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Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Soutenance de Sylviane Médard – Lettres et arts spécialité littérature générale et comparée

Soutenance Recherche Le 13 mai 2022
Complément date

13h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Salle des Actes (aile Z, RdC)

De la matérialité des miroirs intempestifs – Étude de la figure du lecteur de poésie en milieu numérique

Résumé

Les études concernant la littérature numérique commencent à émerger, toutefois, le destinataire n’est qu’à de rares occasions pris en compte. Notre propos est ici de voir dans quelle mesure la matérialité numérique engendre une figure différente de lecteur, mais aussi comment cette matérialité contribue à faire émerger une poétique qui justement s’appuie sur le rôle donné au lecteur, tout en s’inscrivant résolument dans un contexte de communication. Nous étudierons les textes correspondant aux années 2004 et 2005 de Being human d’Annie Abrahams, les poèmes présents sur l’onglet « digital » du site de José Aburto Entalpia, ainsi que l’œuvre de Jason Nelson Game, game, game and again game. Nous avons cherché à mettre les théories de la réception à l’épreuve de la matérialité numérique, dans une approche phénoménologique.

La poésie numérique sollicite le corps de son lecteur qu’elle veut d’abord opératoire. Le corps auquel s’adresse José Aburto est un corps regardant, celui qui intéresse Jason Nelson, un corps mouvant et jouant, et enfin, le corps, pour Annie Abrahams, est perçu de façon plus holistique et plus sensible. Pour instituer ces différents corps de lecteur, la poésie numérique procède par interpellation : elle assigne au lecteur un espace, extérieur à l’œuvre, une temporalité, et ce, d’autant plus aisément qu’elle joue avec l’imaginaire d’un medium voué à la communication. L’interpellation brouille les frontières de l’œuvre, empiète sur l’espace du lecteur, dans un processus qui se rapproche d’une aliénation. Le rapport au temps est également bouleversé : œuvre, auteur, lecteur coexistent dans une même temporalité, réduite à un présent discursif. Le questionnement du lecteur dans sa matérialité permet de l’incarner poétiquement. Ses gestes apparaissent comme autant de tropes poétiques. La présence du lecteur procède des contradictions que l’œuvre entretient avec son milieu. Ainsi, le lecteur poétique et opératoire semble entrer en conflit avec un lecteur plus herméneutique. Le mouvement dans l’œuvre se fait au détriment de la dynamique interprétative. L’interaction de la présence poétique et de l’herméneutique amène alors à s’interroger sur la part du signe numérique dans le processus herméneutique. L’image, le mouvement, le lien apparaissent comme des signes sans référentialité, porteurs de signification plus que de sens. L’œuvre numérique, en tant que dispositif, amène son lecteur à produire une interprétation en redoublant en quelque sorte sa lecture. Ce n’est plus la lecture qui génère une interprétation, mais l’interprétation de la lecture, du mouvement dans l’œuvre, qui doit produire une signification plus qu’un sens. La poésie apparaît donc comme une réflexion et sur le signe lui-même et sur la dynamique de compréhension, elle-même prise dans le miroir du mouvement de l’œuvre. Le sujet lecteur naît alors de ce processus d’aliénation, lié au milieu numérique, et de son détournement réflexif par le dispositif poétique. 

Composition du jury

  • Isabelle KRZYWKOWSKI (Professeure, Université Grenoble Alpes, Directrice de thèse)
  • Alexandra SAEMMER (Professeure, Université Paris 8, Rapporteure)
  • Florence VINAS-THÉROND (Professeure, Université Paul-Valéry - Montpellier 3, Rapporteure)
  • Yves CITTON (Professeur, Université Paris 8, Examinateur)
  • Michaël JAKOB (Professeur, Université Grenoble Alpes, Examinateur)
  • Nathalie BRILLANT RANNOU (Maîtresse de conférences, Université Rennes 2, Examinatrice)
  • Antonio RODRIGUEZ (Professeur associé, Université de Lausanne, Examinateur)

