuites : 12h30, 14h30 et 18h00. L'installation sera mise en scène par les étudiants du master Création artistique.

Contact

Vincent.Sorrelatuniv-grenoble-alpes.fr (Vincent Sorrel)

Jeu de rôle : jouer des rôles

Journée d'étude Doctorants et doctorantes, Recherche Le 10 février 2020
Complément date

8h30 - 17h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Grande salle des colloques

Cette journée, organisée par des doctorantes du laboratoire, sera consacrée à l'objet "jeu de rôle" au travers de tables rondes et d'un atelier pratique.

Qu’est-ce qu’un jeu, sinon une pratique sociale incontournable ? C’est tour à tour un passe-temps régit par des règles à complexité variable, une activité collective ou solitaire, l’art propre aux acteurs dont on salue parfois la qualité, une représentation de théâtre, un poème médiéval, un objet matériel ou dématérialisé conçu pour le divertissement. Qu’est-ce qu’un rôle ? C’est parfois ce rouleau de parchemin que les acteurs ont dans la poche pour apprendre leur texte, l’ensemble formé par toutes les répliques d'un acteur, le personnage incarné, la fonction occupée. Qu’est-ce qu’un jeu de rôle sinon un terme générique désignant toutes les situations où l’on joue à être quelqu’un d’autre et où l'on apprend à devenir quelqu'un et où l'on se projette dans l'autre, comme au théâtre, comme au cinéma, sans toutefois être dans ces situations particulières.

L’objet « jeu de rôle » existe dans la culture populaire depuis les années 1980 et a intéressé depuis les universitaires, les manager, les médias et le grand public. Souvent décriée aux premières heures de sa vie, cette pratique a gagné ses lettres de noblesses jusqu’à faire l’objet d’études universitaires de plus en plus nourries à la source des sciences humaines et sociales.

Contacts

marielle.devlaeminckatgmail.com (Marielle Devlaeminck)
audreydomathotmail.fr (Audrey Dominguez)
helene.godin1atuniv-grenoble-alpes.fr (Hélène Godin)

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Il se peut que la beauté ait renforcé notre résolution

Journée d'étude Recherche Le 27 janvier 2020
Complément date
9h30

Valence

Complément lieu
LUX Scène nationale
36 bd du Général de Gaulle

Cette journée, soutenue par CINESTHEA, s'articulera autour de deux films d'une collection rendant hommage aux cinéastes des luttes de libération, connus et inconnus, grands inventeurs de formes filmiques.

La collection de films « Il se peut que la beauté ait renforcé notre résolution » veut rendre hommage aux cinéastes connus et inconnus, grands inventeurs de formes filmiques, qui ont participé aux luttes de résistance et de libération tout au long du 20e siècle et en ce début de 21e siècle. Auteurs impavides et souvent héroïques, exemples de pertinence et de courage grâce auxquels le cinéma tutoie l’histoire collective, les cinéastes des luttes de libération, aux trajets souvent romanesques, sont aussi ceux qui ont le plus encouru la censure, la prison, la mort et aujourd’hui, l’oubli. Cette collection est dirigée par Nicole Brenez et Philippe Grandrieux.

Deux films de cette collection seront présentés, le premier et le dernier, projections ponctuées par une table ronde de réflexion et d'échange à propos de ces portraits filmiques qui soulignent l’importance cruciale de cinéastes négligés par l’histoire du cinéma, appartenant à une recherche qui concerne à la fois l’anatomie des films et les zones politiques du cinéma.

Sur réservation à l’accueil de LUX, les séances sont ouvertes au public.

Contact

robert.bonamyatuniv-grenoble-alpes.fr (Robert Bonamy)

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“Dans la trame de ces motifs”. Sujets et enquêtes en sciences humaines et sociales

Journée d'étude Doctorants et doctorantes, Recherche Du 16 janvier 2020 au 17 janvier 2020
Complément date

9h00 - 17h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

IMAG
Salle de séminaire 1 et Auditorium

"Qu’est-ce qui de nous, nous engage dans la recherche ?" À l'occasion de l'édition 2020 de leurs journées d'étude annuelles, les jeunes chercheurs du réseau JCSA interrogeront ce point inaugural de toute expérience concrète de recherche.

