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Le grec de Juste Lipse

Séminaire Recherche, TRANSLATIO Le 21 octobre 2022
Complément date

10h30 - 12h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle des Conseils

Deuxième séance du séminaire TRANSLATIO avec l'intervention d'Isabelle Cogitore et Cécile Jullion (UMR Litt&Arts).

Juste Lipse commente les Annales de Tacite, au cours de plusieurs éditions successives, jusqu'à une édition posthume, très diffusée et qui sert de base à une anthologie publiée en 1608 (sur laquelle reposent les travaux menés sur le site Tacitus On Line). Ses commentaires sont de nature variée et présentent la particularité de faire une bonne place aux auteurs grecs. Une série de questions se posent dès lors : quels sont les auteurs cités ? Comment sont-ils cités ? Sont-ils traduits en latin et comment ? Enfin, à quoi sert le grec ? L'enquête préliminaire proposée ici ouvre ainsi sur des perspectives concernant le monde savant de la Renaissance.

Répondant : Mathieu Ferrand

Contact

malika.bastinatuniv-grenoble-alpes.fr (Malika Bastin)

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Les docteures Honoris Causa de l’UMR Litt&Arts

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Deux personnalités proposées par notre UMR et retenues par la Commission de l’Université Grenoble Alpes recevront le titre et les insignes de Docteur Honoris Causa lors de la cérémonie prévue le 2 décembre prochain.

À l’occasion de cette cérémonie, plusieurs personnalités scientifiques internationales de renom seront ainsi distinguées pour l’excellence de leurs travaux de recherche, leurs contributions exceptionnelles aux sciences et techniques, aux arts et aux lettres, et pour leurs liens avec l’Université Grenoble Alpes.



Le Doctorat Honoris Causa est l’une des plus prestigieuses distinctions décernées par les universités françaises. Il est attribué depuis 1918 « à des personnalités de nationalité étrangère en raison de services éminents rendus aux arts, aux lettres, aux sciences et techniques, aux sports à la France ou à l'établissement qui décerne le titre ».



Cette année, l’UMR Litt&Arts a proposé deux personnalités qui ont été sélectionnées ! Il s’agit de Lisa Moore et Fiona Macintosh.



Lisa Moore est professeure et écrivaine de renommée internationale. Depuis 2014, elle est responsable du programme d'écriture créative de l'Université Memorial de Terre-Neuve au Canada. Elle a également enseigné à l’université de Toronto, l’université de Guelph et le Banff Centre pour les arts au Canada, et est intervenue dans divers programmes (Blue Heron, Piper’s Frith, …) visant à aider des écrivains dans la publication de leurs ouvrages. Depuis 2002, elle est journaliste indépendante pour le National Post, le Globe and MailCanadian Art et Arts Atlantic



Plusieurs de ses romans sont traduits dans de nombreuses langues et ont reçu des prix, tels que :

  • Something for Everyone (Toronto, House of Anansi Press, 2018), traduit en allemand (Carl Hanser Verlag), prix Thomas Raddall Atlantic Fiction Award et Alistair MacLeod Prize for Short Fiction en 2019 ; 
  • Caught (Toronto, House of Anansi Press, 2013), traduit en italien (Bollati Boringhiere Editore), français (Éditions Denoël), allemand (Carl Hanser Verlag), néerlandais (Uitgeverij Karaat) et russe (AST Licence Limited), et adapté pour le réseau de télévision canadien CBC Television ; 
  • February (Toronto, House of Anansi Press, 2009), publié au Royaume-Uni (Chatto & Windus) et aux États-Unis (Grove/Atlantic), traduit en français (Plon en France et Éditions du Boréal au Québec), espagnol (Edicoes 451), italien (Bollati Boringhieri), allemand (Hanser) et néerlandais (Meulenhoff), prix CBC Canada Reads en 2013 et New Yorker’s Best Books of 2010 ; 
  • Alligator (Toronto, House of Anansi Press, 2005), publié au Canada, au Royaume-Uni (Little Brown) et aux États-Unis (Grove/Atlantic), traduit en turque (Erko Yayincilik), français (Éditions du Boréal) et allemand (Carl Hanser Verlag).

