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CreaVox, un projet à dimension internationale

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Le projet CreaVox est lauréat de l’appel à projets “International Research Booster” qui vise à susciter ou amplifier les collaborations scientifiques internationales au sein des laboratoires de l’UGA. Il est coordonné par une équipe pluridisciplinaire et internationale : Maud Lecacheur, chercheuse en littérature française contemporaine et Anna Saignes, chercheuse en littérature comparée, toutes deux membres de l’Axe 2 de l’UMR Litt&Arts, en collaboration avec Hendrik Michael (Institut für Kommunikationswissenschaf, Universität Bamberg).

Il s’inscrit dans le prolongement des travaux de ces chercheuses sur le « livre de voix » (Maud Lecacheur), le reportage littéraire (Anna Saignes, projet REPLIPOL), et sur les medias et le journalisme narratif dans une perspective historique et interculturelle (Hendrik Michael).

Ce projet entend explorer dans de multiples directions les enjeux des collectes de témoignages, de paroles ou de voix, tant du côté des pratiques documentaires (journalistiques, radiophoniques et cinématographiques) que sur le versant artistique (littéraire, théâtral, musical ou muséal) dans différentes aires culturelles aux XXe et XXIe siècles. Pluridisciplinaire et international, il vise à mettre en évidence, à cartographier et à analyser l’émergence transnationale d’un double paradigme centré sur la collecte et l’écoute, afin d’éclairer la manière dont journalistes, écrivains, artistes et intellectuels appréhendent le réel à l’époque contemporaine. Nous faisons l’hypothèse que les enjeux esthétiques, éthiques et politiques qui sous-tendent les collectes de voix sont profondément transdisciplinaires, transmédiatiques et transnationaux. 

Dans un premier temps, le projet se concentre sur la question du médium radiophonique et des enjeux spécifiques du documentaire sonore. Ces réflexions feront l’objet d’un colloque, qui se tiendra les 15 et 16 juin 2023 à la Maison de la Création et de l’Innovation (MaCI) de l’Université Grenoble Alpes, intitulé « Voix sur les ondes : enquêtes orales et collectes de témoignages dans le reportage radiophonique (XXe-XXIe siècles) ». Ce colloque, organisé avec la collaboration d’Aurélie Adler (Université Picardie Jules Verne), fera intervenir des acteurs universitaires, des journalistes, des écrivains et des réalisateurs, venus non seulement d’Allemagne et de France, mais aussi de Pologne, Russie, Royaume-Uni, Suisse, Tchéquie, Ukraine. Le choix, dans une première phase, d’un domaine d’étude restreint (documentaire sonore) a pour objectif de consolider l’équipe et de définir au mieux les méthodologies et les processus de travail avant un élargissement progressif vers d’autres pratiques artistiques et documentaires. 

Grâce à un financement de la SFR Création – Université Grenoble Alpes (programme Gecl : projet CreaCast), ces pistes scientifiques seront également appréhendées sous l’angle de la recherche-création, avec la participation de l’écrivain François Beaune, dont l’œuvre protéiforme repose depuis les années 2010 sur des collectes d'« histoires vraies » menées sur divers territoires et restituées sous des formes variées. Les compétences de l’écrivain du point de vue de l’art du terrain, en matière d’écriture mais aussi dans la prise de son et la création sonore, permettront d’éprouver nos hypothèses selon une nouvelle perspective, lors de la mise en place d’un atelier de création au printemps 2023. Cet atelier, organisé par Anna Saignes au sein du Master Arts, Lettres, Création à l’occasion d’un cours sur les médias, mêlera perspective critique et approche créative, puisque François Beaune proposera aux étudiant·es d’expérimenter eux-mêmes la collecte de témoignages et sa restitution sous forme de podcasts. Les journées du colloque seront l’occasion de restituer les résultats de l’atelier : les podcasts créés au printemps 2023 seront diffusés et feront l’objet de discussion sur les méthodes adoptées, les défis rencontrés et les réponses apportées aux hypothèses de départ.