Directrice de thèse

Isabelle KRZYWKOWSKI

Litt&Arts, centre ISA

Soutenance d'Odile Chatirichvili – Lettres et arts spécialité littérature générale et comparée

Soutenance Recherche Le 16 mai 2022
Complément date

8h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle Jacques Cartier

Récits de science, récits de soi – Étude comparée de cinq autobiographies de mathématiciens du XXe siècle à nos jours (Frenkel, Grothendieck, Halmos, Roubaud, Schwartz)

Résumé

Cette thèse examine, dans une perspective littéraire comparatiste, les représentations non-fictionnelles du travail mathématique à partir d’un corpus de cinq autobiographies de mathématiciens publiées entre les années 1980 et nos jours : Edward Frenkel, Love & Math. The Heart of Hidden Reality (Basic Books, 2013) ; Alexandre Grothendieck, Récoltes et Semailles. Réflexions et témoignages sur le passé d’un mathématicien (Gallimard, 2022) ; Paul Richard Halmos, I Want to be a Mathematician: An Automathography (Springer, 1985) ; Jacques Roubaud, Mathématique :  (Seuil, 1997), Impératif catégorique (Seuil, 2008) ; Laurent Schwartz, Un mathématicien aux prises avec le siècle (Odile Jacob, 1997).



Nous faisons l’hypothèse que ces textes développent un discours « de l'intérieur », mettant en forme une expérience vécue mais invisible : là où les textes scientifiques (articles, théorèmes) cachent les traits de construction des découvertes, le récit de vie est susceptible de replacer théorèmes et concepts dans un parcours et des processus de recherche articulés au vécu individuel et aux structures collectives. De ce fait, l’autobiographie, destinée à un public plus large que la seule communauté mathématique, pense et met en œuvre la transmission à ce public de ce que sont le travail et la pensée mathématiques.



La première partie de la thèse s’attache à la description des parcours et des postures dans leur contexte intellectuel et disciplinaire, au fil de deux chapitres qui examinent tour à tour la question du « devenir mathématicien » et celle de l’« être mathématicien ». Nous croisons les enjeux d’identité individuelle, de présentation de soi, d’incarnation de l’abstraction et d’inscription dans une communauté professionnelle et intellectuelle marquée par des imaginaires et des normes.



Dans la deuxième partie, consacrée aux écritures de la recherche, nous décrivons les aspects les plus caractéristiques des récits de moments de recherche et de découverte mathématiques. Il s’agit de déterminer des invariants discursifs et des spécificités de l’imaginaire en acte dans la manière qu’ont les mathématiciens de présenter leur vision et leur expérience de ce fonctionnement : rapports infléchis au topos de l’eurêka, mise en scène de l’erreur et de l’ignorance. Le chapitre 4 est plus spécifiquement consacré aux imaginaires spatiaux utilisés pour exprimer la recherche.



Les deux chapitres de la troisième partie constituent une étude des modalités de présence de la langue mathématique, dont les formules et équations, dans les récits de vie. En nous fondant sur le concept d’hétérolinguisme tel que théorisé par Myriam Suchet, nous interrogeons les enjeux et effets poétiques de l’altérité linguistique et de la présence de passages illisibles et/ou incompréhensibles dans des textes supposés apporter une forme de connaissance (sur une vie, sur un « moi » et/ou sur les mathématiques).



La quatrième partie s’attache, enfin, aux fonctions de ces textes par rapport à la notion de communauté. Un premier chapitre porte sur les rapports que les mathématiciens entretiennent, dans et par leur récit, avec la mémoire de leur discipline et avec les structures institutionnelles et communautaires, notamment par des effets d’intertextualité et d’échos entre les textes. Nous élargissons ensuite la réflexion aux différents types de lecteurs pensés par et recevant ces textes, afin de souligner les stratégies et gestes de vulgarisation qu’incarnent les autobiographies.