Elle est parrainée par Gretchen Schiller, Professeure en arts de la scène, membre de notre laboratoire, avec laquelle elle a collaboré à maintes occasions, tissant ainsi des liens forts avec notre UMR et l’Université Grenoble Alpes :

  • En 2019, elle est professeure invitée à l’UMR Litt&Arts et la SFR Création, et invitée en 2018 par le laboratoire ILCEA4 pour le colloque « Passageways in the Colonial and Postcolonial Anglophone World ». Pendant cette résidence, elle écrit la novella La Traduction, traduite en français par Lise Dumasy, Professeure de littérature française XIXe-XXe siècles à Litt&Arts, et publiée en 2022 par UGA Éditions, présentée à l’occasion d’une rencontre entre l’auteure et la traductrice à la Maison de la Création et de l’Innovation en avril 2022.
  • En 2018, elle réalise avec des doctorant·es un atelier d’écriture pour Arts in the Alps, « Creative Writing: Points of view », et elle anime des cours pour le Master Création artistique parcours Arts de la scène.

Fiona Macintosh enseigne depuis 2014 au St Hilda’s College, l’un des collèges de l’université d’Oxford au Royaume-Uni. Spécialiste de renommée internationale en Reception Studies et première professeure dans ce domaine, elle s’intéresse à la réception du théâtre antique sur les scènes contemporaines et dans le théâtre moderne depuis les Lumières.



Auteure de plus d’une centaine de publications, dont six monographies, elle est régulièrement invitée pour discuter des performances contemporaines du théâtre antique (Royal Shakespeare Company, York Festival of Ideas, Festival d’Avignon).



Nombreuses sont ses collaborations avec l’Université Grenoble Alpes qui a développé un partenariat étroit avec l’université d’Oxford, basé sur plusieurs pôles de recherche thématiques tels que les Sciences Humaines. Au sein de notre laboratoire, les actions et les échanges foisonnent depuis 2019 avec Malika Bastin-Hammou, Professeure de langue et littérature grecques à Litt&Arts, préfigurant ce parrainage :

  • En octobre 2021, elle participe au colloque « La base CESAR : bilan et perspectives » organisé par l’axe 3 de l’UMR Litt&Arts.
  • En décembre 2019, elle co-organise avec l’UMR Litt&Arts, à la Maison Française d'Oxford, la journée « Translating Greek Drama in Early Modern Europe ».
  • En novembre 2019, elle donne une conférence lors des Oxford Days de l'UGA dans le cadre du projet « Translating Greek Drama » porté par Malika Bastin-Hammou.
  • D’avril à juillet 2019, elle accueille Malika Bastin-Hammou pendant sa délégation au CNRS à l'APGRD (Archive of Performances of Greek and Roman Drama) d'Oxford dont elle est directrice depuis 2010.
  • En avril et mai 2019, elle accueille à l'APGRD Alexia Dedieu, doctorante en langue et littérature grecques sous la direction de Malika Bastin-Hammou.

Bienvenue à Pavel Arseniev !

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Pavel Arsenyev Rusakevich, poète et théoricien russe, est accueilli au sein de l'UMR Litt&Arts du 1er septembre 2022 au 31 août 2023 en tant que jeune chercheur post-doctorant, grâce au programme PAUSE du Collège de France.

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Son cursus universitaire

Titulaire depuis 2010 d’un Master en théorie littéraire obtenu à la faculté des lettres et arts de l'université d'État de Saint-Pétersbourg, Pavel Arseniev bénéficie ensuite d’une bourse d'excellence du gouvernement suisse en 2013-2014. C’est au sein du Centre de recherche en épistémologie comparée de linguistique d'Europe centrale et orientale de l'université de Lausanne qu’il étudie la littérature du fait sur le terrain de l’histoire des idées linguistiques. Son doctorat débute en 2017 à l’université de Genève sous la direction du professeur Jean-Philippe Jaccard jusqu’à la soutenance en 2021 et a pour objet « La “littérature du fait” : un projet de positivisme littéraire en Union soviétique dans les années 1920 ». Durant ses études doctorales, il s’est intéressé aux techniques littéraires et à la théorie littéraire en Union soviétique dans les années 1920-1940, à travers des thématiques telles que la littérature du fait et les formalistes russes, le cercle de Bakhtine et le mouvement d’avant-garde de futuristes russes OBERIOU, la linguistique marxiste et la prose du blocus de Leningrad et des camps, etc. 