Article rédigé par Maud Lecacheur et Anna Saignes

Contacts

maud.lecacheuratuniv-grenoble-alpes.fr (Maud Lecacheur)
anna.saignesatuniv-grenoble-alpes.fr (Anna Saignes)

Translating Ancient Greek Drama in Early Modern Europe

Ouvrage Recherche
Informations complémentaires

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Auteures Malika Bastin-Hammou, Giovanna Di Martino, Cécile Dudouyt et Lucy C. M. M. Jackson (éds)
Éditeur De Gruyter
Date de parution 22 mai 2023
ISBN 9783110718652
Nombre de pages 362

Date de publication :

The volume brings together contributions on 15th and 16th century translation throughout Europe (in particular Italy, France, Spain, Portugal, Germany, and England).

Whilst studies of the reception of ancient Greek drama in this period have generally focused on one national tradition, this book widens the geographical and linguistic scope so as to approach it as a European phenomenon. Latin translations are particularly emblematic of this broader scope: translators from all over Europe latinised Greek drama and, as they did so, developed networks of translators and practices of translation that could transcend national borders. The chapters collected here demonstrate that translation theory and practice did not develop in national isolation, but were part of a larger European phenomenon, nourished by common references to Biblical and Greco-Roman antiquities, and honed by common religious and scholarly controversies. In addition to situating these texts in the wider context of the reception of Greek drama in the early modern period, this volume opens avenues for theoretical debate about translation practices and discourses on translation, and on how they map on to twenty-first-century terminology.

Cet ouvrage est le fruit de la collaboration de Malika Bastin-Hammou avec l'APGRD d'Oxford lors de sa délégation CNRS. À l'occasion de sa parution, elle sera invitée à un Book Launch organisé le 13 juin, de 16h00 à 18h00, à University College London, pour une discussion avec le public en présence de Fiona Macintosh (Oxford) et de Sarah Knight (Leicester).

Passe Montagne de Jean-François Stévenin

Ouvrage Recherche
Informations complémentaires

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Auteur Pierre Jailloux
Éditeur Yellow Now
Date de parution 7 avril 2023
ISBN 9782873404956
Nombre de pages 156
Format 12 x 17 cm

Date de publication :

À travers ce livre, suivons Jean-François Stévenin et sa bande, son monteur et complice Yann Dedet en tête, dans leurs échappées enfantines et barbares, leur labeur et leur paresse, leurs images baladeuses et leurs découpages fleuris.

C’est l’histoire d’un citadin qui tombe en rade dans un coin paumé du Jura, se fait dépanner par un gars du cru, passe une première nuit dans sa grange, y croise des mines patibulaires sans comprendre ce qu’elles racontent, y déambule de fond en comble, finit par ne plus trop savoir ce qu’il fait là, improvise des repas arrosés avec son hôte, bavarde parfois et souvent se tait, commence à entendre parler de combe magique et d’oiseau en bois dans la forêt, se laisse embringuer par son nouveau copain dans la neige, se fait embarquer dans des bars clandestins et une auberge qui ne ferment jamais l’œil de la nuit, y écoute un chien qui chante, y flirte avec des dames, s’y engueule avec des montagnards, étudie des cartes, enterre une vie de garçon, puis finit par s’en aller au petit matin, après avoir mis sa vie et celle du spectateur en pointillés.

Cet ouvrage se propose non pas de combler les trous du gruyère, ni de redresser la barre d’un film irrésistiblement biscornu, mais de se lover dans ses parenthèses, de sauter à cloche-pied sur ses points de suspension et ses plans, et de se laisser dériver avec lui, sans jamais espérer atteindre aucun récif. Suivons Jean-François Stévenin et sa bande, son monteur et complice Yann Dedet en tête, dans leurs échappées enfantines et barbares, leur labeur et leur paresse, leurs images baladeuses et leurs découpages fleuris.

En complément de cet essai tout en rebonds et ricochets, on trouvera un portrait vibrant de l’acteur Jacques Villeret par le critique Jean-Marie Samocki.

