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Decadence, Ethnicity and Gender: Georges Hérelle’s translations of Matilde Serao and Grazia Deledda

Séminaire Centre ISA, L'imaginaire des langues, Recherche Le 27 avril 2023
Complément date

10h30 - 12h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Grande salle des colloques (aile G, 4e étage)

Dans cette nouvelle séance du séminaire proposé par ISA, Elisa Segnini (University of Glasgow) abordera la question du translinguisme sur le plan spécifique de la traduction des littératures étrangères en France, avec un regard particulier sur les questions de genre.

Drawing on Georges Hérelle’s correspondence, and on his memoirs of his activity as a writer and a translator, this article explores the transformations and negotiations that writing by Serao and Deledda underwent as it was received in a context of decadent translation. It seeks to answer the following questions: What aspects of Serao and Deledda’s writing drew the interest of Hérelle? How do these features relate to the “many lives” of Hérelle as translator, historian of Basque folklore, and anthropologist of homosexuality? To what extent were the decadent features of Serao and Deledda’s works recognized and given credit in France? To answer these questions, I shall first outline Hérelle’s stance towards Decadence and his relationship with D’Annunzio, and then consider his treatment of Serao and Deledda. The approach Hérelle took as a translator of women writers, I shall show, provides important evidence about his role as an editor-collaborator and about the French reception of decadentismo as a gendered phenomenon.
> voir l'article de Guy Ducrey, “Is there such thing as a ‘Decadent Translator’?: The case of Georges Hérelle (1848-1935)”.

Elisa Segnini is Lecturer in Comparative Literature and Italian Studies at the University of Glasgow.

L’intervention d’Elisa Segnini sera suivie par celle d’Emma Toniolo, étudiante du Master 2 Lettres-Langues, intitulée « S'approprier sa langue : les auteurs post-coloniaux face au français (Patrick Chamoiseau, Assia Djebar) ».

En pratique

Séance organisée en présentiel et à distance.
Pour participer en ligne : lien Zoom.

Contacts

filippo.fonioatuniv-grenoble-alpes.fr (Filippo Fonio)
martina.boliciatuniv-grenoble-alpes.fr (Martina Bolici)
chiara.zambelliatuniv-grenoble-alpes.fr (Chiara Zambelli)

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Premier contact

Journée d'étude Doctorants et doctorantes, Recherche Du 26 avril 2023 au 27 avril 2023
Complément date

9h00 - 17h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison de la Création et de l’Innovation (MaCI)
Salle 208

Pour cette 8e édition des Journées Doctorales de l'UMR Litt&Arts, les doctorant·es vous proposent de réfléchir, d'échanger et de débattre autour de la thématique de “premier contact”.

Le mot « contact » apparaît tard dans la langue française : forgé à partir du verbe latin « tangere » (toucher), son premier emploi se fait en 1586 dans un traité de médecine ayant pour sujet « la pure et vraye doctrine de la peste et de la coqueluche, les impostures spagyriques, et plusieurs abus de la médecine, chirurgie et pharmacie ». Son histoire lexicale fait donc singulièrement écho à notre actualité où les « cas contacts » se multiplient autour de nous, sans que nous ayons d'ailleurs besoin de nous toucher. Cependant, le mot, sorti de son contexte médical, prend d'autres acceptions. Les autres sens concurrencent grandement le toucher de l'étymon et son sémantisme s'élargit à la relation, au lien qui s'établit entre deux êtres, instances ou objets. Dans une société à la fois mécanisée et dématérialisée, la rencontre, par la multiplication des moyens de communication, ne cesse de muter ; n'impliquant pas forcément la présence physique, elle se décline à l'infini.

