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Litt&Arts accueille deux enseignantes-chercheuses en délégation

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Sophie Hache et Julie Sorba ont renouvelé leur demande de délégation CNRS au sein de l’UMR Litt&Arts. L’occasion de découvrir leurs motivations à travers quelques questions…

Elles sont Maîtresses de conférences, l’une enseigne la littérature du XVIIe siècle à l’université de Lille, l’autre la linguistique française à l’Université Grenoble Alpes. Elles ont en commun d’être en délégation CNRS à l’UMR Litt&Arts depuis 2019, tout en étant chacune déjà membre permanent d’un laboratoire.



Rencontre avec ces deux enseignantes-chercheuses qui ont pour un temps rejoint notre équipe et collaborent à nos projets de recherche :

> Sophie Hache

> Julie Sorba



Qu’est-ce que la délégation ?

« La délégation est une position spécifique aux maîtres de conférences et aux professeurs des universités et relève du dispositif général d’accueil pour activité de recherche au CNRS. Pendant cette période, l’enseignant-chercheur et l'enseignante-chercheuse délégué(e) continue d’être rémunéré par son administration d’origine et cesse tout ou partie de son service d’enseignement pendant le temps de sa délégation (6 mois à temps plein, 1 an à temps plein ou 1 an à mi-temps) afin de se consacrer au projet de recherche qui aura été validé par le CNRS et son établissement. L’accueil en délégation est prononcé dans une unité du CNRS. » (Extrait de la définition proposée par le CNRS)

Contacts

sophie.hacheatuniv-lille.fr (Sophie Hache)

Julie.Sorbaatuniv-grenoble-alpes.fr (Julie Sorba)

Le projet ENCHRE : cap sur l'inauguration

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Retenu en 2018 par le Programme Démarre SHS !, le projet a depuis fait son chemin. Le site de l’édition numérique des Cahiers d’Henri de Régnier verra le jour au mois de juin…

Mis sur orbite il y a deux ans, à l’occasion d’une journée d’étude organisée par l’UMR (« Une édition numérique des Cahiers d’Henri de Régnier. Pourquoi ? Comment ? », Grenoble, 28 & 29 novembre 2018), le projet d’une édition numérique des Cahiers d’Henri de Régnier (ENCHRE) a fait l’objet d’une convention entre l’UGA et l’Institut de France, propriétaire d’une part significative des manuscrits. Afin de valoriser ce partenariat stratégique, c’est dans les locaux de l’institution du quai de Conti que se tiendra, du 10 au 12 juin 2021, le colloque international au cours duquel sera dévoilé le site de l’édition numérique avec la mise en ligne des premiers cahiers (les suivants le seront au fur et à mesure, selon un calendrier pluriannuel). 



La coïncidence des deux événements a vocation à marquer ce que ce projet éditorial doit au cheminement scientifique dans lequel il s’inscrit (et vice versa) : l’architecture même du site répond à ce parti pris, conçue pour favoriser la circulation entre des espaces dédiés à la transcription (diplomatique et linéarisée) ou à l’annotation philologique et d’autres destinés à accueillir des travaux de recherche (« Actes & Travaux ») ou à fournir des outils de recherche (« Dictionnaire des Cahiers »). 



Ce colloque inaugural marquera donc une étape majeure dans le développement d’un projet d’autant plus prometteur qu’il bénéficie tout à la fois d’un contexte local très favorable (dynamique interne de l’axe 1, apport décisif des compétences de l’équipe ELAN, soutien du programme Démarre SHS ! pour la numérisation du corpus) et de collaborations singulièrement fécondes (avec la Société des Lecteurs d’Henri de Régnier, avec l’équipe Valéry de l’ITEM, mais encore avec les équipes scientifiques de la Bibliothèque de l’Institut et de la Bibliothèque de l’Arsenal).

Contact

bernard.roukhomovskyatuniv-grenoble-alpes.fr (Bernard Roukhomovsky)

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La présentation du projet sur le carnet du Consortium « CAHIER »

Le projet DHAF : une nouvelle ANR pour Litt&Arts !