Voix sur les ondes : enquêtes orales et témoignages dans le reportage radiophonique (XXe-XXIe siècles)

Colloque Centre É.CRI.RE, Recherche Du 15 juin 2023 au 16 juin 2023
Complément date

9h00 - 19h30 le 15/06
9h00 - 16h30 le 16/06

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison de la Création et de l'Innovation (MaCI)
Live Arts Lab 009 (C5)

Ce colloque co-organisé par É.CRI.RE et le CERCLL (univ. de Picardie Jules Verne) sera consacré aux pratiques du reportage radiophonique aux XXe et XXIe siècles.

Il vise à prolonger un certain nombre de réflexions récentes, tout en amorçant un croisement entre les champs radiophonique et littéraire autour des enjeux esthétiques, éthiques et politiques soulevés par l’essor de l’usage des témoignages et de l’enquête orale. À la croisée du journalisme et de la littérature, prolifèrent en effet depuis les années 2000 livres d’enquêtes, reportages au long cours et recueils de témoignages salués tant par le public que par la critique, comme en témoignent le succès des récits rwandais de Jean Hatzfeld, celui de Roberto Saviano, de W. T. Vollmann, ainsi que la consécration des fresques polyphoniques de l’écrivaine biélorusse Svetlana Alexievitch, lauréate du Prix Nobel de Littérature en 2015 pour ses enquêtes orales sur l’ex-empire soviétique.

Cette « littérature de terrain », qui prend souvent la forme de « narrations documentaires », a fait l’objet de nombreux travaux qui en ont révélé la teneur interdisciplinaire : Laurent Demanze, Mathilde Roussigné et Dominique Viart ont en effet montré comment ces formes et ces pratiques contribuent à renouveler les liens entre littérature et sciences sociales, auxquelles elles empruntent méthodes, outils et protocoles, tels que l’exigence du terrain, l’observation participante, l’entretien ou encore le souci de réflexivité.

Tout en prenant acte de ces recherches, ce colloque propose de déplacer le regard vers un autre champ. Il semble en effet que les formes contemporaines de l’enquête et du reportage appellent à tisser un autre dialogue, s’inscrivent dans une autre lignée, connaissent d’autres vies parallèles du côté du documentaire sonore et de la création radiophonique.

Dans une optique pluridisciplinaire, ce colloque se prêtera aussi bien aux communications en sciences de l’information et de la communication qu’en histoire, en philosophie esthétique, en littérature et en arts, sans se limiter aux réalisations francophones. Il mêlera les interventions de différents acteurs : universitaires, journalistes, réalisateurs, producteurs, ou encore écrivains venant évoquer leur expérience du reportage radiophonique.

Visuel du colloque

Contacts

aurelie.adleratu-picardie.fr (Aurélie Adler)
maud.lecacheuratuniv-grenoble-alpes.fr (Maud Lecacheur)
anna.saignesatuniv-grenoble-alpes.fr (Anna Saignes)

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Partenaire

Dehbia Berki et Litt&Arts : l’aventure continue !

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Dehbia Berki était Maîtresse de conférences HDR en littérature française à l'université Mouloud Mammeri Tizi Ouzou, en Algérie. Grâce au programme PAUSE du Collège de France, elle est accueillie en tant que chercheuse au sein de l'UMR Litt&Arts depuis le 1er janvier 2022 pour une durée d’un an. À sa demande et avec l’appui du laboratoire, son contrat vient d’être renouvelé jusqu’au 31 janvier 2024, afin de lui permettre de poursuivre ses travaux engagés au sein de l’Axe 1. Nous sommes ravis d’avoir l’opportunité de prolonger son accueil !

