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Le Projet Épopée

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Fondé en 2015 à l’Université Grenoble Alpes, le Projet Épopée a pour ambition de fournir aux chercheurs et chercheuses qui travaillent sur l’épique à la fois des études inédites dans sa revue, une large bibliographie évolutive et des actualités.

Le Projet Épopée a pour ambition de fournir aux chercheurs des outils pour l'étude comparatiste de l'épopée qui manquaient en France : une bibliographie évolutive multilingue et un lieu de publication ouvert et structuré.

La Bibliographie comparatiste du Projet Épopée

Cette bibliographie prend la suite de celle qui s'était constituée depuis quelques années sur épopée.eu puis epopee.org. Grâce à la mise en place d'un mini-réseau de collègues étrangers, elle recense désormais 500 titres en six langues publiés sur le genre de l'épopée depuis 1997, et 120 thèses en français. On y trouve également les liens vers 50 autres sites qui donnent accès à des textes épiques complets, des ressources audio et vidéo, des études d'épopées particulières, des revues, des articles ou thèses disponibles en ligne.

Le Recueil Ouvert

Publié sous licence Creative Commons, le Recueil Ouvert est un ouvrage qui se constitue peu à peu. Les livraisons successives – qui comportent soit des articles individuels soit des journées d'études – relèvent toujours de quatre rubriques, qui concernent toutes l'étude de l’épopée comme genre, et qui ont vocation à structurer le recueil :

  • Théories générales de l'épopée : travaux récents ou classiques qui invitent à une nouvelle conception du genre.
  • Définition de l'épopée : par ses marges et ses traits définitoires, que le comparatisme remet en question.
  • État des lieux de la recherche : orientation des recherches actuelles ou classiques dans un pays particulier, mais aussi conseils aux jeunes chercheurs qui s'intéressent à l'étude de l'épique dans une région du monde.
  • Thèses et travaux en cours : doctorants et chercheurs confirmés sont chaleureusement conviés à présenter leur projet ou leurs premières conclusions.

Une première livraison a été mise en ligne au moment de la création de l'UMR Litt&Arts. Elle publie la Journée d’études du REARE (Réseau Euro-Africain de Recherches sur les Épopées) du 17 octobre 2014. Des comparatistes et des spécialistes d'épopées particulières, africanistes, hellénistes et spécialistes de l'épopée brésilienne vivante ont fait le point sur les études de l'épique dans leur domaine.

En juin 2016, une deuxième livraison présentera une douzaine d'articles sur l'ensemble des rubriques. La troisième, en mars 2017, publiera les actes de la journée d'études qui se tiendra à l'EPHE-Mondes sibériens le 29 avril 2016.

Dans le cadre d'une collaboration avec le CIMEEP (Centro Internacional e Multidisciplinar de Estudos Épicos, Université fédérale de Sergipe, Brésil), la plupart des articles pourront être publiés en traduction portugaise ou anglaise par la revue en ligne Revista Épicas.

> Les contributions sont soumises au Comité scientifique du Recueil Ouvert, elles sont à envoyer à flgoyet.universiteatgmail.com (Florence Goyet).

Contact

flgoyet.universiteatgmail.com (Florence Goyet)

Mutos, une action-recherche sur l'oralité narrative

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Quand deux enseignants-chercheurs racontent leur approche du récit oral et ses enjeux anthropologiques au travers de multiples applications dans la Société…

Mutos est une action-recherche sur l’oralité narrative menée depuis 2013 par deux enseignants-chercheurs qui ont longtemps pratiqué la narratologie littéraire : François Gramusset (LITT&ARTS – composante ISA) et Laurence Garino-Abel (CERHIUS-ILCEA4).



Points de départ théoriques



Dès le début du XXe siècle (1914-1918), et plus rapidement avec la télématique dans le dernier quart du XXe siècle, la pratique narrative orale qui se déploie dans la présence dite « physique » s’est brutalement raréfiée. Sur ce sujet, Walter Benjamin a écrit un essai marquant, Der Erzähler. Pour Benjamin, la raréfaction du récit oral s’est lentement opérée au profit de l’information d’une part et du roman d’autre part, jusqu’à la crise globale de la culture européenne issue de la Grande Guerre. L’élaboration collaborative et dialogale de l’expérience transmissible est devenue problématique (voir Giorgio Agamben lisant et développant Benjamin, dans Enfance et Histoire. Dépérissement de l’expérience et origine de l’histoire), alors même que les compétences de réception/consommation de récits spectaculaires se développaient (Guy Debord, La Société du spectacle).