Notre thèse contribue ainsi à renouveler les analyses des rapports entre mathématiques et littérature en mettant en évidence des formes particulières de littérarité. Elle contribue à repenser le récit de soi dans les sciences à partir des spécificités des pratiques mathématiques et des imaginaires attachés aux mathématiques et aux mathématiciens. Nos conclusions paraissent pouvoir s’appliquer à la bibliographie plus vaste d’écrits de soi de mathématiciens que nous avons réunie au cours de notre recherche.

Composition du jury

  • Isabelle KRZYWKOWSKI (Professeure, Université Grenoble Alpes, Directrice de thèse)
  • Laurence DAHAN-GAIDA (Professeure, Université de Franche-Comté, Rapporteure)
  • Jean-Louis JEANNELLE (Professeur, Sorbonne Université, Rapporteur)
  • Jean-François CHASSAY (Professeur, Université du Québec à Montréal [UQAM], Examinateur)
  • Didier PIAU (Professeur, Université Grenoble Alpes, Examinateur)
  • Anne-Gaëlle WEBER (Professeure, Université d’Artois, Examinatrice)

En pratique

Soutenance organisée en présentiel et à distance : lien Zoom.

Directrice de thèse

Isabelle KRZYWKOWSKI

Litt&Arts, centre ISA

Histoires en vers (XVe-XVIe siècles)

Colloque Axe 1, Recherche Du 24 novembre 2022 au 25 novembre 2022
Complément date

13h15 - 17h30 le 24/11
9h30 - 15h30 le 25/11

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MSH-Alpes
Amphithéâtre

Ce colloque international, organisé par l'axe 1, se propose de réfléchir aux valeurs, fonctions et emplois du vers dans l’écriture narrative de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance.

Quelques récits ont la particularité d’avoir été écrits en vers à une époque où la prose domine le champ de la production narrative. Aux XVe et XVIe siècles des auteurs s’emparent en effet du vers pour créer, adapter ou traduire des narrations rapportant des faits vrais ou inventés. Quelles sont donc les valeurs que prend le vers dans ces chroniques historiques, ces comptes rendus d’expéditions, ces épopées, ces romans, ces nouvelles ou ces fables qui se démarquent par rapport au reste de la production contemporaine ? Le but du colloque est de donner des éléments pour élaborer une typologie des emplois de l’écriture versifiée en contexte narratif à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance.

Contacts

ellen.delvalleeatuniv-grenoble-alpes.fr (Ellen Delvallée)
pascale.mounieratuniv-grenoble-alpes.fr (Pascale Mounier)

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coll_histoires-en-vers_affiche.jpg

Faire court

Atelier, Journée d'étude Recherche Du 11 mai 2022 au 12 mai 2022
Complément date

10h00 - 17h00 le 11/05
8h30 - 17h30 le 12/05

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI
339 avenue Centrale
– Salle 204 le 11/05
– Salle C5 le 12/05

Cette réflexion autour de la notion de brièveté prendra la forme d'un atelier d'écriture et d'une journée d'étude proposés dans le cadre du projet “Faire court”.

Le projet « Faire court » se trouve placé sous le signe de Flaubert. À l’origine, une invitation de la Cinémathèque de Grenoble à faire dialoguer en cette année de bicentenaire, une adaptation de Madame Bovary et un écrivain contemporain, Arno Bertina, partie prenante du projet Bowary, réécriture du roman au format Twitter. Ce cas d’espèce offre l’occasion d’une réflexion sur ce qu’implique le désir de brièveté, l’ambition de « faire court », en mettant l’accent sur l’exigence du « faire » et sur le processus de création. Il s’agira de chercher à isoler la spécificité du « faire court » en regard de notions connexes : qu’elles affectent la forme, comme le fragment, l’ébauche, ou qu’elles en caractérisent les valeurs et les modalités d’existence, comme la fulgurance, l’illumination ou l’instantanéité. Mais aussi d’interroger les modalités de cette brièveté selon les supports et les formes artistiques (cinéma, arts visuels, arts du spectacle…), tant elle peut osciller entre fulgurance de l’exécution et instantanéité de la réception.