Qu'en est-il alors lorsque ce contact est le premier ? Que représente-t-il et comment le circonscrire dans le temps ? Correspond-il à la première rencontre dans son ensemble ou uniquement à quelques instants, à un moment infime difficilement quantifiable ? Est-il déterminant ou inopérant pour déterminer la relation à venir ? Un premier contact est-il encore possible aujourd’hui, dans un monde où « pour la première fois les cultures humaines en leur semi-totalité sont entièrement et simultanément mises en contact et en effervescence de réaction les unes avec les autres » selon la formule d'Edouard Glissant ? La science-fiction s’est pleinement emparée de cette thématique. Premier contact, traduction française du film Arrival (2016) de Denis Villeneuve et adaptation de Story of Your Life de Ted Chiang (1998), relate la difficile communication entre extraterrestres et terriens, nécessitant l’embauche d’une linguiste renommée pour décrypter un langage inconnu. La rencontre avec l’Autre, le rapport à la langue, à l’espace et au temps sont autant de problématiques qui interrogent les êtres vivants quelle que soit la frontière qui les sépare, avec tous les enjeux de domination et de hiérarchie qu’elle peut comprendre.

Visuel de la journée d'étude

Contact

premiercontact.jdatgmail.com (Comité d'organisation)

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> « Arts, Savoirs, Indisciplines », le blog des doctorant·es de Litt&Arts

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Questionner la frontière entre le Moyen Âge et le XVe siècle à travers l'étude d'un traité agricole en français

Séminaire Doctorants et doctorantes, MAiGRE, Recherche Le 19 avril 2023
Complément date

17h30 - 19h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison de la Création et de l’Innovation (MaCI)
Salle 137 (1er étage)

Intervention d'Émilie Demouselle, doctorante à Litt&Arts (ISA), dans le cadre de cette dernière séance du séminaire doctoral de MAiGRE.

Les bornes chronologiques du Moyen Âge, établies a posteriori, ne cessent de faire débat dans la communauté des chercheurs en sciences humaines, notamment depuis les travaux de Fernand Braudel et la notion de « longue durée » qui cherche à considérer l’évolution des rapports de l’homme avec son environnement, ou encore les réflexions de Jacques Le Goff dans son ouvrage Un long Moyen Âge. Cette idée de décloisonnement, de mise en crise de la période médiévale, entre en résonance avec l'histoire de la circulation de petits traités agricoles écrits en français à la fin du Moyen Âge et dont les éditions successives s'étalent jusqu'à la fin du XVIe siècle. Ces opuscules sont en effet le témoignage du succès de techniques et pratiques agricoles, héritées de l'Antiquité, sur une période qui s'étend bien au-delà de la périodisation médiévale moderne, et invitent donc le chercheur à jouer sur le bornage historique d'une période donnée.

L'intervention proposera de considérer l'évolution et la circulation d'un corpus de traités agricoles et du savoir qu'ils contiennent à travers un bref panorama englobant l'Antiquité, le Moyen Âge et le début de la Renaissance.

Émilie Demouselle, doctorante en première année à Litt&Arts, a entrepris une thèse intitulée « La Maniere d’enter et planter en jardins. Étude de la diffusion des traités agronomiques en français de Pietro de’ Crescenzi à Charles Estienne et Jean Liébault (1373-1564) », sous la direction de Fleur Vigneron, MCF HDR en langue et littérature françaises médiévales. Elle s’intéresse notamment à l’histoire du livre, à l’évolution de la langue française et à l’histoire culturelle dans les domaines techniques tels que l’agronomie et la botanique.

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GIS Sociabilités - Sociability in the Long Eighteenth Century

History, Models and Transfers in European and Colonial Societies from 1650 to 1850

Recherche

Ce partenariat scientifique est destiné à fédérer des compétences et des moyens pour réaliser un programme de recherche dédié aux sociabilités du long dix-huitième siècle en Europe et dans le monde colonial.