Dans la continuité des journées d’études de 2019 qui examinaient les présences et les rôles des affects dans la recherche en sciences humaines, l’édition 2020 souhaite interroger ce point inaugural de toute expérience concrète de recherche : qu’est-ce qui de nous, nous engage dans la recherche ?

Plus précisément, il s’agira d’étudier comment nos expériences sensibles concourent à l’élaboration de la connaissance, comment la scientificité des sciences humaines et la constitution de savoirs fondés sur des méthodes définies sont imprégnées d’abord par la reconnaissance de vécus à partir desquels peut se constituer la visée d’un travail. Comment, en outre, la définition de nos champs de recherches rend compte de notre subjectivité sans pour autant qu’ils ne dérivent ipso facto de notre subjectivité ?

Contacts

pablo-salvador.venegas-de-lucaatuniv-grenoble-alpes.fr (Pablo Salvador Venegas de Luca)
vivianetribyatgmail.com (Viviane Triby)

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Sur le web

Une édition numérique des Cahiers d’Henri de Régnier. Pourquoi ? Comment ?

Journée d'étude Recherche Du 28 novembre 2018 au 29 novembre 2018
Complément date
14h00 - 17h30 le 28
9h00 - 17h00 le 29

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu
Salle de conférence
Médiat Rhône-Alpes

Organisées par CHARNIÈRES dans le cadre du projet ENCHRE (Édition numérique des Cahiers d’Henri de Régnier), ces deux journées d'étude permettront de dresser un premier bilan d’étape, au point de contact entre problématiques éditoriales, enjeux philologiques et perspectives d’études littéraires.

Ces deux journées d’étude sont organisées dans le cadre du projet ENCHRE (Édition numérique des Cahiers d’Henri de Régnier), conçu et développé au sein de l’axe 1 (Nouvelles philologies et humanités numériques) de l’UMR Litt&Arts (Université Grenoble Alpes / CNRS) – en partenariat avec la Bibliothèque de l’Institut, la Société des Lecteurs d’Henri de Régnier et le consortium CAHIER (TGIR Huma-Num). Elles forment le premier volet d’une série de rencontres destinées à en accompagner chemin faisant la réalisation, en associant de façon très étroite la pratique éditoriale à une réflexion pluridisciplinaire susceptible de l’orienter, et de s’en nourrir en retour : elles s’inscrivent donc dans le temps long d’un chantier pluriannuel.

Conservées pour une part au département des manuscrits de la BnF et pour une autre à la Bibliothèque de l’Institut, les milliers de notes que, durant un demi-siècle (1887-1936), Henri de Régnier a consignées sur ses cahiers intimes – et, de façon plus ponctuelle, sur ses carnets de voyage et calepins divers – n’étaient pas destinées à la publication. Pourtant, au delà de leur intérêt strictement biographique et du témoignage éminemment précieux qu’elles apportent sur la vie littéraire, artistique et mondaine de l’époque, les « petites notes » d’Henri de Régnier ouvrent un accès privilégié – et profondément renouvelé – à la connaissance de son œuvre.

Le projet ENCHRE – retenu par le Programme Démarre SHS ! – a pour objectif de fournir un texte entièrement révisé et sensiblement augmenté, et de mettre à la disposition du public – notamment des chercheurs – deux transcriptions complémentaires : l’une visant à restituer les caractéristiques matérielles des manuscrits originaux (dont les reproductions seront accessibles en parallèle par des liens vers les bibliothèques numériques de la BnF et de l’Institut), l’autre ayant vocation à en rétablir ou à en améliorer la lisibilité.

Au terme de deux années de travaux préparatoires (élaboration du projet et des outils, mise en place des partenariats institutionnels et des collaborations scientifiques, campagnes de numérisation…), cette rencontre inaugurale permettra de dresser un premier bilan d’étape, au point de contact entre problématiques éditoriales, enjeux philologiques et perspectives d’études littéraires. Elle réunira, à côté des acteurs directement engagés dans le projet – soit une dizaine de chercheurs et les ingénieurs de recherche du pôle numérique de l’UMR Litt&Arts (équipe ELAN) –, des intervenants susceptibles de nourrir utilement les débats au titre de leur implication dans les recherches sur l’auteur et/ou dans un projet d’édition numérique portant sur un corpus partiellement comparable (Valéry).