Le projet « Faire court » est lancé par l'UMR Litt&Arts dans le cadre du programme GeCLA de la SFR Création.



L'atelier d’écriture « Faire court », proposé le 11 mai de 10h00 à 17h00, sera animé par l’écrivain Arno Bertina avec les étudiant·es du master ALC, parcours « Littérature : critique et création ». Il visera la création de textes courts, en interrogeant les notions de brièveté, de format contraint et de modèle. Une restitution des travaux menés à cette occasion est prévue lors de la journée d'étude « Faire court » du 12 mai.

> Inscription obligatoire auprès de laurent.demanzeatuniv-grenoble-alpes.fr (Laurent Demanze) ou delphine.gleizesatuniv-grenoble-alpes.fr (Delphine Gleizes).

Contacts

laurent.demanzeatuniv-grenoble-alpes.fr (Laurent Demanze)

delphine.gleizesatuniv-grenoble-alpes.fr (Delphine Gleizes)

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L'esthétique incarnée en contexte artistique : définitions, enjeux, applications

Colloque Axe 3, Recherche Du 19 mai 2022 au 20 mai 2022
Complément date

9h30 - 18h00 le 19/05
9h30 - 19h00 le 20/05

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI
339 avenue Centrale
– Amphithéâtre pour les conférences
– Live Arts Lab pour les workshops

Ces rencontres internationales, co-organisées par l'Axe 3, ont pour ambition de faire connaître la ligne de recherche, d’expérimentation et de création de l’esthétique incarnée.

Fruit d'un partenariat entre les départements de philosophie et d'arts du spectacle de l'Université Grenoble Alpes, ce projet de recherche en création lauréat de la SFR Création est porté par Alice Dupas et Denis Perrin (IPhiG), Laura Fanouillet et Gretchen Schiller (UMR Litt&Arts). Il a pour ambition de faire connaître la ligne de recherche, d’expérimentation et de création de l’esthétique incarnée. Conférences, performances et workshops de Practice based research seront associés, pour mieux situer ces rencontres internationales à l’intersection de la pratique et de la théorie, de la philosophie et des arts de la scène.

L’esthétique incarnée que nous souhaitons mettre à l’étude et à l’épreuve dans ces rencontres internationales s’entend dans le sens d’une esthétique incarnée forte, qui implémente l’esthétique au-delà du corps cérébral redéfini en un corps sentant, vivant et actif. Cette approche procède d’une théorie générale de la cognition appelée cognition incarnée qui désintellectualise la cognition, au sens où elle ne la considère pas comme étant de part en part intellectuelle et lui reconnaît des dimensions émotionnelle et sensorielle essentielles. Nous souhaitons interroger la conception esthétique qui s’appuie sur ce cadre théorique général, et en particulier les effets et les enjeux de cette esthétique incarnée sur le processus artistique : de la création à la réception d’une œuvre ou d’une performance, en passant par l’élaboration et la transmission d’une pratique. En ce sens, nous souhaitons nous concentrer sur une esthétique incarnée dont la prétention est de rendre compte d’une expérience artistique, afin de soutenir, d’une manière générale, que le corps n’a pas uniquement pour fonction de transmettre du contenu informationnel au cerveau, mais, au contraire, de contraindre, de déterminer et de réguler ce contenu, dont il est aussi le porteur signifiant. Le corps, avec ses sensations, perceptions, affects ou encore sa physionomie propre, est ainsi le principal acteur de l’expérience artistique. Il en résulte que c’est la réalité corporelle de cette dernière qui en justifie les spécificités : le plaisir incarné qu’elle procure, la signification spontanée de l’œuvre dont elle est le vecteur, et peut-être aussi le sentiment de beauté, voire de sublime avec lequel on peut la confondre. La définition la plus générale que l’on puisse donner de l’esthétique incarnée forte pour l’expérience artistique est donc celle-ci : c’est une théorie qui ne détache plus cette expérience du travail du corps et qui affirme que les processus cognitifs mobilisés sont, en partie au moins, constitués par des structures et processus extra-neuraux.