Le GIS Sociabilités/Sociability du long dix-huitième siècle (1650-1850) s’appuie sur l’existence d’un réseau pluridisciplinaire, le GRISOL, constitué initialement dans le cadre du projet labellisé par la MSHB (Maison des Sciences de l’Homme en Bretagne), intitulé « La Sociabilité en France et en Grande-Bretagne au Siècle des Lumières : l’émergence d’un nouveau modèle de société », financé de 2009 à 2012, et élargi dès 2011. De 2012 à 2017, une Convention de collaboration de recherche entre les laboratoires HCTICECJI (Université de Bretagne Occidentale) et Pléiade (Université Paris 13, désormais Université Sorbonne Paris Nord) a permis d'assurer la continuité du projet et la mise en œuvre du programme « HIDISOC » par le GRISOL. La collection « Transversales » (Éditions Le Manuscrit / Manuscrit.com), dirigée par Annick Cossic-Péricarpin et Alain Kerhervé (Université de Brest), est le fruit de cette collaboration qui a pris des formes diverses (réunions de travail, journées d’étude et colloques internationaux, co-direction franco-britannique d’ouvrages en français et en anglais, avec la contribution des chercheur·euses partenaires).

Depuis 2019, le projet phare du GIS Sociabilités est financé par l'Union Européenne (H2020 MSCA RISE), permettant la mobilité des chercheur·euses, conservateurs et experts du numérique du consortium DIGITENS et la mise en œuvre de collaborations intersectorielles.

Le GIS Sociabilités a été créé par une Convention constitutive en juin 2017. Ses instances dirigeantes (Conseil de Groupement et Conseil Scientifique) se sont réunies pour la première fois en décembre 2017. Composé à l'origine de 8 partenaires, il en comprend à ce jour 13 et est ouvert à de nouvelles collaborations.

Ce partenariat scientifique est destiné à fédérer des compétences et des moyens pour réaliser un programme de recherche dédié aux sociabilités du long dix-huitième siècle en Europe et dans le monde colonial, intitulé : « Histoire, modèles et transferts dans les sociétés européennes et coloniales de 1650 à 1850 », et permettant d'explorer une variété de thèmes et questions au cœur des études sur les sociabilités. Les axes du programme scientifique sont renouvelés tous les 3 ans.

De 2018 à 2021, le programme de recherche initial du GIS Sociabilités s'est décliné selon 3 axes principaux :

  • Axe 1 : Histoire et théories de la sociabilité
  • Axe 2 : Modèles, interactions et réseaux
  • Axe 3 : Transferts culturels dans les sociétés européennes et coloniales

De 2022 à 2025, le nouveau programme de recherche du GIS Sociabilités se propose d'explorer 4 grands axes thématiques :

  • Axe 1 : Sociabilité et politisation
  • Axe 2 : Nourriture, boisson et sociabilité
  • Axe 3 : La sociabilité des objets
  • Axe 4 : Sociabilité et voyage

Actualités

Partenaires

Laboratoires de l'UGA : 
• ILCEA4
• Litt&Arts
• LUHCIE
• LARHRA

Soutenance de thèse de Magdalini Aktypi – Lettres et arts spécialité littérature générale et comparée

Soutenance Centre ISA, Recherche Le 21 avril 2023
Complément date

14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Salle des Actes (aile Z, RdC)

Surrounded poetry : écrire au milieu

Résumé

« Surrounded poetry : écrire au milieu » est une thèse de recherche et création qui explore et expérimente les possibilités d’une solidarité et d’une entente profondes entre l’art, la poésie, la performance et les problèmes écologiques qui menacent, depuis quelque temps et de façon croissante, les êtres vivants et vibrants de l’écorce terrestre. La thèse adopte une approche à la fois poétique et intersectionnelle pour regarder de plus près les possibilités d’une pratique artistique qui soit dans le monde et dans les luttes sans perdre de vue les méthodologies qui lui sont propres. Il s’agit de proposer une écologie des mots. 