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Le projet DHAF, « Dante d’hier à aujourd’hui en France », lauréat d’une ANR – PRC au titre de l’appel à projets génériques 2020, est porté pour l'UGA par Filippo Fonio, membre de Litt&Arts – ISA. En voici un aperçu…

Seul projet littéraire à avoir été sélectionné lors de cette campagne, le projet DHAF sera donc financé sur une durée de 42 mois, de janvier 2021 à juin 2024. Porté par un consortium de quatre universités, il a pour coordonnateur scientifique Philippe Guérin, de l’Université Sorbonne Nouvelle (volet « Réception lettrée, savante et scolaire »). Les autres partenaires sont l’Université Rennes 2 (responsable scientifique Claudia Zudini ; volet « Traduction, histoire du livre »), l’Université Côte d’Azur (responsable scientifique Giulia Puma ; volet « Réception en images »), l’Université Grenoble Alpes (responsable scientifique Filippo Fonio ; volet « Dante “pop” / Imaginaires dantesques » et coordination opérationnelle).

Ce projet a pour objet la réception en France de l’œuvre de Dante (1265-1321), systématiquement explorée sous toutes ses facettes depuis l’origine jusqu’à nos jours. Il va permettre à la recherche française de contribuer avec une visée propre au vaste mouvement que va susciter à travers le monde le 700e anniversaire de la mort de ce « monument » du patrimoine littéraire mondial.

Cette réception française n’a jamais fait l’objet d'études globales. Limitée presque exclusivement à la Divine Comédie, elle a laissé de côté les œuvres « mineures » (Vie nouvelle, Banquet, Rimes, De vulgari eloquentia, Monarchia…). Même pour l’œuvre majeure, les études sont restées circonscrites. Le champ le mieux balisé, celui des traductions, demande à être complété et envisagé sous l’angle traductologique. L’examen de la réception littéraire s’est beaucoup cantonné au XIXe siècle. D’autres pans restent largement à explorer : arts visuels, culture « pop médiévaliste », réception savante.

DHAF se propose donc de croiser ce qui relève des champs plus traditionnels que sont la littérature et les beaux-arts avec des domaines plus négligés ou jamais vraiment examinés, tels la réception savante, académique, scolaire, jusqu’aux appropriations « populaires ». Des avancées sur l’appréciation de la réception, tant sectorielle que globale, sont attendues de tels décloisonnements et « frottements ».

Les états des lieux produits, aussi complets que possible, seront rendus accessibles sous forme numérique sur la base de données DHAF. Une série de rencontres scientifiques, interdisciplinaires et destinées à aboutir à autant de publications permettront de confronter les regards et les avancées. Cela se fera aussi en dialogue avec d’autres traditions, l’italienne en particulier.

Les responsables du projet auront enfin le souci constant de partager pleinement les fruits de leurs investigations et réflexions avec des publics divers, rendus eux-mêmes acteurs pour l’occasion : lycéens, étudiants de premier et deuxième cycle, « grand public ». Animations, « performances », conférences, expositions (virtuelles et physiques), écoles d’été, etc. scanderont leur programme de recherche.

Le centre de recherche ISA – Litt&Arts, en collaboration avec d’autres centres, coordonnera de 2021 à 2024 une série d’initiatives liées à l’ANR DHAF : des séminaires, colloques, journées « grand public » et pour les écoles des écoles d’été (en collaboration avec l’Université de Lausanne), en particulier sur les thématiques de l’imaginaire dantesque, de la traduction et du médiévalisme. Des étudiants des autres universités partenaires viendront faire un stage à Grenoble dans ce même cadre. L’équipe qui assurera la direction opérationnelle du projet, notamment en lien avec l’équipe ELAN (Équipe Littératures et Arts Numériques de Litt&Arts), sera également en charge de la modélisation des données et du data management plan de l’ANR DHAF, et opérera l’intégration de la base de données du projet à la bibliothèque numérique de « Fonte Gaia », dont le pôle grenoblois est associé à Litt&Arts.

