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Séminaire

Édition/réception, drôle de ménage. Autour d’une édition de Rimbaud

Séminaire Axe 2, Recherche Le 19 février 2024
Complément date

15h30 - 17h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI
Salle 137 (1er étage)

Intervention d'Adrien Cavallaro (UMR Litt&Arts) dans le cadre d'un séminaire proposé par l'Axe 2.

Le travail éditorial est à première vue bien éloigné des préoccupations que font valoir les études de réception. Son bastion philologique le préserve apparemment des débordements éventuels d’une histoire des interprétations, et seule l’histoire éditoriale semble devoir entrer en considération, pour qui se penche en particulier sur un auteur dont les éditions sont nombreuses.

C’est à première vue le cas de Rimbaud, largement édité depuis plus d’un siècle, et dont il sera question au cours de cette séance. Une nouvelle édition des Œuvres complètes, en préparation dans la collection « Folio », sera l’occasion de mettre à l’épreuve l’apparente dualité entre réception et édition, et de comprendre comment l’histoire des lectures de l’œuvre, mais aussi l’histoire éditoriale, peuvent entrer en considération dans l’ensemble des questionnements que suscite une telle entreprise. La réception y a toute sa place, et l’on pourrait dire qu’elle forme avec le travail éditorial un « drôle de ménage », pour reprendre les derniers mots de « Vierge folle », dans Une saison en enfer.

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delphine.rumeauatuniv-grenoble-alpes.fr (Delphine Rumeau)

Séminaire RARE – séance 1

Séminaire Centre RARE, RARE - Narration oratoire, Recherche Le 16 février 2024
Complément date

11h00 - 15h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI (Maison de la Création et de l'Innovation)
Salle 002

Ce séminaire est consacré cette année à la narration oratoire dans le discours judiciaire.

Nous étudierons la narration dans la rhétorique des XVIe-XVIIIe siècles à partir du commentaire de discours rédigés par Cicéron élaboré par Melchior Junius, professeur de rhétorique à l’Académie de Strasbourg, la Resolutio brevis (1594).

Nos supports seront :

  • les passages du traité de Junius sur la méthode pour traiter la narration dans les genres de discours ;
  • les narrations tirées des discours de Cicéron analysées par Junius.

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pascale.mounieratuniv-grenoble-alpes.fr (Pascale Mounier)

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Inventions critiques – séance 5

Séminaire Centre É.CRI.RE, Inventions critiques, Recherche Le 14 février 2024
Complément date

13h30 - 15h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Médiat Rhône-Alpes
Salle de conférence

“Eugène Green, poétique du cinéma(tographe), critique du monde actuel” : intervention de Didier Coureau (UMR Litt&Arts) dans le cadre de la séance 5 du séminaire É.CRI.RE.

 

Eugène Green est un cinéaste, dramaturge et metteur en scène, écrivain, poète, essayiste, extrêmement singulier. Né aux États-Unis, il s’est fait naturaliser français. Venant du théâtre, il a trouvé refuge dans le cinéma, tout en développant son activité d’écriture.

Je m’attacherai ici à sa poétique du cinéma(tographe), passant par l’histoire des arts et de la littérature et, de manière plus large, à sa pensée critique, politique, d’un monde actuel où mémoire, spiritualité et langue se perdent. Comme j’ai pu précédemment aborder, dans le cadre d’É.CRI.RE, la réinvention critique et créatrice du romantisme par Jean-Luc Godard, j’évoquerai la réinvention critique du baroque par Eugène Green comme acte de création et de résistance.

––
Si l’essai a une longue histoire, l’époque contemporaine connaît un renouvellement des pratiques critiques et théoriques : déplacement ludique, lecture hypothétique, exercice d’étrangeté, fragmentation de la notation, les écritures critiques inventent de nouveaux chemins, n’hésitant pas à frayer avec la fiction et à s’aventurer elle-même du côté de l’écriture littéraire. Les frontières entre littérature et savoir critique se font poreuses et invitent à des circulations et des détournements. Ce sont ces nouveaux usages de l’invention critique que le séminaire voudrait analyser cette année.

En pratique

Séance organisée en présentiel et à distance : lien Zoom.