Depuis son arrivée, Dehbia collabore avec l’équipe internationale du projet ANR « Corr-Proust » – porté par Françoise Leriche, Professeure et chercheuse au sein du centre É.CRI.RE de Litt&Arts – qui a pour objet la numérisation et la publication en ligne de la correspondance de l’écrivain Marcel Proust. Le point de départ c'est l’édition de Kolb – parue en 21 volumes chez Plon de 1970 à 1993 – qu’il s’agit d’enrichir de nouvelles lettres, dénichées dans des collections privées notamment, avec un système d’annotations critiques. Les lettres sont sélectionnées pour leur intérêt littéraire et génétique. Dehbia a pour mission de prendre en charge l’édition d’une partie des lettres datées de 1912 et de 1913. Cela implique plusieurs actions :

 

  • la transcription à l’identique dans Word (détails, ratures, sauts, orientations du texte, remplacements apportés par l’auteur) ; 
  • l’importation et l’encodage en XML-TEI des lettres avec OXygen, un éditeur XML qu’elle a appris à utiliser grâce à l’aide d’Elisabeth Greslou, ingénieure de recherche d’ELAN (Élan Littératures et Arts Numériques) au sein de Litt&Arts ;
  • la publication de la version numérique de la lettre, assortie d’un ensemble de métadonnées (précisions sur le destinataire, la localisation de la lettre dans des bibliothèques ou des collections, le type de papier, sa couleur, ses dimensions), sur le site du projet récemment inauguré.

Enfin, la valeur proprement scientifique ajoutée réside dans la rédaction des annotations critiques, les rajouts ou encore les corrections qu’elle effectue par rapport à la version de Kolb. Elle insère des liens entre les lettres, des renvois à plusieurs éléments cités dans leur contenu comme les articles de journaux de l’époque. Cet enrichissement permet de faire la lumière sur chaque lettre, révélant le contexte réel de son écriture, de son envoi et de sa réception.



Parallèlement à ce projet « Corr-Proust », Dehbia est intervenue dans la journée d’étude « Écrire - traduire - accueillir : savoir-faire avec les différences » organisée en juin 2022 par Pascale Roux, Maîtresse de conférences HDR et chercheuse au sein du centre É.CRI.RE de Litt&Arts, et a animé un atelier de littérature algérienne dans le cours de littérature francophone de Delphine Rumeau, Professeure et chercheuse au sein du centre ISA de Litt&Arts.



Et après son accueil à Litt&Arts ? Dehbia souhaite rester en France et s’en donne les moyens. Elle a suivi cette année un Master FLE en formation continue, condensé sur un an grâce à une VAE (Validation des Acquis de l’Expérience), toujours en lien avec sa matière de prédilection, la littérature, puisque son mémoire porte sur le rôle de la littérature dans l’enseignement du français à des étrangers. En parallèle, elle a candidaté sur des postes de Maître de conférences en littérature française sur toute la France, dans la catégorie « recrutement des étrangers ».



Un investissement qui, nous l’espérons, sera couronné de succès !



Propos recueillis par Julie Ridard

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Atelier de traduction

Séminaire Centre ISA, L'imaginaire des langues, Recherche Le 25 mai 2023
Complément date

10h30 - 12h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Grande salle des colloques (aile G, 4e étage)

Cette nouvelle séance du séminaire proposé par ISA aura la forme d’un atelier de traduction animé par Martina Bolici, Emanuela Nanni, Pascale Roux et Filippo Fonio.

En guise de préparation à l'atelier, pensez à un dicton, en français ou dans l’une de vos langues maternelles/maîtrisées.

Contacts

filippo.fonioatuniv-grenoble-alpes.fr (Filippo Fonio)
martina.boliciatuniv-grenoble-alpes.fr (Martina Bolici)
chiara.zambelliatuniv-grenoble-alpes.fr (Chiara Zambelli)

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Féeries, n° 21 / 2024 – Conclure : les fins des contes

Appel à propositions Recherche Du 1 mai 2023 au 30 juin 2023
Complément date

Date limite d’envoi : 30 juin 2023

Cet appel à contributions concerne le numéro 21 (2024) de la revue Féeries qui constituera une étude spécifique de la fin des contes.