Contact

elodiedufouratgmail.com (Élodie Dufour)
bernard.roukhomovskyatuniv-grenoble-alpes.fr (Bernard Roukhomovsky)

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Dom Lobineau, traducteur et historien

Journée d'étude Recherche Le 17 novembre 2017
Complément date
10h00 - 16h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu
Salle des Conseils
Maison des Langues et des Cultures

Cette journée d'étude, co-organisée par TRANSLATIO et l'UMR LAHRA, s'inscrit dans le cadre du projet « L'Aristophane de Dom Lobineau (1667-1727) ».

Ce projet, retenu dans le cadre de l'Appel à projets MSH-Alpes 2017, consiste à établir l'édition numérique d'un manuscrit de la première traduction française d’Aristophane. Celle-ci a été composée par l’ecclésiastique et historien Guy Alexis Lobineau (1667-1727), surtout connu pour son Histoire de Bretagne et son Histoire de Paris. La première traduction française complète d’Aristophane publiée date de 1784 ; il s’agit de celle de Poinsinet de Sivry. La traduction de Lobineau fait donc remonter d’environ un siècle la date du premier Aristophane français complet. Le manuscrit est conservé à la Médiathèque municipale de Rochefort, sous la cote 78-79. Il se présente sous la forme de deux volumes de respectivement 371 et 233 feuillets. C'est un don du Marquis de Queux de Saint-Hilaire.


Programme

10h00 –
Accueil

10h15-11h00 – Malika Bastin-Hammou (Université Grenoble Alpes), « Dom Lobineau et Aristophane : traduire des comédies, faire l’histoire d’Athènes »

11h00-11h45 – Clarisse Coulomb (Université Grenoble Alpes), « “Tout est grec dans cette savante congrégation” : traduction & histoire chez les bénédictins de la congrégation de Saint-Maur »

14h00 – Gauthier Aubert, « Dom Lobineau chez les Bretons : érudition et politique en Bretagne à l'aube des Lumières »

15h00 – Élisabeth Greslou, Anne Garcia-Fernandez, Nathalie Arlin et Célia Charlois, « L’Aristophane de Lobineau : du manuscrit à la mise en ligne, un projet expérimental »

16h00 – Conclusions

Contact

malika.bastinatuniv-grenoble-alpes.fr (Malika Bastin)
clarisse.coulombatuniv-grenoble-alpes.fr (Clarisse Coulomb)

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Le cinéma portugais : poétique du contrepoint

Journée d'étude Recherche Le 4 décembre 2015
Complément date
9h00 - 18h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu
Amphi 4 (Hall Nord)

Cette journée d'étude, organisée par Litt&Arts – CINESTHEA, proposera une réflexion sur la diversité des films portugais ou tournés (en contrepied) par des cinéastes étrangers au Portugal, afin d’y interroger la place du contrepoint en tant qu’opérateur poétique de création.

« Tous mes films sont des films de résistance » confiait un jour Manoel de Oliveira. Cette phrase du Maître de Porto résume en un sens l’enjeu central du cinéma portugais à travers son histoire.

Résister politiquement hier aux mensonges du salazarisme et à sa vision unilatérale du territoire et de sa population, en produisant un éclairage inédit sur les zones reculées, ou sur ceux que le cinéma officiel refusait de prendre en compte (Acte du printemps [1963] de Manoel de Oliveira, Les Vertes années [1963] de Paulo Rocha, Trás-os-Montes [1976] du couple António Reis et Margarida Cordeiro, ou encore Veredas [1978] de João César Monteiro), résister aujourd’hui à la tyrannie d’une lecture strictement économique de la réalité du pays, comme le font Pedro Costa ou Miguel Gomes dans les films desquels l’approche documentaire invite à la danse imaginaire et fantastique pour remettre en question la légende dorée de la Révolution des Œillets, ou s’opposer fermement à la politique d’austérité actuelle. Mais surtout, dans le même temps, résister esthétiquement en ne cessant d’inventer de nouvelles formes et de nouveaux agencements filmiques caractérisés par une recherche constante du contrepoint, contrepoint aussi bien visuel (dans la lignée du punctum de Barthes) que sonore ou musical, contrepoints d’ensemble dans l’orientation générale de projets conçus pour échapper aux limitations des approches cinématographiques traditionnelles, ainsi qu’aux pièges de certaines attentes, et contrepoints de détail à l’intérieur de séquences filmiques, entre deux niveaux esthétiques, ou entre deux films d’un même cinéaste – amenant à des œuvres où le contrepied s’allie souvent au contretemps pour bouleverser les repères du monde et ouvrir les concepts les plus stables à une intranquillité proprement poétique.