Aujourd’hui la pratique populaire et ordinaire du récit oral est redécouverte et les sociétés contemporaines d’Europe de l’Ouest prennent conscience de ses enjeux anthropologiques considérables. Mais son exercice au XXIe siècle exige des conditions nouvelles : temporalité, verbalité, relations, postures subjectives et intersubjectives... Notre hypothèse est que la pratique du récit oral ordinaire déstabilise les lieux communs contemporains et répond à plusieurs aspects de la crise sociale, et qu’elle offre aujourd’hui, à condition d’être réinventée, de multiples applications d’une efficacité insoupçonnée, révélant en retour l’impensé contemporain du langage automatisé ou bien affectivisé (pépiant : twitting).



Les étapes de nos pratiques et avancées depuis 2013

  • 2013-2014. En collaboration avec deux artistes, une conteuse, Claudie Rajon (Grenoble) et une chorégraphe, Colette Priou (Grenoble), et avec deux professeures des écoles, Isabelle Malago et Anne Wantellet (École Élémentaire Ampère de Grenoble), nous avons travaillé sur la mémoire et sur le corps dans l’énonciation du récit oral (filmage et analyse de performances d’élèves de CP et de CM2) ;
  • 2014-2015. Nous avons travaillé, en collaboration avec un plasticien, Eduardo Abarca (graphiste et photographe à Barcelone), sur le jeu et la coopération narrative : conception graphique, élaboration et expérimentation filmée du Loto Mutos, jeu destiné à l’invention/écoute/partage de récits collectifs en petits groupes d’élèves de CP et de CM2. La journée d’étude sur le récit oral et ses applications, « Théoriser, pratiquer, faire pratiquer l’oralité narrative », organisée le 11 mars 2015 à l'université Stendhal-Grenoble 3, a été une réussite et sera mise en ligne sous peu ;
  • 2015-2016. Nous travaillons sur la mémoire, la sociabilité et la compétence verbale avec les personnes âgées de l’EPHA Saint-Bruno, en collaboration avec l’équipe de gestion, de soins et d’accompagnement.

L’une de nos préoccupations est également d’identifier, cerner et acquérir nous-mêmes ces compétences nouvelles pour les transmettre (professionnalisation des masters notamment) dans des domaines variés :

  • innovation éducative par la compétence narrative qui facilite la saisie globale des énoncés : initiation précoce aux langues étrangères par le récit oral ; perfectionnement de la pratique orale pour des étudiants avancés ; remédiation langagière ;
  • enseignement de l’histoire et du territoire par la mise en récit et la création de personnages-types : la mise en intrigue favorise la mémorisation des faits historiques et des mouvements dans l’espace géographique ;
  • valorisation du patrimoine : formation au récit oral pour des interprètes-accompagnateurs capables de mettre en récits un itinéraire (l’itinéraire est jalonné de micro-récits à base de culture locale, contes, chansons, modes de vie, économie et histoire régionales, flore, faune, etc.) pour des publics étrangers de toutes langues ;
  • animation culturelle : formation des animateurs du temps périscolaire aux jeux éducatifs ;
  • accompagnement personnel : développer son CV par la mise en récit des compétences et de l’expérience personnelle, en français ou en langue étrangère ;
  • industrie des jeux : développement de jeux créatifs (version française ou étrangère) ciblés sur des publics spécifiques.

D’ores et déjà, des étudiants de Master LLCER Études romanes participent à cette action-recherche sous forme de stages réinvestis dans leurs mémoires de recherche. Cette action-recherche donne également matière à un séminaire de Master assuré par LITT&ARTS – composante ISA.



Par l’acte de raconter (le dire) et par le raconté lui-même (le dit), le récitant et la communauté d’auditeurs constituent leur propre histoire et contribuent à la formaliser. Ainsi le récit témoigne-t-il d’un rapport au monde (sensoriel, spatial, cognitif, social, …), au langage, à la créativité. En tant que geste poétique et en tant que mode de relation il participe activement à une transmission de la culture commune comme valeur, c’est-à-dire à la constitution d’un patrimoine vivant.