Sa carrière de poète

Pavel Arseniev mène par ailleurs une carrière de poète. Ses poèmes sont traduits dans de nombreuses langues et il a participé à plusieurs manifestations culturelles internationales dont Manifesta10, Matadero (Madrid), « Disobedient objects » (Victoria and Albert Museum à Londres), Büro für kulturelle Übersetzungen (Leipzig), Kunstraum Dreiviertel (Berne), Hybernska (Prague), Nova Synagoga (Zilina), III Moscow Biennale of Young Artists, Subvision kunst festival (Hambourg). En tant qu’artiste, il travaille sur la matérialisation et les aspects graphiques des textes poétiques.

En 2012, il est lauréat du prix Andreï Bely des littéraires indépendants dans la catégorie « projets littéraires », et en 2015 du prix de la galerie Anna Nova pour jeunes artistes.

Il est responsable du groupe de recherche de poésie et théorie « Translit » à l’École de la Nouvelle Littérature (université Internationale de Moscou). Jusqu’en 2022 il est rédacteur en chef de la revue de littérature et théorie littéraire du même nom dont il a lancé la version anglaise pour faciliter l’accès à la poésie engagée russe et ukrainienne. Il écrit également des articles pour des revues telles que Russian LiteratureNouvelle Revue LittéraireMagazine d'art de MoscouLigeia. Dossiers sur l'ArtRussian Studies in Literature.

En 2022, il publie « Euphémiser la politique ou l'histoire littéraire de l'Esprit », Versus, vol. 2, n° 2 ; avec M. Mayatsky, A. Filippov et O. Kharkhordin, « Sciences du texte et sciences de l'action » (discussion à la fois intégrée et éditée par S. Zenkin), Nouvelle revue littéraire, n° 177 ; « Une dissertation sans défense » (préface), « Roman-en-ravelin » (postface), dans N. Chernyshevsky, Rapports esthétiques de l'art à la réalité, V-A-C Press.

Depuis mars 2022 il est membre de l’atelier des artistes en exil.

Son post-doctorat à l’Université Grenoble Alpes au sein de l’UMR Litt&Arts

Son projet post-doctoral porte sur l’histoire du concept de « fait », en littérature et en sciences, depuis le XIXe siècle jusqu’à nos jours, notamment dans son rapport avec les médias. Il se propose de mener une archéologie de la notion d'objectivité en France, en Suisse et en Russie, dans une perspective pluridisciplinaire. Encadré par la Professeure de littérature générale et comparée Isabelle Krzywkowski, au sein du centre de recherche Imaginaire et Socio-Anthropologie (ISA) de Litt&Arts, il participera aux séminaires et pourra contribuer aux programmes de recherche, en particulier ceux qui portent sur les relations entre sciences, techniques et littérature et sur les imaginaires des médias. Il s’inscrira aussi dans des projets transversaux du laboratoire, notamment dans les axes de recherche « Nouvelles philologies » et « Expériences de la création ». Le résultat de ses travaux fera l’objet d’une conférence plénière présentée à l’ensemble de l’UMR.

Le programme PAUSE en deux mots

Il s’agit d’un Programme national d’aide à l’Accueil en Urgence de Scientifiques en Exil, géré et piloté par le Collège de France, à l’initiative du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement et de la Recherche. Son objectif est de favoriser l’accueil en France, dans des établissements d’enseignement supérieur et de recherche ou des institutions culturelles, de scientifiques et d’artistes étrangers de toute origine géographique (hors ressortissants de l’Union européenne) et de toute discipline, afin de leur permettre de poursuivre leur recherche et de protéger leur famille.

Les financements sont attribués sur dossier, selon les critères suivants :

  • justifier d’un statut de doctorant, chercheur, enseignant-chercheur, artiste ou artiste-enseignant dans son pays d’origine ;
  • se trouver dans une situation d’urgence en raison du contexte sécuritaire prévalant dans son pays d’origine et/ou en raison de persécutions ou de craintes de persécutions du fait de son origine ethnique, de sa religion, de son engagement politique, de ses opinions, de son orientation sexuelle, du contenu de ses travaux et/ou enseignements ;
  • être dans l’obligation de s’exiler de son pays d’origine ou avoir quitté son pays d’origine depuis moins de trois ans.