> Cette journée d'étude, conçue dans le prolongement du colloque « António Reis et Margarida Cordeiro, cinéastes excentriques », qui s’est déroulé à la Fondation Gulbenkian en juin 2015, est proposée dans le cadre de l'axe 4 de LITT&ARTS « Pratiques créatives (textes, images, scènes, écrans) ».

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Éclairer le geste scénique

Journée d'étude Recherche Le 26 novembre 2015
Complément date
9h30 - 16h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu
Maison des langues et des cultures
Salle Jacques Cartier

Cette journée d'étude, proposée par Litt&Arts – CINESTHEA, traitera de la manière dont la création-lumière est conçue pour et avec l’interprète.

La lumière construit l’espace, crée des ambiances, oriente le regard. Mais ce qui la rend proprement scénique, c’est de porter à son épiphanie la présence du corps de l’interprète (acteur, danseur, circassien, performeur). Il y a un siècle, Adolphe Appia en appelait à une lumière active, au service du corps, son « supérieur hiérarchique ». Aujourd’hui, certains s’attachent à la rendre actrice. Dans ce cas, l’éclairage ne se contente pas de mettre en valeur le geste ; il le stimule, sur le plan des sensations, du rythme, et du rapport à l’espace. La lumière a aussi pour particularité d’être perçue différemment, selon qu’on se trouve sur scène et ou dans la salle. D’où l’importance de prendre en compte le point de vue de celui qui est éclairé  ̶  comme celui du spectateur. Quand la lumière est-elle une contrainte pour le mouvement, et à quelles conditions peut-elle devenir un inducteur et un partenaire de jeu? Il s’agit de se pencher sur la manière dont la création-lumière est conçue pour et avec l’interprète, dans une danse faite d’ajustements réciproques et de reprises, où le metteur en scène joue en général le rôle d’intercesseur et de passeur.


PROGRAMME

9h45 – Accueil des participants et installation
10h00 – Introduction par Ariane Martinez et Gretchen Schiller

10h15 – Véronique Perruchon (CEAC, Lille), « Être dans le noir / Jouer avec le noir »
[Véronique Perruchon, après avoir fait de la lumière, s'est consacrée à la recherche. Elle est maître de conférences en arts de la scène à l'université de Lille, et auteur d'une étude sur le noir au théâtre dans ses déclinaisons historiques et esthétiques.]

10h45 – Discussion

11h15 – Christine Richier (ENSATT, Lyon), « Atelier-conférence : Lumière et mouvement » : petit nuancier de l’œil du spectateur ; lumière, mouvement et rapport scène salle ; atelier lumière : le triangle projecteur-danseur-œil
[Christine Richier est éclairagiste, professeur et co-responsable du Département lumière de l'ENSATT. Elle a écrit Le Temps des flammes. Une histoire de l'éclairage scénique avant la lampe à incandescence, Éditions AS, 2011.]

14h30-16h30 – Table ronde « Question d'éclairage »

  • Dominique Bruguière, créatrice de lumières au théâtre et à l’Opéra
  • Benjamin Houal, interprète chorégraphique (Compagnie Jean-Claude Gallotta)
  • Christine Richier, éclairagiste
  • Sophie Tabakov, chorégraphe de la Compagnie ANOU SKAN

> Cette journée d'étude est organisée dans le cadre du projet AGIT « Archives du geste et de l’interprétation théâtrale » (Ariane Martinez, Litt&Arts), subventionné par l’AGIR-POLE.

Contact

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Partenaires

ENSATT (École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre, Lyon)
ESAD (École supérieure d'art et de design, Grenoble)
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