Contact

fr.gramussetatnumericable.fr (François Gramusset)
laurence.garino-abelatu-grenoble3.fr (Laurence Garino-Abel)

Les doctorants de Litt&Arts

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Statut, rôle, implication des doctorants au sein du laboratoire : différents aspects de leur intégration expliqués par Chantal Massol, directrice adjointe de Litt&Arts.

 

Le laboratoire Litt&Arts, créé le 1er janvier 2015, compte plus de 90 doctorants, le plus souvent titulaires d’un master extérieur à l’université Stendhal, et provenant aussi bien d’universités françaises que de nombreuses universités étrangères. Ce nombre et cette diversité témoignent de l’attractivité, nationale et internationale, de notre unité de recherche. L’année 2015 a permis de mettre en lumière la qualité des recherches doctorales menées dans les entités qui ont fusionné dans ce nouveau laboratoire, prochainement associé au CNRS, puisque trois docteurs de l’année précédente ont figuré parmi les lauréats de prix prestigieux : celui de l’Université Grenoble Alpes, délivré par le Collège des Écoles Doctorales du site, et qu’a obtenu Christine Boutevin pour sa thèse, « Le livre de poème(s) illustré. Étude d'une production littéraire en France de 1995 à nos jours et de sa réception par les professeurs des écoles » ; celui du réseau national d’Écoles doctorales CAM (Création, Arts, Médias), attribué à Marion Lyonnais pour sa thèse intitulée « Du théâtre au musée : la scénographie et l'exposition » ; et enfin le Prix Le Monde de la recherche universitaire, décerné tout récemment à Bénédicte Shawky-Milcent pour ses travaux sur « L'appropriation des œuvres littéraires en classe de seconde ».



Les doctorants de Litt&Arts sont répartis dans deux écoles doctorales du CED de Grenoble : l’ED LLSH (Langues, Littératures et Sciences Humaines), lorsque leur recherche relève du champ de la langue et de la littérature françaises, de la littérature générale et comparée, des arts de la scène et de l’écran ; l’ED SHPT (Sciences de l’Homme, du Politique et du Territoire) lorsqu’elle relève de l’histoire ou de la sociologie de l’art.





Intégration dans le laboratoire



Ils sont membres statutaires du laboratoire Litt&Arts pendant toute la durée de préparation de leur doctorat, et sont rattachés à la composante scientifique à laquelle appartient leur directeur de thèse. Ils ont la possibilité d’en rester membres non statutaires, à titre individuel, après l’obtention de leur grade de docteur, le temps d’être recrutés dans l’enseignement supérieur, et de se prévaloir de cette appartenance pour leur activité scientifique. Ils doivent, pour cela, adresser une demande (écrite, à laquelle doivent être joints un CV et une liste de publications) au directeur de Litt&Arts, M. Francis Goyet, et être parrainés par un membre de l’unité.



En tant que membres de l’unité de recherche, ils sont représentés au sein de son conseil de laboratoire, qui se réunit au moins trois fois par an et joue un rôle consultatif auprès du directeur. Ils participent aux assemblées générales des membres de l’unité, convoquées au moins une fois par an. Les représentants des doctorants au conseil sont au nombre de deux : il s’agit, actuellement, de Laurence Doucet et de David Sierra. Ces représentants portent la parole des doctorants au sein du conseil, et plus généralement jouent un rôle de relais entre eux et les instances dirigeantes du laboratoire : ils sont donc amenés à se faire l’écho, par exemple, des éventuelles difficultés rencontrées par les doctorants dans leur quotidien de chercheurs (hors celles qui tiennent à leur recherche même, et qui réclament l’attention de leurs directeurs de thèse).