Sans illusion, anthropocentrisme ou nostalgie, un poème chercherait à tisser, via les mots et les sensations, les liens avec les êtres vivants humains et plus-qu’-humains exactement là où la proximité a cessé d’exister entre eux. La thèse reprend, en effet, la théorie du philosophe et prestidigitateur David Abram selon laquelle l’arrivée de l’écriture vocalique, en piégeant l’air dans les voyelles et en créant sa propre magie synesthésique, a éloigné les lecteurs du monde animé, qui est devenu muet, si ce n’est inerte, à leurs yeux. Les recherches menées pour cette thèse ont comme objectif de contribuer, par les modestes moyens qui sont les leurs, à une graduelle décolonisation de l’écriture. Un poème est donc perçu comme une disposition, c’est-à-dire une envie et un besoin d’apprendre à reconnaître et à relier ce qui a été exclu par le monde anthropocentré. Il ne s’agit pas d’un retour en arrière, qui serait de toute manière ni souhaitable ni possible, mais d’une résistance contre ce que Rachel Carson appelait déjà au début des années 1960 des « biocides ». L’invention, d’ailleurs, par Carson du mot « biocide », forgé pour remplacer le mot-camouflage « pesticides » qu’employait l’industrie pharmaceutique, rend tout à fait tangible la force dont disposent les mots pour faire voir sous une lumière nouvelle la véritable nature d’une situation tout comme le mot « pesticide » renseigne sur leur tout aussi grande capacité à la camoufler. Les mots que l’on choisit jouent un rôle décisif sur notre attitude et sur notre rapport au monde animé, sur nos relations avec les autres habitantes et habitants de la planète. Ce sont des armes de résistance et de compréhension. En rapport avec cette puissance transformatrice du langage, la thèse prend trois chemins. Le premier concerne une compréhension et une pratique « trans*langues » de la poésie selon laquelle dans chaque mot humain se trouvent mobilisés plusieurs langages, humains et plus-qu’-humains : langages animaux et végétaux, corporels, historiques et culturels, langage des rêves, des morts et des maladies sont quelques exemples de cette écologie langagière qui ouvre et connecte la langue humaine au monde animé, à tout ce que cette langue était supposée exclure. Le deuxième chemin coïncide avec le titre de la thèse, c’est Surrounded poetry, la poésie entourée. Celle-ci sait qu’elle ne se fait jamais de façon isolée. Les poèmes se font toujours avec les autres, que ces autres soient des environnements techniques complexes comme l’Internet ou des êtres vivants ou bien nos morts. Le troisième chemin se matérialise avec les pratiques du « et », qui sont, en effet, désirantes. C’est un désir de conjugaison que le leur, à la fois des corps et des mots, les uns via les autres, et grâce aux autres. Autrement dit, pratiquer le « et » c’est tout d’abord chercher comment se conjuguer avec le monde. L’énergie et la force réunissant ces trois chemins ou approches, qui, dans la structuration de la thèse fonctionnent comme autant de « branchages », c’est Éros. Non pas le dieu binaire qui s’occupe de la vie des couples, mais Éros primordial, tel qu’il apparaît dans la Théogonie. C’est un Éros d’avant le féminin et le masculin, qui, avec Gaïa et Chaos, embrasse tout et engendre la vie et le cosmos. Éros c’est l’ouverture imprudente des corps à l’être, au simple fait d’être en vie.

Composition du jury

  • Isabelle KRZYWKOWSKI (Professeure, Université Grenoble Alpes, Directrice de thèse)
  • Vincent BROQUA (Professeur, Université Paris 8 - Vincennes, Rapporteur)
  • Androula MICHAEL-SUEUR (Maîtresse de conférences HDR, Université de Picardie - Jules Verne, Rapporteure)
  • Jean-Pierre BOBILLOT (Professeur émérite, Université Grenoble Alpes, Examinateur)
  • Yves CITTON (Professeur, Université Paris 8 - Vincennes, Examinateur)
  • Apostolos LAMPROPOULOS (Professeur, Université Bordeaux Montaigne, Examinateur)

Directrice de thèse

Isabelle KRZYWKOWSKI
Litt&Arts, centre ISA

“Je ne peux pas me taire !” À propos d'une rencontre entre Tolstoï et un phonographe

Conférence Centre ISA, Recherche Le 26 avril 2023
Complément date

12h30 - 14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle Jacques Cartier

Conférence de Pavel Arseniev, poète et théoricien accueilli au sein de notre UMR grâce au programme PAUSE du Collège de France.