Dans le champ de l’esthétique incarnée, c’est le phénomène de réception artistique qui a été le plus étudié. Une attention particulière sera ainsi portée à la manière dont le spectateur, qu’il conviendra peut-être de redéfinir en un specta-acteur ou en un participant, appréhende une œuvre d’art ou une performance. Comment cette approche incarnée du corps se traduit-elle concrètement dans le processus de réception artistique ? Lorsque ce dernier est revendiqué incarné, c’est le plus souvent parce qu’on l’estime indissociable, certes bien sûr d’un corps extra-cérébral, c’est-à-dire indissociable des propriétés fondamentales du corps sentant, vivant et actif, mais aussi comme indissociable d’un environnement avec lequel elle entre activement en interaction. Ce faisant, le phénomène de réponse artistique incarnée que proposent par exemple Scarinzi, Crowther, Tschacher, Shusterman, Trentini, Johnson, Noë, Gallese ou Di Dio n’est que rarement une expérience purement incarnée au sens étroit d’une liaison essentielle du système cognitif avec un système biologique vivant auto-organisé, auto-poïétique et autonome. Chez Shusterman par exemple, la réponse artistique est une véritable praxis corporelle qui fait du corps esthétisé un « lieu d’expérience et de signification » dans l’action. Chez Crowther, la réception d’une œuvre est incarnée, notamment en raison de la réciprocité ontologique qui se joue entre le participant et le monde dans une perspective écologique. Chez Gallese, Di Dio, Freedberg, Calvo-Merino ou encore Ticini, la réponse artistique est, en partie, incarnée dans la mesure où elle met en activité les centres cérébraux de l’activité sensorimotrice. Chez Noë, la réponse artistique est incarnée car elle est fondamentalement perceptuelle ; et la perception étant une action, la réponse artistique est elle-même considérée comme telle. Chez Scarinzi, on trouve une théorie elle aussi active de la perception esthétique et, plus largement, une approche non seulement incarnée, mais aussi contextuelle et dynamique de la réponse artistique.

Ces rencontres internationales, en associant conférences et workshops en recherche-expérimentation, portent ainsi trois ambitions principales :
 

  1. tenter d’apporter une ou plusieurs définitions de l’esthétique incarnée, qui demeure un champ extrêmement hétérogène en raison de sa jeunesse ;
  2. envisager et sonder les différentes applications de la théorie générale de l’esthétique incarnée dans le milieu artistique – vivant, visuel, littéraire, performatif, etc. ;
  3. expérimenter les enjeux de l’esthétique incarnée, notamment pour comprendre le fonctionnement du processus artistique, depuis la création jusqu’à la réception, en passant par la transmission d’une pratique.

En pratique

Inscription obligatoire aux workshops : lien Weezevent.
Pour participer à distance :
– Lien Zoom
– ID de réunion : 948 6623 6613
– Code secret : 622561

Contacts

laura.fanouilletatuniv-grenoble-alpes.fr (Laura Fanouillet)
gretchen.schilleratuniv-grenoble-alpes.fr (Gretchen Schiller)

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Soutenance de Félicité de Rivasson – Lettres et arts spécialité littératures française et francophone

Soutenance Centre CHARNIÈRES, Recherche Le 6 mai 2022
Complément date

14h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Salle des Actes (aile Z, RdC)

Roman populaire et tradition populaire : la légende dans l’œuvre narrative de Paul Féval et ses enjeux poétiques, esthétiques et idéologiques

Résumé

Le XIXe siècle constitue une époque de transition de la culture populaire, qui fait se rencontrer l’archaïsme et la modernité. Siècle de redécouverte des traditions populaires – qu’on n’appelle pas encore « folklore » –, il est aussi l’âge d’or du roman, et en particulier d’un certain type de roman qu’on a appelé « populaire ». Si ce dernier, destiné au plus grand nombre, mais non issu du peuple, ne relève pas du même champ du populaire, il témoigne cependant, dans ses structures et ses motifs, de liens de parenté avec la popularité traditionnelle. Cette filiation est essentielle aux yeux d’un des plus célèbres romanciers populaires du XIXe siècle, Paul Féval. Passionné de contes et de légendes de son pays natal, et soucieux d’enrayer le déclin de la transmission populaire, le romancier breton assume en effet complètement l’héritage de la tradition orale, qu’il revendique et réhabilite au long de sa carrière littéraire.