 

Contacts

laurent.demanzeatuniv-grenoble-alpes.fr (Laurent Demanze)
maud.lecacheuratuniv-grenoble-alpes.fr (Maud Lecacheur)

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Entre recherche et création : trouver sa place

Séminaire Centre CINESTHEA, Séminaire Pourparlers Le 14 février 2024
Complément date

15h30 - 17h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI
Salle de cinéma 220 - Sonimage

Séance 1 du séminaire “Pourparlers” proposé par CINESTHEA : dialogue entre Ariane Papillon (ATER et doctorante en cinéma et audiovisuel, univ. Paris 8) et Vincent Sorrel (UMR Litt&Arts).

Née en 1994 à Angers, Ariane Papillon est diplômée de l'ENS de Lyon, l'IEP de Lyon et l'ENSAV de Toulouse. Elle est ATER et doctorante en cinéma et audiovisuel à l'université Paris 8. Ses recherches s'intéressent à l'influence des médias autoreprésentatifs et des cultures Internet sur le cinéma contemporain. Également réalisatrice, elle travaille sur plusieurs projets de documentaires et de fictions de différents formats, notamment avec les sociétés de production Vents Contraires, Qui Vive! et Backstory.Media.

Actuellement en résidence RESCAM à la MaCI, elle mène une thèse en recherche-création (dirigée par Dork Zabunyan, ESTCA, Univ. Paris 8) intitulée « Partages de la mise en scène entre documentaristes et personnages », dans laquelle elle analyse les modifications de la situation documentaire à l’œuvre lorsque l’essentiel des images du film ne sont pas tournées par le/la cinéaste (et/ou une équipe de professionnels) mais par le « personnage » documentaire, qu’il soit crédité comme co-auteur ou non.

Le thèse s'articule autour de l'analyse d'un corpus de neuf films d’après 2010, parcouru à travers une typologie des dispositifs : Ariane Papillon étudie d'abord des films de montage d’images trouvées sur Internet (un genre appelé parfois net found footage) comme The Uprising de Peter Snowdon (2014), Coming Out de Denis Parrot (2019) et Present.perfectde Shengze Zhu (2019) ; puis des films utilisant le dispositif qu'elle nomme « délégation de la caméra et travail à distance » (Les Sauteurs d’Estephan Wagner, Moritz Siebert et Aboubakar Sidibé [2016] et My Afghanistan: life in the forbidden zone de Nagieb Khaja [2014]) ; des films qu'elle appelle de « délégation de la caméra en co-présence » comme Selfied’Agostino Ferrente (2019) ; des films de « transmission et filmage en co-présence » comme Still Recording de Saeed Al Batal et Ghiadh Ayoub (2019) ; des films de « délégation de la caméra à une tierce personne » comme Doméstica de Gabriel Mascaro (2016).

Elle interroge les modalités du partage de la mise en scène entre cinéastes et personnages à partir de la méthodologie de l’analyse filmique mais aussi à travers une analyse génétique qui s’appuie notamment sur des entretiens.

La thèse s'appuie également sur un travail filmique, la réalisation du long-métrage documentaire À nos amies, produit par Vents Contraires. Le film est tourné entièrement au téléphone portable, au format vertical, par Caroline, Louanne, Nour et Rita, quatre adolescentes françaises et tunisiennes entre 15 et 17 ans. Elles ne se connaissaient pas, et Ariane Papillon leur a proposé de créer une correspondance numérique et filmée pendant deux ans. Le film est le résultat de ces échanges mêlés à des séquences autoreprésentatives.

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fabienne.costaatuniv-grenoble-alpes.fr (Fabienne Costa)

Séminaire TRANSLATIO – Actualités de la recherche – séance 3

Séminaire Centre TRANSLATIO, Recherche, Séminaire TRANSLATIO – Actualités de la recherche Le 9 février 2024
Complément date

10h30 - 12h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle des Conseils

La séance sera consacrée à une discussion autour du livre de Sophie Aubert-Baillot, “Le grec et la philosophie dans la correspondance de Cicéron” (Brepols, 2021), en présence de l'auteure.