Le texte politique le plus célèbre et sans doute le plus important de Tolstoï est intitulé « Je ne peux pas me taire ». Un peu moins connu est le fait que Tolstoï l’a écrit après avoir tenté d’enregistrer son appel oralement, bouleversé par la nouvelle de paysans pendus. Il voulait l’enregistrer sur un phonographe, l’un des premiers prototypes, envoyé personnellement au célèbre écrivain russe par son célèbre inventeur américain : Edison. Le lendemain de l’échec de la tentative avec le phonographe, l’article « Je ne peux pas me taire » sera écrit. Les premières rencontres des histoires littéraires et de la technique se font à l’aveugle, la littérature – même sensible aux problématiques politiques – reste insensible à la technique d’enregistrement et à sa surface sensible au son, avec laquelle elle est déjà en contact de facto en 1908. Sous l’emprise trop forte du désir d’une déclaration politique, elle ne peut pas non seulement se taire, mais même constater qu’elle est confrontée à de nouvelles conditions de parole.

Visuel conférence Pavel

Contact

delphine.rumeauatuniv-grenoble-alpes.fr (Delphine Rumeau)

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Les espaces du contemporain – séance 7

Séminaire Centre É.CRI.RE, Les espaces du contemporain, Recherche Le 7 avril 2023
Complément date

10h30 - 12h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Médiat Rhône-Alpes
Salle de conférence

Interventions de Madeleine Martineu (doctorante, Litt&Arts – É.CRI.RE) et Claire Augereau (chargée de cours, UGA) dans le cadre de la dernière séance du séminaire É.CRI.RE.

Madeleine Martineu (doctorante, Litt&Arts – É.CRI.RE)
La chronique judiciaire, récit mobile dans le paysage contemporain, entre livre et journal

Rubrique journalistique à l’écriture codifiée, la chronique judiciaire a régulièrement été investie par de grands auteur·ices de littérature, les plus connus restant sans doute André Gide et Jean Giono. Dans le paysage contemporain, plusieurs auteur·ices et journalistes font régulièrement circuler un même objet judiciaire de la presse, sous la forme de chroniques, au livre, que celui-ci soit un recueil d’articles, un roman ou un récit. À travers quelques exemples, de l’Enfant de salaud de Sorj Chalandon, qui réécrit sa chronique du procès de Klaus Barbie, au récent V13 d’Emmanuel Carrère, on se demandera ce que ces déplacements de support impliquent. Cette réflexion peut s’élaborer à plusieurs niveaux, partant d’un questionnement sociologique sur la légitimité à parler de la chose judiciaire pour aller vers des remarques génériques et stylistiques (place du je, fictionnalisation). On se demandera, en un mot, ce que les espaces du livre et de l’article de presse font à un même récit judiciaire.

Claire Augereau (enseignante de Lettres en classe préparatoire et chargée de cours à l’Université Grenoble Alpes)
Soubassements mémoriels d'un « non-lieu » : Dans leur Nuit, de Perrine Lamy-Quique

Cette communication se propose de sonder le « récit » Dans leur Nuit, qui évoque la catastrophe du Roc-des-Fiz du 16 avril 1970 : une coulée de boue s’abattit sur un sanatorium d’enfants et fit périr 71 personnes. Alors même que les responsabilités du drame furent passées sous silence et les traces de cet espace hospitalier effacées, on s’interrogera sur la démarche d’un livre-enquête face à ce non-lieu judiciaire : Comment la mémoire mutualisée esquisse-t-elle les contours d'un lieu occulté ? Le recueil de paroles de sources diverses, orales ou écrites, a ceci d’original que l’identité d’un Chœur s’esquisse sous les yeux du lecteur. C’est en effet à l’occasion de cette écriture fédératrice, initiée par Perrine Lamy-Quique, qu’un « collectif » associatif prend corps et chemine vers l’inscription de son passé dans le présent, matérialisée par une stèle.