Contact

lartpaularsatgmail.com (Pavel Arseniev)

Du cinéma burlesque comme autre origine du surréalisme à l'écriture sérielle contemporaine. Ou comment analyser des pratiques à la croisée de plusieurs disciplines ?

Séminaire Recherche Le 18 octobre 2022
Complément date

12h00 - 13h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI
Live Arts Lab

Pour la première séance de son séminaire recherche, le centre CINESTHEA donne la parole à Charlotte Servel, nouvelle MCF en études cinématographiques au sein de l'UMR Litt&Arts.

Historienne du cinéma, elle a mené une thèse en littérature et cinéma, intitulée « Le Cinéma burlesque, une autre origine du surréalisme. Les pratiques des surréalistes analysées au prisme des films burlesques pendant les Années folles ».

Elle vient d'achever une mission de deux ans pour le CNC qui consistait à sensibiliser les jeunes à l'écriture scénaristique et à concevoir le défi « Écris ta série ».

Elle nous présentera ses recherches passées et à venir en s'intéressant notamment aux notions d'intermédialité et de pratique. 

Contact

didier.coureauatuniv-grenoble-alpes.fr (Didier Coureau)

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> Le séminaire (présentation à venir)

Philosophe ? essaysiste ? romancier ? 1905-1908, les tâtonnements génériques du futur auteur d'À la recherche du temps perdu

Séminaire Recherche Le 18 octobre 2022
Complément date

17h30 - 19h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle Jacques Cartier

Première séance du séminaire ​CHARNIÈRES avec l'intervention de Françoise Leriche (UMR Litt&Arts).

Le discours génétique de ces dernières décennies (1980-2020) situait l'origine d'À la recherche du temps perdu dans un essai critique, Contre Sainte-Beuve, auquel Proust aurait travaillé de 1908 à 1909. Dans le Carnet 1, on voit en effet l'écrivain s'interroger sur la forme à donner à son projet : « la paresse ou le doute ou l'impuissance se réfugiant dans l'incertitude sur la forme d'art. Faut-il en faire un roman, une étude philosophique, suis-je un romancier » (f° 11r°). « En » désigne les réminiscences. Mais avant même cette note (du début octobre 1908) qui semble marquer le début d'une inspiration nouvelle, celle qui produit le début d'essai « contre » Sainte-Beuve, la redécouverte récente (2018) d'une liasse de soixante-seize feuillets à caractère autofictionnel – qui seront tous repris dans La Recherche (voir Les Soixante-Quinze Feuillets et autres manuscrits, éd. N. Mauriac Dyer, Gallimard, 2021) – témoigne d'une genèse plus complexe encore, le projet d'une écriture mémorielle précédant, de longue date, celui de l'essai théorique anti-beuvien. En plongeant dans les brouillons et la correspondance des années 1905-1908, on tentera de retracer les différentes formes génériques par lesquelles Proust tente de tisser écriture mémorielle et essais de théorie littéraire.

Contact

catherine.marietteatuniv-grenoble-alpes.fr (Catherine Mariette)

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Les espaces du contemporain – séance 1

Séminaire Les espaces du contemporain, Recherche Le 12 octobre 2022
Complément date

13h30 - 15h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Médiat Rhône-Alpes
Salle de conférence

Cette première séance constituera la présentation du séminaire É.CRI.RE articulé autour de la même thématique que l'an dernier.

Dans cette session 2022-2023 du séminaire É.CRI.RE, il s’agira de déplacer les représentations essentiellement historiques et historiographiques du contemporain, de ce qui nous est contemporain vers ses enjeux spatiaux, géographiques et institutionnels, en articulant le local et le global. Entre textualisation de l’espace et spatialisation du texte, cette réflexion prendra acte d’un tournant spatial de la culture, déjà largement documenté (M. Collot, B. Westphal), pour saisir de manière décentrée et plurielle l’émergence de nouveaux régimes d’historicité de la création littéraire. Contre une conception uniforme du contemporain ou de ce qui fait époque, il s’agira de montrer comment s’inventent des contemporanéités spécifiques selon les aires culturelles et linguistiques, non sans dialogue, circulation ou tension.