Cet ouvrage récent apporte un nouvel éclairage sur le bilinguisme gréco-latin dans le corpus épistolaire de Cicéron par le prisme spécifique de l’étude conjointe de la rhétorique et de la philosophie anciennes.

Ancienne élève de l’ENS de la rue d’Ulm, MCF de langue et de littérature latines à l’université Grenoble Alpes (2009-2021) et actuellement professeure de langue et littérature latines à l’université de Lille, Sophie-Aubert Baillot a toujours porté un vif intérêt à la rhétorique et à la philosophie antiques. Après une thèse (soutenue en 2006 à l’université Paris-Sorbonne) consacrée à la rhétorique des Stoïciens à Rome de ses origines à la fin de la République, sous la direction de M. Carlos Lévy (professeur émérite à l’université Paris-Sorbonne, spécialiste de littérature et philosophie romaines et, depuis 2021, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres), Sophie Aubert-Baillot obtient son habilitation à diriger des recherches (HDR) en 2019 en se consacrant à l’étude des langages de la philosophie en Grèce et à Rome de la période classique au début de l’Empire. Si la plupart de ses travaux traitent de ces deux disciplines – la rhétorique et la philosophie – et de leur mise en œuvre dans le monde romain et dans le monde grec, les publications de Sophie Aubert-Baillot donnent à voir une peinture dynamique et authentique de la société gréco-romaine d’alors qui inclut plusieurs champs du savoir à l’époque antique (littérature, linguistique, histoire de la transmission des savoirs et, en particulier, étude de l’acculturation de la pensée rhétorique et philosophique grecques à Rome), cela dans une démarche rigoureuse, scientifique et surtout interdisciplinaire.

À ce titre, la Correspondance de Cicéron, somme composée d’une richesse inestimable de lettres envoyées par Cicéron à ses nombreux correspondants – et de quelques réponses de ces derniers – se présente comme « le plus vaste corpus de la littérature latine où se déploie le “code-switching” » (Aubert-Baillot, 2021, p. 16), phénomène linguistique défini par le linguiste J. J. Gumperz dans son livre Sociolinguistique interactionnelle (L’Harmattan, 1989, p. 57) comme « la juxtaposition, à l’intérieur d’un même échange verbal de passages où le discours appartient à deux systèmes ou sous-systèmes grammaticaux différents ». De ce corpus de textes authentiques, adressés à de véritables correspondants, personnages célèbres de l’Antiquité gréco-romaine tels que Jules César et Pompée le Grand, nous sont parvenues 954 lettres (dont 835 rédigées par Cicéron lui-même, le reste émanant de ses correspondants). Dans ce foisonnement de correspondants, un en particulier semble se démarquer : Atticus (de son nom complet Titus Pomponius Atticus), ami d’enfance et plus fidèle confident de Cicéron à qui près de la moitié des lettres sont destinées.

La Correspondance, ce sont aussi – et surtout dans le cas de l’étude qui nous intéresse ici – « 850 mots ou groupes de mots grecs, dont aucun n’est utilisé à plus de trois reprises » (Aubert-Baillot, 2021, p. 16) qu’il s’agira, à la faveur d’une discussion riche et enthousiaste avec l’auteure, d’interroger. Par l’étude des formes, des fonctions et des origines du grec dans le corpus épistolaire de Cicéron mais également des identités et des langages de la société bilingue de l’époque de Cicéron (Ier siècle avant n.e.), le questionnement portera autant sur le champ de la linguistique que sur celui de la langue et de la littérature latines et grecques. Pourquoi un Romain – certes, pas n’importe quel Romain ! – use-t-il ainsi de la langue grecque ? Quelle est la nature de ce grec ? Comment les Romains du premier siècle avant n.e. percevaient-ils la langue grecque et comment nous, aujourd’hui, à la lumière des siècles passés, apprécions-nous les lettres de Cicéron et de ses amis ? Telles sont les questions qui jalonneront l’échange engagé alors entre Antiquisants confirmés et néophytes en ce domaine. 