Contact

laurent.demanzeatuniv-grenoble-alpes.fr (Laurent Demanze)

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La science par les mots : exprimer la science au Moyen Âge

Journée d'étude Axe 1, Axe 4, Recherche Le 4 avril 2023
Complément date

9h00 - 18h30

À distance

Complément lieu

Cette journée est organisée autour du DFSM, avec le soutien de l’EA STIH (Joëlle Ducos, Sorbonne Université) et de l'UMR Litt&Arts (Fleur Vigneron et Geoffrey Williams, Axes 1 et 4).

Quand et comment apparaissent les premiers termes scientifiques en français ? Le Dictionnaire du Français Scientifique Médiéval (DFSM) a pour ambition de donner un inventaire des créations terminologiques dès le XIIe siècle et jusqu’au XVe siècle, pour des domaines dont le périmètre scientifique s’élabore et se précise lors de cette période.

Actuellement, le DFSM est élaboré par une équipe pluridisciplinaire associant lexicologues, philologues, linguistes et historiens des sciences médiévales français et étrangers, avec le soutien de l’EA 4509 STIH de Sorbonne Université, du DIM STCN d’Île-de-France, de l'équipe ELAN de l'UMR Litt&Arts – Université Grenoble Alpes et de la TGIR Huma-Num.

Programme

— 9h00
Accueil 

— 9h10
Introduction

— 9h15
John Humbley (Université de Paris-Cité) : « La terminologie avant la lettre »

— 10h00
Laetitia Loviconi (EPHE, PSL) : « Appetitus et voluntas entre philosophie naturelle et médecine »

Pause

— 11h00
Esme Winter-Froemel (Université de Wuerzburg) : « Observations sur l’introduction et l’usage des emprunts dans les terminologies médiévales émergentes »

— 11h45
Visite du fonds de la bibliothèque du Muséum national d'Histoire naturelle de Paris

Pause 

Ateliers

— 14h00
1. Jean-Patrice Boudet (Université d'Orléans) : « La naissance du vocabulaire astronomico-astrologique en ancien français »
— 15h30
2. « Mots et concepts transversaux »

 

Contacts

fleur.vigneronatuniv-grenoble-alpes.fr (Fleur Vigneron)
williamgatuniv-grenoble-alpes.fr (Geoffrey Williams)

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Partenaires

L’écrit, le dit et le bâti dans la fratrie Du Bellay. Transmission et réception, de la Renaissance européenne à nos jours

Colloque Centre RARE, Recherche Du 29 mars 2023 au 31 mars 2023
Complément date

14h00 - 19h00 le 29/03
9h30 - 17h00 le 30/03
9h30 - 14h00 le 31/03

Complément lieu

IUT Blagnac Toulouse II
Salle E006 (bâtiment E)
1 place Georges Brassens
31700 Blagnac

Ce colloque, co-organisé par Litt&Arts (RARE), voudrait tenter de dérouler le fil qui nous relie, aujourd’hui encore, à cette puissante famille.

Dans la première moitié du XVIe siècle, les six frères Du Bellay ont joué des rôles de premier plan. La recherche s’est surtout intéressée jusqu’ici à leurs liens avec les humanistes de leur temps, leurs réseaux, leur rapport à l’histoire, à la diplomatie et au pouvoir, les genres littéraires ou historiques dans lesquels ils se sont illustrés, leur rhétorique, leur langue, leurs sources et modèles aussi bien que leur influence.

Mais à côté de ce que nous connaissons désormais, le présent colloque voudrait tenter de dérouler le fil qui nous relie, aujourd’hui encore, à cette puissante famille. Comment, par qui et pourquoi cet héritage nous est-il parvenu, a-t-il été transmis, et reçu ? Nous aimerions que ces journées permettent, dans une démarche quasi archéologique, l’exploration de la « matière » Du Bellay, des traces « tangibles » dont nous disposons de ce qu’ils ont été, ont dit ou fait, écrit ou fait écrire.