Contacts

anr.dhafatsorbonne-nouvelle.fr (ANR DHAF)
Filippo.Fonioatuniv-grenoble-alpes.fr (Filippo Fonio)

Tout savoir sur l'association Litthésarts !

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Litthésarts, l'association des doctorant·es et jeunes chercheur·es de l’UMR Litt&Arts, a été créée en 2016 à l’initiative des doctorant·es du laboratoire.

Aujourd’hui, l’association permet de coordonner les évènements qui rythment la vie doctorale, notamment les Journées doctorales (cette année organisées les 29 et 30 septembre sur le thème « L'hybridité : pratiques et perspectives ») et le Séminaire doctoral (un appel à projets est lancé pour cette année !), et d’accompagner les doctorant·es qui organisent des événements scientifiques ponctuels. À cet effet, Litthésarts est en mesure de recevoir les subventions qui sont attribuées aux projets des doctorant·es. Ainsi, les porteur·ses de projets ont une autonomie de gestion qui permet une organisation optimale de chaque événement scientifique : journées d’étude, invitations d’artistes et de chercheur·es, ou formats moins traditionnels, etc.



Litthésarts participe aussi à l’organisation de rassemblements conviviaux, lieux d’échanges et d’entre-aide, dont l’objectif principal est d’éviter l’isolement de chacun·e. Des séances de séminaire ont ainsi été l’occasion de mettre en commun des ressources à destination des nombreux·ses doctorant·es liées à l’Éducation nationale (sur la mobilité inter/intra-académie, nos interlocuteur·trices à l’université, etc.), ou sur les procédures de candidatures pour des ATER. Sur un plan moins formel, une rencontre avant Noël, sous forme d’un repas partagé, est l’occasion de créer un moment convivial et de nous assurer de notre bien-être mutuel. Nos rencontres se font presque toujours en B325, la doctosalle de Litt&Arts.



En complément, notre carnet Hypothèses « Arts, savoirs, indisciplines », et les mails envoyés à tous·tes les doctorant·es de l’UMR sont un moyen de créer un dialogue avec celles et ceux qui ne peuvent pas fréquenter le campus, ayant un emploi pour financer leur thèse et/ou ne vivant pas à Grenoble.



Enfin, l’association offre une voix collective à l’ensemble des doctorant·es et jeunes docteur·es de Litt&Arts, permettant de porter des requêtes collectives et de faire valoir des revendications, si nécessaire.



Pour plus d'informations sur l'association :

> contacter anais.tillieratuniv-grenoble-alpes.fr (Anaïs Tillier) (secrétaire de Litthésarts pour l’année universitaire 2020-2021)

> consulter le carnet Hypothèses « Arts, savoirs, indisciplines »

Contacts

litthesartsatgmail.com (Litthésarts)

anais.tillieratuniv-grenoble-alpes.fr (Anaïs Tillier)

Appel à projets – Séminaire doctoral

Appel à projets Recherche Du 28 septembre 2020 au 30 octobre 2020
Complément date

Date limite d’envoi : 30 octobre 2020

Le Séminaire doctoral 2020-2021 est en construction : c'est le moment de donner vos idées. Rencontres en visioconférence autour d’un thème, présentation de thèse, journées d’étude… vous avez les mains libres !

Chaque année, des doctorant·es et jeunes docteur·es de Litt&Arts proposent des séances constituant un Séminaire doctoral : « Goûter de Noël », « Je déteste ce que je fais », « Doctorat et Éducation nationale », conférences d’auteur·trices, etc. 



Les années précédentes ont été riches en propositions et c'est maintenant le moment de faire les vôtres pour cette année ! Tous les formats sont possibles : rencontres dans la doctosalle (Bât. Stendhal, B325), journée d’étude, invitation de chercheur·ses/artistes/etc., présentation de thèse, etc. 



Cette année, l’association Litthésarts dispose d’un fond financier important, donc n’hésitez pas à rêver en grand, mais toutes les propositions liées au séminaire, qu’elles requièrent un financement ou non, sont concernées par cet appel à projets.