Ce travail de recherche vise à mettre en évidence les relations qu’entretiennent, au XIXe siècle, la littérature orale, dite aussi populaire, et le roman populaire, à travers l’étude de l’utilisation spécifique que Paul Féval fait de la légende bretonne, dans une œuvre au carrefour de la tradition et de la modernité. Il s’agira d’en analyser les enjeux poétiques, esthétiques et idéologiques, selon les trois axes de recherche suivants : la réutilisation de motifs légendaires traditionnels au service d’une inspiration et d’une esthétique romantiques ; une poétique et une stratégie narrative entées sur la légende ; enfin, la fonction idéologique de la légende dans l’œuvre d’un écrivain conservateur qui cherche à échapper aux bouleversements de la modernité en se réfugiant dans les traditions poétiques du passé.

Composition du jury

  • Lise DUMASY (Professeure, Université Grenoble Alpes, Directrice de thèse)
  • Pierre GLAUDES (Professeur, Sorbonne Université, Co-directeur de thèse)
  • Julie ANSELMINI (Professeure, Université de Caen Normandie, Rapporteure)
  • Nelly BLANCHARD (Professeure, Université de Bretagne Occidentale, Rapporteure)
  • Chantal MASSOL (Professeure émérite, Université Grenoble Alpes, Examinatrice)
  • Jacques MIGOZZI (Professeur, Université de Limoges, Examinateur)

Directrice de thèse

Lise DUMASY
Litt&Arts, centre CHARNIÈRES

Un imaginaire apocalyptique du temps. Quelques exemples, XXe-XXIe siècles

Séminaire Imaginaires écologiques, Recherche Le 28 avril 2022
Complément date

10h30 - 12h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Grande salle des colloques (aile G, 4e étage)

Ce séminaire organisé par ISA portera sur les imaginaires écologiques et environnementaux, entre angoisse apocalyptique et utopies de nouveaux modes/mondes communs.

Jean-Paul Engélibert (université Bordeaux-Montaigne)
Un imaginaire apocalyptique du temps. Quelques exemples, XXe-XXIe siècles

On s’interrogera sur le temps apocalyptique en deux sens, c’est-à-dire non seulement au sens trivial d’un temps apocalyptique comme période où l’apocalypse emplit l’horizon et supplante les autres attentes, mais aussi, ce qui est lié, au sens d’une structure temporelle particulière qui oppose au chronos de l’histoire le kaïros du moment apocalyptique. On verra alors dans les dystopies et les fictions d’apocalypse, de « The Machine Stops » d’E. M. Forster (1909) à Hors-Sol de Pierre Alferi (2018), une discordance des temps permettant de remettre en cause et peut-être de dépasser le présentisme contemporain aussi bien que le progressisme du début du XXe siècle.

Jean-Paul Engélibert est professeur de littérature comparée à l’université Bordeaux-Montaigne. Il interroge les frontières de l’humain en s’intéressant plus particulièrement à la question de l’animalité de l’homme, au simulacre humain ou aux fictions de la fin du monde. Il est notamment l’auteur de La Postérité de Robinson Crusoé. Un mythe littéraire de la modernité, 1954-1986 (Droz, 1997) ; Apocalypses sans royaume. Politique des fictions de la fin du monde (Classiques Garnier, 2013) ; Fabuler la fin du monde. La puissance critique des fictions d’apocalypse (La Découverte, 2019).