Contact

laurent.demanzeatuniv-grenoble-alpes.fr (Laurent Demanze)

Iris, n° 43 / 2023 : Le corps augmenté : entre imaginaires et réalités

Appel à propositions Recherche Du 3 octobre 2022 au 30 décembre 2022
Complément date

Date limite d’envoi : 30 décembre 2022

Cet appel à contributions réservé aux docteur·es concerne le numéro 43 de la revue Iris consacré à la thématique du corps augmenté.

Les articles attendus porteront sur les différentes figures du corps augmenté, considérées et analysées, entre autres, au prisme de l’imaginaire.

Le corps est notre principale maison. Parmi les premières habitations, à l’aube de l’humanité, on recense les tentes. Ces dernières ne sont jamais que des extensions du vêtement, comme le rappelait en 2011 l’architecte Paul Andreu (1938-2018). La maison puis la ville sont des prolongements du corps. C’est ce qu’expriment la fameuse ville anthropomorphe de Vitruve puis les jardins et les édifices à forme corporelle humaine de la Renaissance. Dans « Le corps utopique », Michel Foucault fait du corps le point de départ de toute utopie. À l’horizon de cette utopie corporelle, il y a le germe de toute unité et de toute société, le couple saisi dans l’étreinte décrit par Foucault à la fin de son étude sur le corps utopique. Cultiver son jardin, c’est d’abord cultiver son corps, veiller à son bien-être et faire preuve d’un « souci de soi », comme l’écrivait cet historien de la culture et philosophe. Bonifier le corps peut en tout premier lieu être perçu comme une source de bonheur qui est au fondement des utopies. Et sans liberté des corps, pas de libéralisme comme le suppose l’acte Habeas corpus voté une dizaine d’années avant la révolution d’Angleterre au XVIIe siècle. L’augmentation du corps fait signe : le corps est langage et le langage prolonge le corps du sujet parlant. Elle peut être vécue dans l’imaginaire, depuis le sentiment de plénitude poétique jusqu’à l’extase mystique. En lien direct avec la question de l’identité, notamment en lien avec la thématique du corps caméléon, elle peut aussi être vécue concrètement, à travers cette projection sensorielle, intellectuelle et physique qu’est le langage, à travers les métamorphoses physiques et les transformations du rapport corporel à l’espace-temps.

Le sujet du corps augmenté peut être abordé au prisme de différentes disciplines et méthodologies, entre autres :

  • la littérature (notamment la littérature de science-fiction, la BD, la littérature romanesque d’anticipation, les utopies) ;
  • la médecine et l’histoire de la médecine ;
  • le droit et l’histoire du droit ;
  • la sociologie ;
  • l’histoire (histoire du corps, notamment) ;
  • la philosophie ;
  • l’anthropologie ;
  • l’art et l’histoire et l’analyse des pratiques artistiques ;
  • l’analyse de l’image, fixe ou mobile (photo, films, séries et même jeux vidéo).

On veillera toutefois à articuler les réflexions et analyses proposées à la thématique de l’imaginaire, qui constitue la ligne éditoriale de la revue.

Modalités

Les articles (45 000 caractères espaces comprises, résumés et mots clés compris) seront à remettre pour le 30 décembre 2022, dernier délai, aux responsables du numéro, christine.orobitgatuniv-amu.fr (Christine Orobitg) et monica.cardenas-morenoatuniv-reunion.fr (Monica Cardenas-Moreno).
Ils seront ensuite soumis à une évaluation en double aveugle, avant une éventuelle publication en ligne, en accès libre, dans le numéro 43 d’Iris.
Normes éditoriales disponibles sur la plateforme Prairial qui héberge la revue.

Visuel revue Iris

Contacts

christine.orobitgatuniv-amu.fr (Christine Orobitg)
monica.cardenas-morenoatuniv-reunion.fr (Monica Cardenas-Moreno)

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Anthologies de poèmes à ciel ouvert : présences concrètes de la poésie dans l’espace public contemporain

Conférence Axe 2, Recherche Le 21 octobre 2022
Complément date

12h30 - 14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MaCI
Live Arts Lab

À travers cette nouvelle conférence plénière proposée par l'axe 2, Claire Gheerardyn, comparatiste, vous invite à découvrir comment la poésie peut parfois investir les lieux quotidiens, la ville, les paysages…