Les projets doivent être portés par au moins un·e doctorant·e ou jeune docteur·e de Litt&Arts, seul·e ou en groupe, ayant cotisé·e ou non à l’association. Toutes les activités seront acceptées et un calendrier sera établi d’après les propositions et leur avancement/temps de réalisation.

 

Modalités et calendrier

Rédigez quelques lignes pour présenter le projet ainsi que son public, la période envisagée, si besoin de financement, etc.

Les projets doivent :

  • être accessibles à tous·tes les doctorant·es et jeunes docteur·es de Litt&Arts (et audience plus large encore)
  • être en lien avec une ou plusieurs discipline(s) du laboratoire
  • avoir lieu pendant l’année universitaire



Envoyez vos propositions avant le 30 octobre 2020 pour la première session et avant le 28 février 2021 pour la deuxième session litthesartsatgmail.com (l'association Litthésarts).

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La plateforme TACT évolue !

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TACT, plateforme collaborative de transcription et d’annotation de corpus textuels, a été lancée le 4 juin 2019 avec le concours de notre équipe ELAN. Que s'est-il passé depuis ?

 

TACT, plateforme de transcription et d’annotation de corpus textuels, est le fruit de la collaboration entre Démarre SHS ! et ELAN, l’Équipe Littératures et Arts Numériques (Litt&Arts).



Elle permet un travail collaboratif autour de manuscrits numérisés. Ces tâches, coûteuses en temps et ressources, peuvent via cette plateforme être soumises à des non-spécialistes, tels que le démontrent les nombreux projets hébergés sur la plateforme à ce jour. TACT permet de produire des données structurées, que les chercheurs peuvent récupérer, exploiter et mettre à disposition de la communauté scientifique et du public.



Outre les projets initiaux (conférences de Benoîte Groult, La Réticence, Concordance porté par l'université de la Polynésie française), la plateforme accueille maintenant de nouveaux projets :

 

 

Une présentation de chaque projet est disponible sur la plateforme.

De nouvelles fonctionnalités

Depuis le lancement officiel de TACT en juin 2019, la plateforme s'est dotée de nouvelles fonctionnalités :

 

  • possibilité de faire référence à des médias hébergés sur un serveur type IIIF, afin de régler les problèmes de stockage et de concentration des données, et de permettre l’interopérabilité avec Nakala (plateforme de stockage, conservation et exposition de données portée par Huma-Num)
  • possibilité d'importer des transcriptions pré-existantes
  • interface plus responsive, adaptée à différents types d’écran
  • ajout possible d'une transformation xslt à l'export d'un projet, pour automatiser le formatage des données produites
  • possibilité de notification par mail des événements pour les gestionnaires de projet
  • suivi de l'activité via une page de logs, par projet ou plus globalement sur la plateforme

Les chantiers en cours et à venir

Parmi les chantiers en cours et à venir, nous pouvons lister les principaux :

 

  • gestion des métadonnées avec notamment la possibilité d'éditer, de les récupérer sur des plateformes externes, et de les exporter selon les standards et formats en usages dans la communauté)
  • ajout d'une API : permettre l'interrogation de TACT par d'autres applications (visualisation et exposition automatique des transcriptions terminées et validées) / canevas de site automatiquement mis à jour en fonction des avancées des transcriptions sur TACT)
  • accompagnement de plusieurs nouveaux projets, dont celui d'une doctorante sur la phraséologie dans les correspondances des XVIIe & XVIIIe siècles

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Des nouvelles du projet IThAC

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Découvrez les actualités du projet IThAC ! Rappelez-vous, on vous en avait déjà dit un mot dans notre newsletter de décembre 2019…

Visuel projet IThACUne rencontre à la rentrée

Une rencontre est prévue en septembre entre les enseignants-chercheurs du consortium (grenoblois et lyonnais), antiquisants et modernistes : il s'agira de soumettre les traductions et commentaires au regard des francisants, qui pourront apporter leur éclairage sur telle période, tel humaniste, tel fait historique / politique / poétique… Après quelques mois de travail sur les paratextes, il devient nécessaire de croiser les compétences et d'enrichir la contextualisation des textes.