Contact

isabelle.krzywkowskiatuniv-grenoble-alpes.fr (Isabelle Krzywkowski)

En savoir +

Albert Dubosq, ou les tribulations européennes d'un fonds de maquettes de spectacles

Atelier Recherche Le 11 avril 2022
Complément date

13h30 - 15h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison de la Création et de l'Innovation (MaCI)
Salle Archives (1er étage)

Atelier animé par Alice Folco, maîtresse de conférences en Arts du spectacle (CINESTHEA), et Bruno Forment, professeur invité de l'Orpheus Institut de Gand.

À l'occasion de cet atelier consacré aux maquettes d'opéra et de théâtre récemment redécouvertes dans les fonds des Bibliothèques municipales de Grenoble, ils présenteront les premiers résultats de leur enquête sur ce fonds décoratifs d'une centaine de pièce qu'ils ont pu récemment attribuer au décorateur Albert Dubosq, en réfléchissant aux enjeux de transmission, conservation et patrimonialisation des archives du spectacle vivant.

Bruno Forment studied music theory and art studies (PhD, UGent, 2007). He was a visiting BAEF and Fulbright fellow at the University of Southern California. The support of FWO-Flanders allowed him to continue his research on 18th-century opera and on illusionistic scenography, and more particularly on the ‘Dubosq’ collection, Europe's largest collection of historical stagesets, which he discovered in Kortrijk and saw recognized as Flemish top heritage. He is the author and editor of (Dis)embodying Myths in Ancient Régime Opera (Leuven UP, 2012), Theatrical Heritage: Challenges and Opportunities (Leuven UP, 2015), Zwanenzang van een illusie (KGOKK, 2016), and Droomlanders: Tovenaars van het geschilderde toneeldecor (Davidsfonds, 2021). He published articles in among others Cambridge Opera Journal, Eighteenth-Century Music, and Early Music, next to book chapters in among others Staging Verdi and Wagner (Brepols, 2015) and Carmen Abroad: Bizet's Opera on the Global Stage (Cambridge, 2020). His work has been awarded by the Schweizerische Musikforschende Gesellschaft, Goldberg Early Music Magazine and the Province of Western Flanders. Since 2016, Bruno Forment has been teaching Contemporary Music Theater at the Royal Conservatoire of Ghent. He is on the editorial board of Eighteenth-Century Music (Cambridge UP). In 2019 he became a research fellow at the Orpheus Instituut, where he is leading the ‘Resounding Libraries’ cluster established around the Ton Koopman collection.

© Albert Dubosq, Maquette pour Aida de Verdi

Contact

alice.folcoatuniv-grenoble-alpes.fr (Alice Folco)

Le Projet Réticence. Explorations des brouillons de Jean-Philippe Toussaint

Journée d'étude Axe 1, Recherche Le 13 avril 2022
Complément date

9h30 - 17h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Médiat Rhône-Alpes
Salle de conférence

Organisée par l'Axe 1, cette journée d’étude se propose à la fois d’exposer les résultats de la première campagne de fouilles et d’ouvrir la réflexion sur le devenir du chantier, une fois les brouillons restitués à leur auteur.

Mettre en ligne les brouillons d’un roman pour permettre à chacun d’accéder aux archives de la création littéraire, de les décrypter, et de s’en emparer pour de nouvelles recherches ou de nouvelles créations : tel est l’objectif du projet élaboré depuis 2015 à partir des brouillons du quatrième roman de Jean-Philippe Toussaint, La Réticence (Éditions de Minuit, 1991).

Confié par l’écrivain à l’UMR Litt&Arts (UGA / CNRS) sous la responsabilité scientifique de Brigitte Ferrato-Combe, ce fonds d’archives réunit la totalité des documents préparatoires du roman, depuis les premières notes jusqu’aux épreuves et correspondances avec l’éditeur et autres documents accompagnant la publication.

Les 2 700 pages de tapuscrit comportant une abondante annotation manuscrite, en dépôt au Service Interuniversitaire de Documentation, y ont été numérisées afin d’être mises intégralement à disposition du public sur le site du Projet Réticence. L’accès est ainsi donné, selon le vœu de l’auteur, à la fabrique de l’œuvre.