Les doctorants sont, de même, incités à participer aux activités de l’unité (séminaires, etc.), et à organiser chaque année leurs propres journées doctorales. Celles de l’année en cours, qui seront les premières, auront lieu les 4 et 5 avril 2016 à la MSH-Alpes. Une AG des doctorants de Litt&Arts est également prévue, notamment pour préparer cette journée, le 16 décembre 2015 à 17h00 dans la Salle des Actes de l’université Stendhal. La participation des doctorants à ces manifestations scientifiques (interventions, organisation), et à celles qui sont mentionnées ci-dessous, peut leur être créditée en heures de formation : les demandes sont étudiées au cas par cas par les écoles doctorales (rubrique « La formation doctorale » sur le site de l'ED LLSH).





Aides financières



Le laboratoire leur apporte, dans la mesure de ses possibilités, une aide financière pour qu’ils puissent participer en outre à des colloques et journées d’étude, en France et à l’étranger. L’aide accordée, destinée à couvrir (au moins partiellement) les frais de déplacement, peut être complétée par une aide de l’École doctorale (qui n’intervient, en principe, du moins en ce qui concerne l’ED LLSH, que si le laboratoire a lui-même décidé d’une subvention, et à hauteur de 200 € au maximum). Chaque doctorant a droit à une prise en charge par année civile (rubrique « Le doctorat » sur le site de l’ED LLSH).



Le laboratoire apporte également son aide financière, dans la mesure de ses possibilités, aux colloques, journées d’étude et journées doctorales organisés par les doctorants eux-mêmes, sur présentation d’un projet comportant notamment un budget détaillé et chiffré, élaboré avec l’aide du laboratoire. Un dossier du même type est à déposer auprès de l’École doctorale qui subventionne également, au vu du projet et en fonction des crédits disponibles, et à hauteur de 900 € maximum, les colloques de doctorants. Il faut pour cela que des démarches préalables aient été entreprises auprès d’autres financeurs externes (comme Grenoble-Alpes Métropole).



L'ED SHPT propose le même système de financement que l'ED LLSH ; seul varie le montant des subventions octroyées.



Il arrive que les doctorants soient amenés à effectuer un séjour à l’étranger dans le cadre de leur recherche. Ces séjours scientifiques peuvent être financés par des bourses de mobilité internationale. La Région Rhône-Alpes accorde chaque année des bourses de ce type dans le cadre de son programme CMIRA (bourses « Explora doc »), pour des séjours durant de 3 à 6 mois : l’appel à candidatures est diffusé au cours de l’automne (la date limite de candidature pour 2016 est très proche : c’est le 07/12/2015). L’ED LLSH accorde ses propres bourses de mobilité. Il existe d’autres bourses du même type accordées par différents programmes internationaux (Vinci, DAAD, etc.) : il convient de consulter, pour avoir une idée de leur diversité et des pays qu’elles concernent, le site de l’École doctorale. Une information sur les différents appels à projets est diffusée par l’ED LLSH et relayée par LITT&ARTS : nous ne saurions trop inciter les doctorants à y prêter attention.

Le cinéma et ses « pratiques créatives »

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Venez rencontrer des cinéastes contemporains (à l'occasion de deux master class) et découvrir les singularités Gaumont !

L’axe 4 Pratiques créatives (Textes, images, scènes, écrans) permet notamment l’organisation de master class et d’ateliers en présence d’artistes (metteurs en scène, cinéastes, chorégraphes, etc.), ou d’écrivains. Ces rencontres réflexives sont ouvertes au public non universitaire et s’appuient sur des partenariats avec des institutions artistiques et culturelles locales (MC2 Grenoble, L’Hexagone, L’Amphidice, Comédie de Valence, Bibliothèques municipales, Cinémathèque de Grenoble, cinéma Le Méliès, Lux-Scène nationale de Valence, etc.) et nationales.





Éclairage sur les prochains moments de recherche en études cinématographiques, en lien avec les partenaires rhônalpins :



20 novembre 2015. Un partenariat entre  LITT&ARTS et le festival Ethnologie et cinéma (19e édition) – qui se déroule sur plusieurs sites et salles de cinéma à Grenoble – donnera lieu à une master class du cinéaste portugais Miguel Moraes Cabral et de Guillaume Bourgois (LITT&ARTS – CINESTHEA) intitulée Portugal, vitalités du monde rural (MSH-Alpes, 14h30) et accompagnée de la projection du film de Miguel Moraes Cabral intitulé Les Chemins de Jorge (2013). La réflexion se poursuivra à la Cinémathèque de Grenoble, à 20h00, avec la présentation et la projection du film de Miguel Gomes, Ce cher mois d’août (2008).