Les avancées du projet

L'ANR IThAC a continué d'avancer durant le confinement grâce à des séances hebdomadaires à distance :

  • Les transcriptions et traductions ont été travaillées individuellement et collectivement.
  • Le schéma d'encodage est finalisé et peut à présent servir de modèle pour tous les paratextes qui seront encodés en XML-TEI sous Oxygen.
  • L'élaboration du PGD (Plan de Gestion des Données) est amorcée, et sera nourrie de la formation qu'a pu suivre le porteur de projet, en webinaire, sur DMP Opidor.
  • Enfin, le laboratoire numérique est également en cours de constitution : il permettra aux enseignants-chercheurs de visualiser leurs productions et d'échanger des données de façon plus interactive.

À la recherche de stagiaires

L'ANR IThAC propose des stages de 2 à 6 mois en 2021 en appui aux missions suivantes : transcription, traduction, encodage, annotation, référenciation, mise à jour du carnet de recherche et de la bibliographie (Zotero).



> Pour mémoire, retrouvez la présentation du projet (newsletter n° 27 de décembre 2019) !

Une nouvelle direction pour l'UMR Litt&Arts

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Isabelle Cogitore, Professeure de langue et littérature latines, est la nouvelle directrice de l'UMR Litt&Arts depuis le 1er juin. Elle nous livre en quelques mots sa vision de cet engagement à la tête d'une unité "riche de résultats et encore plus riche de potentialités".

Photo Isabelle Cogitore  Au moment de rendre pour ainsi dire lisible, par cette Newsletter, ma prise de fonction à la direction de l’UMR Litt&Arts, comment ne pas céder au besoin de m’interroger sur ce qui fait la particularité de cette succession ?



L’UMR Litt&Arts est une unité très jeune encore, résultat du travail et de l’énergie visionnaire de plusieurs collègues, Daniel Lançon, Yves Citton, Chantal Massol pour n’en citer que quelques-uns. Elle s’est composée sur un socle original et riche, s’est articulée entre les deux galaxies que sont les littératures et les arts, s’est trouvé un nom – désormais familier à nos oreilles mais dont la gestation fut longue et laborieuse –, un nom qui dit bien sa double richesse et sa tension créatrice.



Francis Goyet a assuré la direction de Litt&Arts depuis sa création ; grâce à lui, à son souci de toujours viser haut, l’UMR a connu déjà de remarquables succès et s’est acquis une belle renommée, saluée par le récent rapport HCERES. Avec l’appui de ses tutelles, portée par l’enthousiasme de ses membres, enseignant·es-chercheur·es, doctorant·es, ingénieur·es et personnels d’appui, Litt&Arts est une belle unité, un « labo » riche de résultats et encore plus riche de potentialités.



Je prends la suite de Francis Goyet avec autant de fierté que d’appréhension. À mon arrivée à Grenoble, jeune maîtresse de conférence, j’avais pu, grâce à lui, apprendre sans délai et avec joie le métier d’enseignant-chercheur : la co-organisation du colloque « L’Éloge du Prince », puis sa publication qui a inauguré la collection « Des Princes » que nous avons co-dirigée aux ELLUG, ont été alors pour moi des moments de bonheur scientifique, pour lesquels ma reconnaissance est intacte. Aussi, prendre sa suite à la tête de Litt&Arts revêt un sens tout particulier et la fierté de marcher dans ses pas saura, j’en suis presque sûre, compenser l’inévitable appréhension devant la lourde tâche que cela représente.



L’UMR est en mouvement, elle bruit de nombreux projets, elle est constamment parcourue par des champs magnétiques qui l’animent et créeront de nouveaux équilibres ; ses membres continueront à évoluer, à s’interroger, à créer de la science et à la faire connaître. Une nouvelle étape de sa vie se dessine et je suis heureuse de pouvoir lui consacrer une part de mon énergie et de ce que j’ai appris en tant que membre de l’UMR et au cours de ces dernières années comme directrice adjointe de la Maison des Sciences de l’Homme Alpes. Contribuer à impulser et canaliser le mouvement de l’UMR, écouter et dialoguer, viser haut et penser loin pour rester dans la cohérence de ses débuts : c’est ainsi que je comprends le défi que représente ce passage de témoin.