« Il était une fois » représente une ouverture à un monde merveilleux, délimitant un espace imaginaire où l’action du conte se déroule, se dénoue, culminant souvent — mais pas toujours — dans un « happily ever after ». Alors que l’incipit nous introduit, en tant que lectrices et lecteurs, dans un monde imaginaire où tout est possible (ou du moins, possible dans les limites des lois de la féerie), les fins des contes se révèlent souvent plus ambiguës.
[…]
Le genre du conte semble présenter des fins positives et attendues, au contraire d’autres genres, comme le roman, auquel Guy Larroux consacre son étude, car il aurait « échappé aux codifications qu’ont pu connaître les autres genres » (p. 12). La diversité des contes remet, partiellement, en cause cette affirmation : nombre d’auteurs semblent jouer avec les attentes des lecteurs en proposant des fins inattendues ou de nouvelles pistes interprétatives sur des fins à premier abord prévisibles (à l’instar de Perrault avec ses moralités). Les fins « positives » ne sont d’ailleurs pas homogènes ; elles prennent des formes différentes et peuvent comporter un potentiel politique radical, notamment en termes de « durabilité collective » (Levine, 2022), bien à l’opposé des stratégies « conservatrices » que l’on associe au genre. Caroline Levine s’interroge ainsi : « et si les fins étaient moins closes et plus liminales que ne les ont comprises les critiques ? » (Levine, 2022 : p. 250).

Les fins des contes méritent ainsi une étude spécifique qui prenne en compte les caractéristiques du genre. On relèvera, par exemple, que le monde de la diégèse ne se referme pas à la fin des contes comme à la fin de certains romans, mais que le lecteur peut le retrouver dans les autres contes du recueil ou dans d’autres recueils. La thèse de Frédérique Chevillot s’applique ainsi à merveille au genre du conte : la fin des textes n’est pas que clôture, c’est aussi une réouverture, vers le texte lui-même et vers d’autres textes et possibilités.

Les contributions pourront par exemple s’inscrire dans les axes suivants :
 

  • Qu’est-ce que la fin ? Où « commence la fin » (Larroux, 1995 : p. 30) ? Comment l’identifier ? Qu’est-ce que la fin lorsque le conte est intégré dans un récit-cadre ou qu’il contient des moralités ? Est-ce que la fin est matérielle (combien de phrases ou de paragraphes la constituent) ou textuelle (à analyser en termes de structure narrative, par exemple) ? Comment la distinguer d’autres formules comme la clôture, la clausule, l’épilogue, etc. ?
  • Le début et la fin. Comment est-ce que la fin s’articule avec le début et s’intègre dans une structure narrative ?
  • Comment est-ce que les fins peuvent être mises en relation avec la morale des contes ? On peut, par exemple, comparer dans ce sens les fins différentes du « Petit Chaperon rouge » de Perrault et de « Rothkäppchen » des Grimm.
  • Les fins moins conventionnelles : la non-fin (Les mille et une nuits) ; les fins multiples (« Riquet à la houppe », « Le Maître chat ou le chat botté ») ; les fins inattendues ; les fins ouvertes ; etc.
  • La fin et les attentes des lecteurs.
  • Fins heureuses et durabilité. Selon Caroline Levine, les « fins heureuses » peuvent avoir une valeur politique positive dans un monde où règne une instabilité, pour la plupart des gens, qui se manifeste dans la pauvreté, l’instabilité alimentaire et les conséquences du changement climatique (ouragans, inondations, sécheresses, etc.). Dans cette perspective, on peut comprendre une « fin heureuse » en termes de « durabilité collective », prenant la forme d’actions prévisibles et de routine et la fin des actions déstabilisantes et incertaines (p. 259).
  • La fin comme recommencement : au sein du même texte (« La Belle au bois dormant », « Rothkäppchen ») ; continuation par d’autres auteurs (Les contes de Perrault continués par Timothée Trimm) ; ou vers d’autres œuvres.
  • La transformation des fins : rééditions, adaptations, traductions, réécritures.
  • Que disent les fins de la société dans lesquels les contes ont été écrits/lus ? Rôle des genres, place dans la société, etc.
  • Est-ce que la poétique des fins présente des différences en diachronie ?