Depuis les années 1990, de plus en plus de poèmes viennent habiter l’espace public. C’est un là un trait définissant les modes d’existence de la poésie dans notre monde contemporain. Tantôt ces poèmes se traduisent plastiquement, sous la forme d’œuvres d’art qui cherchent à prolonger la poésie par d’autres moyens, tantôt ils prennent la forme de textes s’inscrivant sur les murs ou les sols des villes. Parfois, ils sortent même de la ville pour ponctuer des paysages ouverts, comme la campagne alsacienne ou québécoise, la lande du Yorkshire ou les collines d’Écosse. Beaucoup de ces dispositifs ne se contentent pas de choisir un poème unique mais au contraire rassemblent des textes de plusieurs auteurs, à la manière de petites « anthologies poétiques à ciel ouvert », déployées à l’échelle d’un chemin, d’une rue, d’un quartier ou même d’une ville tout entière (comme par exemple à Leyde, à Sofia, ou à Charlotte en Caroline du Nord).

Ces « anthologies » possèdent une autre particularité, qui peut accroître leur force d’impact : elles choisissent fréquemment de faire coexister plusieurs langues, frottant ces dernières les unes contre les autres. Elles citent souvent les poèmes dans des langues originales variées, sans nécessairement les accompagner de traduction. Les poèmes surgissent au détour du chemin d’un lecteur-promeneur qui ne connaît pas toujours la langue qui se présente à lui. Pour certaines langues souffrant de fragilité, exposées au mépris (en particulier les langues autochtones et les langues dialectales), s’inscrire dans l’espace public consiste alors à revendiquer le droit d’exister et à lutter symboliquement contre une disparition annoncée. Ainsi, en Alsace, une douzaine de « chemins de poètes » ont été frayés depuis une quinzaine d’année afin de donner au lecteur-promeneur la possibilité d’éprouver l’existence d’un arc dialectal varié et subtil, rassemblant diverses expressions de l’alémanique, du francique, etc. 

Ces « anthologies poétiques à ciel ouvert » cherchent à transmettre la poésie (une poésie parfois ardue, fragile, mal connue, mal aimée, voire suscitant la méfiance) auprès de publics variés, souvent éloignés de la littérature. Elles tentent de redessiner la réception de poèmes qui pourraient sinon sombrer dans l’oubli. Elles interrogent l’acte traductif, tout en favorisant les voisinages, l’hospitalité et les interactions entre les langues.

Claire Gheerardyn (MCF en littérature comparée à l’université de Toulouse II Jean Jaurès, laboratoire LLA-Créatis) est comparatiste, spécialiste des relations entre la littérature et la sculpture sous ses diverses formes ainsi que des circulations de la poésie entre Europe, Russie et Amériques. Sa thèse a porté sur les manières dont les littératures européenne, russe et américaine (XIXe-XXIe siècles) s'emparent des monuments, pour les prolonger, pour les reverser et pour les réinventer à l'opposé de leurs premières missions. La conférence proposée pour le laboratoire Litt&Arts s'inscrit au sein d'un nouveau chantier, concernant les présences concrètes de la poésie au sein de la vie quotidienne. Il s'agit d’observer comment la poésie s'incarne dans des figures (allégories, portraits de poètes, représentations abstraites de la poésie comme une force ou une énergie) et dans des textes inscrits à même les lieux (poèmes in situ, tirant de nouvelles significations de la relation au site qui les accueille).

En pratique

Conférence organisée en présentiel et diffusée en direct sur Zoom : « Zoom meeting invitation - Conférence de Claire Ghëerardyn ».
Pour participer en ligne :
Lien Zoom
– ID de réunion : 582 685 7630

Visuel conférence axe 2
The rough sea, Matsuo Basho, Leiden, The Netherlands © Tubantia via Wikimedia Commons

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agathe.salhaatuniv-grenoble-alpes.fr (Agathe Salha)

Corps pluriels et violence – Regards différenciés en SHS

Journée d'étude Doctorants et doctorantes, Recherche Du 27 septembre 2022 au 28 septembre 2022
Complément date

14h00 - 17h30 le 27/09
10h30 - 17h30 le 28/09

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MSH-Alpes
Amphithéâtre

À l'occasion de leurs journées annuelles organisées par ISA, les jeunes chercheur·euses en socio-anthropologie vous invitent à réfléchir à la notion de corps.