De nouveaux chemins attendent Litt&Arts : vers encore plus de projets nationaux et internationaux de grande ampleur ; vers une structure interne plus lisible et qui respecte les choix scientifiques de chacun·e ; vers une intégration toujours meilleure des doctorants, pour contribuer à travers eux à l’avenir des sciences humaines. Et sans nul doute – permettez à une montagnarde de filer la métaphore – il y aura aussi d’autres chemins, que nous ne soupçonnons pas encore et qui ouvriront à Litt&Arts un paysage toujours plus riche et fertile.



Isabelle Cogitore, directrice de Litt&Arts

Contact

Isabelle.Cogitoreatuniv-grenoble-alpes.fr (Isabelle Cogitore)

Confiné·es mais pas isolé·es !

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En cette période particulière où les habitudes de vie et de travail sont secouées, certain·es doctorant·es de Litt&Arts s'organisent pour maintenir les liens ! Aperçu de leur quotidien…

Communication

Une partie des doctorant·es et jeunes docteur·es échangent régulièrement via l’application Telegram sur le groupe « Doctorant·es Litt&Arts ». Nous parlons de nos thèses, de nos difficultés administratives diverses, mais aussi de tout et de rien. Nous y échangeons des nouvelles de nos animaux de compagnie respectifs et nous discutons de l’actualité de la recherche et du monde de l’ESR. Les doctorant·es et jeunes chercheur·euses du laboratoire qui souhaiteraient nous rejoindre peuvent le faire via ce lien d’invitation (en cas de problème, nous envoyer votre numéro de téléphone par mail et nous vous ajouterons).



Nous essayons d’organiser régulièrement des séances collectives de travail dans la « doctosalle virtuelle », un espace de visio-conférence créé sur la plateforme Jitsi. Nous nous donnons rendez-vous pour exposer nos objectifs de la matinée ou de l’après-midi et, après quelques heures de travail, nous nous retrouvons pour faire le point sur nos avancées et nos difficultés.



Ces échanges et séances de travail ne concernent toutefois qu’un petit groupe de doctorant·es et jeunes chercheur·es (nous sommes actuellement 21 sur le groupe « Doctorant·es Litt&Arts »). Nous avons des nouvelles de certain·es par téléphone, mais nous ne connaissons pas la situation actuelle de la majorité des doctorant·es du laboratoire. Nous tenons donc à rappeler à nos collègues qu’il est primordial d’utiliser les listes de diffusion rassemblant l’ensemble des doctorant·es pour faire circuler les informations utiles et prendre des nouvelles de chacun·e.

Accès aux ressources

En raison du confinement, plusieurs bases de données sont momentanément en libre accès, ce qui nous permet de consulter des ressources jusque-là difficilement accessibles. Des groupes de partage ont également vu le jour sur internet, favorisant les échanges et la collaboration scientifique entre chercheur·euses de différentes universités et disciplines.



L’impossibilité de se rendre dans les bibliothèques nous interdit néanmoins l’accès à certaines ressources utiles, et nous prive également d’un espace de travail favorable à la concentration. Il ne nous est en effet pas toujours possible de faire la coupure entre un espace de vie et un espace de travail, coupure qui peut être utile à la concentration. Les conditions ne sont par ailleurs pas toujours idéales à domicile (calme, qualité de la connexion internet, etc.). Ici aussi, les situations personnelles varient.

Situation financière

Si les doctorant·es contractuel·es ne rencontrent pas de problèmes spécifiques, la situation est souvent plus compliquée pour les doctorant·es sans contrat. Certain·es continuent à travailler, dans des conditions sanitaires qui ne sont pas toujours idéales. Pour d’autres, leur travail n’a pas été maintenu pendant le confinement, supprimant leur source de revenu. Par ailleurs, le règlement des vacations et des contrats étudiant·es par acomptes de 80% renforce la précarité de certain·es doctorant·es lorsque ces activités étaient la source principale de revenu.