Modalités

Les propositions d’articles ainsi qu’une courte notice bio-bibliographique sont à envoyer à a.dugganatwayne.edu (Anne Duggan) et à cyrille.francoisatunil.ch (Cyrille François) avant le 30 juin 2023. Les articles (30 000 signes environ) seront à rendre pour le 1er janvier 2024.

Visuel revue Féeries

Contacts

a.dugganatwayne.edu (Anne Duggan)
cyrille.francoisatunil.ch (Cyrille François) 

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Soutenance de thèse de Corinne Frassetti – Lettres et arts spécialité littératures française et francophone

Soutenance Centre LITEXTRA, Recherche Le 26 mai 2023
Complément date

14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Salle des Actes (aile Z, RdC)

Le sujet lecteur dramaturge : lecteur expert, lecteur élève. Un nouveau modèle pour la lecture du théâtre et son enseignement

Résumé

Ce travail de recherche vise à reconsidérer et mieux appréhender la lecture du texte de théâtre en articulant trois champs théoriques : celui de la littérature, celui du théâtre et celui de la didactique. En effet, les liens entre littérature et théâtre ont été trop distendus, l’approche du théâtre essentiellement héritée des sémiologues accordant très souvent une prépondérance mécaniste à la scène. Or, dans le sillage des esthétiques de la réception, le paradigme du sujet lecteur permet aujourd'hui de questionner la lecture du texte dramatique. Aussi, je propose d’analyser plus précisément les mécanismes de la réception du texte de théâtre par le sujet lecteur. Confrontant et revisitant les modèles de lecture existants – la lecture littéraire, la lecture subjective, la lecture dramaturgique –, je présente une nouvelle modélisation des postures de lecture du texte dramatique. Elle interroge le rapport à la fiction, à la scène et à la réalité dans l’imaginaire déployé. Elle fait également apparaître les répercussions sur le corps lors de la lecture. Une phase exploratoire a permis de recueillir de nombreuses traces de lecture, issues de lecteurs élèves ordinaires, de lecteurs élèves suivant un enseignement du théâtre plus poussé et de lecteurs experts. La modélisation a été mise à l’épreuve de ces données. Non seulement cette confrontation confirme la validité du modèle proposé et déconstruit certains a priori, mais elle amène également à reconsidérer l’efficacité des dispositifs didactiques mis en œuvre et l’incidence de l’expertise du lecteur. Une séquence expérimentale a ensuite été menée dans deux classes de collège afin de mieux prendre en compte dans le scénario didactique les résultats de la phase exploratoire. Le bilan permet de mettre en évidence l’intérêt, pour développer l’acquisition de ces postures de lecteur du théâtre chez l’élève, de différents facteurs : une meilleure articulation des différentes postures dans les activités, une centration sur la lecture, un enseignement explicite de ces postures, le tout en lien avec des pratiques créatives de réception et au sein d'un projet engageant réellement l’élève dans la lecture.

Composition du jury

  • Marie BERNANOCE (Professeure émérite, Université Grenoble Alpes, Directrice de thèse)
  • Joseph DANAN (Professeur émérite, Université Sorbonne Nouvelle, Rapporteur)
  • Isabelle DE PERETTI (Professeure émérite, Université d'Artois / INSPÉ Lille-Nord de France, Rapporteure)
  • Jean Charles CHABANNE (Professeur, ENS de Lyon, Examinateur)
  • Jean-Louis DUFAYS (Professeur, Université Catholique Louvain-la-Neuve, Examinateur)
  • Alice FOLCO (Maîtresse de conférences HDR, Université Grenoble Alpes, Examinatrice)
  • François LE GOFF (Professeur, Université Toulouse - Jean Jaurès, Examinateur)

Directrice de thèse

Marie BERNANOCE
Litt&Arts, centre LITEXTRA

Cisastériales – Rencontre entre les étudiant·es de Master et les doctorant·es

Journée d'étude Centre ISA, Recherche Du 3 mai 2023 au 4 mai 2023
Complément date

À partir de 13h30 le 03/05
À partir de 14h30 le 04/05

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Aile B
Salle B 101

Seconde édition des Cisastériales organisées par les étudiant·es du parcours CISA du Master ALC, avec le soutien du centre de recherche ISA.