28 janvier 2016. La deuxième édition du FICEG (Festival International du Cinéma Étudiant Grenoble-Alpes), organisé en partenariat avec L’Amphidice, le cinéma Le Méliès et la Cinémathèque de Grenoble, accueillera le réalisateur libanais Ghassan Salhab – cinéaste de tout premier plan, à la pointe de la création contemporaine avec notamment Beyrouth Fantôme (1998), Terra Incognita (2002), etc. – pour deux temps de recherche sous la forme d’une master class du cinéaste, en dialogue avec Robert Bonamy (LITT&ARTS – CINESTHEA), et d’une réflexion autour de la projection en avant-première de son film La Vallée (qui sortira dans les salles françaises en mars 2016).



11 février 2016. Un projet de recherche-création, coordonné par Robert Bonamy et Dominique Païni (commissaire d’exposition et critique), s’appuie sur deux partenariats, Lux-Scène nationale (Valence) et Gaumont. Le projet porte sur les films les plus singuliers du catalogue Gaumont, selon une approche capable de faire dialoguer cinéma et arts plastiques. Les interventions concerneront donc, par exemple, les films de Louis Feuillade, de Jean Grémillon (en particulier Dainah la métisse, 1932), de Jean Epstein ou Histoire(s) du cinéma de Godard. Selon un principe de « réactivation » de ces films, des installations artistiques seront proposées, notamment à partir d’une proposition plastique d’Alain Fleischer. Il s’agit donc de faire dialoguer des pratiques artistiques contemporaines et passées, autour d’un parcours qui passe par quelques auteurs et œuvres singulières, dont le contexte de production est lié à l’histoire de Gaumont. Des archives de la société Gaumont (notamment sous forme d’images et d’extraits filmiques numérisés) seront convoquées et pensées pour une restitution et une valorisation sur L’Ouvroir de LITT&ARTS, en lien avec la composante CINESTHEA.

 



> Ce projet est coordonné par robert.bonamyatuniv-grenoble-alpes.fr (Robert Bonamy), Maître de conférences au sein de l’UMR LITT&ARTS.

Droit et humanités numériques

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La création de LITT&ARTS a permis de définir des axes transversaux, mais a aussi révélé des besoins et modes de fonctionnement à harmoniser. Avec le développement des projets d’édition de corpus et dans un contexte d’autonomisation des laboratoires, il convient de constituer des équipes pluri professionnelles et de mettre en place une politique éditoriale « humanité numérique » au sein de l’UMR.



Droit et édition de sources

Les aspects juridiques font partie des socles communs à tous les projets d’édition de corpus numérique. Ils interviennent à toutes les étapes d’un projet :

  • Au début du projet pour la constitution des corpus : il s’agit alors de repérer le statut des sources (sous droits, domaine public), de repérer le lieu ou elles sont le plus accessibles juridiquement, de négocier, le cas échéant, avec les détenteurs des droits et de rédiger les contrats en vue d’une utilisation bien définie.
  • Pour préciser les modalités de fonctionnement entre les partenaires, notamment pour la numérisation, et rédiger les conventions nécessaires.
  • Pour la diffusion des résultats du projet :
– sous forme numérique : un site web relève de la réglementation informatique et liberté (CNIL), certaines mentions légales sont obligatoires, d’autres grandement recommandées, les projets en humanités numériques proposent des corpus en libre accès, le plus souvent sous Creative Commons. Il convient d’utiliser la licence la mieux adaptée au projet ;

– dans le cas d’une édition « papier », il est nécessaire de rédiger un contrat stipulant précisément ce qui relève de l’édition numérique en libre accès et ce qui relève de l’édition commerciale.
 