Contact avec les enseignant·es chercheur·euses

Les situations sont très variables en fonction des disciplines. Certain·es doctorant·es ont des contacts réguliers avec les collègues, tandis que d’autres restent plus isolé·es. Il en va de même pour les échanges avec les directeur·trices de thèse. Pour certain·es, ils sont devenus plus réguliers avec le confinement. Pour d’autres, plus fluctuants : si nous sommes conscient·es que la période de confinement est complexe pour chacun·e, les un·es et les autres étant confronté·es à la maladie de proches, ou devant s’occuper d'enfants ou de parents âgés, beaucoup de doctorant-es subissent la même situation. Ils et elles doivent de surcroît travailler sur leur thèse et ressentent tout de même le besoin de maintenir une bonne communication avec leur directeur·trice pour poursuivre leur activité de recherche. 



De plus, la perspective de ne pas pouvoir retourner à l'université avant septembre compromet pour beaucoup d'entre nous plusieurs mois de travail, alors que la durée du doctorat et des contrats doctoraux est contrainte. Plusieurs syndicats et collectifs de doctorant·es ont émis la revendication d'une prolongation de quelques mois. Nous espérons que nos collègues et encadrant·es se joindront à nous pour soutenir ces idées. 

Coworking

Pour conclure sur une note amusante, nous vous présentons quelques-uns de nos compagnons de coworking, sources de bien-être et d’amour en toutes circonstances !



Portez-vous bien !



Montage photos chats

Pour communiquer

• Telegram

application à utiliser sur téléphone et/ou ordinateur (avoir obligatoirement un numéro de téléphone pour recevoir un code d'accès) ; à télécharger ou utiliser via un client web en passant par web.telegram.org

lien d'invitation pour rejoindre le groupe "Doctorant·es Litt&Arts"

• Plateforme Jitsi (utiliser les navigateurs Chrome ou Chromium)

Le directeur passe la main

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Francis Goyet est directeur de l'UMR Litt&Arts depuis sa création. Son mandat s'achève le 31 mai, l'occasion d'un bref retour en arrière avant de passer la main, confiant et optimiste…

L’étrange temps suspendu que nous vivons se prête bien à l’exercice de bilan auquel l’on me convie, au moment de rendre mon mandat comme directeur.

Sans entrer dans les détails, que fournira le rapport de l’Hcéres (suspendu lui aussi), je rappelle les très grandes lignes, bien connues mais dont nous ne pouvons que nous féliciter : la création d’un véritable groupe d’appui à la recherche en humanités numériques ; notre participation éminente à la Maison de la Création, qui a tout pour être un des phares du campus en SHS ; la réussite majeure à deux CDP, le Performance Lab et le Data Institute. Le dernier événement avant confinement aura été à lui tout seul un emblème de notre réussite, puisque l’intitulé même des premières Journées d’« Informatique Théâtrale » parlent haut de l’originalité et de l’interdisciplinarité qu’a portées l’UMR Litt&Arts.

Nous avons su faire de la contrainte (la création de l’UGA) une opportunité, en nous remettant en question mais aussi en mouvement, et ainsi capables de réactivité dans un contexte lui-même très mouvant. Nous n’avons pas seulement plus de crédits qu’il y a cinq ans – plus de locaux et plus de personnel d’appui. Nous avons surtout plus de crédit, de façon plus impalpable mais non moins appréciable. Les SHS en général ne peuvent se permettre d’être sur la défensive, car elles sont alors folklorisées, balkanisées, ringardisées. Il faut être à l’offensive, une force de proposition.

Je ne peux prévoir quelles seront nos nouvelles propositions, nos nouveaux objets de recherche. Mais l’essentiel, de façon « méta », est de garder cet esprit de dynamisme qui a prévalu, alors même que se calme l’excitation des débuts. Ou, pour le dire en latin : vivat, crescat. Notre UMR ne vivra que si elle croît, en force sinon en nombre.

Francis Goyet, directeur de Litt&Arts

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