Contacts

malika.bastinatuniv-grenoble-alpes.fr (Malika Bastin)
cecile.jullionatuniv-grenoble-alpes.fr (Cécile Jullion)

Séminaire TRANSLATIO – Actualités de la recherche – séance 1

Séminaire Centre TRANSLATIO, Recherche, Séminaire TRANSLATIO – Actualités de la recherche Le 19 janvier 2024
Complément date

10h30 - 12h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle des Conseils

Cette première séance sera consacrée à une discussion autour de l'ouvrage récent de Christophe Corbier et Claude Coste, “Barthes. Évocations et Incantations dans la tragédie grecque” (Garnier, 2023), en vue de la séance du 26 janvier organisée avec la collaboration du centre É.CRI.RE et en présence des auteurs.

En 1941, Roland Barthes soutient son diplôme d’études supérieures à la Sorbonne sous la direction de Paul Mazon. Le mémoire qui porte sur les évocations et incantations dans la tragédie grecque analyse les passages où les hommes appellent les dieux et les morts à se manifester grâce au chant. Inédit jusqu’à ce jour, cet écrit de jeunesse dialogue désormais avec la totalité de l’œuvre de Barthes dont il révèle à la fois les permanences et les métamorphoses.

« L’admiration de Barthes perce en bien des pages devant le miracle de la tragédie d’Eschyle, qui réside dans la coïncidence d’Apollon et de Dionysos, de la déduction logique et de la violence pathétique. Ainsi, écrit-il dans le sillage de Nietzsche, “nous savons maintenant que chez [les Grecs] les moments d’émotion profonde, de lyrisme total, de plus grande ivresse musicale, coïncident jusqu’à la confusion avec les moments d’intense volonté déductive, de plus grande rigueur logique de la pensée”. Les Modernes ont perdu le secret de cet art admirable et miraculeux, et le code de la choreia s’est évanoui. Toutefois, grâce à une lecture attentive aux mots grecs, on peut en apercevoir encore la splendeur et l’inépuisable richesse. Treize ans avant la représentation de Mère Courage de Bertolt Brecht à Paris, les scènes d’incantation et d’évocation des Perses, des Suppliantes et de l’Orestie ont révélé à Barthes un théâtre capital, vieux de deux mille cinq cents ans et toujours actuel. » (extrait de la Préface)

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malika.bastinatuniv-grenoble-alpes.fr (Malika Bastin)

Évocation et incantations dans la tragédie grecque

Séminaire Centre É.CRI.RE, Centre TRANSLATIO, Inventions critiques, Recherche, Séminaire TRANSLATIO – Actualités de la recherche Le 26 janvier 2024
Complément date

13h30 - 15h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Médiat Rhône-Alpes
Salle de conférence

Cette séance est commune aux séminaires É.CRI.RE et TRANSLATIO – Actualités de la recherche.

Elle sera l'occasion de discuter avec Claude Coste et Christophe Corbier de leur édition du mémoire de maîtrise de Roland Barthes, Évocation et incantations dans la tragédie grecque (Garnier, 2023).

En 1941, Roland Barthes soutient son diplôme d’études supérieures à la Sorbonne sous la direction de Paul Mazon. Le mémoire qui porte sur les évocations et incantations dans la tragédie grecque analyse les passages où les hommes appellent les dieux et les morts à se manifester grâce au chant. Inédit jusqu’à ce jour, cet écrit de jeunesse dialogue désormais avec la totalité de l’œuvre de Barthes dont il révèle à la fois les permanences et les métamorphoses.

« L’admiration de Barthes perce en bien des pages devant le miracle de la tragédie d’Eschyle, qui réside dans la coïncidence d’Apollon et de Dionysos, de la déduction logique et de la violence pathétique. Ainsi, écrit-il dans le sillage de Nietzsche, “nous savons maintenant que chez [les Grecs] les moments d’émotion profonde, de lyrisme total, de plus grande ivresse musicale, coïncident jusqu’à la confusion avec les moments d’intense volonté déductive, de plus grande rigueur logique de la pensée”. Les Modernes ont perdu le secret de cet art admirable et miraculeux, et le code de la choreia s’est évanoui. Toutefois, grâce à une lecture attentive aux mots grecs, on peut en apercevoir encore la splendeur et l’inépuisable richesse. Treize ans avant la représentation de Mère Courage de Bertolt Brecht à Paris, les scènes d’incantation et d’évocation des Perses, des Suppliantes et de l’Orestie ont révélé à Barthes un théâtre capital, vieux de deux mille cinq cents ans et toujours actuel. » (extrait de la Préface)