Les projets existants au sein de l’UMR renvoient tous à des aspects cités ci-dessus. En voici quelques exemples :
  • Pour les Manuscrits de Stendhal, une convention a été passée entre l’université et la mairie de Grenoble (pour la bibliothèque municipale) et un contrat d’édition a été signé avec les ELLUG pour l’édition des Journaux et Papiers.
  • Le projet Schola Rhetorica utilise des sources qui ne relèvent plus du droit d’auteur et c’est sous la licence Creative Commons BY-NC-SA que le site sera publié.
  • Dans le cas de la Correspondance de Proust, s’il est décidé de publier des lettres dont le destinataire était Proust, il faudra prendre en compte le droit de l’expéditeur si le décès de celui-ci date de moins de 70 ans et le droit qui s’applique à un texte posthume pour les lettres inédites.
  • Pour le projet E2E – Les deux évasions de Benoîte Groult, il a fallu obtenir l’accord de l’auteure, mais également l’autorisation de l’éditeur du premier ouvrage, Grasset, pour la reproduction de certaines des pages.
  • Enfin, « La Réticence » (à partir des brouillons de Jean-Philippe Toussaint) a également nécessité la rédaction d’une convention entre l’auteur, le SID qui est dépositaire des manuscrits le temps de leur numérisation et l’université. Le droit des personnes sera sans doute mobilisé dans le cadre du film qui doit être tourné par des étudiants et représenté sur le site.



Certains de ces projets ont obtenu le soutien du consortium CAHIER (Corpus d’auteurs pour les humanités : informatisation, édition, recherche) intégré à la TGIR Huma-Num. Un groupe « questions juridiques » a été mis en place pour recenser ces questions et tenter d’apporter des réponses aux porteurs de projets. Les travaux du groupe ont précédemment permis d’élaborer un Guide pour la publication des éditions de textes. L’objectif est maintenant, avec l’appui d’un juriste du CNRS, de rédiger un document qui portera sur tous les aspects juridiques liés à la constitution, la transcription et l’enrichissement scientifique des corpus et à leur diffusion.



Droit et Open Access



Plus largement, la question des droits s’est également complexifiée avec l’émergence de l’Open Access. Les chercheurs français sont actuellement soumis à des injonctions contradictoires : publier dans des revues ou des ouvrages afin d’avancer dans leur carrière et d’obtenir des financements pour leurs équipes et diffuser leurs écrits en libre accès pour un meilleur partage des connaissances scientifiques (voir l’avant projet de loi Lemaire). S’il est important, pour l’UMR et le chercheur de déposer sur HAL afin de garantir une visibilité scientifique élargie et un recensement des publications du laboratoire plus optimal, ce n’est pas incompatible avec une publication commerciale à condition de ne pas céder tout ses droits à l’éditeur et de se réserver les droits du numérique.



La question est vaste et les orientations de l’avant projet de loi numérique dite « Lemaire » vont sans doute encore modifier la donne : c’est pourquoi la veille juridique et informationnelle est indispensable dans une UMR où les projets de ce type sont déjà nombreux et ne manqueront pas de se multiplier.



Élisabeth Greslou

IR – Édition et corpus numériques

UMR LITT&ARTS

L’Ouvroir, l'autre site pour LITT&ARTS

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LITT&ARTS a désormais deux sites, complémentaires : l’un pour les annonces, actualités et événements ; l’autre pour la publication des contenus et résultats de la recherche.

Ce nouveau site avait été annoncé depuis longtemps sur l’onglet qui lui était dédié dans le site institutionnel de l’U.R. Litt&Arts : le voici désormais mis en ligne, encore en rodage dans sa version de démonstration. Son nom :



L’Ouvroir Litt&Arts | La recherche en arts et pratiques du texte, de l’image, de l’écran et de la scène



Lieu dédié à la publication des travaux et au débat scientifique, L’OUVROIR a vocation à rassembler les recherches en arts et pratiques du texte, de l’image, de l’écran et de la scène, dès lors qu’elles s’inscrivent dans l’une des composantes scientifiques de l’équipe ou dans l’un de ses axes transversaux.

Si cet espace de valorisation de la recherche à Litt&Arts est donc naturellement ouvert aux travaux des membres de l’équipe, il accueille aussi toute proposition de publication, d’où qu’elle vienne, après accord du conseil scientifique provisoire qui lui a été rattaché (l’ensemble des responsables de composantes et d’axes, ainsi que le directeur et les directeurs adjoints de LITT&ARTS).