Conduits par une pensée anthropomorphique, nous avons une propension à identifier immédiatement le corps au corps humain en omettant alors la pluralité des formes que le corps peut revêtir. Or l’homme n’est pas l’unique dépositaire de la corporéité. Il pourrait désigner ce « qui est et ce qui n’est plus, à l’être et au non être » (C. Jaquet, « Chapitre I. Le corps ou les corps ? », dans C. Jaquet, Le corps, Paris, PUF, coll. « Philosopher », 2001, p. 21-79).

Ce sujet reste encore aujourd’hui au cœur des débats politiques, sociaux et des recherches. Le mouvement est tout autant produit par le(s) corps que perçu, et peut être compris au sens de déplacement physique, de capacité d’action sur le plan individuel ou social, symbolique ou matériel.

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Viviane.Tribyatuniv-grenoble-alpes.fr (Viviane Triby)

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La constitution de corpus en diachronie longue : méthodologies, objectifs et exploitations linguistiques et stylistiques

Colloque Axe 1, Recherche Du 13 octobre 2022 au 14 octobre 2022
Complément date

9h00 - 16h00 le 13/10
9h00 - 16h15 le 14/10

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MSH-Alpes
Amphithéâtre

L’objectif de ce colloque, co-organisé par l'UMR Litt&Arts (axe 1) et le LIDILEM, est d’interroger d’une part les choix constitutifs des corpus en diachronie longue, d’autre part les objectifs linguistiques mais aussi stylistiques ou littéraires qui déterminent leur constitution.

Depuis plusieurs décennies, la numérisation des textes anciens et les progrès du TAL pour les traiter et les interroger ont largement modifié nos habitudes de travail. Il est désormais possible d’obtenir des données quantitatives massives qui affinent notre perception des phénomènes linguistiques ou stylistiques pour des corpus écrits dans des états de langue anciens. Les corpus numériques créés depuis maintenant près d’un quart de siècle permettent d’envisager plus facilement la dynamique du français en diachronie longue dont l’aboutissement, après de nombreuses années de travail, de la Grande Grammaire Historique du Français (Marchello-Nizia et al., 2020) constitue un bel exemple. Nous définissons un corpus en diachronie longue comme un corpus périodisé, regroupant des textes choisis pour leur caractère représentatif des états de langue (de l’ancien français au français contemporain) des périodes couvertes par le corpus.

La première étape dans la construction d’un corpus, comme le rappellent Reppen (2010 : 31) et Nelson (2010 : 53), est de savoir précisément quel est l’objectif poursuivi. Par exemple, la sélection de sources comparables pour permettre des analyses quantitatives homogènes est essentielle et la temporalité prise en compte dépend des phénomènes que l’on veut observer (GGHF 2020 : 43). Ensuite, la construction d’un corpus est le fruit de choix raisonnés qui visent à satisfaire le principe de la représentativité. Celui-ci recouvre des réalités diverses en fonction des objectifs visés par celles et ceux qui construisent les corpus : les lexicographes qui souhaitent rendre compte du sens d’unités lexicales n’auront pas les mêmes exigences de représentativité que les linguistes et stylisticiens qui travaillent sur la caractérisation d’un genre textuel. Certains posent comme essentiels le fait de recourir exclusivement à des textes intégraux (Rastier, 2011 : 33), d’autres rappellent qu’un corpus ne peut être qu’un échantillon et qu’à ce titre, il peut être construit à partir d’échantillons (Renouf, 1987 ; Biber, 1993).

Le colloque ConCorDiaL2022 s'inscrit dans le cadre du projet « PhraséoRoChe » (Phraséologie du roman de chevalerie, XIIIe-XVIIe siècles, IRGA « Phraséo 13-18 »), dirigé par Julie Sorba (UGA, LIDILEM).

En pratique

L'inscription au colloque est obligatoire pour toutes et tous, et payante sauf pour les étudiant·es de l'UGA et les membres des laboratoires organisateurs.
Elle a lieu sur la plateforme AzurColloque, en cliquant sur ce lien
Le paiement par CB doit être réalisé sur cette même plateforme, tout de suite après l'inscription.
Toutes les informations sont disponibles en ligne sur le site du colloque.

Visuel colloque diachronie
© Iris Fabry

Contacts

corinne.denoyelleatuniv-grenoble-alpes.fr (Corinne Denoyelle)
julie.sorbaatuniv-grenoble-alpes.fr (Julie Sorba)

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