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Si l’essai a une longue histoire, l’époque contemporaine connaît un renouvellement des pratiques critiques et théoriques : déplacement ludique, lecture hypothétique, exercice d’étrangeté, fragmentation de la notation, les écritures critiques inventent de nouveaux chemins, n’hésitant pas à frayer avec la fiction et à s’aventurer elle-même du côté de l’écriture littéraire. Les frontières entre littérature et savoir critique se font poreuses et invitent à des circulations et des détournements. Ce sont ces nouveaux usages de l’invention critique que le séminaire voudrait analyser cette année.

En pratique

Séance organisée en présentiel et à distance.
Pour participer en ligne :
Lien Zoom
– ID de réunion : 971 8886 3840
– Code secret : 872957

Contacts

laurent.demanzeatuniv-grenoble-alpes.fr (Laurent Demanze)
maud.lecacheuratuniv-grenoble-alpes.fr (Maud Lecacheur)

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Le Moyen Âge vécu aujourd'hui : des sources primaires au langage de l'histoire vivante. Regard sociologique sur les recréations de l'Histoire

Séminaire Centre ISA, L'imaginaire des langues, Recherche Le 25 janvier 2024
Complément date

10h30 - 12h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Salle des Actes (aile Z, RdC)

Audrey Tuaillon Demésy, Professeure en STAPS à l’université de Franche-Comté, est l'invitée de la séance 4 du séminaire “L'imaginaire des langues” du centre ISA. Ses recherches portent sur la socio-anthropologie des loisirs alternatifs contemporains et des imaginaires du temps.

L’histoire vivante, notamment médiévale, est une activité de loisir qui vise à mettre en vie le passé, à travers la matérialité et la corporéité. Dans ce cadre, le langage occupe une place centrale puisqu’il oscille entre passé et présent. En effet, si les sources laissent deviner des termes techniques et des langues anciennes qu’il faut apprendre à décoder, le vocabulaire de la pratique contemporaine contribue, pour sa part, à former une communauté. Il s’agira ainsi de comprendre comment peut se recréer l’Histoire, en particulier à partir d’un questionnement portant sur le langage.

> Consultez cet article proposé par Audrey Tuaillon Demésy pour alimenter la discussion.

En pratique

Séance organisée en présentiel et à distance.
Pour participer en ligne :
Lien Zoom
– ID de réunion : 964 7607 8043
– Code secret : 672167

Contacts

martina.boliciatuniv-grenoble-alpes.fr (Martina Bolici)
filippo.fonioatuniv-grenoble-alpes.fr (Filippo Fonio)
chiara.zambelliatuniv-grenoble-alpes.fr (Chiara Zambelli)

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Une nouvelle vie pour un genre “mort” : le roman de chevalerie dans la Bibliothèque bleue

Séminaire Doctorants et doctorantes, MAiGRE, Recherche Le 24 janvier 2024
Complément date

17h30 - 19h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI
Salle 137 (1er étage)

Intervention de Pauline Saccol, doctorante à l'UMR Litt&Arts, dans le cadre de la séance 3 du séminaire doctoral de MAiGRE.

La transition du Moyen Âge aux siècles classiques est souvent perçue comme une rupture radicale, marquée par l'éclipse des genres anciens au profit de nouvelles formes d'expression. Contre l’idée d’une « mort » des genres médiévaux au moment de la Renaissance, notre présentation se propose d’explorer le devenir d’un genre emblématique de l’univers littéraire médiéval : le roman de chevalerie. C’est au travers de l’étude du phénomène éditorial de la Bibliothèque bleue, qui met au jour des centaines de rééditions de romans de chevalerie entre le XVIIe et le XIXe siècle, que nous appréhenderons l’étonnante histoire de la survivance du genre.