Divers formats d’édition sont proposés, pour des travaux en cours ou achevés, inédits ou republiés : articles, enregistrements, notes, bases de données, carnets de recherche… En tout, 7 onglets, qui correspondent à autant de formats différents :
  • ACTA Litt&Arts – Colloques, journées d’étude et dossiers en ligne. Rubrique consacrée à la publication d’articles inédits rassemblés dans des dossiers thématiques et protégés par un référencement stable et une licence Creative Common.
  • La Réserve – Archive des articles en libre accès. La Réserve reçoit en dépôt, en liaison avec HAL, les articles et chapitres d'ouvrages ayant fait l'objet d'une publication imprimée et s'inscrivant dans un axe ou une composante de LITT&ARTS, en particulier les travaux des membres de l'équipe.
  • Paroles en direct – Ressources multimédia : enregistrements audio et vidéo de conférences, séminaire... Espace destiné à mettre en ligne les ressources multimédia captant les événements organisés dans l’unité de recherche.
  • DATABASE – Bibliographies, glossaires, bases documentaires. Plate-forme hébergeant les bases de données issues des recherches LITT&ARTS.
  • PRISE DE NOTES – Recensions, compte-rendus, notes de synthèse. Format éditorial bref pour les recensions, compte rendus de séminaires ou de conférences et autres résumés, synopsis, notes de synthèse.
  • CARNETS DE RECHERCHE – Blogs et carnets de recherche. Lieu dédié aux thématiques émergentes dans LITT&ARTS : axes transversaux, projets pilotes, carnets de jeunes chercheurs…
  • COMPOSANTES LITT&ARTS – Les travaux de LITT&ARTS par composante. Pages réservées aux composantes de LITT&ARTS, pour leur permettre d’afficher et de rassembler leurs ressources en ligne, en particulier celles qui sont éditées dans L’OUVROIR.



L’OUVROIR est intégralement protégé par une licence Creative Common. Les articles édités dans le format « revue » (Acta LITT&ARTS, La RÉSERVE…) bénéficient en outre d’un référencement stable répondant aux normes de citation numérique.



L’OUVROIR donne enfin la possibilité aux chercheurs et aux doctorants dont il publie les travaux de modérer des commentaires : pour ouvrir des espaces de débats dans leurs recherches, pour ouvrir la recherche au débat…



Pour l’ouverture du site au public (début octobre 2015), trois événements scientifiques vous attendent :

 



La suite de l’histoire ne s’écrira pas sans vous. C’est dire si nous attendons avec impatience toutes vos propositions de publication !



Christine Noille, responsable du site

 

Devenez les professeurs de la Foire aux Savoirs 2015 !

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La Villa Gillet vous invite à partager et transmettre vos connaissances et votre savoir-faire de manière libre et ludique avec un public curieux, de tous âges et de tous horizons !

Vous êtes chercheur, enseignant, doctorant, spécialiste, artisan ou amateur dans un domaine particulier ? Une entreprise ou une association ? Venez partager et transmettre vos connaissances et votre savoir-faire de manière libre et ludique avec un public curieux, de tous âges et de tous horizons.

La Foire aux Savoirs est l’occasion pour vous de faire connaître les sujets et disciplines qui vous tiennent à cœur. Pour le public, une occasion de s’essayer, en une après-midi, à la métaphysique, l’histoire, la musique, le théâtre, la littérature, ou encore la mécanique.

Ce projet est conçu et organisé par La Villa Gillet et Les Subsistances.


Fiche d'inscription à envoyer à foireauxsavoirs2015atvillagillet.net, ou formulaire à remplir en ligne avant le 15 septembre.

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Le mot de rentrée du directeur

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Notre nouvelle entité de recherche, l'UMR Litt&Arts, est issue du regroupement de toutes les équipes de recherche de l'ancienne UFR Lettres et Arts.

La continuité même des intitulés souligne a priori la cohérence de l'opération. Mais se regrouper et même se restructurer n'est pas une fin en soi. Sur le fond, il s'agit surtout de nous repositionner pour être à la hauteur des enjeux actuels. Le paysage changeant à toute vitesse, nous ne pouvions pas comme chercheurs attendre passivement la fin des reconfigurations intellectuelles en cours. L'accès de la nouvelle entité au statut d'UMR est de ce point de vue plus qu'une reconnaissance : c'est un encouragement fort à poursuivre dans cette direction, et à amplifier la dynamique qui a présidé au regroupement.