En pratique

Colloque organisé en présentiel et à distance.
Pour participer en ligne :
– le 29/03 : lien Zoom
– le 30/03 : lien Zoom
– le 31/03 : lien Zoom

Contacts

christiane.louetteatuniv-grenoble-alpes.fr (Christiane Louette)
lionel.piettreatulb.be (Lionel Piettre)

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Partenaires

La fabrique du paysage au théâtre

Parution Recherche Le 3 janvier 2023

C'est le titre à la fois d'un chantier de recherche et d'un numéro de revue paru récemment auxquels ont participé Alice Folco et Séverine Ruset, membres de notre UMR.

Alice Folco, Maîtresse de conférences en Arts du spectacle et membre de notre équipe (CINESTHEA), est membre du comité scientifique de ce chantier de recherche initié par la Revue d’Histoire du Théâtre autour de la présence de la nature, du paysage, de l’environnement et de la météorologie au théâtre. Voyages, exotisme, fictions touristiques, dioramas, hydroramas, théâtres nautiques, aquatiques, théâtres climatiques, catastrophes et dérèglements en scène… ces expériences, d’hier et d’aujourd’hui, qui transforment parfois le lieu lui-même en environnement (aquarium, jungle, désert, montagnes…), mettent en scène des décors, des lumières, des atmosphères, des dispositifs qui associent la scène et la nature. Des images déplacées, ni vraiment réalistes ni vraiment symbolistes, apparaissent, plaçant les spectateurs dans une expérience étrange et familière à la fois.

Ce chantier se propose d’explorer les multiples facettes de la nature et du paysage au théâtre, sans restrictions chronologiques, de façon interdisciplinaire, et concerne donc les chercheur·euses en études théâtrales, les historien·nes mais aussi les sociologues, anthropologues, ou spécialistes d’autres disciplines, comme la géographie, l’histoire de l’art, les études cinématographiques, qui peuvent aussi mettre au cœur de leurs réflexions l’objet théâtral à toutes les époques.

Les résultats de ces travaux ont été publiés sous la forme d'un volume collectif, La Fabrique du paysage (n° 296 / 2023 de la Revue d'Histoire du Théâtre), édité par la Société d'Histoire du Théâtre, auquel a d'ailleurs participé Séverine Ruset, également Maîtresse de conférences en Arts du spectacle et membre de notre équipe (CINESTHEA), en réalisant un entretien sur une étude de cas dans le cadre de son projet « Écouter le terrain » (financé par le Ministère de la Culture, en partenariat avec le CCN2 et Le Pacifique).

Ce numéro, en exposant traités, gravures, peintures, photographies et croquis de scénographies, entre dans la fabrique visuelle de la nature en scène. S’y tisse une histoire des techniques, des matériaux et des imaginaires qui président à la présence de paysages au théâtre. Au fil du numéro, les lectrices et lecteurs pourront s’inventer une balade théâtrale dans les Alpes, sentir les variations de l’atmosphère dans la boîte noire, interroger les usages scéniques de l’eau, mesurer les cadres de scène et comptabiliser leurs débordements, ou encore repérer les différentes manières dont l’histoire de la peinture est saisie par la scène. Le paysage se révèle un sujet propre à inspirer une approche de l’histoire des spectacles qui n’entonne pas les litanies de la poétique des ruines, mais organise les échos entre passé, présent et futur.

Textes et images se répondent et s’entrechoquent, tant le paysage se traduit dans des esthétiques variées, selon qu’il est pris comme référent qui ancre des personnages dans un espace précis, comme puissance travaillant au décentrement de la figure humaine voire à sa disparition, ou comme modèle de composition scénique, organisant le surgissement de l’horizon.

Toute l’intention de La Fabrique du paysage est de donner des perspectives sur ces différentes façons de faire du théâtre la fenêtre ouverte.

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