Les romans de chevalerie qui connaissent un destin pérenne au sein de la collection sont au nombre de dix. Ces dix titres, d'origine médiévale, sont d’abord imprimés par les presses bleues au cours du XVIIe siècle, puis prospèrent dans la collection, et connaissent chacun une longue histoire éditoriale, pendant près de deux siècles. Les imprimeurs-libraires de la Bibliothèque bleue et les employés de leurs ateliers travaillent sur les textes, les retouchent, en adaptent la forme et le contenu, de manière à permettre aux histoires de ces romans de continuer à être lues et diffusées partout en France.

L’histoire du devenir du roman de chevalerie dans la Bibliothèque bleue démontre que le genre ne s'est pas éteint avec la fin du Moyen Âge, mais a continué à vivre, à évoluer, et à enrichir l'imaginaire collectif de la France provinciale.

Pauline Saccol est doctorante en 2e année à l'Université Grenoble Alpes, au sein du laboratoire Litt&Arts. Elle travaille sur un projet de thèse intitulé « Révisions textuelles et stratégies éditoriales. Le devenir du roman de chevalerie à l’entrée dans la Bibliothèque bleue », sous la direction de Pascale Mounier, professeure en langue et littératures du XVIe siècle. Elle s’intéresse particulièrement à l’histoire de l’édition, à l’histoire du livre et à l’histoire générique du roman de chevalerie.

En pratique

Séance organisée sur place et en ligne : lien Zoom (code secret : 724290).

Contacts

jeanne.mousnier-lompreatuniv-grenoble-alpes.fr (Jeanne Mousnier-Lompré)
gt-maigreatuniv-grenoble-alpes.fr (Comité d)gt-maigreatuniv-grenoble-alpes.fr ('organisation)

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Romans de mœurs et femmes sans mœurs (1857-1914)

Séminaire Centre CHARNIÈRES, Questions génériques - questions génétiques, Recherche Le 23 janvier 2024
Complément date

17h30 - 19h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle Jacques Cartier

Intervention de Lucie Nizard, ATER à l’IUT Rives de Seine de l’université Paris Cité, dans le cadre de la séance 3 du séminaire CHARNIÈRES.

Les romans de mœurs du second XIXe siècle affichent pour ambition d’analyser la société contemporaine, et ainsi de « rendre visible ce qui ne l’est pas [1] » – en premier lieu, le désir féminin, qu’ils entendent scruter avec objectivité. Les romanciers se font, sous l'égide balzacienne, « historiens du temps présent », et leurs textes se prêtent particulièrement bien à la méthode sociocritique, qui met en valeur leurs interactions avec les autres discours sociaux de leur temps, commodes gazes lorsqu’il s’agit d’aborder un sujet aussi suspect. Cependant, les romans de mœurs qui traitent des femmes sans mœurs se heurtent à un paradoxe fondamental : l’observation prétendument neutre éclate dans le chaos du désir. La forme même balbutie sous le poids du tabou, et se réinvente en des parodies qui récrivent les scènes topiques du désir féminin.

[1] P. Dufour et G. Larroux, « Éléments pour une poétique historique du roman de mœurs », dans B. Gendrel (dir.), Le Roman de mœurs. Un genre roturier à l’âge démocratique, Paris, Hermann, 2012, p. 332.

Ancienne élève de l’ENS de Lyon et agrégée de Lettres modernes, Lucie Nizard a soutenu en novembre 2021 une thèse de littérature française consacrée à la poétique du désir sexuel féminin dans le roman de mœurs français du second XIXe siècle, à l’université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle, sous la direction d’Éléonore Reverzy, au sein du laboratoire CRP19.  Elle travaille sur la sexualité et le corps féminin dans une perspective sociocritique et d’études de genre. Elle s’est intéressée à la notion de consentement et de violences sexuelles dans divers articles, ainsi qu’à l’imaginaire de la sexualité féminine du second XIXe siècle, et en particulier à Flaubert, Huysmans et Zola. Elle est actuellement ATER à l’IUT Rives de Seine de l’université Paris Cité, où elle enseigne l’expression-communication. Grâce à l’obtention du prix des Presses de la Sorbonne Nouvelle (PSN), elle prépare la publication de sa thèse chez cet éditeur pour le 20 mars 2024.

Contact

catherine.marietteatuniv-grenoble-alpes.fr (Catherine Mariette)

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