Face au glissement de terrain généralisé qui affecte les humanités, notre proposition ou intuition est de reprendre la question des pratiques, en deçà ou à côté de l'œuvre monumentalisée. La question va des pratiques de la mise en scène à la reprise, en littérature, des problèmes de « poétique » ou poïétique, c'est-à-dire d'un faire, qu'on l'appelle art en français (et latin) ou poiein en grec. Ou encore : en deçà ou à côté de la « textualité », on a aujourd'hui l'émergence avec Internet de ce qui est parfois décrit comme une nouvelle forme d'oralité, une oralité étrange, souvent écrite, qui relance partout l'intérêt pour l'expérience même de la lecture, rapprochée de l'expérience du spectacle ou du film. Si les « humanités numériques » sont ainsi un des angles d'attaque de notre UMR, les problèmes qu'elles soulèvent ne concernent pas que les littéraires, mais tout aussi bien les arts du spectacle, de l'écran et de la scène.

Ainsi esquissée, notre proposition est donc de donner un sens plein au « et » ou & qui dans notre intitulé relie littérature et arts. Un des moyens institutionnels sera, à n'en pas douter, la Maison de la Création et de l'Innovation. Un autre moyen, plus modeste mais pas moins nécessaire, est cette lettre d'information mensuelle dont c'est ici le premier numéro. Il s'agit, par tous les moyens, de faire vivre notre proposition de regroupement, c'est-à-dire de mettre à l'épreuve notre intuition initiale, et, en somme, de pratiquer, en multipliant les synergies, l'idée même de pratiques.

Francis Goyet, directeur de Litt&Arts

Analyses d'analyses – séminaire 1

Séminaire Analyses d'analyses, Recherche Le 10 novembre 2020
Complément date

9h00 - 12h00

À distance

Ce séminaire a pour objectif la divulgation de textes inconnus ou oubliés, et s’interroge sur les gestes d'analyse singuliers qu'ils mettent en œuvre.

Interventions de 

Jean-Baptiste Renault (Docteur en études cinématographiques et enseignant notamment à l'Université Grenoble Alpes), à propos de l’analyse « Mort à Venise de Luchino Visconti » de Jean-Claude Guiguet (La Revue du cinéma. Image et Son, février 1972)

Pierre Jailloux (Maître de conférences en études cinématographiques à l’Université Grenoble Alpes), autour d'extraits du livre d’analyses, L'Enfance de la peur, dans le hors-champ de Bob Clark, Jack Clayton et Richard Loncraine de Jean Regazzi (L’Harmattan, coll. « Esthétique », 2013)

En pratique

Séminaire organisé en visioconférence avec l'outil Zoom : se connecter.
> ID de réunion : 980 5912 1256
> Code secret : 906316

Contact

fabienne.costaatuniv-grenoble-alpes.fr (Fabienne Costa)

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Analyses d'analyses

Axe 3, Recherche

Organisé dans le cadre du programme “Collimateur” (cinquante ans d’analyses esthétiques de films) porté par l'Axe 3, ce séminaire a pour objectif la divulgation de textes d'analyses de films inconnus, méconnus ou oubliés, et s’interroge sur les gestes singuliers qu'ils mettent en œuvre.

Qu'est-ce que l'analyse esthétique du film ? La définition est flottante, voire introuvable. Pour tenter de comprendre ses multiples aspects, sa complexité, le programme de recherche « Collimateur » a engagé les chantiers suivants :

  • Une histoire de l'analyse esthétique du film, à partir des écrits d'une époque (1970-2020).
  • Une base de données « Anna-Lise », à partir de ce travail de défrichage, afin d'offrir aux étudiants et aux chercheurs une accès direct à des textes précisément indexés.

C'est dans ce cadre de réflexion que s'inscrit le séminaire « Analyses d’analyses » : il s'agit d'y révéler des textes inconnus ou oubliés, et de s'interroger sur les gestes d'analyse singuliers qu'ils mettent en œuvre.

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fabienne.costaatuniv-grenoble-alpes.fr (Fabienne Costa)

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