Elles sont nées en 2021 d’une envie de créer du lien entre les M1 et les M2, et avec les doctorant·es.

Derrière cette envie se trouvait plusieurs objectifs : faire connaissance, partager des savoirs, s’entraider, accompagner les M1 dans leurs éventuels questionnements. Cette envie a pris la forme d’une rencontre – prenant le nom de Cisastériales – pendant laquelle un certain nombre de groupes, constitués de M1 et de M2, abordent des problématiques qui traversent leurs travaux respectifs.

Cette édition de l’année 2022 - 2023 est la seconde et se déclinent autour de quatre thématiques :

  • Imaginaire & Altérité
  • Intertextualité
  • Littérature jeunesse
  • Littérature monde

La matinée du jeudi sera consacrée à la séance « Jeune recherche » du séminaire « L'imaginaire des langues » du centre ISA.

Contact

isabelle.krzywkowskiatuniv-grenoble-alpes.fr (Isabelle Krzywkowski)

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Emmanuel Ruben, l’écriture du territoire entre imaginaire et actualité

Journée d'étude Centre É.CRI.RE, Recherche Le 9 juin 2023
Complément date

9h00 - 17h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle Jacques Cartier

Les réflexions menées le temps de cette journée, co-organisée par É.CRI.RE et le CERCC (ENS Lyon), viseront à approfondir le rapport de cet écrivain contemporain à l’écriture du territoire, traversée de tensions fécondes.

Né à Lyon en 1980, Emmanuel Ruben aime à se présenter comme « un écrivain européen de langue française ». Entre histoire et géographie, fictions romanesques et récits d’arpentages, tous ses livres sont des explorations de l’Europe par les fleuves et par les frontières. De la Baltique à la Mer Noire, mais également autour de la Méditerranée, il prend le pouls de l’actualité tout en transfigurant l’espace par l’écriture et l’imagination. Cette journée d’étude consacrée à son œuvre vise à en révéler la richesse générique (enquête de terrain, roman, poésie épique, utopie…) et la dimension engagée (en faveur de l’Ukraine, ou encore des migrants).

Les interventions permettront de croiser des analyses littéraires et géographiques, et elles seront suivies d’une table ronde consacrée à l’Ukraine, avec Emmanuel Ruben, Iryna Dmytrychyn (INALCO) et Olga Bronnikova (Université Grenoble Alpes). Temps fort de la journée, cette table ronde sera l’occasion d’évoquer la culture, la littérature et l’actualité de ce pays en guerre auquel Emmanuel Ruben a récemment rendu hommage (Nouvelles ukrainiennes, Points, 2022 ; Hommage à l’Ukraine, dirigé avec I. Dmytrychyn, Stock, 2022).

À NOTER
Tables thématiques du lundi 5 juin au vendredi 23 juin 2023 à la BU Droit-Lettres sur le campus universitaire, l'une consacrée aux œuvres d’Emmanuel Ruben (1er étage) et l'autre à l’Ukraine (3e étage).

En pratique

Possibilité de suivre cet événement à distance : lien Zoom sur demande à anne-marie.monluconatuniv-grenoble-alpes.fr (Anne-Marie Monluçon) ou liouba.bischoffatens-lyon.fr (Liouba Bischoff).

Visuel de la journée d'étude
L'Enlèvement d'Europe, 2014 © Emmanuel Ruben

Contacts

anne-marie.monluconatuniv-grenoble-alpes.fr (Anne-Marie Monluçon)
liouba.bischoffatens-lyon.fr (Liouba Bischoff)

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