La transcription à l’aide de la plateforme de transcription collaborative TACT facilite la lecture des annotations manuscrites et permet à qui le souhaite d’observer au plus près la genèse de l’écriture, entre tâtonnements et fulgurance.

L’exploration des brouillons a ainsi permis de mettre au jour des personnages, objets, situations, anecdotes ou formulations disparus du roman publié en 1991 – mais réapparus, parfois, au fil de l’œuvre qui se poursuit.

Cette journée d’étude, à laquelle participera Jean-Philippe Toussaint, se propose à la fois d’exposer les résultats de la première campagne de fouilles et d’ouvrir la réflexion sur le devenir du chantier, une fois les brouillons restitués à leur auteur.

EN PARALLÈLE

— Rencontre
Rencontre avec Jean-Philippe Toussaint autour des dernières œuvres parues : 12 avril 2022 – 18h30 – Librairie du Square, 2 Square Docteur Martin, 38000 Grenoble.

— Théâtre
La Disparition du paysage, texte de Jean-Philippe Toussaint, interprété par Denis Podalydès, mise en scène et scénographie d’Aurélien Bory : 11 et 12 mai 2022 – Annecy, Scène nationale de Bonlieu.

En pratique

Cette journée est organisée en présentiel, mais une connexion Zoom est possible :
– Lien Zoom
– ID de réunion : 962 5115 8537
– Code secret : 071747

Le Projet Réticence

Contact

brigitte.combeatuniv-grenoble-alpes.fr (Brigitte Combe)

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Rencontre avec Lisa Moore et Lise Dumasy

Rencontre / Débat Culture, Recherche Le 12 avril 2022
Complément date

10h00 - 12h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison de la Création et de l'Innovation (MaCI)
Live Arts Lab - C5

La novella La Traduction vient de paraître. Venez écouter son autrice canadienne et sa traductrice, réunies pour l'occasion.

La Traduction de Lisa Moore vient de paraître dans la collection « Paroles d'ailleurs » d'UGA Éditions. Une rencontre avec l'autrice canadienne Lisa Moore, professeure invitée à l'UGA en 2019, et la traductrice de son livre, Lise Dumasy, est organisée à cette occasion.
 

10h00 – Introduction par Gretchen Schiller
10h15 – Présentation par Lisa Moore de son travail et de celui des écrivains de Terre-Neuve, puis lecture d’un extrait de l’œuvre par Lisa Moore (anglais) et Lise Dumasy (français)
11h30 – Discussion entre Lisa Moore et Lise Dumasy sur les enjeux de la traduction, les difficultés et la traduction comme processus de création
12h30 – Apéro

Originaire de Terre-Neuve, Lisa Moore est une figure majeure de la scène littéraire canadienne contemporaine. Après des études d’art et de design, elle s’est finalement orientée vers une carrière littéraire, mais sa formation artistique imprègne son écriture, en particulier dans la précision aiguë et poétique à la fois de ses descriptions et dans l’attention portée aux détails. La plupart des œuvres de Lisa Moore sont traduites dans de nombreuses langues, dont le français. Elle enseigne l’écriture créative à l’Université Memorial de Terre-Neuve.

Lise Dumasy, traductrice de l’œuvre de Lisa Moore, est professeure des universités en Littérature française à l’UGA, où elle s’est longtemps investie dans l’administration (présidence de l’université Stendhal, de l’UGA, de la Comue, notamment). La traduction de The Translation est sa première incursion dans le domaine de la fiction.

Gretchen Schiller, qui a rédigé l'introduction, est une chorégraphe canadienne, professeure en Arts de la scène depuis 2013 à l’Université Grenoble Alpes. Son travail de recherche chorégraphique porte sur la mémoire du temps.

Cette rencontre est organisée dans le cadre du programme International Writing Residencies de la SFR Création.

En pratique

Entrée libre sur inscription.

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